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Éditions du Cerf
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La péricope Isaïe 8, 1-8 se révèle d'une richesse prodigieuse : la naissance du fils du prophète, répondant au nom étrange de Maher-Shalal-Hash-Baz, n'est pas sans lien avec celle de l'Emmanuel, au chapitre précédent. Si elle évoque le cours tranquille de la rivière Siloé, les versets bruissent surtout des guerres et des conflits du Proche-Orient ancien, avec l'inexorable montée en puissance du royaume d'Assyrie. Après un exposé fouillé des difficultés diverses du texte hébreu, quatre étapes de l'histoire de l'exégèse de ce texte sont étudiées. La traduction des Septante présuppose un certain nombre d'options, qui ne manqueront pas de peser sur la tradition chrétienne antique. La même constatation vaut autant pour l'exégèse juive, dont un très riche panorama nous est présenté ici, que pour l'exégèse des XVIe-XIXe siècles. L'exégèse chrétienne du Moyen Âge est marquée par le commentaire de Jérôme mais les commentateurs ne cessent d'approfondir la recherche et d'apporter des éléments innovants, tant à l'époque carolingienne qu'aux XIIe et XVIIIe siècles. L'exégèse protestante du XVIe siècle est aussi bien historique que morale et christologique de Joannes OEcolampade à Augustin Marlorat, c'est ici encore un corpus d'une grande richesse qui est examiné. De la sorte, l'ensemble du volume propose un parcours exégétique d'un extrême intérêt, qui confirme l'importance du champ disciplinaire encore peu fréquenté qu'est l'é
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Le thème central de cette « hymne au Christ », autre nom donné à Ph 2, 5-11, est la « kénose » : le Christ a voilé sa divinité pour assumer l'humanité. Malgré l'importance des enjeux, l'histoire même de l'exégèse de cette péricope a été jusqu'à présent trop longtemps négligée. Il convient de replacer le texte dans son contexte juif et vétérotestamentaire. Quatre étapes majeures de l'histoire de l'exégèse sont examinées. L'étude concernant l'exégèse patristique insiste sur l'interprétation éthique de la péricope : les Pères, aussi bien grecs que latins, y ont vu définie une « loi d'humilit?, invitant les fidèles à prendre exemple sur le Christ. Le Moyen Âge latin, tout en continuant à voir dans ce texte une instruction morale, s'attache à toutes ses difficultés et approfondit la réflexion théologique. Au XVIe siècle, c'est l'exégèse protestante qui est examinée : certaines positions de Luther et de Calvin susciteront des critiques mais quelques commentaires moins connus fournissent également une documentation d'une grande richesse. Si chez les luthériens du XVIIe siècle domine la querelle entre l'école de Giessen et celle de Tübingen, l'analyse christologique prend le pas, tant chez les protestants que chez les catholiques. Ce volume est issu de la sixième des « Journées bibliques », organisées par le Laboratoire d'études des monothéismes/institut d'études augustiniennes (CNRS-EPHE Sciences religieuses-Paris IV) et le Groupe de recherches sur les non-conformistes religieux des XVIe et XVIIe siècles et l'histoire des protestantismes (GRENEP, Faculté de théologie protestante de l'université de Strasbourg).
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Genèse 2, 17 est un verset qui a été beaucoup commenté et a posé de nombreux problèmes, tant philologiques que doctrinaux. Pourquoi l'interdiction de consommer de cet arbre a-t-elle été faite ? Qu'est-ce que la connaissance du bien et du mal qui lui donne son nom ? Quel est le rapport de cette interdiction avec le libre-arbitre accordé à l'homme ? Au chapitre 3 de la Genèse, le serpent, premier exégète, en donne-t-il une bonne interprétation ? Après avoir examiné le verset dans son contexte biblique, ce volume étudie la tradition d'interprétation qui va des Pères de l'Église au XVIe siècle et fait apparaître des constantes dans les questionnements. Les Pères (notamment Tertullien, Jean Chrysostome, Grégoire de Nazianze), héritant notamment de l'exégèse philonienne, ont eu à répondre aux objections des païens et de leurs adversaires hérétiques, marcionites, gnostiques ou manichéens. L'exégèse médiévale chrétienne développe ses analyses sur le plan de la lettre, de l'exégèse spirituelle et de l'exploitation théologique. Dans les commentaires du XVIe siècle, sont privilégiés les auteurs réunis dans le travail anthologique d'Auguste Marlorat, notamment F. Vatable, J. OEcolampade ou W. Musculus une place est également faite à l'exégèse de Martin Luther. À côté de l'approche philosophique faite par Maïmonide et Gersonide, l'exégèse juive envisage surtout la dimension morale en dehors des textes rabbiniques et de Rashi, sont examinées les exégèses d'auteurs du XIIIe siècle, comme Nahmanide, et de la fin du moyen âge, Isaac Arama et Isaac Abarbanel. C'est un parcours d'une grande richesse, qui apporte des réponses aux interrogations que nous posons aujourd'hui à propos de ce verset.
