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Olivier Roy
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Début des années 1980. Un jeune chercheur, rongé par l'ennui de la bien-pensante université, entreprend de rejoindre ce qui sera, demain, le coeur brûlant du monde, l'Asie centrale, ce carrefour des peuples, des cultes et des cultures. Mais aussi un tombeau des empires. Quelle route emprunter pour se rendre au Pakistan et, de là, en Afghanistan ? Sous quel prétexte se lancer sur les chemins de l'Orient ? Sur fond de chefs tribaux taiseux, de militants révolutionnaires exaltés, de savants disparus, d'espions désorientés, d'escrocs mystiques et de femmes dont la mélancolie redouble l'attrait, ce périple
va prendre un tour initiatique.
Olivier Roy exhume ici le roman de sa jeunesse qu'il avait gardé secret. On y lit comment la destinée d'un intellectuel
majeur se conjugue avec les mutations de l'histoire. Surtout, on se prend à cheminer avec lui vers l'inconnu et l'aventure.
Un superbe récit, envoûtant et enivrant.
Politologue, agrégé de philosophie, directeur de recherches au CNRS et d'études à l'EHESS, Olivier Roy enseigne aujourd'hui à
l'Institut universitaire européen de Florence. Spécialiste de l'islam, il est l'auteur d'une oeuvre originale, marquante et réputée sur le fait religieux, les fondamentalismes et les radicalités, dont récemment En quête de l'Orient perdu, Le Djihad et la Mort, L'Europe est-elle chrétienne ? et L'Aplatissement du monde. -
L'aplatissement du monde . la crise de la culture et l'empire des normes
Olivier Roy
- Seuil
- La Couleur des idées
- 14 Octobre 2022
- 9782021505948
Identités contre universalisme, genre contre sexe, république contre communautarisme, racisme, féminisme, immigration... Le point commun de ces débats, qui polarisent la vie intellectuelle avec de fortes implications politiques, est de mettre en jeu la culture, dans tous les sens du terme. Mais Olivier Roy récuse ici la thèse de la « guerre culturelle » ou du conflit de valeurs. Ce qui est en crise, selon lui, c'est la notion même de culture, désormais réduite à un système de codes explicites, décontextualisés et souvent mondialisés, qui envahissent les universités comme nos cuisines, les combats identitaires et les religions comme nos pratiques sexuelles, et jusqu'à nos émotions dûment répertoriées en émojis.
C'est bien une déculturation mondiale que diagnostique Olivier Roy. À partir des quatre grandes mutations contemporaines (la libération des moeurs issue des années 1960, la révolution internet, la marchandisation néolibérale et la déterritorialisation liée à la fin de l'État-nation et aux migrations), il en examine les mécanismes et les effets paradoxaux : où les dominants se vivent aussi menacés et souffrants que les dominés ; où le globish et le manga deviennent des simulacres qui annihilent la richesse de la langue anglaise ou de la culture japonaise ; où les « process » de communication fabriquent un « devenir autiste »... Un essai vif et critique, qui, à contre-courant de la dénonciation anti-moderne de l'individualisme, s'inquiète au contraire de la facilité avec laquelle nous acquiesçons à l'extension du domaine de la norme.Olivier Roy est politologue, spécialiste de l'islam, auteur de nombreux essais au Seuil, dont L'Islam mondialisé (2002 et « Points Essais », 2004), La Sainte Ignorance. Le temps de la religion sans culture (2008 et « Points Essais », 2012) et L'Europe est-elle chrétienne ? (2019). Il enseigne à l'Institut universitaire européen (IUE) de Florence. -
Depuis des années, le débat sur l'identité chrétienne de l'Europe va bon train. Olivier Roy prend la question de front : l'Europe est-elle chrétienne aujourd'hui, et comment ? Peut-elle le rester en adoptant des postures nostalgiques, autoritaires, identitaires ? De quel christianisme parlent donc ceux qui opposent, parfois de façon vindicative, les " valeurs chrétiennes " à deux vagues perçues comme également puissantes et menaçantes : une société très sécularisée et un islam conquérant, signes tangibles de l'effondrement en cours ? Quel sens, quels liens, quelle logique se repèrent dans la sarabande éclatée des réalités de l'héritage européen : christianisme, sécularisation, identité, culture, valeurs, normes, droit(s)... Au-delà du constat sans concession, le premier mérite de ce livre est d'éclairer notre condition d'Européens orphelins de leur passé chrétien. Lequel ne sera pas ranimé par des législations, mais, peut-être, par des prophètes.
