Le long cheminement des communautés juives qui, enracinées dans les terres du Midi n'ont évité aucun des soubresauts de l'histoire. Topographie des quartiers juifs, relations, parfois conflictuelles, avec la société chrétienne majoritaire, vie quotidienne, effervescence et échanges intellectuels, autant d'aspects qui, du Moyen Age à l'époque actuelle, témoignent de l'intégration d'une minorité. « Copyright Electre »
Tout le monde connaît Nostradamus et ses légendaires prophéties. Mais sait-on vraiment d'où il vient ? Au cours d'un fascinant voyage à travers le temps, cet ouvrage part à la recherche de son histoire familiale et dévoile le secret de ses origines.
Jusqu'alors, seuls ses ancêtres paternels juifs avaient été identifiés, mais le versant maternel restait encore à élucider. Recourant aux témoignages les plus irrécusables du passé que sont les archives, s'appuyant sur des sources méconnues, éparses, puisées dans les fonds notariés de Marseille, Danièle Iancu-Agou a peu à peu recueilli de nombreux documents matrimoniaux, testamentaires, religieux et fiscaux. Ils ont fourni le matériau inespéré pour retrouver les chaînons manquants de la généalogie du plus grand astrologue de l'histoire. Et nous faire plonger au coeur de la Provence du tournant du xvie siècle, au contact des « néophytes », ces Juifs nouvellement convertis au christianisme.
Mieux comprendre d'où il vint pour mieux appréhender qui il fut : voici les racines de Nostradamus enfin exposées. Une synthèse inédite pour découvrir une toute nouvelle
facette de l'historiographie nostradamienne.
Directrice de recherche émérite au CNRS (Laboratoire d'études sur les monothéismes), professeure associée à l'Institut du judaïsme Martin-Buber de Bruxelles, Danièle Iancu-Agou est membre de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier. Elle est l'autrice de plusieurs ouvrages, dont Régine-Catherine et Bonet de Lattes, paru aux Éditions du Cerf.
La présence juive en Massif central au Moyen Âge était fort modeste : elle n'avait rien de comparable aux importantes communautés qui ont marqué de leur empreinte plusieurs villes provençales, languedociennes ou champenoises. Pourtant, des petites communautés juives, finalement assez nombreuses, ont vécu, jusqu'en pays de moyenne montagne, dans ces contrées moins isolées qu'on ne l'imagine puisqu'elles étaient irriguées par des routes transversales et animées par des bourgs de marchés qui étaient aussi des centres d'administration aux mains des seigneurs, comtes, vicomtes, évêques et abbés.
Le présent dictionnaire de géographie historique s'efforce de recenser ces présences juives et d'en préciser les formes, au sein d'une dizaine d'anciennes provinces inscrites physiquement, en tout ou partie, dans « l'aire du Massif central » : l'Auvergne, le Bourbonnais, la Marche, le Limousin, le Haut-Quercy, le Rouergue, le Gévaudan, le Velay, le Forez, les Monts du Lyonnais et du Beaujolais.
L'étude se place au point de rencontre de la géographie historique des communautés juives médiévales, de l'analyse de leur insertion économique et politique au sein des sociétés chrétiennes englobantes - régionales et locales, rurales et urbaines - et de l'analyse critique des évolutions historiographiques relatives à ces questions.
Qui sait qu'au XVe siècle une communauté juive vivait tolérée sur les terres provençales d'un souverain oublié, le roi René ? Comment s'organisait cette coexistence religieuse ? À quoi ressemblait le quotidien de ces habitants d'alors ? Quel a été leur destin ? Comment ont-ils survécu à la fin de cet âge d'or ? Danièle Iancu-Agou retrace cette épopée à travers celle d'un des plus singuliers couples de l'époque : Régine et Bonet de Lattes. À la mort du roi René, la Provence est aspirée par le royaume de France et les juifs n'ont d'autres choix que l'exil - Bonet est déjà parti pour l'Italie où il allait devenir astronome de la cour du pape -, ou la conversion pour laquelle Régine avait optée depuis longtemps. Fondé sur des archives inédites, cet ouvrage révèle non seulement un formidable destin, mais encore un pan ignoré de la fin du Moyen Âge. C'est aussi la fresque d'un monde jusqu'ici inconnu, un monde d'avant les expulsions, un monde où les juifs ont vécu relativement libres, un monde qui n'a duré qu'un temps dans une Europe intolérante. Directeur de recherche émérite au CNRS (Laboratoire d'Études sur les Monothéismes), professeur associé à l'Institut du judaïsme Martin Buber de Bruxelles, Danièle Iancu-Agou est membre de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier. Ses champs de recherche sont la prosopographie et la vie culturelle des élites juives et néophytes de la Provence médiévale (1430-1530).
