Filtrer
Langues
Jean Pierre Chevènement, Collectif
-
Res Publica : 20 ans de réflexions pour l'avenir
Jean-Pierre Chevènement, Collectif
- Plon
- 24 Octobre 2024
- 9782259320627
"Pour que ces objectifs restent accessibles à la France, il faut que celle-ci retrouve et redonne confiance en elle-même. Cela a un nom : le courage." Jean-Pierre Chevènement
" Comment, dans ce monde fragmenté et divers, garder le cap de l'intérêt public ? Pour Res Publica, qui a organisé en vingt ans près de cent quatre-vingt-dix colloques donnant lieu à cette publication, il n'était pas question de faire une synthèse qui eût contredit notre souci de garder, sur tous les sujets, le débat ouvert. C'est pourquoi, nous avons demandé à une vingtaine de contributeurs d'éclairer les conditions de maintien de notre indépendance dans le siècle qui vient, en s'appuyant à la fois sur une réflexion quant à l'avenir du modèle républicain français et sur notre capacité à faire évoluer les outils de la souveraineté nationale. Il y a dans cet ouvrage collectif des munitions pour l'avenir. Le point essentiel concerne la construction européenne et le sens de notre politique étrangère. Porter notre voix dépend des libertés que nous serons capables de prendre vis-à-vis du modèle néolibéral. La République est à repenser, alors que l'esprit de la Ve a été profondément dévoyé. En son coeur, il y a l'école et, bien sûr, face aux obscurantismes, la laïcité. L'enjeu de l'intégration de nouvelles générations à la France va de pair avec la préservation du modèle de la nation civique. Pour que ces objectifs restent accessibles à la France, il faut que celle-ci retrouve et redonne confiance en elle-même. Cela a un nom : le courage. " Jean-Pierre Chevènement -
Refaire la France
Jean-Pierre Chevènement, Louis Gallois, Jean-Eric Schoettl
- Bouquins
- Essai
- 25 Mai 2023
- 9782382924709
Jean-Pierre Chevènement évoque les sujets d'actualité à la lumière de son engagement et de son expérience.
Radicalisation et violence à tous les étages, surgissement
face aux États-Unis d'un rival systémique - la Chine -
plus puissant que ne le fut jamais l'URSS, l'Europe coincée
entre les deux géants, invasion de l'Ukraine par la Russie,
retour de l'arme nucléaire dans le calcul des stratèges. Jean-
Pierre Chevènement nous donne sa lecture d'un monde
fracturé sur lequel le sommeil de la Raison semble s'être
installé.
Après un magistral résumé des mutations du capitalisme
contemporain, l'auteur montre comment l'Europe, subterfuge
de la mondialisation libérale, ne s'est pas préparée aux
épreuves qui l'attendent et se trouve précipitée, par une logique
de pouvoir incontrôlée, vers une confrontation apparemment
inévitable.
Pour y parer, il n'y a pas qu'une seule réponse. Il faut à
la fois relever l'Europe par la démocratie qui vit dans ses
nations, réapprendre à produire à notre pays, redécouvrir
l'État, remettre la citoyenneté et la puissance de l'éducation
au coeur de la République, refaire enfin de la France la messagère
de l'universel et des valeurs des Lumières. -
Qui veut risquer sa vie la sauvera
Jean-Pierre Chevènement
- Robert Laffont
- 17 Septembre 2020
- 9782221221921
Jean-Pierre Chevènement nous fait entrer, pour la première fois, dans sa vie personnelle et familiale pour mieux nous raconter cinquante ans d'histoire française, d'engagements et de combats hors du commun. D'une enfance meurtrie dans la France occupée, il tirera l'énergie de paris successifs, mû par l'idée que celui " qui veut risquer sa vie la sauvera " (saint Matthieu). Il rencontre " l'Histoire en train de se faire " durant la guerre d'Algérie. À son retour, il entreprend avec une poignée de camarades de construire une autre offre politique à gauche, qui passe par la création du CERES, la rencontre avec François Mitterrand, le congrès socialiste d'Épinay, d'où s'élance une génération avide de " changer la vie ". Le " Che " nous raconte la conquête du pouvoir de 1971 à 1981 comme un véritable roman, où se mêlent audaces stratégiques et luttes opiniâtres. Multipliant savoureuses anecdotes et portraits sans concession, il démythifie la " deuxième gauche " et croque avec une douce ironie son leader, Michel Rocard. Il évoque Mitterrand à différents moments d'une relation de trente ans, où la complicité le dispute à l'affrontement. Il dépeint aussi les figures de Laurent Fabius et de Lionel Jospin, et rappelle le rôle injustement sous-estimé de Pierre Mauroy et de Jacques Delors qui surent dire " non " à Mitterrand. Éducation nationale, Défense, Intérieur : pendant près de dix ans, Chevènement donnera une colonne vertébrale à l'État. Quand viennent, en 1989-91, le grand retournement du monde et le triomphe planétaire du capitalisme financier, il ne renonce pas : non à la guerre du Golfe et au clash des civilisations ! non à Maastricht et à une Europe coupée des peuples ! Il éclaire les raisons toujours actuelles qui le conduisirent à mettre en pratique à trois reprises sa célèbre formule " Un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l'ouvrir, ça démissionne ", contre la " parenthèse libérale " en 1983, contre la guerre du Golfe en 1991 et contre le démantèlement de l'État républicain en Corse en 2000. Bref, il nous explique comment nous en sommes arrivés là. Ce récit majeur passionnera tous ceux qui se demandent comment relever les défi s d'aujourd'hui et de demain. Il permet aussi de mesurer la dimension exceptionnelle de l'homme d'État, son exigence morale et intellectuelle qui lui valent aujourd'hui respect et considération.