Olivier Roy, auteur de nombreux essais sur l'islam politique, prolonge ici la réflexion entamée avec La Sainte Ignorance. Le temps de la religion sans culture (2008 et " Points Essais ", 2012). Il enseigne à l'Institut universitaire européen (IUE) de Florence.
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De Khaled Kelkal en 1995 à l'attentat de Nice en 2016, pratiquement tous les terroristes se font exploser eux-mêmes ou tuer par la police, sans vraiment chercher à fuir et sans que leur mort soit nécessaire à la réalisation de leur action. Mohammed Merah reprendra la phrase attribuée à Oussama ben Laden et systématiquement reprise avec des variantes : " Nous aimons la mort, vous aimez la vie. " La mort du terroriste n'est pas une possibilité ou une conséquence malheureuse de son action, elle est au cœur de son projet. L'on retrouve cette même fascination pour la mort chez le djihadiste qui rejoint Daech : l'attentat-suicide est la finalité par excellence de son engagement. Et si c'était cela, le vrai danger ? Non pas les dégâts infligés, mais l'effet de terreur. Car la force de Daech est de jouer sur nos peurs. Et cette peur, c'est la peur de l'islam. Le seul impact stratégique des attentats est leur effet psychologique : ils ne touchent pas la capacité militaire des Occidentaux ; ils ne touchent l'économie qu'à la marge ; ils ne mettent en danger les institutions que dans la mesure où nous les remettons nous-mêmes en cause, avec le sempiternel débat sur le conflit entre sécurité et État de droit. La peur, c'est celle de l'implosion de nos propres sociétés.
Olivier Roy, directeur de recherche au CNRS, enseigne à l'Institut universitaire européen de Florence. Il a notamment publié, au Seuil, L'Islam mondialisé (2002), La Sainte Ignorance. Le temps de la religion sans culture (2008) et En quête de l'Orient perdu (2014).
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En quête de l'Orient perdu ; entretiens avec Jean-Louis Schlegel
Olivier Roy
- Seuil
- Documents (H.C)
- 25 Octobre 2014
- 9782021186208
Olivier Roy s'est imposé comme un spécialiste mondial de l'islam politique. Mais l'acuité de son point de vue est-elle simplement due au savant travail d'un universitaire méditant les bouleversements géopolitiques dans la solitude de son cabinet ? Non : ce livre d'entretiens montre au contraire ce que ses analyses doivent à l'épreuve du terrain. De ses engagements étudiants pendant les " années de poudre " aux voyages répétés en Afghanistan avant et pendant la guerre des années 1980, en passant par la Turquie, l'Iran, le Pakistan ou le Yémen, jusqu'à ses fonctions " officielles " en Asie centrale et sa consécration scientifique, il revient sur un parcours surprenant, voire iconoclaste, conté avec talent et liberté.
Mais au-delà d'un récit vivant et coloré, les événements deviennent prétextes à de multiples réflexions, inédites et stimulantes pour l'intelligence de notre situation actuelle. Le livre prolonge en effet la réflexion originale d'Olivier Roy sur ses objets de prédilection : l'islam politique bien sûr, mais aussi l'" invention des nations " postsoviétiques, le rapport du chercheur aux États qui le consultent et, plus largement, le devenir des cultures, des religions et de la laïcité dans les soubresauts de la mondialisation.