Terre d'élection du judaïsme, tel fut et demeure le Sud de la France. De l'époque florissante du Moyen Age à aujourd'hui, sans oublier les heures sombres de la Seconde Guerre mondiale, c'est à un voyage à travers les événements, les lieux et les personnages de ces communautés du pays d'oc que nous invite Michaël Iancu. Véritables annales du savoir juif et fruit des recherches les plus récentes, ce récit nous raconte comment, de Lunel à Vauvert, de Béziers à Narbonne, de Montpellier à Perpignan, des cénacles de savants hébraïsants, mais aussi arabisants t latinisants ont permis le développement d'une science juive médiévale originale à plus d'un égard, conjuguant avec brio rationalisme et mysticisme. Au détour des rues des centres historiques de ces antiques cités, nous croisons des destins exceptionnels : ceux qui ont marqué l'histoire par leurs écrits, comme Maïmonide ceux qui se sont illustrés dans le monde politique, comme Israël Bédarride ceux qui ont marqué leur temps par leur engagement et leur courage, comme Marc Bloch. Une découverte passionnée d'une richesse insoupçonnée de notre géographie et de notre histoire.
Le poète d'origine juive Ilarie Voronca (1903-1946) a réalisé une oeuvre d'une grande richesse, appréciée aussi bien en Roumanie où il est né qu'en France où il s'est établi en 1933. Ce livre met en évidence l'importance de ses écrits en langue roumaine, comme principal promoteur de l'avant-garde, et en langue française, par la thématique « humanitariste », mais aussi « imaginaire », « surréaliste », de ses volumes de prose poétique.
La riche correspondance, dans son immense majorité inédite, réunie par le professeur Carol Iancu, apporte une réponse ultime à l'énigmatique question « Pourquoi Voronca s'est-il suicidé ? ». Cette correspondance dévoile le rôle de Jean et Élise Mazenq, le couple d'instituteurs qui l'ont hébergé et protégé à Moyrazès, un village de l'Aveyron, en 1943-1944.
Poète de la modernité et de l'amour absolu, marqué par les tragédies du XXe siècle, Ilarie Voronca a délivré un message plein d'espoir : « Rien n'obscurcira la beauté de ce monde. »
Fils et petit-fi ls de militaire, agrégé d'histoire, inspecteur général de l'Éducation nationale, Jules Isaac (1877-1963) s'est fait connaître par les manuels d'histoire « Malet-Isaac » qui ont formé des générations d'élèves.
Bien qu'ancien combattant blessé à Verdun, il a été victime de la politique antijuive du régime de Vichy. On lui doit l'ouvrage majeur Jésus et Israël, paru en 1948, l'année même où il fonda l'Amitié judéo-chrétienne de France.
Ce volume réunit les actes du colloque organisé les 5 et 6 septembre 2023 à l'université Paul Valéry de Montpellier, par le Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales (CRISES n° 4424), à l'occasion du soixantième anniversaire de la mort de l'historien, et du
soixante-quinzième anniversaire de la fondation de l'Amitié judéo-chrétienne de France.
L'ouvrage éclaire sous un nouveau jour un destin d'exception. Les exposés mettent en évidence les qualités éminentes de ses travaux historiques et les multiples engagements de l'historien : pour dénoncer aux côtés de Péguy le déni de justice que représentait la condamnation du capitaine Dreyfus, pour rappeler les origines et les conséquences de la Grande Guerre, pour fustiger le nazisme, pour corriger l'enseignement chrétien concernant le judaïsme par des interventions auprès des hautes autorités catholiques (Pie XII et Jean XXIII) et protestantes, pour combattre l'antisémitisme et promouvoir l'amitié entre Juifs et chrétiens.
