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Jacques Ellul
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Texte atypique de la Bible hébraïque, rédigé dans le courant du Ve siècle avant J.-C., le livre de Jonas met en scène le destin d'un prophète juif jaloux de l'amour de Dieu, avalé par un grand poisson après avoir refusé de prêcher le salut aux païens de Ninive, et dégluti sur le rivage trois jours plus tard. La critique anti-biblique l'a jugé invraisemblable. Il a cependant été une source d'inspiration inépuisable en peinture, en littérature et dans les autres arts. Pour Jacques Ellul, ce livre est porteur d'un enseignement sur la liberté de l'homme face au commandement divin. Et il prend tout son sens en rendant compte de l'infinie tendresse du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob pour ses créatures, un Dieu qui parle à l'homme, ce que ne font pas les dieux lointains et frivoles des tragédies grecques composées à la même époque. Par là, il annonce le salut apporté à l'humanité tout entière par Jésus, Jonas accompli.
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Politique de Dieu, politiques de l'homme
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La petite vermillon
- 15 Février 2024
- 9791037113641
Comment réconcilier la liberté de l'homme et la toute-puissance de Dieu ? La réponse de Jacques Ellul à cette question, bien que fondée sur les événements relatés dans le second livre des Rois, trouve tout son sens dans les problématiques actuelles et la religion aujourd'hui. Il émerge de ces réflexions un éloquent témoignage de ' cet immense amour de Dieu qui non seulement crée et sauve mais veut bien, dans son incompréhensible humilité, associer l'homme à son oeuvre '.
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L'effondrement des utopies et des totalitarismes, le bilan terrifiant des messianismes terrestres, le règne inhumain de la technique et du marché marquent-ils la fin de toute espérance? Non, répond Jacques Ellul dans ce livre prophétique qu'il considérait comme le plus crucial de ses écrits. Au contraire, sans l'espérance, l'évidence du Mal radical pousserait l'humanité au suicide, le quotidien deviendrait une machinerie intolérable, et notre condition tragique tournerait à une condamnation sans retour. Car seule l'espérance permet à l'homme de s'affranchir du mensonge, de s'arracher à ses déterminismes désespérants, de soulever l'histoire. Or, l'erreur fondamentale du XXe siècle aura été de vouloir la séculariser, d'en éradiquer la verticalité, d'ignorer que l'espérance ne trouve source et sens qu'en la transcendance. Généalogie critique du siècle écoulé, de ses rêves et de ses cauchemars, ce livre est d'abord un grand traité, vivant, de morale active, appelant au 'courage du réel'.
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Sans feu ni lieu : signification biblique de la grande ville
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La petite vermillon
- 26 Janvier 2023
- 9791037111609
'La Ville est par excellence le monde de l'homme, créée par lui pour lui, mesure de sa grandeur, expression de toute civilisation, mais en même temps elle est le témoin de la démesure humaine, oeuvre de l'avidité d'argent et d'ambition, dont les hommes deviennent esclaves.'
Ainsi s'exprime Jacques Ellul dans cet ouvrage qui a connu un succès considérable aux États-Unis.
À travers la Bible, l'auteur découvre une surréalité de la ville. À l'origine, elle est dressée contre Dieu. Caïn, condamné à l'errance éternelle, se fait bâtisseur avec toute sa postérité : il s'agit de créer le nouveau Paradis de l'absence de Dieu. C'est pourquoi toutes les villes sont maudites : Babel, Babylone, Ninive...
La cité qui était recherche de l'unité perdue, liée à la puissance et à la guerre, devient le lieu de la non-communication et cause sa propre perte... Mais au cours de l'histoire biblique, en Jérusalem, Dieu ratifie le projet humain de la ville. Jérusalem, sans cesse détruite et rebâtie, devient signe et prophétie de la Cité sainte. La dialectique de l'auteur culmine dans son interprétation à travers la destruction et l'anéantissement, du jardin à la ville... -
Pour qui, pour quoi travaillons-nous ?
