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Prix
Guillaume Le Blanc
-
Le Peuple des femmes : un tour du monde féministe
Fabienne Brugère, Guillaume Le Blanc
- Flammarion
- Champs
- 25 Septembre 2024
- 9782080465375
Ce livre est une enquête sur les pratiques et les voix des femmes dans le monde. Nourri d'entretiens avec des activistes, des artistes, des femmes engagées et des hommes concernés, il constitue un vade-mecum des pratiques féministes contemporaines.
Le peuple des femmes manifeste une nouvelle exigence de justice qui est désormais la norme : la justice de genre. Non seulement le peuple n'est plus le monopole des hommes, mais la justice sociale qui le sous-tendait et qui s'organisait selon la redistribution des richesses ne peut plus occulter de nouvelles redistributions. À la racine de tout monde commun se tient l'enjeu central d'égalité.
Mais, par-delà la justice et l'égalité, c'est à une lutte pour le pouvoir que nous assistons. Ce pouvoir préempté par les hommes leur est désormais disputé par les femmes. Écoféminisme, féminisme du care, féminisme queer : le peuple des femmes, transnational et inclusif, s'affirme comme antidote aux nationalismes virilistes. -
Guillaume Le Blanc distingue neuf passions dangereuses, qui diminuent l'estime morale d'une personne en la faisant entrer dans une relation toxique aux autres : paresse, lâcheté, mensonge, envie, jalousie, peur, haine, colère, ressentiment.
Selon l'auteur, ces passions dangereuses sont bien davantage que des vices moraux qu'il faudrait condamner, car elles fournissent une raison de vivre impérieuse au passionné en colorant son existence... Mais au point d'en devenir addictives. Elles ne sont donc pas tant des défaillances de notre personnalité que des « manières d'être », suscitées et encouragées par le monde social qui nous entoure. Nous ne sommes pas tristes en nous-mêmes : c'est le monde dans lequel nous vivons qui nous rend tristes.
Comment pouvons-nous ne pas nous laisser gouverner par les passions dangereuses ? Ce livre se propose d'examiner chacune d'entre elles afin de mieux nous rendre attentifs aux moyens de lutter, et ainsi nous permettre de nous battre à armes égales contre les forces négatives qui nous terrassent. -
Oser pleurer : Les larmes sont le propre de l'homme
Guillaume Le Blanc
- Albin Michel
- 31 Janvier 2024
- 9782226492449
" Un livre à la fois intellectuellement stiumant et poigant [...]." La Vie
" Un essai magistral qui mêle interrogations philosophiques et interrogations sociétales." Psychologies
« Les larmes ne sont pas le seul langage de la perte, du désespoir et du chagrin. Elles sont courageuses, audacieuses car elles nous indiquent que quelque chose doit être changé à quoi il faut consentir. En ce sens elles sont un chemin de liberté bien davantage qu'une voie de résignation. »
En interrogeant la signification existentielle des larmes, Guillaume Le Blanc ouvre un champ inédit. Des pleurs solitaires - larmes d'Achille ou de Priam, d'Énée ou d'Antigone, de la sainte Thérèse du Bernin, du marin d'Odessa dans Le Cuirassé Potemkine... - aux larmes solidaires - celles des « folles de la place de Mai », de Greta Thunberg ou du 11 septembre 2001 - il esquisse une métaphysique des larmes à rebours de la fragilité qu'on leur attribue. Non seulement les larmes nous rendent pleinement humains, mais lorsque celles-ci, solitaires, deviennent solidaires, elles apparaissent comme une force politique. En osant pleurer, on ne fait pas que déplorer, on accuse, on réclame justice : un peuple en larmes est un peuple en armes.
" Un essai stimulant." La Croix Hebdo -
La fin de l'hospitalité ; l'Europe, terre d'asile ?
Fabienne Brugère, Guillaume Le Blanc
- Flammarion
- Champs essais
- 23 Mai 2018
- 9782081435629
Depuis l'Antiquité, l'hospitalité est l'une des valeurs traditionnelles de l'Europe. Aujourd'hui, pourtant, devant l'arrivée d'exilés fuyant des conditions de vie insupportables, le continent se mue en forteresse. Une vertu fondatrice de notre humanité est-elle en train de disparaître ?