Préface d'Olivier Mongin et Jean-Louis Schlegel
Olivier Roy, directeur de recherche au CNRS, enseigne aujourd'hui à l'Institut universitaire européen de Florence. Il a notamment publié, au Seuil, L'Islam mondialisé (2002 ; " Points Essais ", 2004) et La Sainte Ignorance. Le temps de la religion sans culture (2008 ; " Points Essais ", 2012).
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Pourquoi des dizaines de milliers de musulmans se convertissent-ils pour devenir chrétiens ou témoins de Jéhovah ? Comment expliquer que la religion qui croît le plus vite dans le monde soit le pentecôtisme ? Pourquoi le salafisme, doctrine musulmane particulièrement austère, attire-t-il de jeunes Européens ? Pourquoi si peu de jeunes catholiques entrent-ils dans les séminaires alors qu'ils se pressent autour du pape lors des Journées mondiales de la jeunesse ? Comment se fait-il que les défenseurs de la tradition anglicane conservatrice soient aujourd'hui nigérians, ougandais ou kényans, alors que le primat de l'Église en Angleterre approuve l'usage de la charia pour les musulmans britanniques ? Pourquoi la Corée du Sud fournit-elle, proportionnellement, le plus grand nombre de missionnaires protestants dans le monde ? Comment peut-on être " Juif pour Jésus " ? Comment se fait-il que le premier musulman et le bouddhiste élus au Congrès américain en 2006 soient tous les deux des Noirs convertis ?
La théorie du clash des civilisations, de S. Huntington, ne permet pas de comprendre de tels phénomènes. Car loin d'être l'expression d'identités culturelles traditionnelles, le revivalisme religieux est une conséquence de la mondialisation et de la crise des cultures. La " sainte ignorance ", c'est le mythe d'un pur religieux qui se construirait en dehors des cultures. Ce mythe anime les fondamentalismes modernes, en concurrence sur un marché des religions qui à la fois exacerbe leurs divergences et standardise leurs pratiques.
Olivier Roy, directeur de recherche au CNRS, est, entre autres, l'auteur de L'Islam mondialisé.
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Il ne s'agit pas ici de l'islam éternel et intemporel, jugé à l'aune de sa capacité à " penser le politique ", à s'intégrer dans les systèmes politiques modernes, à accepter la démocratie. Ce sont les mouvements islamistes contemporains qui sont en cause, et ce qu'ils disent, eux, de l'islam censé légitimer leur action.
Comment justifient-ils leur activisme politique ? Quelles ruptures et quelles continuités par rapport à la tradition de l'islam politique peut-on lire dans leurs textes théoriques et leurs discours politiques multiples ? Comment fonctionnent effectivement les " modèles islamiques " déjà proposés (républiques " islamiques ", Iran, Afghanistan...) ? Quelles sont les raisons sociales de leur succès apparent ? Par rapport aux systèmes politiques modernes, ils prétendent à une " supériorité " : y a-t-il là plus qu'une rhétorique fondamentaliste ?
En réalité, on ne saurait se dissimuler l'échec de l'islam politique – échec déjà inscrit dans les faits ou échec annoncé par la faiblesse intellectuelle de son projet, réfléchi et mis en œuvre par les intellectuels eux-mêmes en situation d'échec. Ce la ne signifia pas que des partis islamistes comme le FIS algérien ne peuvent accéder au pouvoir, mais que ces partis n'inventeront aucune société nouvelle. " Ce sera l'ordre moral après la révolution. Le modèle islamique est pour les riches l'Arabie Saoudite : la rente plus la chariat ; et pour les pauvres le Pakistan, le Soudan, et l'Algérie demain : le chômage plus la chariat. "
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L'Asie centrale contemporaine (4e édition)
Olivier Roy
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 7 Juin 2013
- 9782130614456
Les cinq républiques d'Asie centrale, créées par le système soviétique, sont devenues indépendantes en 1991. Quelles références identitaires font aujourd'hui des républiques d'Asie centrale un ensemble homogène ? En analysant les origines du nationalisme qui constitue leur soubassement idéologique, cet ouvrage donne au lecteur la clef des enjeux politiques majeurs de cette région du monde.