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La petite vermillon
- 15 Février 2018
- 9782710386070
"C'est un choix décisif devant lequel, déjà, nous sommes placés : ou bien travailler beaucoup pour consommer beaucoup (et c'est l'option de notre société occidentale), ou bien accepter de consommer moins en travaillant peu (et ce fut parfois l'option délibérée de certaines sociétés traditionnelles). Aujourd'hui, nous voudrions tout cumuler, travailler peu et consommer beaucoup."
"Nous sommes la première société à avoir tout voué au travail. L'histoire des hommes était faite d'une modération, parfois d'une défiance, envers le Travail. Nous sommes devenus les adorateurs du Travail et de nos oeuvres."
"Le travail c'est la liberté. C'est bien la formule idéale de ce lieu commun. Ce qu'il faut qu'il y tienne quand même à la liberté, le bonhomme, pour formuler de si évidentes contre-vérités, pour avaler de si parfaites absurdités, et qu'il y ait de profonds philosophes pour l'expliquer "phénoménologiquement", et qu'il y ait d'immenses politiciens pour l'appliquer juridiquement !"
S'il n'a jamais consacré d'ouvrage spécifique au travail, Jacques Ellul l'évoque tout au long de son oeuvre. Les textes s'y rapportant sont réunis ici pour la première fois. -
"'La faim de l'argent n'est jamais chez un homme que le signe, l'apparence d'une autre faim : l'amour de l'argent n'est jamais que le signe d'une autre exigence. Faim de puissance, de dépassement, de certitude, amour de soi-même que l'on veut sauver, du surhomme, de survie et d'éternité. Et quel moyen meilleur que la richesse pour atteindre jusque-là ? Dans cette recherche hallucinée, haletante, ce n'est pas seulement la jouissance que cherche l'homme, mais l'éternité, obscurément.'
En 1989, cinq années avant la mort de Jacques Ellul, la chute du mur de Berlin a brusquement libéré le système capitaliste de la nécessité qui l'avait obligé après-guerre à respecter certaines normes de décence. Partout dans le monde, l'homme s'est retrouvé seul face à la puissance de l'argent. À cet instant, les analyses de Jacques Ellul sur l'exploitation des richesses de la planète et leur distribution inéquitable sont apparues plus prophétiques que jamais. Mais attention. Dans la tradition biblique, le prophète n'est pas celui qui prédit l'avenir. C'est un homme d'intimité avec Dieu qui sait L'écouter et qui voit. Et Jacques Ellul avait vu.'
Extrait de la préface de Sébastien Lapaque -
Le présent ouvrage vient combler une lacune dans l'abondante bibliographie d'Ellul : une réflexion profane et critique sur la discipline qu'il a enseignée toute sa vie, le droit. Sceptique à l'égard des théories contradictoires du droit naturel, Ellul nous offre avec ce cours la quintessence d'une analyse qui s'appuie sur la normativité du droit, mais aussi sur son artificialité tant le droit est un élément essentiel de la culture d'une société. Le travail du juriste consiste à rendre le droit compréhensible et acceptable par le citoyen. Le droit devient alors un outil privilégié de médiation et de symbolisation de l'homme dans ses rapports avec le monde, avec la société : il est « le point exact d'assimilation et de différenciation ». C'est le droit qui donne ses caractères à une civilisation.
