"Des scientifiques, de plus en plus nombreux, nous promettent que la "révolution de la longévité" est pour demain, que nos petits-enfants pourront vivre cent cinquante ans, voire davantage, encore jeunes et en bonne santé physique et psychique. Ce livre fait le point sur ces recherches, sépare science et fantasmes et pose la question de fond : à quoi bon vivre aussi longtemps ? Face à cette interrogation, deux conceptions de la vie heureuse s'opposent. La première nous vient de ces sagesses anciennes que la psychologie positive remet au goût du jour. Elles nous invitent à dire "oui au réel", à nous résigner à l'ordre naturel des choses afin d'accepter dans la sérénité la vieillesse et la mort. Les modernes philosophies de l'histoire et de la liberté plaident pour une tout autre spiritualité : si une éducation tout au long de la vie, voire une perfectibilité potentiellement infinie, sont le propre de l'Homme, allonger la vie en bonne santé pourrait offrir à l'humanité l'occasion de devenir enfin moins bornée, moins violente, et, pourquoi pas, plus sage qu'elle ne le fut au XXe siècle. Ce sont les termes de ce débat désormais crucial que présente ce livre."
L.F.
Une approche philosophique du christianisme par Luc FerryQu'est-ce que le religieux et comment dialogue-t-il avec d'autres domaines de la vie de l'esprit tels que la science, la philosophie, l'éthique, l'art ou la politique ? Pourquoi est-il impossible de démontrer l'existence de Dieu comme on démontre une vérité physique ou mathématique ?
S'adressant aux croyants comme aux athées et aux agnostiques, Luc Ferry, adepte d'une spiritualité laïque, met en lumière les significations multiples des thèmes principaux du christianisme. Plutôt que d'écrire une histoire de la théologie, ce grand philosophe s'attache ici à expliquer la partie proprement philosophique du christianisme, au regard du judaïsme et de l'hellénisme ainsi que de certaines grandes spiritualités laïques.
Émaillé de nombreux extraits de textes sacrés et d'oeuvres philosophiques, enrichi d'explications précises des grands concepts qui jalonnent le dialogue entre religion et philosophie, ce livre vous permettra de mieux comprendre comment ces questions fondamentales ont façonné notre société moderne.
Découvrez :
La complexité du lien entre philosophie et religion
Le christianisme à l'âge des théories de l'évolution et du darwinisme
Des débats d'éthique (peine de mort, euthanasie, bioéthique, célibat des prêtres...)
Dix conseils de lecture des grands penseurs du fait religieux
Et bien d'autres choses encore
La philosophie vue par Luc Ferry !Qu'est-ce que la philosophie, et pourquoi est-elle indispensable ? Des sagesses anciennes issues de l'Antiquité aux philosophies les plus récentes, Luc Ferry vous propose de découvrir les grands moments de l'histoire de la philosophie à travers une interprétation toute personnelle.
Émaillé de très nombreux extraits de textes, enrichi d'explications précises sur les concepts, les mouvements et leurs contextes historiques et scientifiques, ce livre vous permettra de mieux vous comprendre et de mieux comprendre le monde qui vous entoure.
Aristote, Descartes, Nietzsche, Tocqueville... Dialoguez avec les plus grands penseurs et (re)découvrez une discipline passionnante et bien vivante !
Découvrez :
Les sagesses du monde
La naissance de la philosophie moderne
Science et philosophie
Les théories de la connaissance
Les grandes morales laïques
L'ère du soupçon
Parler aujourd'hui d'écologie au singulier n'a guère de sens tant les mouvements qui s'en réclament sont multiples et opposés entre eux. De fait, l'écologie se divise désormais en sept grands courants : les « effondristes », qui tiennent la catastrophe pour inévitable ; les alarmistes révolutionnaires, héritiers de la critique marxienne du capitalisme, qui plaident pour la décroissance, comme les écoféministes, les décoloniaux et les véganes, qui considèrent la lutte pour l'environnement comme indissociable de celle pour le droit des femmes, des colonisés et des animaux ; les réformistes, qui pensent au contraire que la solution se situe dans la croissance verte et le développement durable. Viennent enfin les partisans de « l'écomodernisme » et de l'économie circulaire que je défends ici. Ces différentes composantes s'accordent sans doute sur le fait que la planète va mal, mais leur opposition n'en reste pas moins parfois radicale, les effondristes et les révolutionnaires tenant notamment la croissance verte et le développement durable pour des impostures. C'est à analyser les idées, les convictions et les propositions qui les animent que ce livre est consacré, mais aussi à proposer une alternative écomoderniste à l'écologie punitive, une vision du monde qui esquisse enfin un grand dessein enthousiasmant pour une humanité réconciliée avec elle-même comme avec sa planète.