Pour la première fois, deux philosophes s'emparent de la question de l'hospitalité. Ils associent la réflexion à l'enquête de terrain, défendant le principe d'un "reportage d'idées" qui les mène dans la "jungle" de Calais, à l'aéroport de Tempelhof à Berlin, dans les nombreux camps de réfugiés présents dans toute l'Europe.
Refusant l'idéalisme comme le cynisme, ils posent les jalons d'un "réalisme de l'hospitalité" : parce qu'elle est une épreuve existentielle pour les hôtes comme pour les arrivants, celle-ci ne peut être que collective, donc politique. -
Les philosophes ne traitent jamais de la course à pied ; déjà les Grecs faisaient l'éloge de la tortue marcheuse, mais disqualifiaient le vaillant Achille, pris dans la folie de ses enjambées... L'auteur, coureur de fond lui-même, s'oppose ici à cette tradition : en autant de textes qu'il y a de kilomètres au marathon, il va à la rencontre des millions de joggers qui ignorent parfois leur propre sagesse.
Il brosse pour cela de nombreux portraits, de Guy Drut aux fuyards des sociétés modernes, en passant par les marathoniens de New York ou d'Amsterdam. Il montre que la course permet de tester les philosophies (si l'on démarre kantien, on finit toujours spinoziste...). Il la ressaisit enfin comme une expérience du temps, et révèle sa vraie nature : la course est l'épreuve d'un pouvoir intérieur. -
La solidarité des éprouvés : une histoire politique de la pauvreté
Guillaume Le Blanc
- Éditions Payot
- 5 Octobre 2022
- 9782228931939
Les vies pauvres ne sont pas de pauvres vies : il y a urgence à considérer l'histoire des vies pauvres comme riche de sens politique et philosophique à l'heure du primat économique.
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Vaincre nos peurs et tendre la main ; mobilisons-nous pour les exclus
Guillaume Le Blanc
- Flammarion
- 23 Mai 2018
- 9782081446618
Il est temps. De vaincre nos peurs et de tendre la main.
L'humanisme ne signifie rien s'il laisse de côté les femmes, les enfants, les hommes venus d'ailleurs. Il n'est rien non plus s'il laisse sur le bord de la route les exclus d'ici. Il est temps de refuser l'idéologie du ministère de l'Intérieur, et de bâtir ensemble les fondations de notre société hospitalière. Il est temps de nous faire connaître.
Notre conviction est simple, elle est portée par tout un peuple, citoyens, associations, intellectuels, qui dit "ça suffit". L'humanité est plus grande que la nation.
Voici un manifeste, assorti de propositions concrètes, pour que nous agissions ensemble et qu'ensemble nous prenions la parole.
Ne nous y trompons pas : en refusant d'accueillir les autres, c'est nous-mêmes que nous cessons d'aimer. -
Judith Butler ; trouble dans le sujet, trouble dans les normes
Fabienne Brugère, Guillaume Le Blanc
- PUF
- Débats philosophiques
- 8 Août 2014
- 9782130640899
La philosophe américaine Judith Butler est connue en France pour avoir relancé la problématique féministe à partir d'une relecture des relations de pouvoir chez Michel Foucault. Mais son travail peut aussi être étudié sous l'angle des rapports entre sujet et normes. Comprendre l'action des normes dans la vie humaine et la vie des normes dans les actions humaines, c'est s'engager dans une double réflexion sur le pouvoir de la norme dans la vie et sur le pouvoir de la vie dans les normes. Tel est le centre de la philosophie de J. Butler. D'un côté, la norme a une efficacité pratique particulière dans la régulation des vies et des comportements, d'un autre côté, une norme n'est posée que parce qu'elle peut être contestée par la vie. L'un des enjeux de cette étude est de souligner combien, en posant des questions radicales, J. Butler s'inscrit dans la tradition philosophique d'une "relecture" comparée - ici, Hegel, Freud, Foucault.
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L'auteur propose une « relecture » du livre de Canguilhem, Le normal et le pathologique. La philosophie de Canguilhem consiste en une réflexion sur la vie et la connaissance que nous pouvons en avoir. Cet effort pour penser ensemble vie et connaissance est décisif chez Canguilhem, dont la philosophie de la vie repose sur le concept de norme.