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Aux yeux de l'opinion occidentale, l'islam renvoie souvent une image de solidité, d'identité et de dynamisme, et il est possible que les islamistes eux-mêmes partagent cette vision des choses quand ils se félicitent de la réislamisation des sociétés et des individus musulmans. C'est pourtant cette perspective qu'Olivier Roy met radicalement en question.
Qu'il s'agisse de formes violentes ou modérées de réislamisation, toujours l'Occident, avec la globalisation, avec l'individualisme, est au cœur du processus. La propagande sur Internet comme l'action politique et terroriste participent de modèles d'action et de militance typiquement occidentaux. Les ingrédients des nouvelles religiosités occidentales sont omniprésents, fussent à l'insu des acteurs islamistes : épanouissement des individus, bricolage des doctrines et des comportements sur fond d'inculture, attitudes sectaires.
Loin d'exprimer le "choc des cultures", les tensions liées aujourd'hui à l'islam sont le syndrome de son occidentalisation mal vécue et des crises en cascades qu'il provoque.
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Les illusions du 11 septembre. le debat strategique face au terrorisme
Olivier Roy
- Seuil
- Coédition Seuil-La République des idées
- 29 Août 2016
- 9782021114188
Ya-t-il un avant et un après 11 septembre comme on le prétend depuis maintenant un an ? Les attentats de New York et Washington ont-ils véritablement ouvert un nouvel espace stratégique en même temps qu'ils mettaient fin au monde ancien ? Rien n'est moins sûr. Une analyse plus fine des relations entre les Etats-Unis et le monde islamique montre que beaucoup des évolutions qui ont surgi à la conscience collective ces derniers mois étaient déjà à l'œuvre avant le 11 septembre. L'événement a surtout permis de les reformuler dans un langage inédit - celui de la "guerre contre le terrorisme" et de l'"axe du mal" -, d'accélérer certaines décisions politiques et de pointer plus explicitement les enjeux et la complexité des relations entre Etats-Unis, Islam et Europe au seuil du nouveau siècle.
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La nouvelle Asie centrale ; ou la fabrication des nations
Olivier Roy
- Seuil
- H.C. essais
- 29 Août 2016
- 9782021342291
En 1991, lors du coup d'Etat néo-communiste contre Mikhaïl Gorbatchev et sa perestroïka, la plupart des dirigeants des républiques soviétiques musulmanes approuvent les putschistes. Quelques jours plus tard, les mêmes proclament l'indépendance de leur pays. Aussitôt apparaissent de nouveaux drapeaux et de nouveaux slogans louant la patrie, l'indépendance et la nation. On lance des concours pour l'hymne national et le dessin des armoiries de l'Etat. Les partis communistes se transforment en partis du président. La langue nationale devient l'idiome officiel, même si on l'écorche. Les dirigeants, tous issus de la nomenklatura soviétique et encore à la solde de Moscou quelques mois auparavant, tiennent des discours nationalistes.
Comment donc se sont fabriquées ces nations ? Comment ont-elles pu surgir sans être portées par un nationalisme ancien et durable ? En réalité, comme le montre Olivier Roy, l'Union soviétique a été "une formidable machine à fabriquer des nations". L'ouvrage reconstruit cette création improbable de nouvelles nations musulmanes en Asie centrale - Turkménistan, Ouzbékistan, Kirghizstan, Tadjikistan, Kazakhstan et Azerbaïdjan - après le communisme.
Un livre majeur, par les informations qu'il fournit et la réflexion qu'il propose sur une région géostratégique sensible entre toutes.
