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L'idée de néant : Réflexions sur la pensée, la création, et l'origine de toute chose
Henri Bergson
- Éditions Payot
- Petite Bibliothèque Payot
- 18 Septembre 2024
- 9782228936828
Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Cette question est à la base de toute pensée, de toute science et de tout acte créatif. Dans "L'évolution créatrice" et "La pensée et le mouvant", Bergson lui a consacré, en interrogeant l'idée de néant, des pages célèbres qui forment ce petit recueil.
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Pourquoi une idée - un concept ou une image - provoque-t-elle la contraction des muscles du visage, secoue le corps et transforme le flux respiratoire en sons bruyants et saccadés ? L'individu rit sans savoir pourquoi il rit, et ne s'en inquiète guère. C'est que l'homme aime tant à rire qu'il n'y a rien qu'il ne parvienne à rendre comique. Ainsi, la méthode employée par Bergson ne consiste pas tant à définir le comique qu'à déterminer ses «?procédés de fabrication?». Alors que son objet peut sembler mineur et frivole, cet essai n'est rien de moins qu'un essai sur le fonctionnement de l'imagination humaine, collective et sociale. Nul besoin de connaître la pensée de Bergson pour apprécier ce petit livre à la trajectoire singulière, écrit dans une langue claire et élégante qui en fait un véritable chef-d'oeuvre. Préface de Camille Riquier
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« Considérez la direction de votre esprit à n'importe quel moment : vous trouverez qu'il s'occupe de ce qui est, mais en vue surtout de ce qui va être. » Telle est la conscience selon Bergson, qui lui associe l'intuition et la mémoire. On trouvera dans ce recueil les pages les plus significatives de son oeuvre sur ce thème : le premier chapitre de l'Essai sur les données immédiates de la conscience, le chapitre 3 du Rire, et bien sûr l'essai sur « La conscience et la vie » - trois textes incontournables d'un des plus grands philosophes du XXe siècle.
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Réflexions sur le temps, l'espace et la vie
Henri Bergson
- Éditions Payot
- Philosophie (Petite Bibliothèque Payot)
- 4 Janvier 2023
- 9782228932714
Bientôt il affrontera Einstein ; mais pour l'heure nous sommes en 1920, et Bergson, soixante ans, est le philosophe le plus célèbre de son époque. Pour introduire à ses idées principales sur l'art de penser, le temps et la durée, les rapports entre science et philosophie, la créativité, la liberté, il rassemble en quelques pages les passages les plus significatifs de son oeuvre (essentiellement l'"Essai sur les données immédiates de la conscience", "Matière et mémoire", et "L'Évolution créatrice"). Ce "Bergson par Bergson" publié alors chez Payot était devenu introuvable ; nous le republions ici.
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Publié en 1934, La Pensée et le Mouvant est la dernière oeuvre de Bergson. Réunissant des articles et des conférences qu'il donna de 1903 à 1923, ce recueil est l'occasion pour l'auteur de L'Évolution créatrice de redéfinir sa démarche : la réalité, pour être pensée, doit être saisie dans la durée. Mais cette nouvelle manière de philosopher ne saurait s'élaborer à l'écart du discours scientifique. Science et philosophie sont appelées à collaborer. Ensemble, elles façonnent une vision neuve de l'univers, dans laquelle le vécu n'est pas isolé de notre corps, des autres espèces vivantes et de la matière physique.
C'est pourquoi Bergson entend lutter contre l'imprécision de certains discours philosophiques, souvent à l'origine d'idées générales, interchangeables ou même fausses. Sa philosophie ? Une recherche guidée par une pensée intuitive. Quelle en est la méthode ? Quelles réponses apporte-t-elle ?