Une fantastique épopée au coeur des mythes grecs !Saviez-vous que l'expression " être saisi de panique " faisait référence au dieu Pan ?
" Une force titanesque ", " tomber de Charybde en Scylla ", " un talon d'Achille ", sirène, typhon, python, méduse, autant de mots et expressions qui habitent, sans que nous y pensions, notre langue de tous les jours et qui sont issus des grands mythes grecs. Ce livre se propose de réveiller ces références en racontant les histoires magnifiques d'où elles nous sont venues. À travers de nombreux extraits de textes originaux, Luc Ferry nous entraîne à la découverte des mythes grecs et nous propose des clés d'interprétations philosophiques.
De la création du monde à l'avènement des Olympiens, revisitez la mythologie grecque et partez à la rencontre de ses héros légendaires !
Inventaire amoureux de la philosophie par Luc Ferry.
Lors d'une conférence à la Sorbonne, le 9 avril 2005, ayant pour thème " Qu'est ce que la philosophie ? ", Luc Ferry définit celle-ci comme une sotériologie, c'est-à-dire une " doctrine du salut ". Il entend par doctrine du salut l'ensemble des réponses proposées aux grandes questions existentielles : quel est le sens de la vie puisque nous sommes mortels ? Comment, " sauver sa peau ", non en évitant la mort puisqu'elle est inéluctable, mais en vivant, pour le temps qui nous est donné, de manière satisfaisante ? Et dans ce cas, quelle est cette manière satisfaisante et comment la trouver ? La philosophie est en cela concurrente, voire adversaire des grandes religions, puisqu'elle nous invite à trouver par nous-mêmes la réponse à cette question existentielle au lieu d'accepter l'enseignement d'autorité des religions. Selon Luc Ferry, une philosophie commence à être pleine et entière lorsqu'elle s'éloigne de Dieu. Plus une philosophie est athée, plus elle correspond à la définition de la philosophie. Mais dans ce cas amputée volontairement d'une direction de pensée. La philosophie n'est donc pas seulement une réflexion critique, car la démarche scientifique par exemple requiert aussi ce type de réflexion, la philosophie n'est pas non plus seulement une rhétorique séduisante, mais bien une recherche de la sagesse.
Cet essai - qui fait suite à L'Homme-Dieu et à La Sagesse des Modernes - tente de répondre à la question qui lui sert de titre. En effet, depuis la naissance de la philosophie, la question de la « vie bonne » est au centre des interrogations humaines, mais Luc Ferry observe que la façon d'y répondre dépend de la vision du monde où elle s'inscrit. A cet égard, il distingue trois grandes problématiques :
1 - dans les mondes théologico-religieux, « réussir sa vie » revient à trouver sa place à l'intérieur d'un ordre transcendant et, pour reprendre la terminologie de l'auteur, « hétéronomique » (la loi est extérieure au sujet qui s'y soumet).
2 - Avec l'avénement des « mondes désenchantés », et avec l'avénement de l'individualisme démocratique, la question de la « vie bonne » se pose différemment - puisqu'il s'agit, désormais, de régler son salut sur des finalités non transncendantes (c'est ce que Ferry nomme, avec d'autres, « l'âge d'autonomie »).
3 - Or, que reste-t-il de cette « sotériologie » - c'est-à-dire : l'art d'accomplir son salut - à l'âge de la mort de Dieu et de la disparition des grandes eschatologies - fussent-elles laïques ? A partir de cette périodisation, Luc Ferry passe en revue les grands types de réponses fournies par les philosophes et les religions. Les Stoïciens, Nietzsche, le christianisme - mais aussi les peintres hollandais ou les écrivains bohèmes du XIXe siècle - illustrent cet ouvraged'une richesse et d'une fécondité remarquables. Le dernier chapitre de cet ouvrage répond, plus personnellement, à la question qu'il pose. Dans cet ultime chapitre, Luc Ferry éclaire d'un jour singulier son propre itinéraire d'intellectuel et, désormais, d'homme d'action.