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La laïcité à l'épreuve de l'Islam
Olivier Roy
- Stock
- Essais - Documents
- 23 Février 2005
- 9782234067615
On va fêter, en 2005, le centenaire des lois sur la laïcité. Or il se trouve que la présence en France d'une forte minorité de religion musulmane remet au coeur de la discussion publique des problèmes qui évoquent ceux qui s'étaient posés il y a un siècle, au moment de l'affrontement de l'État républicain et de l'Église catholique. Les mêmes problèmes ? La laïcité est une spécificité très française, incompréhensible tant en Grande-Bretagne, où douanières et policières peuvent porter le voile, qu'aux États-Unis, où aucun président ne peut être élu sans parler de Dieu. Parallèlement, quand on parle de l'islam, de quoi parle-t-on ? Du dogme ? Mais il fait l'objet de débats et d'interprétations variées parmi les musulmans eux-mêmes. L'islam a quitté le Moyen-Orient et c'est d'ailleurs pour cela que la question de ses rapports avec la laïcité à la française se pose. Le propos de cet essai est de déplacer ces questions du domaine théologique et culturel vers le domaine politique. Car la question de la laïcité est d'abord politique. Ce sont un contexte et des démarches politiques qui amènent les instances musulmanes à s'intégrer dans la laïcité. L'acceptation du pouvoir séculier et la reconnaissance de l'autonomie du religieux ne viennent pas de débats théologiques, mais bien de décisions politiques. L'islam est ainsi transformé d'une part par un processus de sécularisation de la société (dont la ré-islamisation ambiante est paradoxalement l'une des manifestations, car on ne re-islamise que ce qui est sécularisé), et d'autre part par une intégration politique qui se négocie, comme l'illustre la construction du Conseil français du culte musulman. Ainsi, dans chaque pays occidental, l'islam s'intègre non pas selon ses propres traditions mais selon la place que chaque société a défini pour le religieux, de la bienveillance anglo-saxonne à la suspicion gauloise.
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Le Moyen-Orient n'est pas le théâtre
simpliste du choc des civilisations. On ne
peut vouloir faire en même temps la guerre
à al-Qaida, aux talibans, au Hezbollah,
au Hamas, à la Syrie et à l'Iran en pensant
qu'il s'agit du même ennemi. -
La puissante machine militaire soviétique tenue en échec par une paysannerie tribale d'un autre âge ! La guerre en Afghanistan est souvent réduite à la dernière version du combat de David et Goliath. C'est pourtant par-delà les combats quotidiens qu'il faut chercher la signification historique de la résistance afghane. Ancrée dans une longue tradition de mouvements populaires qui se dressent, au nom de l'Islam, contre les impérialismes étrangers, elle s'alimente aussi au revivalisme religieux qui parcourt le monde musulman d'aujourd'hui. Or, l'islamisme, loin de réduire la résistance à un combat d'arrière-garde, transforme en profondeur la société afghane dont il favorise la modernisation politique. Ne peut-on mettre en parallèle l'islamisme en Afghanistan et la Réforme protestante en Europe ? Telle est l'interrogation - décisive pour cette fin de siècle - qui traverse cet ouvrage de référence sur la guerre d'Afghanistan.
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Les tensions entre Islam et Occident. Pour comprendre les tensions et les questions qui se posent aujourd'hui entre un Occident à la fois triomphant et fragile et un monde musulman qui se sent en minorité, que faut-il savoir de l'islam ? C'est en vain que l'on cherche dans le Coran ou la Tradition du Prophète la clé des problèmes actuels. Car cet ensemble a toujours fait l'objet d'interprétations et de débats.L'histoire des relations entre monde musulman et Occident. L'histoire nous montre un monde musulman diversifié, complexe et s'adaptant à des cultures très différentes. Dans le conflit comme dans la paix, le monde musulman de l'époque classique s'est érigé en symétrie et en miroir d'une Europe chrétienne. Mais aujourd'hui les deux mondes s'interpénètrent : le colonialisme hier et l'immigration aujourd'hui ont fait que l'occident est en Islam et que l'Islam est passé à l'Ouest.Une interpénétration croissante. Dans les débats houleux sur la démocratie, la laïcité ou le statut de la femme, deux cultures ne s'opposent pas, mais se recomposent chacune dans des formes de religiosité qui leur sont communes et qui vont du libéralisme au fondamentalisme.