Autant de points qui permettent de découvrir ou de redécouvrir l'originalité de la pensée de Bergson. -
C'était le 28 avril 1912. Bergson parlait, comme souvent, devant une salle archi-comble. Une heure plus tard, dira-t-on avec enthousiasme, il avait démontré l'immortalité de l'âme. Sa célèbre conférence, "L'âme et le corps", peut se lire comme une introduction à Matière et mémoire. Elle illustre aussi que "philosopher est un acte simple".
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Publié en 1896, Matière et mémoire est le livre qui imposa Bergson comme un philosophe de premier plan. Il y aborde une question philosophique essentielle, celle des relations du corps et de l'esprit.
Par le choix de sa méthode, il fait dialoguer d'une manière singulière la métaphysique et la psychologie, l'analyse des concepts et les apports de la science, alors en plein renouvellement. Pour lui, pas de connaissance de l'esprit sans connaissance de la mémoire et de ses défaillances, que psychologues et neurologues ont commencé à appréhender ; pas de connaissance du corps sans une interrogation sur la matière, qui doit rencontrer celle des physiciens.
Si Bergson, en soutenant que la vie mentale ne se réduit pas à la vie cérébrale, s'inscrit dans le débat intellectuel de son temps, la portée générale de l'ouvrage invite à réexaminer des questions qui, plus d'un siècle plus tard, sont toujours les nôtres.
Illustration de couverture : Virginie Berthemet © Flammarion -
Quel bonheur que Bergson, capable de vous emmener marcher dans ces tréfonds de nous-mêmes, ce qu'on croyait au plus secret qui soudain se voit illuminer de lumières étranges.
Le cerveau, cet inconnu. On dispose aujourd'hui de techniques plus avancées, mais chaque fois on dirait que c'est la part d'inconnu qui augmente.
Alors c'est sans doute ce qui a donné à ces cinq conférences, rassemblées par Bergson en 1919 sous le titre d' "Énergie spirituelle", leur destin hors du commun. D'abord parce qu'il s'agit de conférences, une pensée précise, regroupée, chaque fois tenue sur un point, et portée oralement.
Mais sur des domaines, se souvenir, penser, rêver, faire un effort, qui sont notre lot de tous les jours. Et c'est aussi les petits désarrois au quotidien qui vont servir pour l'enquête. Le mot qu'on a sur le bout de la langue, la fausse reconnaissance, dans le dédoublement du présent, la typologie des rêves... Bergson scrute les amateurs capables de mener plusieurs parties d'échec simultanément : que regardent-ils ? Ou bien lire les mémoires de Robert Houdin, l'illusionniste, et les astuces des "grands calculateurs"...
C'est donc bien à une exploration de nous-mêmes qu'ici on nous convie.
Sz -
Les deux sources de la morale et de la religion
Henri Bergson
- Flammarion
- GF Philosophie
- 11 Janvier 2012
- 9782081280809
Comment les sociétés se forment-elles ? Pourquoi s'affrontent-elles ? Ces conflits peuvent-ils être évités ? Morale et religion visent-elles seulement à rendre possible la vie en société, ou permettent-elles à l'espèce humaine de dépasser sa condition naturelle et de trouver une issue à la violence ? Telles sont quelques-unes des questions au coeur des Deux Sources de la morale et de la religion (1932), la somme de philosophie morale et politique de Bergson, qui fut aussi son dernier grand livre.
Dans ce texte hanté par le spectre de la guerre et par le développement de la technique, mais aussi guidé par une méditation sur le mysticisme chrétien, Bergson articule l'étude de la société à sa philosophie de la vie.
Mettant sa doctrine à l'épreuve, il s'efforce de formuler des principes d'action pour des hommes devenus conscients de la nécessité d'affronter leur destin commun. Et tandis que « l'humanité gémit, à demi écrasée sous le poids des progrès qu'elle a faits », il nous rappelle que son avenir dépend d'elle.