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Dedans, dehors ; la condition d'étranger
Guillaume Le Blanc
- Seuil
- La Couleur des idées
- 29 Avril 2016
- 9782021037616
Dans la lignée de Vies ordinaires, vies précaires (Seuil, 2007), Guillaume Le Blanc aborde en philosophe une réalité sociale que l'actualité ne cesse d'illustrer : la stigmatisation de l'étranger. Qu'est-ce qu'être étranger dans une nation ? Qu'est-ce qu'une vie sans attaches, prise entre deux langues, en attente ? Que fait-on quand on désigne quelqu'un par le nom d'" étranger " ? Au fil de l'analyse, Guillaume Le Blanc dénoue tous les ressorts qui assignent les étrangers à une place intenable : dans la nation mais dehors, avec elle mais perçus contre elle. Ce faisant, l'auteur conduit le lecteur vers une question qui traverse l'histoire de la philosophie : peut-on se penser soi-même comme un autre ?
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Vies ordinaires, vies précaires
Guillaume Le Blanc
- Seuil
- La Couleur des idées
- 25 Juillet 2016
- 9782021335910
Banalisée, inscrite désormais dans le décor de notre quotidien, la précarité bouleverse notre rapport aux normes sociales. Sait-on simplement aujourd'hui ce qui distingue une vie ordinaire d'une vie précaire ? A-t-on seulement noté que les chômeurs, les surnuméraires, les inutiles, cette armée de sans-voix, s'inventent une nouvelle langue à laquelle nous restons sourds ?
Si la philosophie peut espérer contribuer à la critique sociale, il lui revient de traduire ces expériences d'inexistence et de redonner droit de cité à ces voix discordantes, participant ainsi à la construction d'une " société décente ". Non point un programmme, mais une exigence : parce que les voix des précaires sont l'ultime voix de la démocratie, leur faire une place dans le bruit ordinaire de nos vies.
Guillaume le Blanc est professeur de philosophie à l'université Michel-de-Montaigne-Bordeaux III.
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Cet ouvrage se présente comme un essai sur l'exclusion sociale, soit les différentes formes de disqualification et de ségrégation qui tendent à rendre certaines vies "invisibles". Cette invisibilité est le fruit d'une construction sociale particulière : non pas seulement un déni de reconnaissance, mais la conséquence d'un désoeuvrement social, l'absence d'une perception de l'oeuvre d'une vie précarisée qui se traduit par un effacement de cet "autre" humain. Il s'agit alors de se demander à quelles conditions politiques il est possible de revenir de manière critique sur une telle invisibilité. L'auteur situe sa réflexion à la jonction de la philosophie sociale et politique, et propose une discussion théorique des principales sources contemporaines de la théorie sociale (Honneth, Butler, Nussbaum), mais aussi de la phénoménologie (Ricoeur, Levinas).
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Lectures de Canguilhem : Le normal et le pathologique
Guillaume Le Blanc
- ENS Éditions
- 7 Février 2022
- 9791036203848
Nietzsche a pu écrire que la philosophie était affaire de santé plutôt que de vérité, désignant à la pensée la tâche de saisir ce qu'il en est de la vie. Toute perspective sur la vie ne peut elle-même être qu'une perspective vitale. « Le normal et le pathologique » de Canguilhem parvient à une conclusion voisine. La vérité des énoncés biologiques et médicaux ne prend sens que rapportée aux expériences vécues de l'homme sain et de l'homme malade. De fait, le livre de Canguilhem propose, à partir de modélisations épistémologiques toujours précisées, une philosophie de la vie. Après Nietzsche et Bergson, tout autant avec eux que contre eux, Canguilhem cherche à ressaisir la vie non seulement par le maintien des normes mais plus encore par leur renouvellement. Tandis que la santé correspond à une tolérance maximale, la maladie limite les capacités des vivants au point de susciter cet art de la correction qu'est la médecine. Une pensée de la médecine peut alors être entrevue en tant que productrice d'un nouveau normal et activité de résistance à la pathologie. Ceci suppose toutefois de comprendre l'acte médical comme un acte éthique alors même que la formulation d'une éthique médicale induit des effets normalisateurs dénoncés par Canguilhem. Restituer au livre de Canguilhem toute son actualité philosophique, tel est l'enjeu de ce recueil.
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Le pouvoir d'être affecté : souffrances, résistances et émancipation
- Hermann
- 29 Juillet 2022
- 9791037020079
Classiquement, dans l'histoire de la philosophie, les affects ont toujours été compris comme la part de l'involontaire dans l'existence humaine : le sujet les subirait dans une passivité totale. En croisant les regards contemporains de linguistes, sociologues, psychanalystes, philosophes et anthropologues, cet ouvrage entend changer cette approche simpliste et réductrice, notamment en proposant une généalogie de l'illusion d'indépendance du sujet vis-à-vis de ses affects.