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Le Moyen-Orient. Du début du XXe siècle à la guerre d'Irak
Olivier Roy
- De Vive Voix
- 15 Mars 2009
- 9782846842037
Les traumatismes du nationalisme arabe - Pour comprendre la situation complexe du Moyen Orient aujourd'hui il faut revenir à l'histoire et aux traumatismes successifs du nationalisme arabe qu'ont été le colonialisme européen, les défaites successives contre l'État d'Israël et plus récemment l'invasion américaine de l'Irak. L'islamisme radical relais du nationalisme - Cet enregistrement offre le recul et les clés pour déchiffrer le présent et comprendre l'émergence de l'islamisme religieux supranational et radical d'aujourd'hui qui a en grande partie pris le relais du nationalisme arabe laïc.Des équilibres complexes et instables. Il permet également de comprendre les rôles des différents acteurs dans une région où les équilibres ethniques, religieux, politiques et stratégiques, récemment bouleversés par la guerre en Irak, évoluent très rapidement.
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Afghanistan : l'éternité en guerre
Olivier Roy
- FeniXX réédition numérique (Éditions de la Nef)
- 12 Novembre 2015
- 9782402050708
Un texte clair et dense pour rendre compte d'un moment historique, capital. Celui d'une guerre coloniale lointaine dont l'ampleur sans précédent, n'est pas perçue dans sa réalité par l'opinion des démocraties. Alors que les médias sont systématiquement empêchés de témoigner, Olivier Roy nous donne les clefs historiques, culturelles et politiques, qui seules peuvent éclairer les évènements d'aujourd'hui. Le reportage photographique ne recherche pas les effets faciles de l'actualité guerrière, mais s'efforce au contraire de nous confronter à la réalité quotidienne d'un peuple qui résiste.
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La peur de l'islam
Olivier Roy, Nicolas Truong
- Editions de l'Aube
- Les grands entretiens
- 20 Août 2015
- 9782815912655
« Du 11 septembre 2001 au 11 janvier 2015, Olivier Roy a scruté les ressorts politiques et sociologiques de l'islam mondialisé. À travers les tribunes et les entretiens percutants qu'il a donnés au Monde, le politologue éclaire d'un jour nouveau la peur de l'islam qui gagne les sociétés occidentales récusant tout aussi bien les arguments droitiers et dominants de l'essentialisme (les musulmans seraient, par essence, inassimilables) que le plaidoyer gauchiste du multiculturalisme (c'est l'islamophobie qui, seule, provoquerait la radicalisation d'une partie d'entre eux). Des printemps arabes au nihilisme générationnel des jeunes paumés de la mondialisation, de l'échec de l'islam politique à l'engagement de la France contre l'État islamique, Olivier Roy donne des clefs pour comprendre la question musulmane. Et lance des raisons d'espérer en une France capable d'accorder ses idéaux à la pluralité des mondes.» Nicolas TruongOlivier Roy est politologue, spécialiste de l'islam. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont En quête de l'Orient perdu (Seuil, 2014).Nicolas Truong est journaliste, responsable des pages Idées-Débats du Monde.
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Moines aujourd'hui ? retour sur un projet interrompu de reforme monastique
Olivier Du roy
- Editions L'Harmattan
- 10 Octobre 2018
- 9782336853499
Ce récit raconte une tentative de modernisation profonde d'un monastère bénédictin dans le sillage de Vatican 2. Cet épisode des années 1965 à 1972 est resitué dans l'histoire mouvementée du monastère de Maredsous. La vie de quelques moines remarquables est évoquée, mais le narrateur est le jeune abbé qui, élu à 37 ans, a conduit ces changements jusqu'à son éviction. Il avait décrit ce projet et ses débuts de mise en oeuvre dans Moines aujourd'hui (éd. de l'Épi) en 1972. Le présent livre complète ce récit et en retrace l'épilogue.