Illustration de couverture : Virginie Berthemet © Flammarion -
Essai sur les données immédiates de la conscience
Henri Bergson
- Flammarion
- GF
- 5 Juin 2013
- 9782081312982
« Je me proposai, pour ma thèse de doctorat, d'étudier les concepts fondamentaux de la mécanique. C'est ainsi que je fus conduit à m'occuper de l'idée de temps. Je m'aperçus, non sans surprise, qu'il n'est jamais question de durée proprement dite en mécanique, ni même en physique, et que le "temps" dont on y parle est tout autre chose. Je me demandai alors où est la durée réelle, et ce qu'elle pouvait bien être, et pourquoi notre mathématique n'a pas de prise sur elle. De ces réflexions est sorti l'Essai sur les données immédiates de la conscience où j'essaie de pratiquer une introspection absolument directe et de saisir la durée pure » (Bergson, lettre à G. Papini, 21 octobre 1903).
À la croisée de la psychologie et de la métaphysique, le premier ouvrage de Bergson, paru en 1889, contient en germe l'ensemble de sa philosophie. En nous invitant à nous déprendre de nos cadres de pensée figés, il y montre que le temps n'est pas une réalité physique, mais une dimension de la conscience vivante, et, tissant un lien entre philosophie de la conscience et théorie de l'action, il aborde à nouveaux frais la question de la liberté.
Édition établie sous la direction de Paul-Antoine Miquel
Présentation, notes, chronologie et bibliographie par Emmanuel Picavet
Annexe sur « Bergson et l'invention de la durée » par Sébastien Miravète -
Le premier article d'Einstein sur la théorie de la relativité date de 1905, mais ce n'est que dans les années 1920 que la relativité connaît une immense vogue publique et fait l'objet d'exégèses sans fin. Dans ce contexte, Bergson, alors le maître du temps philosophique, publie en 1922 Durée et simultanéité, avec pour sous-titre À propos de la théorie d'Einstein. Il y développe une évaluation critique de l'impact de la relativité einsteinienne du point de vue de sa propre conception du temps, ou plutôt de la « durée ».
L'ouvrage déclenche d'assez vives polémiques entre Bergson et les physiciens, et les philosophes qui s'intéressent à la question prennent prudemment leurs distances. On accuse Bergson d'avoir échoué à comprendre la physique du temps relativiste. Pourtant, par-delà ses méprises, l'ouvrage déploie nombre de réflexions qui méritent une attention particulière dans une perspective non seulement métaphysique, mais aussi épistémologique. Car, comme l'écrit Bergson, « une fois admise la théorie de la relativité en tant que théorie physique, tout n'est pas fini. Il reste à déterminer la signification philosophique des concepts qu'elle introduit ». -
Nous considérons souvent le possible comme ce qui précède le réel. Or, selon Bergson, le possible n'existe pas avant le réel, mais après lui. Le futur reste imprévisible car le réel est toujours plus inattendu que le possible. L'admettre, c'est se donner l'occasion d'être plus joyeux et plus forts. Plus joyeux, parce que la réalité n'est pas donnée à l'avance, mais à créer. Plus forts, parce que nous participons à cette oeuvre de création qui nous dépasse : nous redevenons, enfin, créateurs de nous-mêmes.
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Plus qu'un supplément au recueil édité en 2002 par André Robinet, ce second volume rassemble près d'un millier de lettres, souvent inédites, adressées à plus de 200 personnalités françaises et étrangères. En plus d'illustrer les grandes phases de la vie du célèbre philosophe parisien, cette Correspondance met en lumière de multiples aspects de l'histoire sociale, culturelle, intellectuelle et politique de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe siècle. Bergson y apparaît sous ses facettes les plus diverses : l'étudiant, le professeur, l'académicien, le diplomate, de même que l'époux et le père de famille. Avec en toile de fond, le paysage intellectuel et politique de la IIIe République, les tensions internationales, les deux guerres mondiales, ainsi qu'une multitude de temps forts de la vie de grandes institutions culturelles françaises. La variété des thèmes et des correspondants confirme le rayonnement national et international de son oeuvre.