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« Soyez saints, car je suis saint » (Lv 19,2), dit le Dieu de la Bible : quel sens peuvent prendre ces paroles dans notre contexte d'aujourd'hui, en particulier dans la société technicienne ? Pour le saisir, Jacques Ellul se propose d'opposer radicalement « saint » et « sacré », afin d'entrer dans une désacralisation de toutes nos idoles modernes (Pouvoir, État, Argent, Technique...) Au moyen de commentaires détaillés du Lévitique, du Sermon sur la montagne et des paraboles évangéliques du Royaume, il définit précisément ce que peut être la vocation d'un chrétien au XXIe siècle. En débat avec Karl Barth, Dietrich Bonhoeffer, Rudolf Bultmann, René Girard, Jean Ansaldi, Emmanuel Levinas et bien d'autres auteurs majeurs, Jacques Ellul synthétise avec bonheur son oeuvre pléthorique et nous offre des développements tout à fait novateurs sur des thématiques inédites. Doté d'une lucidité prémonitoire, Jacques Ellul annonce ce qui nous arrive aujourd'hui, et trace des chemins d'espérance.
La publication de cet ouvrage est un véritable événement éditorial, attendu depuis longtemps par les lecteurs toujours plus nombreux de ce penseur majeur et visionnaire. -
" La question que je voudrais esquisser dans ce livre est une de celles qui me troublent le plus profondément. Elle me paraît dans l'état de mes connaissances insoluble et revêt un caractère grave d'étrangeté historique. Elle peut se dire d'une façon très simple : comment se fait-il que le développement de la société chrétienne et de l'Église ait donné naissance à une civilisation, à une culture en tout inverse de ce que nous lisons dans la Bible, de ce qui est le texte indiscutable à la fois de la Torah, des prophètes, de Jésus et de Paul [...]. Si bien que d'une part on a accusé le christianisme de tout un ensemble de fautes, de crimes, de mensonges qui ne sont en rien contenus, nulle part, dans le texte et l'inspiration d'origine et d'autre part on a modelé progressivement, réinterprété la Révélation sur la pratique qu'en avaient la Chrétienté et l'Église. Les critiques n'ont voulu considérer que cette pratique, cette réalité concrète, se refusant absolument à se référer à la vérité de ce est dit. Or il n'y pas seulement dérive, il y a contradiction radicale, essentielle, dont véritable subversion. "
J. E.
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Dans la société occidentale, le verbalisme politique exprime une double illusion, en même temps qu'il lui donne naissance. Nous assistons au développement de l'illusion de l'homme politique qui croit maîtriser la machine de l'État, qui croit prendre des décisions politiques toujours efficaces, alors qu'il se trouve de plus en plus impuissant en face de la rigueur croissante des appareils étatiques.
Or, cette impuissance de l'homme politique est voilée précisément par la puissance et l'efficacité des moyens d'action de l'État qui interviennent toujours plus profondément et exactement dans la vie de la nation, et dans celle des citoyens. Mais l'homme politique, fût-il dictateur, n'a finalement aucune maîtrise de ces moyens. Réciproquement, paraît l'illusion du citoyen, qui, vivant encore sur l'idéologie de la souveraineté populaire et des constitutions démocratiques, croit pouvoir contrôler la politique, l'orienter, participer à la fonction politique, alors que tout au plus il peut contrôler des hommes politiques sans pouvoir réel - et s'engage, sur cette double illusion, un dialogue d'impuissants.
Dans cette difficile situation, n'y a-t-il aucun remède? S'il en existait un, il serait, en tout cas, à la fois humble et héroïque. -
Jacques Ellul, auteur d'un ouvrage de pure sociologie sur un thème on ne peut plus central de la discipline ? L'édition de ce texte sur les classes sociales étonnera vraisemblablement la plupart des familiers de son oeuvre.
Ce cours dispensé aux élèves de l'Institut d'études politiques de Bordeaux dans les années soixante s'inscrit pour une bonne part dans la continuité de la réflexion critique qu'Ellul a entretenue toute sa vie avec l'oeuvre de Marx. Que sont donc ces classes sociales dans lesquelles Marx voyait le moteur de l'Histoire :
quelle définition, quel nombre, quelle évolution, quelle actualité ?
Telles sont les questions auxquelles répond Ellul, qui s'est appuyé sur les meilleurs auteurs de la spécialité des deux côtés de l'Atlantique.