? On pourra chercher tant qu'on voudra à tourner la difficulté, fréquenter les cafés philosophiques et les lieux initiatiques en tout genre, rien n'y fera : il est impossible d'entrer vraiment dans la philosophie si l'on ne prend pas le temps de comprendre en profondeur au moins un grand philosophe. ?C'est dans cette perspective que Luc Ferry offre au lecteur une introduction aux trois ouvrages majeurs de Kant - ses trois Critiques - qui correspondent à la théorie de la connaissance, à la morale et à l'esthétique. Il a cherché à lui ouvrir quelques portes, à lever les principaux obstacles qui peuvent entraver d'entrée de jeu la compréhension - expliquer, par exemple, pourquoi la Critique de la raison pure commence par une question en apparence technique, d'un intérêt très médiocre, celle des « jugements synthétiques a priori » ; ou encore, indiquer les raisons pour lesquelles la morale prend la forme d'un « impératif catégorique », dès lors que le propre de l'homme, ce qui fait sa dignité et le distingue des animaux, est situé dans sa liberté ou dans sa « perfectibilité ». ?Par delà le travail d'introduction proprement dit, ce livre propose une interprétation d'ensemble du système kantien qui part de ce qui en constitue à la fois le coeur et la principale difficulté : la question de la chose en soi. Lire Kant est et restera toujours difficile et ce livre ne prétend pas à la facilité. Du moins peut-on s'efforcer de rendre la tâche tout à la fois plus sensée, en souligant les enjeux, et moins ardue, en donnant les clefs de l'édifice. Le jeu, comme on dit, en vaut la chandelle ? ?
" Il est temps de se faire une idée claire des raisons pour lesquelles le capitalisme, comme l'avait déjà compris l'un des plus grands économistes du xx
e siècle, Joseph Schumpeter, nous voue de manière inéluctable à la logique perpétuelle de l'innovation pour l'innovation et, par là même, c'est tout un, à celle de la rupture, elle aussi incessante, avec toutes les formes d'héritage, de patrimoine et de tradition. Que mon lecteur accepte de me suivre un instant dans cette analyse et il comprendra vite combien elle est irremplaçable pour la compréhension du temps présent. "
Luc Ferry
Luc Ferry réfléchit, dans ce livre, aux conditions dans lesquelles s'organise un nouvel ordre éthique dans des sociétés qui ont accompli leur "révolution religieuse". A distance des interprétations trop étroites de la morale laïque, il montre comment le long processus par lequel le divin se retire de notre univers social et politique s'avère être, en fin de compte, un processus de sacralisation de l'homme lui-même qui conduit vers de nouvelles formes de spiritualité. On peut repérer ce mouvement dans bien des domaines. Le développement de l'action humanitaire témoigne par exemple, de l'émergence d'une aspiration nouvelle qui ne se confond pas avec les formes traditionnelles de la charité, mais qui revient pourtant à reformuler la problématique du don de soi. La tendance à la "sacralisation du corps humain" conduit, de son côté, à poser dans des termes neufs toute une série de problèmes que tente actuellement d'explorer la bioéthique. Le "désenchantement du monde" tend ainsi à une nouvelle formulation de la question de la transcendance dans les sociétés modernes.