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Introduction à la métaphysique
Henri Bergson
- Éditions Payot
- Philosophie Payot
- 31 Janvier 2014
- 9782228909204
Bergson invente une nouvelle méthode en philosophie et une façon inédite de pratiquer la métaphysique.
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Essai sur les données immédiates de la conscience, chapitre 2
Henri Bergson
- Flammarion
- GF
- 5 Juin 2013
- 9782081312876
Les penseurs, jusqu'ici, n'ont fait que concevoir le temps ; il faut désormais le vivre : tel semble être le mot d'ordre de Bergson dans le chapitre 2 de l'Essai sur les données immédiates de la conscience (1889), son premier ouvrage, où il entend « saisir la durée pure ».
Notre manière ordinaire de représenter le temps est empreinte de concepts issus des mathématiques et de la physique : partant de ce constat, Bergson entame dans ce chapitre, qui est aussi une porte d'entrée à l'ensemble de sa philosophie, une réflexion sur les nombres, les horloges, les mouvements et leurs vitesses, et souligne l'impossibilité de penser adéquatement le temps par ces biais. À la représentation déformée que nous avons forgée du temps, il oppose le temps vécu de la conscience humaine, qui est le seul réel, et qu'il nous invite à ressaisir par l'introspection.
Illustration : Virginie Berthemet © Flammarion -
L'idée de temps ; cours au Collège de France 1901 - 1902
Henri Bergson
- PUF
- Hors collection
- 6 Mars 2019
- 9782130817444
Ce cours inédit fut professé par Bergson depuis la chaire d'« Histoire de la philosophie grecque et latine » du Collège de France lors de l'année universitaire 1901-1902. Faisant suite au cours sur l'Idée de cause, le cours sur l'Idée de temps a ceci de remarquable que Bergson aborde de façon directe, donc sans le détour par l'exposition et la résolution de problématiques autres, ce qui semble la thématique centrale de sa pensée. Un autre point remarquable de ce cours est la réflexion sur la négation qui donnera naissance, dans L'Évolution créatrice, à l'analyse de l'idée de Néant. La publication de ce premier cours de Bergson vient clore la publication inédite des cours de Bergson au Collège de France, édités à partir des prises de notes d'un proche et des transcriptions commandées par Charles Péguy.
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Nous n'oublions rien : tout ce que nous avons perçu, pensé, voulu, persiste indéfiniment. Dès lors, où les souvenirs sont-ils stockés ? Peut-on les convoquer par le rêve ? Que voit-on quand on rêve ? A-t-on des sensations physiques ? Rêver demande-t-il des efforts ? Et peut-on avoir des idées, créer, en rêvant ? C'est à la matérialité du rêve que s'attache ici Bergson. Son texte est suivi d'un magnifique écrit de Robert Louis Stevenson, Un chapitre sur les rêves, que Bergson commente et qui, plus tard, fascinera Jorge Luis Borges. Féru de psychologie, Stevenson y pressent, dès 1888, l'importance de ce que Freud appellera inconscient.
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Histoire de l'idée de temps ; cours au Collège de France 1902 -1903
Henri Bergson
- PUF
- Hors collection
- 3 Février 2016
- 9782130732716
Non seulement ce cours publié aujourd'hui sur « l'histoire de l'idée de temps » marque le début de « la gloire de Bergson », mais plus encore il en est la source. Il constitue, avec tous ceux donnés au Collège de France, le trait d'union entre l'oeuvre écrite à laquelle le philosophe tenait exclusivement, telle qu'elle survit à l'époque qui l'a vu naître et qui brille de son éclat propre, et l'enseignement oral dont provient la renommée de l'homme, grâce auquel ses idées se sont insérées dans le monde pour être adoptées par le plus grand nombre. Aussi ont-ils le double privilège de se concentrer comme jamais autour de la pensée de Bergson à laquelle ils apportent une lumière neuve et singulière et de rayonner plus largement encore au-delà du cercle des études spécialisées, en se rendant capable de toucher, comme jadis, un public lointain et non initié. Consacré à l'idée de temps à travers l'histoire des systèmes, ce cours nous donne de pouvoir lire, d'entendre presque la parole libre du philosophe telle qu'elle retentissait il y a plus d'un siècle dans ce haut-lieu de la pensée humaine et que nous avions crue irrémédiablement perdue. Car en le lisant, nous avons cette impression étrange de briser momentanément la loi inexorable du temps.
