Nathalie Sarthou Lajus
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Qu'est-ce que ça change ? : La ferveur
Nathalie Sarthou-Lajus
- Labor et Fides
- 3 Avril 2024
- 9782830952865
Et si notre monde souffrait d'une lente érosion de la ferveur, cette émotion première qui porte la vie à son point d'ébullition et à laquelle nous devons tous nos élans ? Sans taire les débordements possibles de cette flamme à double tranchant, l'auteure plaide pour prendre les risques de la ferveur plutôt que le risque d'un monde sans elle. Car la ferveur, qu'elle s'exprime à travers un sentiment amoureux, religieux, ou simplement populaire, est la part de démesure vitale qui irrigue nos audaces.
«La ferveur seule peut nous hausser au-delà de nous-même et nous faire accéder à une intensité existentielle.» -
Peut-on croire à l'amour ?
Nathalie Sarthou-Lajus, Jean-pierre Winter
- Le passeur
- Disputatio
- 2 Mai 2015
- 9782368902738
Est-il encore possible de croire à l'amour ? Dans un échange stimulant, la philosophe Nathalie Sarthou-Lajus et le psychanalyste Jean-Pierre Winter balisent le chemin possible pour éviter les désillusions.
Qui peut se prévaloir de la certitude d'aimer ou d'être aimé ? Cette question demeure d'une brûlante actualité, car bien des décisions importantes dans nos vies sont prises au nom de l'amour ou de ce que l'on croit être tel. Dans un échange nourri et fécond, les auteurs de cet essai pointent les paradoxes de l'amour. Jean-Pierre Winter rappelle qu'il ne saurait se réduire à une simple illusion, même s'il ne se prouve pas.
De son côté, Nathalie Sarthou-Lajus montre qu'il relève du « risque de croire », d'un mouvement d'ouverture et de confiance qui rend possible l'abandon de soi. Au carrefour de la psychanalyse, de la philosophie, de la poésie et de la spiritualité, Jean-Pierre Winter et Nathalie Sarthou-Lajus, convaincus qu'il n'est pas bon que l'homme soit seul, tracent des voies pour surmonter les illusions et les désillusions de l'amour. -
La crise des dettes appelle une réflexion philosophique au-delà de l'analyse économique et sociologique par ailleurs indispensable. Car la dette ne désigne pas simplement un fait économique (ce que je dois) ou social (une relation d'obligation) fondamental, à côté de l'échange et du don. Elle est indissociable de la question des origines. Se demander avec saint Augustin : « Qu'avons-nous que nous n'ayons point reçu ? », c'est reconnaître une expérience fondatrice de la dette qui fait de l'homme un héritier et du lien de filiation un paradigme de la condition de l'homme débiteur. Si sous sa première forme, le capitalisme a participé à l'émancipation de l'individu et à la libération de toute forme de dette congénitale, il a ensuite contribué à forger des débiteurs insolvables en vidant l'individu et le lien social de toute substance propre. L'utopie d'une société sans dette, en voulant faire table rase des origines, débouche sur la production d'individus désaffiliés sur lesquels pèsent à rebours des dettes impayables.
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Vertige de la dépendance
Nathalie Sarthou-Lajus
- Bayard
- Essais documents divers
- 3 Mars 2021
- 9782227499980
Nos sociétés n'ont jamais été tant confrontées à la dépendance et à l'addiction : comment penser ces situations de grande fragilité ? Dans quelle spirale infernale l'addiction entraîne-t-elle ? Comment la toxicité de l'objet peut-elle se présenter comme ce qui apaiserait la douleur et pourrait la circonscrire ? Nathalie Sarthou-Lajus propose ici pour la première fois un regard philosophique sur la dépendance et sur sa maladie, l'addiction. Dans cette perspective, elle pense l'endettement fondamental de celui qui est livré à l'addiction. Mais ne faut-il pas distinguer aussi dans toute situation de dépendance celle qui sont toxiques de celles qui peuvent être fécondes ? celles qui nous enferment ou celles qui nous libèrent en nous ouvrant à l'autre ? Car il existe bien une dépendance heureuse, celle qui nous relie, celle que notre époque peut revisiter notamment en lien avec le soin. Il s'agit aujourd'hui d'en penser les conditions.
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Vraiment ? toutes les questions pertinentes et impertinentes sur Dieu et la foi
Jean-Michel Maldamé, Christophe Raimbault, Nathalie Sarthou-Lajus, Jean-Louie Souletie, Natalia Trouillier
- Mame
- Culture religieuse
- 25 Juillet 2016
- 9782728923205
Dieu a-t-il vraiment créé le monde en sept jours ?
Jésus est-il vraiment resté quarante jours dans le désert sans rien manger ?
Dieu est-il vraiment tout-puissant ?
Les anges existent-ils vraiment ?
La Bible est-elle vraiment la Parole de Dieu ?
Marie est-elle vraiment apparue plusieurs fois après sa mort ?À toutes ces questions, et à tant d'autres, quatre grands spécialistes de Dieu, un bibliste, un théologien, un scientifique et une philosophe, répondent avec simplicité et nous invitent à une (re)découverte de la foi chrétienne. -
Ce livre retrace la rencontre intense de deux écrivains avec une personnalité marquante du christianisme, Enzo Bianchi, et avec la communauté monastique, oecuménique et mixte, qu'il a fondée en Italie dans les années 1970.