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Et tout ça devrait faire d'excellents Français ; dialogue sur les quartiers
M'Faddel Naima, Olivier Roy
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 13 Avril 2017
- 9782021356274
Les musulmans français sont-ils en pleine régression par rapport à la promesse d'un " islam français " bien intégré qui s'annonçait dans les années 70 ? N'avons-nous plus que des " quartiers perdus de la République " ?
Un grand connaisseur de l'islam politique dans le monde interroge une praticienne de terrain de confession musulmane, en colère contre les dérives et les travers de la politique de la ville. Naïma M'Faddel aborde sans tabou la réalité sociale, culturelle, urbaine et se prononce fermement pour une autre politique - une politique " républicaine " de la nation France ¿ dans les quartiers difficiles. Olivier Roy, dont la recherche sur l'islam mondialisé n'a jamais affaibli l'intérêt porté à l'islam vécu en France, est plus sensible aux pas déjà faits vers l'intégration, aux Français musulmans en voie de créer une vraie classe moyenne. L'arbre de l'islamisme et désormais celui des attentats sanglants cacheraient-ils la forêt des réussites ?
Autour de ces questions s'engage un dialogue direct et franc, porté par la conviction ou l'espoir communs que " tout ça devrait faire d'excellents Français ".
Naïma M'Faddel a effectué, dans le cadre de la politique de la ville, des missions d'animation socioculturelle et de développement social dans des villes emblématiques comme Dreux, Trappes et Mantes-la-Jolie.
Olivier Roy est un spécialiste mondial de l'islam politique (dernier livre publié au Seuil : Le Djihad et la Mort, 2016).
Avant-propos de Jean-Louis Schlegel
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Peuples autochtones et politique au Québec ; identités, citoyennetés et autodetermination
Stéphane Guimont marceau, Jean-olivier Roy, Daniel Salée, Collectif
- Presses de l'Université du Québec
- Politeia
- 7 Avril 2021
- 9782760553774
Ce livre rassemble des textes de chercheurs et chercheuses de plusieurs disciplines et des entretiens avec des leaders des Premières Nations travaillant à l'élargissement des espaces autochtones. Ces voix diverses donnent accès à des analyses de première main concernant les processus historiques et contemporains dans lesquels s'ancrent les relations entre les peuples autochtones, l'État et la société québécoise. Ces processus se font largement au détriment des premiers, comme la sphère publique québécoise commence à peine à le reconnaître dans la foulée de différents rapports produits pour les gouvernements fédéral et québécois. Ces rapports soulignent, du même souffle, les processus de résistance des peuples autochtones, de même que les trop lentes transformations sociopolitiques en cours.
Peuples autochtones et politique au Québec : identités, citoyennetés et autodétermination apporte un éclairage novateur qui saura profiter tant aux spécialistes des questions relatives aux peuples autochtones qu'aux personnes soucieuses de mieux comprendre les dynamiques politiques qui marquent les communautés autochtones ainsi que la société québécoise dans son ensemble. Il présente des données de recherche inédites et des réflexions susceptibles de contribuer aux grands débats - concernant, par exemple, le racisme systémique, la violence contre les femmes autochtones et le partage du territoire - qui interpellent le Québec et le forcent à faire face à ses défis politiques.
Stéphane Guimont Marceau est professeure adjointe au centre Urbanisation Culture Société de l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) à Montréal. En tant que géographe, elle s'intéresse aux processus et géographies de colonisation et d'exclusion et à la construction des citoyennetés, à travers, entre autres, la relation entre Autochtones et non-Autochtones, les Autochtones en milieu urbain, ainsi que les espaces sociaux des jeunes et des femmes, particulièrement au Québec et en Amérique latine.
Jean-Olivier Roy possède un doctorat en science politique de l'Université Laval (2015), et fut chercheur postdoctoral au sein du Groupe de recherche sur les sociétés plurinationales (GRSP, 2015-2016) et à l'École des affaires publiques et communautaires de l'Université Concordia (2016-2018). Il est spécialisé dans divers domaines : la pensée politique, la politique québécoise et canadienne, et les questions autochtones dans les contextes québécois et canadien. Ses recherches actuelles portent sur les thématiques autochtones, notamment l'autodétermination, le postcolonialisme, le nationalisme, les identités, les politiques publiques ainsi que les enjeux de citoyenneté et de démocratie.