La présente publication se complète de plusieurs extraits tirés de quatre autres ouvrages de Jacques Ellul : Histoires des institutions, Métamorphose du bourgeois, Les Nouveaux Possédés et Le Bluff technologique. -
NOUVELLE EDITION - Janvier 2012 : CENTENAIRE de la naissance de Jacques Ellul
Cet essai, publié en 1977 dans la collection " Liberté de l'Esprit " de Raymond Aron et longtemps introuvable en librairie, est la clef de voûte de sa trilogie (La Technique - Le Système technicien - Le Bluff technologique). Il est considéré comme son livre le plus abouti. La technique, pour Ellul, est le facteur déterminant de la société. Plus que le politique et l'économie. Elle n'est ni bonne ni mauvaise, mais ambivalente. Elle s'auto-accroît en suivant sa propre logique. Elle piétine la démocratie. Elle épuise les ressources naturelles. Elle uniformise les civilisations. Elle a des effets imprévisibles. Elle rend l'avenir impensable. Grâce à l'informatique, la Technique a changé de nature : elle forme, à l'intérieur de la société, un " système technicien ". L'informatique, en unifiant tous les sous-systèmes (téléphonique, aérien, de production et distribution d'énergie, etc.) lui a permis de devenir un tout organisé, lequel vit à l'intérieur de la société, le modèle, l'utilise, la transforme. Mais ce système, qui s'auto-engendre, est aveugle. Il ne sait pas où il va. Et il ne corrige pas ses propres erreurs. Un livre indispensable pour qui ne veut pas penser en rond. -
La raison d'être ; méditation sur l'Ecclésiaste
Jacques Ellul
- Seuil
- Empreintes
- 25 Septembre 2014
- 9782021178302
La raison d'être
Les premiers mots de l'Ecclésiaste sont célèbres : " Vanité des vanités, tout est vanité. " Ils ont fait de l'auteur le modèle universel du sceptique, qui doute de tout et ne croit plus en rien. Au contraire, Jacques Ellul pense que nous avons à faire à un croyant, ou à la sagesse d'un homme de foi. De fait, à le regarder de près, le livre regorge d'affirmations contradictoires. Il dit et répète que la sagesse est du vent, et pourtant il met au-dessus de tout la sagesse. Le héros est souvent sceptique, mais il lui arrive aussi d'être croyant.
Qui est le vrai Ecclésiaste ? Les deux sont vrais, et l'ensemble de la méditation de l'auteur tourne autour de cette contradiction, qui n'est finalement que celle de la vie elle-même. Et le prétexte pour élaborer un petit traité de sagesse biblique, unique dans la littérature.
Jacques Ellul (1912-1994)
De confession protestante, longtemps professeur à Bordeaux, auteur d'ouvrages nombreux et souvent dérangeants, c'était un esprit indépendant et original, écouté, lu et admiré par de nombreux élèves et disciples.
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Pendant quelque trente années, Jacques Ellul a proposé aux étudiants de l'Institut politique de Bordeaux un cours sur la Pensée marxiste rendu disponible au public en 2003 aux Éditions de La Table Ronde. Ce cours était dispensé en alternance avec un autre, les Successeurs de Marx, qui fait l'objet du présent ouvrage. Ellul y montre que les fractures dans l'héritage de Marx ont révélé des contradictions ou des évolutions déjà présentes dans l'oeuvre de ce dernier, accentuées par le caractère de plus en plus douteux de certaines de ses prédictions. Avec un talent didactique confirmé, Ellul nous présente ici les différentes écoles, leur porte-parole et les fondements théoriques de leurs désaccords.
Mais la publication de ce cours est aussi l'occasion d'approfondir un peu plus les liens complexes qu'entretenait Ellul avec le marxisme. À propos du marxisme tchèque des années soixante qui allait déboucher sur le Printemps de Prague de 1968, il déclarait ainsi à ses étudiants : "J'ai repris un certain espoir à l'égard du socialisme en général lorsque j'ai rencontré la pensée des Tchécoslovaques [...] : une réponse marxiste aux problèmes d'une société technicienne."