-
Un défi de civilisation ; la seule stratégie pour la France
Jean-Pierre Chevènement
- Fayard
- Documents
- 12 Octobre 2016
- 9782213689388
Sidération. les attentats terroristes et le spectre de la guerre civile nous ont pris à l'improviste. Comme en 1870 et en 1940, la France se découvre un ennemi qu'elle n'avait pas vu venir et qu'elle peine d'ailleurs à définir.
D'abord comprendre : nommer les maux, mais avec de justes mots.
La gravité des attentats tient aux faiblesses qu'ils révèlent et que nos élites ont laissé se creuser au fil des ans.
Pour remonter aux causes, déplaçons notre regard du terrorisme djihadiste mondialisé vers une « globalisation » devenue folle. Cette globalisation a modifié la hiérarchie des puissances, créé les fractures sociales, géographiques, générationnelles, miné la démocratie, suscité frustrations et rejets, particulièrement dans le monde musulman. Elle a mis en crise le modèle républicain et périmé le projet européen initié par la France après 1945.
Le fond de l'affaire ne serait-il pas que nous ne savons plus aujourd'hui qui nous sommes ni ce que nous voulons faire ?
Face à une globalisation, mère d'un nouveau chaos mondial, la France a encore les moyens de faire face, en donnant vie, de concert avec l'Allemagne, au projet d'Europe européenne, de l'Atlantique à l'Oural, que le général de Gaulle avait conçu pour elle. Seul levier pour peser au xxie siècle entre les États-Unis et la Chine, et renouer avec l'universel en ouvrant au monde, y compris musulman, un horizon de progrès.
Dans les épreuves, des forces de résilience insoupçonnées sont en train de surgir, qui sont aussi des forces spirituelles : regain d'un patriotisme républicain, à la fois de principes et enraciné dans toute notre histoire, laïcité éclairée par la Raison, universalisme du réel.
Le bateau France a encore les moyens de se redresser. Jean-Pierre Chevènement dessine la carte d'une confiance retrouvée. Le bateau France n'a besoin que d'un cap : un projet politique qui soit aussi un projet de civilisation.
-
Cette série d'entretiens, publiée en coédition avec Les Amis de l'Institut François Mitterrand, se veut un témoignage non seulement politique mais aussi humain sur les deux septennats de François Mitterrand.