L'enjeu est de ressaisir au présent les trajectoires des affects. Car ceux-ci ne peuvent pas être appréhendés ni auscultés en faisant abstraction de l'environnement où ils émergent. C'est depuis un certain état des corps, du social, à partir de l'expérience contemporaine du travail, des mobilisations et des résistances et des actes de parole que l'on peut analyser et comprendre les courbures affectives d'un sujet, et c'est par là que ce sujet affecté peut apprendre à faire usage de toutes les ressources de son affectivité. -
Avertissement aux protestants des provinces (1684)
Guillaume Le Blanc
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Etudes d'histoire et de philosophie reli
- 9 Octobre 2015
- 9782130678694
En cette année 1985 où l'on commémore par quantité de manifestations, d'expositions et de colloques scientifiques, en France et dans plusieurs pays étrangers, le tricentenaire de la Révocation de l'Édit de Nantes, il a paru opportun de rendre aisément accessible un pamphlet réformé anonyme, imprimé en 1684 en Hollande, qui fait état de cette célébration du culte protestant en plein air, qui allait devenir une des formes caractéristiques de la résistance huguenote. L'avertissement est à la fois un échantillon significatif de toute une littérature d'opposition à la politique religieuse de Louis XIV, et un document d'une véhémente éloquence assez exceptionnelle dont, au surplus, il ne subsiste que peu d'exemplaires dans quelques bibliothèques. L'introduction et les notes s'efforcent de replacer cet opuscule de circonstance dans son contexte historique, et de lever les difficultés qu'un lecteur actuel pourrait trouver dans certaines allusions. Plus qu'un long discours, ce témoignage brûlant illustre la tragédie vécue par les protestants français à la veille de la Révocation, et qui allait se prolonger jusqu'à l'Édit de tolérance de 1787, fruit tardif de leur résistance opiniâtre au conformisme religieux.
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Que faire de notre vulnérabilité ?
Guillaume Le Blanc
- Bayard
- Collection Le temps d'une question
- 6 Octobre 2011
- 9782227496941
L'angoisse d'être exclu, la hantise d'être débarqué, la peur de tomber, n'ont jamais imprimé aussi fortement nos vies. D'où vient ce sentiment de vulnérabilité et que peut-on en faire ? Au moment même où il semble nous priver de tout pouvoir, il nous fait reconnaître notre commune fragilité et l'irréductible humanité de ceux qui ont déjà été rejetés. Pouvons-nous élargir notre monde, l'ouvrir à d'autres alternatives de vie, devenir sensibles à la puissance d'agir propre à ces existences ? Il en va de notre capacité à vivre ensemble et à ne pas abandonner les plus faibles aux extrémismes, il en va aussi de notre possibilité de refuser un monde où l'inclusion des uns exige l'exclusion des autres.
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Karine est la femme aux chats, à la fois contrôleuse des impôts et éleveuse de sacrés de Birmanie. Mal à l'aise dans le monde de la fiscalité, elle a choisi d'aménager sa vie pour assouvir sa passion des félins. L'élevage des chats est pour elle un art plutôt qu'un commerce ; elle a donc fait de ce second métier un lieu de réalisation de sa philosophie du soin mutuel. Cette existence entre deux mondes montre la voie d'un rééquilibrage possible entre vie au travail et vie hors travail. Son histoire est aussi l'occasion de s'interroger sur la place que les animaux domestiques occupent dans nos vies.
Guillaume le Blanc est professeur de philosophie à l'université Michel de Montaigne-Bordeaux III. Il est notamment l'auteur de Courir : méditation physique (Flammarion, 2012), L'Invisibilité sociale (PUF, 2009) et Vies ordinaires, vies précaires (Seuil, 2007).
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Les philosophes ne traitent jamais de la course à pied ; déjà les Grecs faisaient l'éloge de la tortue marcheuse, mais disqualifiaient le vaillant Achille, pris dans la folie de ses enjambées... L'auteur, coureur de fond lui-même, s'oppose ici à cette tradition : en autant de textes qu'il y a de kilomètres au marathon, il va à la rencontre des millions de joggers qui ignorent parfois leur propre sagesse.