Cette sympathie envers ces thèses, largement développées ici, montre à quel point le marxisme a influencé les recherches d'Ellul et aide à leur compréhension. -
Voici venus des temps redoutables : ceux de la 'pensée molle' et de la parole humiliée. Une indifférence empoisonnée s'élève lentement, comme un mauvais brouillard, des tumultes du moment et des querelles spectaculaires. Les discours modernes ont basculé dans l'enflure et le dérisoire. Rien ne serait plus vrai ni faux, tout deviendrait 'égal' dans un monde du bavardage et du soupçon. Philosophie, politique, littérature, journaux : une logorrhée de phrases vides et d'insignifiances submerge l'époque qui voit triompher l'image sur la parole, la 'réalité' sur la vérité. Temps de déréliction et de désespoir, temps d'irresponsabilité et du 'parler pour ne rien dire'... Cette apothéose de l'idolâtrie technicienne au coeur d'un réel falsifié, ces images proliférantes et ces dieux menteurs organisent peu à peu l'intolérable.
Pourquoi fut ainsi 'capturée' la parole? Pourquoi - de tout temps - le signe et l'image aujourd'hui triomphants s'opposèrent-ils au verbe qu'il s'agit de reconquérir? Comment réconcilier la parole et la vie, l'homme moderne et son avenir? Jacques Ellul nous donne ici un de ses textes les plus achevés et les plus puissants. En lui se rejoignent les deux grands axes, politique et religieux, d'une oeuvre imposante, patiemment bâtie à l'écart des modes et des chapelles mais avec laquelle il faut compter. On verra que La Parole humiliée n'est pas seulement un réquisitoire féroce contre les mensonges du siècle ; c'est d'abord un grand livre d'espérance. -
La pensée marxiste ; cours professé à l'institut d'études politiques de Bordeaux de 1947 à 1979
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La petite vermillon
- 12 Novembre 2024
- 9782710390114
À l'Institut d'études politiques de Bordeaux, du temps où Jacques Ellul y enseigna, ses cours comprenaient des matières inédites autant qu'insolites : la Technique, fruit d'une recherche jalonnée de publications au retentissement international, et la Propagande.
De 1950 à 1980, un cours sur la Pensée marxiste était également proposé. Il se distinguait des deux précédents par une moindre originalité apparente : Marx n'avait pas attendu Ellul pour figurer dans les cours et traités consacrés aux idées politiques. Mais Ellul fait preuve d'une connaissance approfondie de la pensée de Marx. Son exposé est remarquable de simplicité et de limpidité. Il découvre les écrits de Marx dès l'âge de dix-huit ans. 'Je n'ai pas trouvé de pensée ou de méthode qui me permette de mieux analyser le monde où je vis. Marx, c'est sûr, a orienté mes interprétations en profondeur.'
Ce livre n'est pas un ouvrage supplémentaire sur Marx. 'Je veux, disait Ellul à ses étudiants, que vous soyez amenés à savoir pourquoi vous seriez pour ou contre.' Tel est le sens de cette publication. -
Le prolétariat, affirme Jacques Ellul, n'a pas été un produit du seul capitalisme, mais bien de la société industrielle elle-même. Ainsi, la révolution soviétique, la "voie chinoise", tout comme l'évolution du tiers monde, aboutissent à la création d'un immense prolétariat mondial. Toutes les révolutions ont échoué, en cédant à la fatalité industrielle et technicienne du capitalisme qu'elles entendaient combattre. Et pourtant, au début des années 80, la première vraie révolution semble devenir possible.