La civilisation occidentale arrive au terme du XXe siècle à une remise en cause de toutes les valeurs qui au cours des siècles ont fondé nos sociétés et guidé nos pas vers la vie bonne ; qu'il s'agisse de la religion, de la patrie ou de la politique, le désenchantement du monde peut laisser la place au désarroi. Luc Ferry réplique par un optimisme lucide basé sur les nouvelles réalités de notre société. La révolution de l'amour, cet engagement pris par chacun pour sa famille et ses proches place l'humain au coeur de nos vies. Aujourd'hui, qu'y a-t-il de plus sacré qu'un enfant ? Avec simplicité et discernement, Luc Ferry offre, au travers d'un nouvel humanisme, une réponse à la question fondamentale du sens de la vie. Claude COLOMBINI FRÉMEAUX
Explorez la mythologie grecque sous l'éclairage philosophique et le regard expert de Luc Ferry." Par dizaines, des expressions issues de la mythologie grecque se sont inscrites dans le langage courant : une " pomme de discorde ", un " dédale de rues ", prendre le " taureau par les cornes ", toucher le " pactole ", " tomber de Charybde en Scylla ", suivre un " fil d'Ariane ", " jouer les Cassandre ", etc. Mille références endormies aux Sirènes, à Typhon, Océan, Triton, Python, Sibylle, Stentor, Mentor, Laïus, Argus, OEdipe et à tant d'autres personnages mythiques habitent encore incognito nos conversations de tous les jours. Je vous propose de les réveiller en racontant les histoires magnifiques qui en sont l'origine. Mais il y a plus. Les grands mythes ne se limitent pas à des " contes et légendes ". Ils proposent des leçons de vie et de sagesse d'une profondeur abyssale.
La mythologie représente ainsi une tentative grandiose pour apporter des réponses à l'antique question métaphysique de " la vie bonne pour les mortels ". Son étude, passionnante en elle-même, constitue pour cette raison une excellente introduction à la philosophie. "
Luc Ferry
Comprendre et prendre conscience de la nature exacte des révolutions économiques, scientifiques et médicales en cours, mais aussi des bouleversements éthiques, spirituels et métaphysiques dont ces nouvelles technologies sont porteuses : voici le but de cet ouvrage." Ne croyez surtout pas qu'il s'agisse de science-fiction : 18 avril 2015, une équipe de généticiens chinois entreprenait d'"améliorer' le génome de quatre-vingt-trois embryons humains.
Jusqu'où ira-t-on dans cette voie ? Sera-t-il possible un jour (bientôt ? déjà ?) d'"augmenter' à volonté tel ou tel trait de caractère de ses enfants, d'éradiquer dans l'embryon les maladies génétiques, voire d'enrayer la vieillesse et la mort en façonnant une nouvelle espèce d'humains "augmentés' ? Nous n'en sommes pas (tout à fait) là, mais de nombreux centres de recherche "transhumanistes' y travaillent partout dans le monde, avec des financements colossaux en provenance de géants du Web tel Google. Les progrès des technosciences sont d'une rapidité inimaginable, ils échappent encore à toute régulation. En parallèle, cette "infrastructure du monde' qu'est le Web a permis l'apparition d'une économie dite "collaborative', celle que symbolisent des applications comme Uber, Airbnb ou BlaBlaCar. Selon l'idéologue Jeremy Rifkin, elles annoncent la fin du capitalisme au profit d'un monde de gratuité et de souci de l'autre. N'est-ce pas, tout à l'inverse, vers un hyperlibéralisme, vénal et dérégulateur, que nous nous dirigeons ? Certaines perspectives ouvertes par les innovations technoscientifiques sont enthousiasmantes, d'autres effrayantes. Ce livre cherche d'abord à les faire comprendre, et à réhabiliter l'idéal philosophique de la régulation, une notion désormais vitale, tant du côté de la médecine que de l'économie. "
Luc FERRY
Que fait la philosophie ? Elle propose des définitions de la vie bonne qui ne passent ni par Dieu ni par la foi, où l'on fait avec les moyens du bord, en exerçant la lucidité de sa raison et en acceptant sa condition de mortel, sans prétendre à un salut qui passerait par une promesse d'immortalité. Ces « spiritualités laïques », c'est cela, tout simplement, qu'on appelle philosophie.
En parcourant ces cours familiers et chaleureux, illustrés d'exemples, qui prennent leur essor avec Homère et qui s'achèvent avec Heidegger et Foucault, en passant par Bouddha, Rousseau, Freud et Sartre, les plus grands débutants vont pouvoir comprendre, sans jargon inutile, les piliers sur lesquels reposent en dernière instance les oeuvres les plus fondamentales de notre histoire intellectuelle, morale et spirituelle. Et constater, grâce au guide incomparable qu'est Luc Ferry, combien leur compréhension est indispensable à celle du temps présent.