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Histoire des théories de la mémoire ; cours au Collègue de France, 1903-1904
Henri Bergson
- PUF
- Hors collection
- 10 Janvier 2018
- 9782130802471
Dans ce dernier cours que Bergson a professé depuis la chaire d'« Histoire de la philosophie grecque et latine » se retrouve, sous une forme différente et enrichie, des thèmes déjà traités ailleurs (la mémoire faisait l'objet de Matière et mémoire en 1896), ainsi que des interrogations nouvelles, souvent appelées à de hautes fortunes. Certaines pages en sont même sans équivalent dans l'oeuvre connue du philosophe : ainsi, par exemple, celles qui comprennent la méthode des grands savants sur le modèle du style des grands écrivains. Le cours nous fait entendre mot à mot, dans un dactylogramme établi à l'intention de Péguy, la voix de Bergson, indissociable selon ce philosophie de l'expression conceptuelle. L'annotation est discrète, s'étant donnée pour objectif de garantir au lecteur l'intelligence du propos et de lui livrer le matériau pour mener une recherche à son sujet, sans jamais entreprendre elle-même cette recherche.
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L'évolution du problème de la liberté ; cours au Collège de France, 1904-1905
Henri Bergson
- PUF
- Hors collection
- 11 Janvier 2017
- 9782130785781
Bergson retrace, depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque moderne, l'évolution du problème de la liberté. Il cherche par là même à montrer, dans les dernières leçons du cours, la nécessité, mais aussi le caractère radicalement neuf, de sa propre théorie de la liberté.On y retrouve, sous une forme différente et enrichie, des thèmes déjà traités ailleurs (puisque la liberté faisait l'objet de l'Essai en 1889), mais on y découvre des interrogations nouvelles : l'investigation sur la vie (l'un des laboratoires de L'évolution créatrice, 1907), une philosophie de l'histoire de la philosophie et même, c'est là sans doute la surprise majeure, une prise en charge des thématiques morales et politiques, telle qu'elle aboutira aux Deux sources en 1932. Le cours nous fait entendre mot à mot, dans un dactylogramme établi à l'intention de Péguy, la voix de Bergson, indissociable selon le philosophe de l'expression conceptuelle.
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Bien rares, en France, sont les savants, les écrivains, les artistes et même les artisans qui s'absorbent dans la matérialité de ce qu'ils font, qui ne cherchent pas à extraire - fût-ce avec maladresse, fût-ce avec quelque naïveté - la philosophie de leur science, de leur art ou de leur métier. Le besoin de philosopher est universel : il tend à porter toute discussion, même d'affaires, sur le terrain des idées et des principes. Il traduit probablement l'aspiration la plus profonde de l'âme française, qui va tout droit à ce qui est général et, par là, à ce qui est généreux. En ce sens, l'esprit français ne fait qu'un avec l'esprit philosophique.
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Bergson a connu une carrière à la fois brillante et traditionnelle : ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé de philosophie, il devient professeur de lycée et soutient sa thèse, Essai sur les données immédiates de la conscience, en 1889. Maître de conférence à l'École normale supérieure en 1898, il est élu deux plus tard au Collège de France où ses cours vont attirer un auditoire considérable. En 1907, après la parution de L'Évolution Créatrice, sa réputation devient une gloire mondiale ; on parle de bergsonisme comme on a pu parler de cartésianisme ou de kantisme, plusieurs ouvrages d'importance lui sont consacrés, et la hauteur de sa pensée comme le brio de son écriture lui velent d'être élu à l'Académie française en 1914 et de recevoir en 1928 le prix Nobel de littérature.
