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Isabelle Rome
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La fin de l'impunité : Pour une révolution judiciaire et juridique en matière de violences faites aux femmes
Isabelle Rome
- Stock
- Essais - Documents
- 7 Février 2024
- 9782234096684
« Jamais le souvenir des femmes que j'ai entendues à la barre comme victimes de viols ne m'a quittée. Je revois leurs visages en leurs contours, leurs regards apeurés ou en colère.
J'ai pensé à elles et à toutes celles succombées sous les coups de leurs agresseurs lorsque j'ai accepté en mai 2022 d'être chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes. C'est habitée de l'histoire de chacune d'entre elles que j'ai exercé cette mission, convaincue de la nécessité de faire de la lutte contre les violences faites aux femmes le premier pilier de l'égalité entre les femmes et les hommes.
Nous n'en finirons pas avec l'impunité sans une révolution culturelle, sociale, juridique et judiciaire qui permette à la société tout entière de prendre pleinement conscience de ce qu'est la violence faite aux femmes, de la combattre sous toutes ses formes, de la réprimer de manière certaine et efficace. »
Comme magistrate puis comme ministre, Isabelle Rome s'est engagée avec ferveur dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Dans ce livre, qui mêle témoignage et et propositions concrètes, elle poursuit le travail entrepris au gouvernement et plaide pour une révolution judiciaire et juridique, qui elle seule permettra d'éradiquer les violences faites aux femmes. Parmi ses propositions marquantes : l'inscription dans la loi de la notion de féminicide et de contrôle coercitif, l'accompagnement financier des familles des victimes et l'introduction non-consentement dans la définition du viol. -
« Des paroles de souffrance exprimées par des femmes victimes de violences au sein de leur couple, j'en ai entendu depuis près de trente ans, dans l'exercice de mon métier de juge.
Il y a aussi celles que je n'ai pas pu entendre, car elles s'étaient tues : celles des femmes mortes sous les coups - de feu ou de couteau - de leur assassin qu'il m'appartenait de juger avec la Cour et les jurés.
Parmi celles qui vivent encore, toutes disent qu'elles sont mortes "à l'intérieur". C'est pour elles que je mène combat.
J'aimerais également m'adresser à toutes celles qui vivent sous le même toit qu'un homme violent, mais aussi à celles et ceux qui peuvent avoir, au sein de leur entourage, une de ces victimes. Quels sont les signaux d'alerte ? Quelles attitudes ne pas laisser passer ? Et comment s'en sortir ?
En tant que haute-fonctionnaire chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes du ministère de la justice, je dois mettre en oeuvre et coordonner un plan d'action de lutte contre les violences conjugales. »I. R.
Isabelle Rome est une femme comme on en croise rarement dans sa vie : une détermination, une intelligence des situations, un courage à toute épreuve, elle porte un regard lucide sur une situation tragique, qui est celle de bien des femmes en France aujourd'hui, mais également déterminé sur les solutions possibles à mettre en place.
Très engagée dans la lutte conte les féminicides, qui provoquent en moyenne 130 morts par an en France, elle tient dans ces pages personnelles à ouvrir le dialogue sur les secours concrets que l'on peut apporter.
Son livre nous fait d'abord prendre conscience de la violence des situations dont elle témoin et contre laquelle elle lutte ; puis tend la main vers l'avenir. Un débat brûlant.