Ce recueil de citations et de textes philosophiques se veut subjectif et ne prétend donc pas à l'exhaustivité. Le choix correspond à un regard personnel sur l'histoire de la philosophie qui prend pour fil conducteur la question de la vie bonne et distingue cinq grandes étapes : la sagesse ancienne, le salut chrétien, l'humanisme des Lumières, la déconstruction nietzschéenne et la naissance d'un nouvel humanisme. Pour chaque époque, les citations et textes sont présentés dans le cadre de la tripartition qui est celle de toute grande vision du monde philosophique : théorie, éthique et doctrine du salut (sagesse ou spiritualité).
Les Chroniques de Luc Ferry parues dans Le Figaro entre 2014 et 2017 réunies en un seul volume. À chaque fois, Luc Ferry fait le lien entre le temps présent et le temps long, entre l'actualité chaude et la distanciation que seule la philosophie permet par rapport aux pièges d'une accélération croissante de l'Histoire. Ce livre contient les chroniques publiées par Luc Ferry dans Le Figaro depuis 2014. Il y traite les grandes questions qui ont fait l'actualité. On trouvera donc un état des lieux des principaux débats qui ont marqué notre pays au cours de cette période : qu'il s'agisse de la crise économique, de la vie politique, d'éducation ou de religion, d'art contemporain, de littérature, de sport ou du racisme, il a chaque fois tenté de faire le lien entre le temps présent et le temps long, entre l'actualité chaude et la distanciation que seule la philosophie permet par rapport aux pièges d'une accélération croissante de l'Histoire.
Une réflexion optimiste sur l'héritage du XXe siècle, la fin du sacrifice collectif et la sacralisation de l'humain qui va enfin pouvoir réenchanter le monde.
C'est une évidence qui crève les yeux, qui traverse et bouleverse en permanence nos vies privées et dont, pourtant, nous osons à peine parler en dehors de l'intimité : c'est l'amour qui met du sens dans nos vies. Tout le monde le sait, tout le monde le sent. Ce qui est moins évident, et qui fait l'objet de ce livre, c'est que cette nouvelle puissance de l'amour révolutionne les principes fondateurs de la philosophie et de la politique. Le cosmos des Grecs, le dieu des monothéismes, la raison et les droits de l'humanisme républicain planaient très au-dessus de la vie sentimentale. Tardivement, sous l'effet d'une histoire encore méconnue, celle des unions amoureuses librement choisies, la passion a peu à peu remplacé les traditionnels foyers de sens et les anciennes valeurs sacrificielles. Qui voudrait encore, du moins en Europe, mourir pour Dieu, pour la Patrie, pour la Révolution ? Personne ou presque, mais pour ceux que nous aimons, nous serions prêts à tout. Par-delà l'humanisme des Lumières et ses critiques, par-delà Kant et Nietzsche, une nouvelle spiritualité laïque naît de la sacralisation de l'humain par l'amour. Ce livre raconte son histoire. Il dévoile ses liens secrets avec une autre aventure, celle de la vie de bohème. Surtout, il tente d'en tirer les conséquences philosophiques sur les plans culturel, moral, politique et spirituel. Car elle va changer notre regard sur le monde comme notre capacité à le transformer... L. F.
« Le point de départ de ce livre est une conférence dans laquelle j'ai présenté à un large public les points essentiels de mon livre, Apprendre à vivre. On y trouvera une réflexion sur ce qu'est la philosophie, sur ce qu'elle peut nous apporter en termes de sagesse pratique, sur les temps forts qui ont marqué son histoire. J'y développe l'idée selon laquelle les grandes philosophies sont, pour l'essentiel, des doctrines du salut sans Dieu, des tentatives de nous sauver des peurs qui nous empêchent de parvenir à une vie bonne, sans l'aide de la foi ni le recours à un Être suprême. Mais le propos de ce livre n'est pas seulement pédagogique. J'ai cherché ici à expliciter la perspective philosophique à partir de laquelle je raconte et m'approprie en quelque façon cette histoire. L'humanisme postnietzschéen que je professe forme ainsi le fil conducteur principal de ce texte - ce qui permettra à mon lecteur de se situer lui-même plus aisément. La deuxième partie, directement liée à la première, relève d'un genre ancien : celui des "réponses aux objections". Certaines d'entre elles m'ont semblé si intéressantes que j'ai souhaité les publier pour tenter, en y répondant, de préciser et d'approfondir la perspective philosophique esquissée dans la conférence. Enfin on trouvera dans la troisième partie, présentées sous forme de petits exposés, quelques-unes des idées que je conseillerais à tout un chacun d'emporter, comme on dit, sur l'île déserte... » L. F. ?Luc Ferry est philosophe. Il est traduit à l'étranger dans plus de vingt-cinq pays.