À partir de la découverte de la durée, un nouveau spiritualisme philosophique se met en place dans son oeuvre, appuyé sur l'étude critique des sciences, mais aussi lié à une conscience animée d'un élan vital, et l'intuition va devenir un thème majeur de la doctrine de Bergson qui s'attache à fonder un pragmatisme moderne et une doctrine d'élévation de l'âme. Et cependant sa philosophie suscite des hostilités : son spiritualisme lui vaut d'être taxé d'irrationalisme, sa philosophie de la vie est critiquée par les catholiques, et sa conception du temps par Einstein. Après sa mort, il arrive qu'on voit en Bergson un philosophe académique dont il convient de se détourner, et sa pensée, pour une part passée dans le domaine commun, perd sa force incisive : c'est précisément elle qu'il convient de retrouver pour une lecture renouvelée de son oeuvre.
Cet ouvrage réunit :
L'Énergie spirituelle
Durée et simultanéité
Les Deux Sources de la morale et de la religion
La Pensée et le Mouvant
Édition de Jean-Louis Vieillard-Baron, en collaboration avec Alain Panero. -
Bergson a connu une carrière à la fois brillante et traditionnelle : ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé de philosophie, il devient professeur de lycée et soutient sa thèse, Essai sur les données immédiates de la conscience, en 1889. Maître de conférence à l'École normale supérieure en 1898, il est élu deux plus tard au Collège de France où ses cours vont attirer un auditoire considérable. En 1907, après la parution de L'Évolution Créatrice, sa réputation devient une gloire mondiale ; on parle de bergsonisme comme on a pu parler de cartésianisme ou de kantisme, plusieurs ouvrages d'importance lui sont consacrés, et la hauteur de sa pensée comme le brio de son écriture lui velent d'être élu à l'Académie française en 1914 et de recevoir en 1928 le prix Nobel de littérature. À partir de la découverte de la durée, un nouveau spiritualisme philosophique se met en place dans son oeuvre, appuyé sur l'étude critique des sciences, mais aussi lié à une conscience animée d'un élan vital, et l'intuition va devenir un thème majeur de la doctrine de Bergson qui s'attache à fonder un pragmatisme moderne et une doctrine d'élévation de l'âme. Et cependant sa philosophie suscite des hostilités : son spiritualisme lui vaut d'être taxé d'irrationalisme, sa philosophie de la vie est critiquée par les catholiques, et sa conception du temps par Einstein. Après sa mort, il arrive qu'on voit en Bergson un philosophe académique dont il convient de se détourner, et sa pensée, pour une part passée dans le domaine commun, perd sa force incisive : c'est précisément elle qu'il convient de retrouver pour une lecture renouvelée de son oeuvre.Cet ouvrage réunit : Lucrèce (extraits) - Essais sur les données immédiates de la conscience - Matière et mémoire - Le Rire - L'Évolution Créatrice
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Leçons clermontoises Tome 2
Henri Bergson
- Editions L'Harmattan
- La philosophie en commun
- 9 Octobre 2015
- 9782336255286
Après le lycée d'Angers où il enseigne la philosophie à partir d'octobre 1881, Bergson est nommé à Clermont-Ferrand le 28 septembre 1883. Au-delà de l'ambiguïté du "mythe de Bergson à Clermont-Ferrand", alimenté par les témoignages de Joseph Désaymard d'abord, de Gilbert Maire ensuite, ces leçons transcrites au fur et à mesure de l'exposition nous font pénétrer dans sa classe de terminale, nous montrent un professeur avec le devoir de préparer ses élèves pour le baccalauréat, ce qui n'exclut pas que des thèmes proprement bergsoniens apparaissent déjà dans les cours.