Carol Iancu, professeur émérite à l'université Paul Valéry Montpellier 3, est auteur d'une vaste oeuvre consacrée à l'histoire des Juifs, de l'antisémitisme, de la Shoah, et des relations judéo-chrétiennes. Docteur honoris causa de plusieurs universités, il est membre titulaire de l'Académie de Nîmes et membre d'honneur de l'Académie roumaine.
Ont contribué à ce volume : Christian Amalvi, Roland Andréani, Rainer Bendick, Maud Blanc-Haymovici, Jacqueline Cuche, Michaël Delafosse, Danielle Delmaire, Jean- Dominique Durand, Michel Fourcade, Mireille Hadas-Lebel, Carol Iancu, Pierre-Yves Kirschleger, Haïm Korsia, Olivier Rota.
An overarching question of contemporary constitutionalism is whether equilibriums devised prior to the emergence of the modern administrative-industrial state can be preserved or recreated by means of fundamental law. The book approaches this problem indirectly, through the conceptual lens offered by constitutional developments relating to the adoption of normative limitations on the delegation of law-making authority. Three analytical strands (constitutional theory, constitutional history, and contemporary constitutional and administrative law) run through the argument. They merge into a broader account of the conceptual ramifications, the phenomenon, and the constitutional treatment of delegation in a number of paradigmatic legal systems. As it is argued, the development and failure of constitutional rules imposing limits on legislative delegation reveal the conditions for the possibility of classical limited government and, conversely, the erosion of normativity in contemporary constitutionalism.
This book is a collection of short essays, accessible through open access, which takes the interested reader on a tour across the global higher education landscape. It addresses pertinent themes and challenges in higher education. To mark the 70th anniversary of the International Association of Universities (IAU) and its role in higher education since 1950, experts from around the world share their insights into higher education's recent past, present and future. The book is divided into six parts:
Part I - "70 years of Higher Education Cooperation and Advocacy" looks back at key events in IAU's history, its mission and significant activities over time, and remarks on the current global context informing its quest to promote academic partnerships and solidarity on a global scale.
Part II - "Facilitating International Cooperation" provides for different perspectives on the transformation of the internationalisation of higher education and the contribution of higher education to international cooperation.
Part III - "Coding the Values" debates the values upon which higher education was, is and will have to be built to provide for a democratic and inclusive society.
Part IV - "The Changing Landscape" analyses various aspects of the transformation of higher education in an evolving context across the globe.
Part V - "The Promise of Education" reflects on the role of higher education, its ideals and shortfalls and what it must do to stay true to its promise to help shape our societies.
Part VI - "Opening up - The Future of Higher Education" focuses on future scenarios of higher education and call on the reader to envision a different kind of higher education and reimagine the contribution of higher education to society, as well as future roles for the IAU.
The book will be of interest to higher education policy makers and academics. It is also of interest to the general public, as it provides a comprehensive overview of the challenges higher education institutions currently face and suggests scenarios of what the future of education might look like.
Au XVe siècle, au temps du roi René, le comté de Provence, plus tolérant que les terres de France ou du Languedoc, abrite une communauté juive essentiellement urbaine qui participe activement à la vie économique, dans l'artisanat, le négoce, le prêt et la médecine. Mais déjà des menaces planent sur cette communauté séculaire : aux quelques conversions forcées succède bientôt un mouvement de conversions lent et régulier qui s'accélère lors des mesures de bannissement prononcées contre les juifs en 1500-1501.
Ce livre invite à une réflexion sur la dénonciation de la corruption politique en Europe. Il part du fait que l'émergence d'un discours dominant sur l'anticorruption et les significations de ce qu'on dénonce comme "absence d'intégrité politique" dévoilent les conflits de valeurs qui structurent la crise de la démocratie contemporaine. Son but est de saisir les faits qui sont dénoncés et les stratégies rhétoriques et critiques qu'utilisent les différents acteurs politiques. Quelle est la portée des discours dénonciateurs ? Quelles en sont les conséquences sur l'action politique ? Quelles sont les raisons de la dénonciation ?