Au coeur d'un vallon du Piémont, le monastère est devenu un haut lieu du christianisme, où la saveur de la spiritualité irrigue le temps partagé et les heures de recueillement. Les auteurs y découvrent un véritable chemin d'humanisation, emprunté par la communauté ainsi que par les hôtes de passage : « Le sens de la vie intérieure et du décentrement de soi, le gout de la solitude et de la vie en commun, l'attention au silence et à la parole vivante, tous ces éclats de vie monastique sont des expériences riches d'enseignements pour construire une vie humaine apaisée parce que reconnue dans ses dimensions les plus paradoxales. » Un voyage inattendu au coeur d'une spiritualité ouverte à notre temps. -
Comment se relever d'une catastrophe, qu'elle soit individuelle ou collective ? Comment traverser les crises ou les épreuves ? Aujourd'hui, nous voudrions guérir de tout et par nous-mêmes, mais cette obsession de la thérapie et du sauvetage ne suffit pas toujours à étancher notre soif de sens. Dès lors resurgit la question : comment sauver nos vies ?
Dans un superbe essai où les interrogations nées d'une expérience intime rejoignent les questions politiques et spirituelles, Nathalie Sarthou-Lajus redonne sens à la possibilité d'une espérance réelle. Une espérance qui naît de la dimension relationnelle de tout salut - on ne se sauve pas soi-même, on est sauvé par l'autre, tel est le sens de la Résurrection dans l'évangile.
Une espérance qui n'efface pas les blessures ni les pertes, mais qui traverse, altière, le tragique de l'existence et renoue avec le désir radical de vivre. -
Cinq éloges de l'épreuve
Sylvie Germain, Elena Lasida, Anne Lécu, Véronique Margron, Nathalie Sarthou-Lajus
- Albin Michel
- 16 Avril 2014
- 9782226306869
Parce qu'elle nous dépasse, l'épreuve, en bouleversant tout, nous amène à l'essentiel. Cinq femmes en font ici l'éloge : la romancière Sylvie Germain, la philosophe Nathalie Sarthou-Lajus, le médecin Anne Lécu, la théologienne Véronique Margron et l'économiste Elena Lasida. Ensemble, elles découvrent des territoires inexplorés, ceux d'une traversée qui prend enfin sens.Leurs regards croisés interrogent la rupture, le tragique, les larmes, la solitude ou le manque. Ces cinq éloges sont une lutte contre la peur que l'épreuve provoque. Ils dévoilent ainsi une force capable de transcender toute paralysie. Une force qui porte, contre toute attente, la grâce de l'espérance.
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La culture occidentale doit - la cause est entendue - à ses sources judéo-chrétiennes et au mythe de la faute originelle sa conscience malheureuse, son sentiment morbide de culpabilité si aisément ravivé par la conscience de l'adhésion accordée par soi-même ou par ses pères à maint crime collectif. Pour ne pas parler du sentiment intime de culpabilité, poison des vies individuelles. S'employer à liquider dans les lettres et dans les esprits ce sentiment exagéré, métaphysique et religieux est, depuis Nietzsche au moins, apparu comme une oeuvre salubre, libératrice, propre à dénouer le lien infernal entre le sentiment de culpabilité et le besoin trouble de l'alimenter. Or, l'affaiblissement du modèle judéo-chrétien de la faute aura surtout mené, ici à une réactivation dangereuse de conceptions bien plus archaïques de la culpabilité, dont témoigne la logique d'accusation qui sous-tend le pharisaïsme moral contemporain, et là à un déni de toute forme de culpabilité qui se traduit par l'incapacité à se représenter la souffrance d'autrui et à assumer une quelconque responsabilité personnelle. D'où l'importance et l'actualité du travail proposé ici. Une approche plurielle (convoquant le droit, l'éthique, la politique, la théologie, la métaphysique et la psychanalyse) permet à l'auteur d'éclaircir notablement les débats contemporains sur la responsabilité et la réparation, et de proposer une approche raisonnée du juste sens de la culpabilité comme moment nécessaire de la finitude humaine.
Nathalie Sarthou-Lajus, docteur en philosophie, directrice de la revue Esprits libres, a mené sur la question de la culpabilité une réflexion prolongée, déjà marquée par la publication de L'éthique de la dette (PUF, 1997).
Une anthropologie de la culpabilité. L'identité culturelle de la culpabilité. Qui est l'homme coupable ? Un déclin de la culpabilité ? La culpabilité juridique. La dette comme modèle de la culpabilité juridique. Les oscillations de la responsabilité en droit. L'aveu et la preuve. Le pardon et la justice. La culpabilité morale. La conscience de la faute. La responsabilité comme appel. Le remords ou la part du feu de la conscience morale. La relève du pardon dans la relation interpersonnelle. La culpabilité politique. La mauvaise conscience politique. L'idée d'une responsabilité partagée. Les phénomènes de repentance collective. La place du pardon dans l'histoire. La culpabilité théologique et métaphysique. Le sens du péché, du mythe au concept. La responsabilité comme dette originaire. Le repentir et la grâce. La culpabilité morbide. L'homme malade de lui-même. L'`dipe et anti-`dipe. Guérison et travail de deuil. Conclusion : Le sens de la culpabilité dans une aventure spirituelle.