Pour quelles raisons ? À quelles conditions? Sommes-nous encore capables d'une véritable espérance révolutionnaire? -
Métamorphose du bourgeois
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La petite vermillon
- 12 Novembre 2024
- 9791037107831
Envié, haï, brocardé, le bourgeois a façonné puis possédé le monde moderne en faisant preuve d'une incroyable capacité d'assimilation de toutes les valeurs. Il a disparu du champ social. Sa succession est assurée par le technicien, mais Jacques Ellul montre que la classe ouvrière et la gauche dans son ensemble ont complètement intégré sa vision du monde.
Le bourgeois moderne est un technocrate - conservateur ou soixante-huitard - voué au culte du néant et à la célébration de la société du spectacle. Autant dire que ce livre, écrit à la veille de Mai 68, n'a rien perdu de sa pertinence, et déboulonne pas mal de chromos, tout en racontant la saga assez fabuleuse d'une classe sociale protéiforme.
Indispensable pour comprendre où nous en sommes, vers quoi nous allons. -
De la révolution aux révoltes
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La petite vermillon
- 4 Mars 2011
- 9782710367376
En 1972, date de la première édition de cet ouvrage, le mot révolution était l'un des plus récurrents de la langue française. Quarante ans plus tard, le vocable est quelque peu passé de mode, mais il demeure un puissant ferment de mobilisation idéologique, y compris et peut-être surtout dans l'impensé d'une époque qui croit en avoir fini avec les idéologies. De la révolution aux révoltes : paradoxal, le titre de l'ouvrage en annonce la teneur à la fois critique et programmatique. Contrairement aux poncifs de la période du « tout politique » de ces années 50 à 70 où l'on croyait fermement que la prise de pouvoir par l'État allait changer le monde et la vie, Jacques Ellul montre qu'aujourd'hui la révolution est un leurre et que seules des révoltes locales peuvent avoir un réel impact sur les conditions concrètes d'existence.
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La loi de liberté ; commentaire de l'épître de Jacques
Jacques Ellul
- Bayard Adulte
- Domaine biblique
- 21 Octobre 2020
- 9782227498884
Jacques Ellul a composé un commentaire sur l'épître de Jacques d'abord parce qu'il n'en existait pas. Ensuite parce qu'il voulait montrer qu'à travers les sujets abordés (le service, la souffrance, l'épreuve de la foi, la tentation de la richesse...) il n'est pas question de morale, mais de liberté, et ainsi, toute l'approche du texte en est changée.
Pour lui, cette épître (sans doute le texte d'un lettré) a une cohérence, une harmonie interne dont il souligne les lignes de force : le Dieu d'Israël est le Dieu qui libère ; le salut universel ; le caractère révolutionnaire de la Parole entendue à travers la Bible. Aucune philosophie, aucun religieux ne tient devant la Parole ; la Vérité n'est ni une catégorie philosophique, ni une somme de connaissances, ni une théorie scientifique unifiée et élégante. La Vérité est un homme. Jacques Ellul dans ce texte lumineux, totalement inédit, transmis par ses enfants, nous questionne : où es-tu, quelle place prends-tu dans le monde ? -
«Pourquoi lire Jacques Ellul? Je répondrais que je ne connais aucune analyse qui explique aussi bien les réussites, les échecs et les défis que nous avons vécus dans nos sociétés pendant la deuxième moitié du vingtième siècle [...]. En plus, cette analyse continue à prévoir l'évolution de notre civilisation au début du vingt et unième siècle. [...] Je suis convaincu que l'analyse de Jacques Ellul n'est pas uniquement un diagnostic des problèmes fondamentaux de notre civilisation, mais qu'elle nous oriente aussi vers des remèdes. [...]. Voilà les fruits [de ma] rencontre avec Jacques Ellul. J'aimerais bien que vous le rencontriez aussi.» Willem H. Vanderburg a rédigé la postface de ce livre. Directeur du Centre for Technology and Social Development à l'Université de Toronto, il est l'auteur d'ouvrages originaux qui prolongent l'oeuvre de Jacques Ellul dans la voie d'une anthropologie culturelle de la technique (dernière publication : Living in the Labyrinth of Technology, University of Toronto Press, 2005). Il a réalisé les entretiens avec Jacques Ellul qui constituent le présent ouvrage et étaient restés inconnus en France. C'est une occasion unique d'avoir enfin un condensé de la pensée d'Ellul et de son parcours et, surtout de comprendre le lien fort entre les deux volets de son oeuvre, sociologique et théologique. Ce clivage qui apparaît mystérieux à beaucoup est ici élucidé.