Il brosse pour cela de nombreux portraits, de Guy Drut aux fuyards des sociétés modernes, en passant par les marathoniens de New York ou d'Amsterdam. Il montre que la course permet de tester les philosophies (si l'on démarre kantien, on finit toujours spinoziste...). Il la ressaisit enfin comme une expérience du temps, et révèle sa vraie nature : la course est l'épreuve d'un pouvoir intérieur. -
L'invention du colonialisme vert ; pour en finir avec le mythe de l'Eden africain
Guillaume Blanc, François Xavier Fauvelle
- Flammarion
- Champs
- 28 Septembre 2022
- 9782080292834
L'histoire débute à la fin du XIXe siècle. Persuadés d'avoir retrouvé en Afrique la nature disparue en Europe, les colons créent les premiers parcs naturels du continent. Puis, au lendemain des années 1960, les anciens administrateurs coloniaux se reconvertissent en experts internationaux. Il faudrait sauver l'Éden ! Mais cette Afrique n'existe pas. Il n'y a pas de vastes territoires vierges de présence humaine, arpentés seulement par ces hordes d'animaux sauvages qui font le bonheur des safaris. Il y a des peuples, qui circulent depuis des millénaires. Pourtant, ces hommes, ces femmes et enfants sont encore expulsés des parcs naturels africains, où ils subissent aujourd'hui la violence quotidienne des éco-gardes soutenus par l'Unesco, le WWF et tant d'autres ONG.
Convoquant archives inédites et récits de vie, ce livre met au jour les contradictions des pays développés qui détruisent chez eux la nature qu'ils croient protéger là-bas, prolongeant, avec une stupéfiante bonne conscience, le schème d'un nouveau genre de colonialisme : le colonialisme vert. -
Décolonisations : histoires situées d'Afrique et d'Asie (XIX-XXIe siècle)
Guillaume Blanc
- Points
- Points Histoire
- 14 Janvier 2022
- 9782757894538
Décolonisations
Ce livre retrace l’histoire des décolonisations en adoptant un point de vue : celui des Suds. S’écartant d’une rupture chronologique convenue, colonisation-décolonisation, il débute en 1850 pour s’achever en 2013 : de l’invention des continents et des races jusqu’au naufrage des réfugiés partis d’Afrique de l’Est. Cartes, témoignages et arrêts sur images accompagnent cette synthèse : plutôt qu’un grand récit sur « l’Afrique » et « l’Asie », des histoires situées éclairent la singularité de sociétés africaines et asiatiques. Il en ressort combien nous vivons dans un monde postcolonial : le passé colonial pèse encore sur le présent, mais l’histoire nous permet de le comprendre sereinement.
Guillaume Blanc
Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Rennes 2, il est spécialiste de l’histoire environnementale et globale de l’Afrique. Il a notamment publié Une histoire environnementale de la nation (2015) et L’Invention du colonialisme vert (2020). -
La nature de l'historien : Par le haut, par le bas
Guillaume Blanc
- CNRS Editions
- Histoire
- 13 Février 2025
- 9782271149473
La nature au prisme de l'histoire (post)coloniale et des enjeux de pouvoir qui s'y nichent. Un itinéraire de recherche qui nous emmène des Cévennes à l'Éthiopie en passant par le Canada. Une dénonciation de la violence du monde universitaire et des difficultés à être enseignant-chercheur au quotidien aujourd'hui.
Comment être un universitaire quand on a été suffisamment défavorisé pour savoir ce que subir veut dire ? Comment devenir un historien dans un monde académique qui a ceci de violent qu'il prétend ne pas l'être ? Et surtout, comment raconter le passé correctement quand on confond si souvent ce que fut l'histoire avec ce qu'on aurait aimé qu'elle fût ?
Être, devenir, raconter. Trois histoires parallèles pour un itinéraire personnel, écrit "en parlant trop et de tout" : la nature tranquille des Cévennes et la grisaille de la Porte de Vanves ; " les luttes de crasse " entre universitaires et l'humanité salvatrice des étudiants ; la splendeur de la nature africaine et la violence déshumanisante de l'Unesco ; les mémoires coloniales et l'actualité de notre temps postcolonial... L'ambiguïté est partout, et c'est là le fil rouge de ce récit : démêler les contradictions d'un passé qui pèse encore sur le présent, grâce à une histoire qui n'est jamais plus utile que lorsqu'elle accepte de tout prendre, le haut comme le bas.