Avec leurs expositions sans tableaux ou leurs concerts de silence, les avant-gardes finissantes ont tourné les formes traditionnelles de l'art en dérision et annoncé à leur insu l'éclectisme "postmoderne" : à défaut de choquer ou de subvertir, les oeuvres en sont venues à exprimer la vision du monde propre à leur créateur plus que le monde lui-même. L'acosmisme de l'esthétique contemporaine apporte une singulière confirmation à la thèse nietzschéenne selon laquelle la vérité de l'art résiderait dans la subjectivité de l'artiste ; les "produits culturels" tendent à devenir des cartes de visite élaborées - le rapport à la réalité objective étant dès lors le monopole des sciences positives. Comment cet étrange partage des rôles qui domine toute la culture démocratique en est-il venu à s'instaurer ? C'est une longue histoire, qui commence au milieu du XVIIe siècle avec l'invention de la notion de goût : véritable révolution aux termes de laquelle, pour la première fois sans doute dans l'histoire de l'humanité, l'essentiel de l'art consiste à plaire à la sensibilité subjective. Mais si le beau est affaire de goût, comment pourrait-il faire l'objet d'un consensus ? Comment penser des règles communes dans un univers qui sacralise la volonté des sujets ?
La crise que nous traversons n'est pas seulement économique et financière. C'est une crise du sens de la vie commune dans des sociétés dont le seul horizon ne peut plus être celui de la consommation. Les réponses qu'on doit y apporter ne peuvent donc pas être seulement techniques. Il faut aussi penser en termes de civilisation. Et il est urgent de renforcer l'équité sociale, mais aussi les solidarités réelles, au sein de la famille, entre les générations, dans l'entreprise. Car ce sont elles et elles seules qui donnent aujourd'hui une signification à l'existence quotidienne. C'est dans cette perspective que le Conseil d'analyse de la société formule ici des propositions concrètes qui s'articulent à une analyse de fond de la situation présente. Luc Ferry a rédigé ce rapport à la demande du Premier ministre François Fillon, suite à la mission de réflexion confiée par celui-ci aux membres du Conseil d'analyse de la société.
Ce qu'il faut savoir de la philosophie quand on n'en sait pas grand'chose. Un manuel pour tous.
"Quelques amis m'ont demandé d'imaginer un cours de philosophie pour parents et enfants. Cela m'obligea d'aller à l'essentiel. Au fur et à mesure que j'avançais dans l'histoire des idées, je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas vraiment d'équivalent au cours que j'étais en train de construire. Il existe bien sûr de bonnes histoires de la philosophie, mais les meilleures sont trop arides. Ce petit livre est directement issu de ce séminaire improvisé. Il s'adresse sans biaiser à un public de débutants sans obéir aux impératifs de la simplification qui pourraient déformer la présentation des grandes visions du monde.
Pourquoi étudier la philosophie ? Parce qu'on ne peut, sans elle, rien comprendre au monde dans lequel nous vivons. La quasi-totalité de nos pensées, de nos convictions, de nos valeurs s'inscrit, sans que nous le sachions, dans de grandes visions du monde déjà élaborées et structurées. Il est indispensable de les connaître. Au-delà, les grandes oeuvres peuvent tout simplement aider à vivre mieux et plus libre. Apprendre à vivre, à vaincre ses peurs, à surmonter la banalité de la vie quotidienne, l'ennui, le temps qui passe, tel était d'ailleurs le but premier des écoles de l'Antiquité grecque." Luc Ferry
Les grands mythes grecs, origine de la philosophie et fondement de notre civilisation, sont ici racontés mais aussi expliqués dans leur sens le plus profond par Luc Ferry, dans une langue accessible à tous, parents et enfants.