Daniel Salée est professeur de science politique et directeur de la School of Community and Public Affairs à l'Université Concordia. Il est titulaire de la Chaire d'études québécoises du Collège universitaire de Glendon (2003-2004) et directeur de la section Concordia, Chaire Concordia/UQAM en études ethniques (2002-2005). Ses domaines d'intérêt portent sur la citoyenneté et la politique identitaire, les relations interethniques, le nationalisme, la question autochtone, et la relation entre l'État et la société civile. Il est cochercheur au Centre de recherche sur l'immigration, l'ethnicité et la citoyenneté (CRIEC). -
L'Inconvénient. No. 60, Printemps 2015
Alain Roy, Olivier Maillart, Serge Bouchard, Eric Bédard, Mathieu Belisle, Mauricio Segura, Carl Bergeron, Marie-
- L´Inconvénient
- LInconvénient
- 13 Novembre 2015
- 9782981349910
L'idée du présent numéro nous est venue un peu par hasard, au cours d'une discussion où nous venions de constater que les fictions québécoises s'intéressent peu à la représentation des rapports de pouvoir et à ceux qui l'incarnent. Les luttes de classes, les clivages politiques, les relations entre groupes ethniques, la vie des riches et des puissants ne sont pas des thèmes qui attirent d'emblée nos écrivains, nos cinéastes et nos scénaristes. Pourquoi donc? Avons-nous peur du pouvoir?
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L'Inconvénient. No. 61, Été 2015
Alain Roy, Serge Bouchard, Mathieu Belisle, Olivier Maillart, Etienne Savignac, Ugo Gilbert Trembay, David Dorais,
- L´Inconvénient
- LInconvénient
- 13 Novembre 2015
- 9782981349934
Durant la seconde moitié du 20e siècle, les régimes communistes ont incarné la principale figure d'altérité pour l'Occident capitaliste et néolibéral. Après la chute de l'URSS, ces régimes ne pouvaient plus jouer ce rôle, et la recherche d'un nouvel Autre s'est donc imposée à la conscience occidentale. Les attentats du 11 septembre 2001 lui ont apporté ce qu'elle recherchait : désormais, le djihad serait le nouveau repoussoir contre lequel l'Occident affirmerait ses valeurs hégémoniques, comme si celles-ci ne pouvaient se soutenir d'elles-mêmes face à un « adversaire » pourtant vaincu d'avance.
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L'Inconvénient. No. 67, Hiver 2017
Alain Roy, Olivier Maillart, Jacques Godbout, Ugo Gilbert Tremblay, Bertrand Laverdure, Michel Morin, Thomas Hellma
- L´Inconvénient
- 3 Mai 2017
- 9782924726075
Le dossier de ce numéro d'hiver de L'Inconvénient s'intitule « La société sans douleur », et pourtant, dixit Alain Roy, « la raison d'être de l'art, sa fonction oserait-je dire, consisterait ainsi à combattre une érosion de la sensibilité qui serait logée au coeur de l'expérience humaine ». Le plaisir esthétique sous forme de perversion masochiste, peut-être? Cinq auteurs (Ugo Gilbert Tremblay, Bertrand Laverdure, Céline Lafontaine, Michel Morin et Thomas Hellman) signent autant d'essais ou d'entrevues autour de ce thème. Si les textes de la section littérature sont ensuite consacrés aux derniers ouvrages de Catherine Mavrikakis, Yasmina Reza ou Amos Oz, la chronique peinture met en lumière les acryliques à la fois graphiques et organiques de Jessica Peters. Les nouvelles sensations en matière de séries télévisées sont bien servies par des articles sur Westworld, Narcos et Fargo. Quant à la tribune, elle est confiée pour ce numéro-ci à Jacques Godbout qui s'attaque à un sujet on ne peut plus dans l'air du temps : le retour du religieux.