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Vous êtes naïve madame le juge ; prison, délinquance, récidive... ces mots qui font peur
Isabelle Rome
- Enrick B. Editions
- 16 Octobre 2018
- 9782356443229
" Vous êtes naïve, Madame le Juge ! " Voilà l'apostrophe d'un commissaire de police à Isabelle Rome alors jeune juge d'application des peines (JAP). Coupable, à ses yeux, d'avoir accordé trop légèrement une liberté conditionnelle, elle ne cessera pourtant jamais de considérer les criminels comme des êtres humains. Son témoignage est une véritable immersion dans le quotidien d'un juge. On a rarement eu accès, en effet, au face-à-face intime d'un magistrat avec détenus et victimes. Dans cette galerie de portraits - qui, la défendant ou la défiant, sont autant de visages de la justice - Isabelle Rome évoque même les doutes qui l'ont parfois habitée. Ici le meurtrier d'une jeune femme, là un enfant violenté le jour de Noël. Ou encore le criminel nazi Klaus Barbie en prison VIP, qui voulait une grâce médicale, et le terroriste longtemps recherché par toutes les polices du monde, Khaled Kelkal... C'est, en fait, toute la question du sens que la société veut donner à la sanction qui se trouve au coeur de ce récit, comme le souligne Boris Cyrulnik dans sa Préface : " Que ressent un juge quand il doit juger une mère infanticide qui a tué un enfant du même âge que le sien ? " Punir autrement que par l'incarcération systématique, continuer de traiter les mineurs comme des enfants même s'ils ont commis un délit : autant de pistes de réflexion qu'Isabelle Rome propose et défend sans détour.
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Dans une prison de femmes ; une juge en immersion
Isabelle Rome
- Enrick B. Editions
- 19 Juin 2018
- 9782356443069
La colère et la lassitude exprimées par les surveillants pénitentiaires, au cours de ces derniers mois, nous ont rappelé à tous que la prison, ce n'est pas seulement des murs et des barreaux. La prison, c'est aussi une histoire d'humanités. De destins croisés, de journées et de longues nuits partagées, une promiscuité parfois insupportable. Une communauté de vie qui s'impose, au-delà des statuts et des différences. Malgré la surpopulation, malgré la violence presque quotidienne et l'oubli fréquent de ceux qui sont à l'extérieur. Il faut ici coexister. Isabelle Rome, nommée, à vingt-trois ans, juge de l'application des peines à Lyon, a arpenté les coursives de nombreuses maisons d'arrêt et connaît cette réalité. Citoyenne engagée pour les droits des femmes, elle a voulu aller plus loin encore et donner la parole à des détenues et des surveillantes de la maison d'arrêt des femmes de Versailles, où elle a enquêté pendant près d'une année. Chez les surveillantes de ce huis clos exclusivement féminin, Isabelle Rome a retrouvé le même sentiment d'isolement que chez celles qui y sont enfermées. Loin de toute démagogie, elle pose cette question : se satisfaire d'une prison fermée sur elle-même, échouant à remplir sa mission de réinsertion, n'est-ce pas reléguer détenues, personnel pénitentiaire et, finalement, l'ensemble de notre justice « à l'ombre de la République » ? Elle lance de nouvelles pistes de réflexion sur le système pénal et pénitentiaire, en faisant des propositions concrètes tendant à assurer plus de dignité à tous, à favoriser la réinsertion des détenus et à oeuvrer pour une meilleure reconnaissance des personnels qui en assurent la garde.
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Aujourd'hui haute fonctionnaire chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes au Ministère de la justice, Isabelle Rome présidait encore très récemment des cours d'assises. Depuis trente ans, cette juge s'est engagée pour les droits des femmes, la prévention de la délinquance et la réinsertion. Elle n'a eu de cesse de comprendre les causes des passages à l'acte criminel et a noué un dialogue singulier avec ceux que l'on appelle souvent « les jeunes des banlieues ». À l'heure où la France est secouée par la vague noire du terrorisme, ces derniers - majoritairement Français, musulmans, nés de parents étrangers - sont aujourd'hui propulsés à la croisée de notre méfiance et de nos peurs. Sont-ils en réalité si différents des autres ? Ne doivent-ils pas, eux aussi, vivre et se projeter dans l'avenir, au sein d'une société en crise ? À Creil, Isabelle Rome a voulu donner la parole à ceux qui, souvent, se sentent exclus ou stigmatisés. Structurant son travail autour de dix axes comme le sentiment d'appartenance sociale, la perception de la loi et des valeurs républicaines, le fait religieux et la laïcité ou encore la place des filles et le respect des droits des femmes, Isabelle Rome nous propose des pistes de réflexion originales et audacieuses qui nous permettent d'espérer encore. Et c'est à l'instauration d'un nouveau droit fondamental qu'elle invite, in fine, notre société : celui du droit à l'espoir pour tous.