La " pomme de discorde ", " le pactole ", " le taureau qu'il faut prendre par les cornes ", le " dédale ", la " boîte de Pandore " sont des expressions que nous utilisons quotidiennement. Pourtant, peu de gens savent qu'elles sont tirées de la mythologie grecque. Ce livre nous raconte les histoires passionnantes où elles prennent leur source. Mais la mythologie est surtout une représentation du monde que l'ouvrage met en lumière : l'univers y apparaît comme un être harmonieux, juste, beau, et bon. Mais si l'équilibre était donné d'emblée, il n'y aurait pas de vie : " sans les hommes, les Dieux s'ennuieraient ". C'est pourquoi la lutte contre le chaos, les premiers Dieux et les Titans constitue un thème majeur de cette mythologie. Et lorsque Zeus instaure enfin un partage ordonné du monde, ce sont encore des excès de ceux qui veulent subvertir cet ordre que découlent catastrophes et tragédies. Tel est le sens le plus profond du précepte inscrit sur le temple de Delphes : " connais toi toi-même ", c'est-à-dire " ne te prends pas pour un Dieu ". Rien n'est plus passionnant que cette plongée dans les mythes grecs : si la magie qu'ils dégagent est au moins égale à celle des contes de Grimm ou de Perrault, ils constituent de surcroît une irremplaçable source de culture qui éclaire merveilleusement les fondements de notre manière d'appréhender le monde et les hommes.
Il existe une dissymétrie fondamentale entre malheur et bonheur. À la différence du premier, qui est hélas aisé à identifier (maladie grave, deuil d'un être aimé, accident de la vie...), le second est indéfinissable.
Nul ne peut jamais être absolument certain de ce qui va le rendre durablement heureux - argent, amour, réussite sociale, savoirs : tout ce qui nous apporte de la joie peut se renverser en son contraire.
À l'encontre de ce que prétendent les marchands de bonheur, être heureux dépend infiniment moins d'un travail sur soi que de l'état du monde et du sort de ceux que nous aimons. J'ai la conviction que les illusions rendent malade, la lucidité seule ouvrant des voies vers la santé, et, si la philosophie m'a peut-être bien sauvé la vie, c'est assurément sur ce chemin-là.
À l'opposé des recettes d'un prétendu " souverain bien " par soi seul, ce que j'ai voulu ici partager avec mon lecteur, c'est une joyeuse déconstruction des illusions en même temps qu'une analyse de ce qui dans nos vies permet de réels moments d'intensité et de sérénité.
Luc Ferry est philosophe. Il a été, de 2002 à 2004, ministre de la Jeunesse, de l'éducation nationale et de la Recherche. Ses livres sont traduits à l'étranger dans plus d'une quarantaine de langues. Il est l'auteur de Familles, je vous aime
(XO éditions, 2007), de La Révolution de l'amour
(Plon, 2010) et de La Révolution transhumaniste
(Plon, 2016).
"Je me propose de vous raconter ici l'histoire de la philosophie, pas toute bien sûr, mais ses cinq plus grands moments. Afin de la rendre accessible à tous, j'exposerai ces pensées de façon claire, sans le moindre jargon mais en allant à l'essentiel, à ce qu'elles ont chaque fois de plus profond et de plus passionnant. Avec cette histoire orale nous aborderons ce qu'est vraiment la philosophie, comment elle éclaire de façon irremplaçable les multiples interrogations qui portent sur la façon dont nous pourrions ou devrions conduire nos existences." LUC FERRY
« Luc Ferry n'est pas de ces philosophes qui prétendent se consacrer à l'absolu de la pensée en fuyant le monde dans lequel ils vivent. Sa démarche en est justement l'opposé : celle d'un homme qui s'est servi de cette matière réflexive pour affronter le réel. Luc Ferry fait ainsi partie des rares philosophes qui ont accepté d'endosser les fonctions politiques les plus ingrates et les plus nécessaires à la nation. Cette confrontation avec le réel est toute la richesse de Luc Ferry et confère à sa réflexion un caractère particulier : la synthèse inédite de l'action et de la réflexion. Celui-ci offre aujourd'hui au lecteur le moins préparé les grandes visions du monde ayant marqué l'histoire de la pensée, dans un ton volontairement clair et une proximité qui font de ce disque un véritable instrument didactique au service de l'histoire de la pensée. » Patrick Frémeaux et Olivier Orban.