Au fil des pages se dessine un parcours original, fort et sincère, où la nature, salvatrice par bien des côtés pour l'auteur, apparaît aussi, surtout lorsqu'elle semble sauvage et préservée, comme un terrain miné par les luttes de pouvoir. C'est la nature de l'historien. -
La nature des hommes : Une mission écologique pour "sauver" l'Afrique
Guillaume Blanc
- La découverte
- 14 Mars 2024
- 9782348081750
Pendant la colonisation, pour sauver en Afrique la nature déjà disparue en Europe, les colons créent des parcs en expulsant brutalement ceux qui cultivent la terre. Et au lendemain des indépendances, avec l'Unesco ou le WWF, les dirigeants africains " protègent " la même nature, une nature que le monde entier veut vierge, sauvage, sans hommes.
Les suites de cette histoire sont connues : des millions de paysans africains expulsés et violentés, aujourd'hui encore. Mais comment a-t-elle pu advenir ? Qui a bien pu organiser cette continuité entre le temps des colonies et le temps des indépendances ? Guillaume Blanc répond à ces questions en plongeant le lecteur au coeur d'une étrange mission écologique mondiale, lancée en 1961 : le " Projet spécial africain ".
L'auteur raconte l'histoire de ce Projet, mais, plutôt que de suivre un seul fil narratif, il redonne vie à quatre mondes, que l'on découvre l'un après l'autre : le monde des experts-gentlemen qui pensent l'Afrique comme le dernier refuge naturel du monde ; celui des colons d'Afrique de l'Est qui se reconvertissent en experts internationaux ; celui des dirigeants africains qui entendent contrôler leurs peuples tout en satisfaisant les exigences de leurs partenaires occidentaux ; celui, enfin, de paysans auxquels il est demandé de s'adapter ou de disparaître. Ces hommes ne parlent pas de la même nature, mais, pas à pas, leurs mondes se rapprochent, et ils se rencontrent, pour de bon. Ici naît la violence. Car c'est la nature des hommes que d'échanger, pour le meilleur et pour le pire. -
Protéger et détruire : gouverner la nature sous les tropiques (XX-XXIe siècle)
Guillaume Blanc, Mathieu Guérin, Grégory Quenet
- CNRS Editions
- Histoire
- 20 Octobre 2022
- 9782271144263
Comment s'est construit, au fil du XXesiècle et jusqu'à nos jours, le gouvernement de "la" nature en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient ? De la création des premières réserves de chasse dans les colonies africaines au nom de la protection de la faune aux modèles actuels de conservation communautaire privilégiés par les organisations internationales, cette ambitieuse recherche croisant histoire, géographie, science politique et écologie, revient sur les négociations et luttes provoquées par le "colonialisme vert".
Qu'il s'agisse de la gestion impériale des forêts à Singapour ou au Liban, de l'introduction de nouvelles espèces dans l'Afrique coloniale française ou de la promotion de la "récolte" de la grande faune, des conflits contemporains autour du tigre, de l'éléphant et du crocodile marin en Inde, ces études font ressortir l'entremêlement des temps coloniaux et post-coloniaux. Avant comme après les indépendances, protéger la nature, c'est exercer le pouvoir. Et hier comme aujourd'hui, la conservation globale de la nature aux Suds évolue au rythme d'une contradiction permanente entre prédation et protection. -
Humanités environnementales ; enquêtes et contre-enquêtes
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 12 Janvier 2022
- 9791035104139
Histoire environnementale, anthropologie de la nature, sociologie de l'environnement... : on assiste, depuis une trentaine d'années, à la multiplication de sciences humaines et sociales qui prennent l'environnement pour objet, et revendiquent de voir ainsi leur épistémologie transformée. Le foisonnement de ces labels est tel que, aujourd'hui, certains souhaitent les rassembler sous une bannière commune, celle d'« humanités environnementales ». Plutôt qu'un manifeste, cet ouvrage propose une histoire des humanités environnementales au prisme des disciplines (anthropologie, histoire, philosophie, géographie, sociologie, études littéraires, sciences politiques, économie, droit). Il retrace pour la première fois l'émergence intellectuelle et institutionnelle de ces domaines d'étude. En prêtant attention à la pluralité des débats et des controverses passés, ce livre décrypte un paysage singulier de la recherche internationale contemporaine : celui des sciences humaines et sociales aux prises avec l'environnement.