Ce soir, nous avons le très grand plaisir de recevoir Jean-Pierre Chevènement. Témoin il le fut, et ô combien. Il le fut puisqu'on sait le rôle essentiel qu'il a joué à Epinay. On sait très bien que s'il n'avait pas été là, François Mitterrand n'aurait pas, comme on dit, « gagné » Epinay, et s'il n'avait pas « gagné » Epinay, il n'aurait peut-être pas été président de la République et s'il n'avait pas été président de la République, cette réunion n'aurait pas eu lieu. -
Les socialistes les communistes et les autres
Jean-Pierre Chevènement
- Aubier (réédition numérique FeniXX)
- Repères pour le socialisme
- 7 Décembre 2018
- 9782403033908
Parvenus au gouvernement, socialistes et communistes resteront-ils alliés ? A la veille d'une échéance décisive pour l'avenir de notre peuple, l'un des artisans de l'union de la gauche, Jean-Pierre Chevènement, négociateur du Programme commun en 1972, aujourd'hui membre du Bureau Exécutif du Parti Socialiste et député du Territoire de Belfort, fait le point sur les chances d'une victoire durable de la gauche dans notre pays. Remontant aux origines de la scission du mouvement ouvrier français et européen, l'auteur analyse largement l'histoire de toutes les « révolutions manquées », de 1936 à 1944, de 1946 à 1968, qui jalonnent l'« impasse française vers le socialisme ». Voyage à travers les événements qui est aussi un voyage à travers les idées. Jean-Pierre Chevènement montre la complicité historique de la social-démocratie et du stalinisme, mais aussi comment aujourd'hui le parti socialiste et le parti communiste s'obligent à changer l'un par l'autre. Sauront-ils mettre à profit la débâcle du stalinisme à l'échelle mondiale et la crise de l'hégémonie bourgeoise en France pour parvenir à une union plus profonde ? Unir la gauche, rassembler le peuple, c'est un seul et même défi, celui du prochain rendez-vous que l'Histoire donne à notre pays. Une chance à saisir. Un livre à ne pas manquer.
-
A la question La France est-elle finie ? titre de son dernier ouvrage, couronné par le prix du Meilleur livre politique de l'année (30 000 ex.), l'ancien ministre et sénateur de Belfort apporte dans ce bref ouvrage une réponse optimiste et volontariste : si ce pays veut retrouver son rang ainsi que les moyens de restaurer l'emploi et de préserver le modèle social français, il lui faut rétablir sa puissance industrielle et ses capacités exportatrices, s'en réapproprier les moyens en rééquilibrant les relations franco-allemandes au sein de l'Union européenne, ce qui pose inéluctablement le problème de la monnaie unique et d'un euro identifié à un mark-bis. C'est sur ces bases que le fondateur du Mouvement des citoyens appelle à un sursaut des Français avant qu'il ne soit trop tard. Une plate-forme qui fait « bouger les lignes » selon l'expression consacrée, à moins de neuf mois de l'élection présidentielle.
-
France-Allemagne : parlons franc
Jean-Pierre Chevènement
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 11 Septembre 2015
- 9782259236515
La réunification allemande a recréé en Europe un déséquilibre objectif que la France a déjà connu après 1871. Jean-Pierre Chevènement, issu et élu des marches de l'Est, et depuis toujours passionné par l'Allemagne, n'hésite pas à lever les tabous qu'engendre la prégnance du modèle allemand. Il déchire le voile : son expérience au gouvernement, à l'Industrie en 1983 lors du tournant libéral, et à la Défense en 1989, au moment de la chute du mur de Berlin, l'aide à nous montrer les enjeux, les rapports de forces, les arrière-pensées. Ce livre comble un vide. Il met au jour les traumatismes des identités allemande et française au XXe siècle et il interpelle l'avenir : l'Allemagne, redevenue la puissance prépondérante en Europe, ne voit-elle dans celle-ci qu'une Allemagne agrandie ? L'union monétaire a-t-elle été conçue pour aider les autres Européens à gravir la montagne magique, au sommet de laquelle est dressée la table des riches et des puissants ? Ou bien n'est-elle qu'une mise en tutelle, l'Europe n'étant là, selon le mot de Günter Grass, que pour donner le change ? Jean-Pierre Chevènement aborde dans ce livre, qu'il a mûri pendant des années, le principal problème de notre politique étrangère. Montrant que le conformisme, qui est dans notre civilisation, et la faiblesse française, sont plus à craindre que la force allemande, il éclaire le chemin d'une Europe redéfinie à partir des peuples et des identités nationales, la seule réaliste. Un livre décapant, qui va au coeur du grand non-dit de notre politique.
-
La République contre les bien-pensants
Jean-Pierre Chevènement
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782259240505
Nos élites bien-pensantes exècrent la République qu'elles ne font profession de révérer, à l'occasion, que pour mieux la vider de toute substance concrète. Elles offrent la France à l'extrême droite pour mieux s'en débarrasser. Elles haïssent le peuple, la France qu'elles disent moisie, celle qui n'a pas pris - et pour cause - le train de leur modernité ; la France larguée des laissés-pour-compte, la France méprisée, la France muselée, médiatiquement conditionnée à saluer leur réussite : salauds de pauvres s'ils ne tombent pas à genoux ! Dans ce livre, qui retrace et met en perspective son action de ministre de l'Intérieur depuis juin 1997, Jean-Pierre Chevènement ne déroge pas à la tradition du coup de gueule, propre aux hôtes les plus marquants de la place Beauvau : L'argent et le politiquement correct ont scellé des noces de fer. Le politique est soumis à un permanent chantage. Il rampe devant la pression médiatique. Jean-Pierre Chevènement, lui, ne rampe pas pour développer sa conception de la République, traduite en actes. Un livre éclairant et percutant.