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L'éthique de la liberté vise non pas à résoudre des problèmes mais à aider à mieux les poser par une confrontation entre ce que nous pouvons comprendre du texte biblique et ce que nous vivons concrètement dans notre société technicienne. De page en page, la liberté paraît comme une dominante de la vie chrétienne : pour Jacques Ellul, la liberté n'est pas une simple vertu, elle est la vie chrétienne même et doit donc s'incarner dans un agir individuel spécifique. Dans ce grand-oeuvre de Jacques Ellul, la pénétration de son analyse sociologique et la solidité de son exégèse biblique s'unissent pour exhorter les chrétiens, à la suite de l'apôtre Paul, à ne plus se conformer au monde présent. Car la liberté chrétienne est cette liberté orientée par l'amour, celle de Dieu, qu'il s'agit de glorifier, et de mon prochain, qu'il s'agit de servir.
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Ce texte, totalement inédit, est la seconde partie de l'ouvrage classique de Jacques Ellul Le Vouloir et le Faire. En dialogue critique avec Karl Barth et les barthiens, mais aussi avec Luther et Calvin, Reinhold Niebuhr ou Paul Ricoeur, le professeur de Bordeaux déploie ici sa pensée éthique dans différentes directions : le rapport entre dogmatique et éthique ; la compréhension de la Bible comme un livre, non pas de réponses, mais de questions ; le motif de « l'analogie de la foi » comme grille de lecture des textes bibliques ; une approche dialectique du rapport entre Loi et Évangile ; la thèse d'une éthique sans obligation ni sanction ; le statut de l'amour dans l'éthique ; et le rapport entre relations longues et relations courtes.
Ces développements, toujours corrosifs et stimulants, enrichissent considérablement l'oeuvre connue jusqu'alors de Jacques Ellul, en éclairant d'un jour nouveau son rapport singulier aux Écritures, qu'il considère comme les sources vives de l'éthique chrétienne. -
Vivre et penser la liberté
Jacques Ellul
- Labor et Fides
- Hors collection Labor et Fides
- 9 Janvier 2019
- 9782830951349
Ces écrits sur la liberté de Jacques Ellul, pour moitié inédits, fournissent un panorama de la vie et de la pensée d'un homme à la fois entier et aux multiples facettes. Le professeur de droit et l'historien, l'intellectuel et le chrétien délivrent un message commun : la liberté, en réclamant toutes les libertés, se coupe de son origine (Dieu le Libérateur), de son cadre (le commandement de Dieu) et de son but (manifester l'amour). Devenue mensonge, elle menace l'équilibre du monde naturel et celui du monde social. Plus que jamais, chacun doit choisir entre la puissance et la liberté - c'est-à-dire entre le bien-être et l'ascèse, l'illusion et la lucidité, l'émancipation illimitée et la sagesse... Ou encore : quel dieu veut-on servir ? Celui de la Technique, de l'Économie et de l'État, le Dieu Efficacité qui réduit l'homme au rang des objets qu'il consomme - ou celui d'Abraham, de Moïse et de Jésus-Christ, le Dieu Amour qui appelle l'homme à vivre la vraie liberté en relation avec Lui, le prochain et la Création ?
Bénéficiant de récentes découvertes, les trente-deux textes s'enrichissent d'extraits de notes inédites de cours et de conférences. L'appareil critique veut être utile aussi bien aux connaisseurs d'une oeuvre foisonnante qu'aux lecteurs qui découvrent le penseur protestant.