-
La République prend le maquis
Jean-Pierre Chevènement, Robert Colonna d'Istria
- Fayard/Mille et une nuits
- Essais
- 12 Septembre 2001
- 9782755503883
Le 5 mai 2001, à l'Assemblée nationale, Jean-Pierre Chevènement interpellait vigoureusement les députés lors du débat sur le projet de loi relatif à la Corse. En désaccord avec le gouvernement Jospin sur l'évolution des tractations, il avait démissionné en septembre 2000. L'ouvrage reproduit son discours, remarquable morceau de bravoure politique qui détone dans le consensuel climat de renoncement actuel selon lui, les accords de Matignon constituent un bricolage institutionnel qui non seulement entraînera la République " dans un engrenage mortel ", destiné à " satisfaire les exigences indépendantistes ", mais aussi livrera la Corse à des intérêts peu transparents. Car il est encore temps de mettre un terme à une trop longue dérive de la Corse et à l'abdication de l'État français devant les problèmes récurrents de l'île. Robert Colonna fustige l'attitude de celui-ci, qui les considère avec fatalité et imagine comme remèdes milliards de francs débloqués et pouvoirs délégués. Un autre traitement est possible.
Jean-Pierre Chevènement a été ministre de l'intérieur de 1997 à2000. Robert Colonna d'Istria est historien. ii est notamment l'auteur d'une Histoire de la Corse. -
"La France qui, il y a un demi-siècle, nourrissait encore des rêves de grandeur avec le général de Gaulle, ou même il y a trois décennies l'ambition de « changer la vie » avec François Mitterrand, apparaît aujourd'hui comme un pays sans avenir. Quelle est l'énigme de cette histoire ? Pour l'avoir vécue au premier rang depuis quarante ans, je sais qu'il ne sera pas possible de réinventer l'avenir de notre peuple sans que cette énigme ait été éclaircie. Jamais autant qu'aujourd'hui nous n'aurions eu besoin d'une France assurée d'elle-même, et capable de faire contrepoids à l'Allemagne. Nous avons besoin des deux visions, l'une nationale, l'autre européenne, mais l'addition des deux ne fait pas une politique : une France forte pour une autre Europe ne nous dit pas encore quelle Europe il faut faire pour ne pas être écrasé par la « Chinamérique », c'est-à-dire l'alliance objective de l'Hyperpuissance d'hier et de la Superpuissance de demain. La gauche française croyait en 1981, tel Christophe Colomb, découvrir les Indes (le socialisme). Elle a découvert l'Amérique (le néolibéralisme). Elle n'est pas bien armée pour comprendre le monde qui vient. Il lui faudrait d'abord décrypter sa propre histoire pour pouvoir en inventer une autre : une autre Europe pour une autre mondialisation. A l'âge où je suis parvenu, je sais que l'Histoire est permanente réécriture. Tout s'oublie, tout s'efface si nous nous y résignons. A l'heure où s'écoulent les mythes trompeurs qui l'ont égarée, la France doit retrouver sa voix, celle de la République . "J.P. C
-
1914-2014 ; l'Europe sortie de l'histoire ?
Jean-Pierre Chevènement
- Fayard
- Documents
- 16 Octobre 2013
- 9782213680392
On peut prédire, sans risque de se tromper, que la commémoration, en 2014, du déclenchement de la Première Guerre mondiale sera instrumentée à des fins politiques. Au nom du « Plus jamais ça ! », il s'agira, pour nos classes dirigeantes, de justifier la mise en congé de la démocratie en Europe au prétexte, cent fois ressassé, de sauver celle-ci de ses démons.
Même si comparaison n'est pas raison, il m'a paru éclairant, pour comprendre comment l'Europe a été progressivement sortie de l'Histoire, de rapprocher les deux mondialisations, la première, avant 1914, sous égide britannique, et la seconde, depuis 1945, sous égide américaine, chacune posant la question de l'hégémonie sans laquelle on ne peut comprendre ni l'éclatement de la Première Guerre mondiale ni l'actuel basculement du monde de l'Amérique vers l'Asie. La brutale accélération du déclin de l'Europe ne tient pas seulement aux deux conflits mondiaux qu'a précipités un pangermanisme aveugle aux véritables intérêts de l'Allemagne. Elle résulte surtout de la diabolisation de ces nations nécessaire à des institutions européennes débilitantes qui ont permis leur progressive mise en tutelle par de nouveaux « hegemon » .
Afin de ne pas être marginalisée dans la nouvelle bipolarité du monde qui s'esquisse entre la Chine et l'Amérique, l'Europe a besoin de retrouver confiance dans ses nations pour renouer avec la démocratie et redevenir ainsi actrice de son destin. Rien n'est plus actuel que le projet gaullien d'une « Europe européenne » au service du dialogue des cultures et de la paix, une Europe compatible avec la République, où la France et l'Allemagne pourront oeuvrer de concert à construire l'avenir d'un ensemble allant de la Méditerranée à la Russie. Dans une « réconciliation » enfin purgée de ses ambigüités et de ses non-dits : celle de deux grands peuples capables de poursuivre ensemble leur Histoire.J.-P. C. -
« J'ai conçu ce livre de témoignage comme un filet marin : des noeuds, autant d'événements auxquels j'ai participé ou de grands dossiers que j'ai portés, mais aussi des fils courant de l'un à l'autre, restituant les problématiques d'ensemble dans lesquelles, pendant plus de trente ans, j'ai cru devoir inscrire mon action.
Un récit sans langue de bois autant qu'une interprétation de l'histoire.
J'ai choisi de m'exprimer à découvert, avec le souci d'être juste, autant que possible, en tout cas sincère, et dans le seul but de servir la France selon l'idée que je m'en fais...
Pour une nouvelle donne mondiale, sa voix reste indispensable afin de faire émerger d'Europe une volonté politique par rapport aux Etats-Unis, non pas contre eux, mais indépendamment d'eux. Ce projet, aujourd'hui presque indicible, est le seul qui vaille, le seul qui mérite qu'on se batte, le seul qui nous redonne une perspective historique. »
Jean-Pierre Chevènement
Ce livre est celui d'un esprit libre, engagé dans l'action. Fourmillant de révélations, de portraits, d'anecdotes, riche d'analyses percutantes, il est aussi l'histoire de la France et du monde de ces dernières décennies. Un livre incontournable : nul essayiste ou historien de ces trente dernières années ne pourra l'ignorer. Il éclaire le passé d'un jour sans concession et nous aide à lire beaucoup de notre avenir. Dans un monde politique où la droite et la gauche paraissent également dépourvues de vision, il dessine un projet enthousiasmant pour la France et l'Europe au XXIe siècle. -
Etes-vous pour ou contre l'Europe ? et non pas : Etes-vous pour ou contre le texte dit de « Constitution européenne » ? Voilà le subterfuge imaginé par ceux d'« en haut » pour faire approuver, à l'esbroufe, par ceux d'« en bas » un noyau dur de règles contraignantes, tirées d'un credo libéral dogmatique, sous un magma de procédures illisibles et paralysantes.
Qui pourrait être contre une Europe organisée et pacifique ? Tout est dans la méthode utilisée. Or, les propagandistes du « oui » se réfugient dans l'incantation et la dénonciation de ceux qui osent leur porter la contradiction sur le fond. Ils agitent toutes les peurs.
Jean-Pierre Chevènement, au contraire, démonte, avec rigueur et de manière percutante, les dispositions de ce texte et sa logique dans le contexte de la « globalisation ». Il ouvre surtout la voie d'une Europe indépendante et solidaire, refondée dans la démocratie des nations. Pour construire « un acteur européen stratégique » dans le monde multipolaire du XXIe siècle, il n'y a nul besoin de cette « Constitution », bien au contraire... -
La faute de M. Monnet
Jean-Pierre Chevènement
- Fayard
- L'Idée Républicaine
- 18 Octobre 2006
- 9782213656335
Véritable plongée dans la généalogie de la construction européenne, à travers le personnage de Jean Monnet, son « inspirateur », cette analyse au scalpel est également une réfutation en règle de l'idéologie «post-nationale », théorisée par Jürgen Habermas, qui prétend déconnecter la démocratie de la nation.
Mais Jean-Pierre Chevènement propose aussi d'ouvrir une voie nouvelle : celle d'une «République européenne capable d'exister par elle-même»,confédération de «nations républicaines» partageant le même socle de valeurs et un projet commun d'indépendance et de solidarité.