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Les juifs en France médiévale ; dix études
Gilbert Dahan
- Éditions du Cerf
- Cerf-Patrimoine
- 23 Août 2017
- 9782204122863
Des communautés juives sont établies en France depuis l'Antiquité et ont été florissantes durant toute la première partie du Moyen Âge, avant les expulsions de 1306 et de 1394 - le caractère le plus remarquable étant leur éparpillement jusqu'au début du XIIIe siècle. Partie intégrante de la population de la Gaule puis de la France, elles ont contribué notablement à sa culture, dans divers domaines (le corpus ancien le plus riche de termes techniques français se trouve dans des commentaires juifs du XIIe et du XIIIe siècle).Le présent recueil propose une série d'études éclairant les conditions de cette présence, faite de coexistence mais aussi de tensions, avec une détérioration de leur situation au XIIIe siècle, accompagnée de diverses accusations, comme celle de profanation d'hostie, lors de l'affaire des Billettes en 1290. Si le dialogue entre chrétiens et juifs se poursuit malgré tout, la condamnation de la littérature rabbinique entre 1239 et 1244 rend difficile l'enseignement traditionnel - mais fait connaître au monde chrétien le Talmud et ses commentaires. L'attitude de l'Église est examinée, avec ses aspects opposés, condamnation du judaïsme mais aussi protection (comme le montre le cas exemplaire de Bernard de Clairvaux). Sont présentées deux figures majeures de la culture juive de France médiévale, dont le rayonnement se constate aussi chez les intellectuels chrétiens, Rashi et Gersonide. Enfin, trois études examinent l'« image du juif » dans deux genres de la littérature française du Moyen Âge, le théâtre religieux et les miracles de Notre Dame.L'auteurGilbert Dahan, directeur de recherche émérite au CNRS, directeur d'études à l'EPHE /section des sciences religieuses, a commencé par travailler sur le théâtre liturgique en France médiévale. Puis ses recherches ont porté sur les relations intellectuelles entre juifs et chrétiens en Occident médiéval. Depuis plus de vingt ans, il travaille sur l'exégèse chrétienne de la Bible au Moyen Âge, dans ses méthodes et son herméneutique. Il a publié de nombreux travaux dans ces trois domaines, notamment aux Éditions du Cerf : Les intellectuels chrétiens et les juifs au Moyen Âge (1990), L'exégèse chrétienne de la Bible en Occident médiéval, XIIe-XIVe siècles (1999). Il dirige la collection « Les Conférences de l'École pratique des hautes études » et co-dirige les « Études d'histoire de l'exégèse », toutes deux publiées également au Cerf. Dernier livre paru : Études d'exégèse médiévale. Ancien Testament, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2016.
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Actes 2, 1-13 : Le parler en langues
Gilbert Dahan
- Éditions du Cerf
- Cerf-Patrimoine
- 11 Janvier 2024
- 9782204162326
Le début du chapitre 2 des Actes des Apôtres raconte la venue de l'Esprit Saint auprès des disciples de Jésus, puis auprès d'autres hommes pieux, réunis à Jérusalem lors de la fête juive de la Pentecôte. Elle est marquée par quelques phénomènes physiques (bruit violent venu du ciel, langues de feu) et surtout par la prise de parole des disciples « en d'autres langues ».
C'est à ce thème précis du « parler en langues » que sont consacrées les études qui suivent. L'exégèse traditionnelle ne retient pas l'hypothèse de la glossolalie (paroles incompréhensibles dites sous inspiration) mais plutôt celle de la xénoglossie : les disciples semblent, miraculeusement, parler différentes langues. Le problème est de savoir si le miracle se produit chez les locuteurs (qui parlent donc ces langues étrangères) ou chez les auditeurs (qui comprennent la langue des disciples).
L'ouvrage dresse un panorama sur l'exégèse contemporaine de ce texte biblique : il propose une étude précise de la structure du texte et établit plusieurs rapprochements avec des textes contemporains.
Les Pères, tant grecs que latins, ont peu commenté les Actes mais ont fourni sur ce thème des réflexions d'une grande richesse dans leurs sermons. Le commentaire de Bède le Vénérable domine au Moyen Âge mais on trouve des considérations pleines d'intérêt dans plusieurs commenraires, du xiie au xive siècle. Chez les Réformateurs, l'apport de Martin Luther et celui de Jean Calvin sont examinés. Plusieurs exégètes du xviie siècle, catholiques (Estius, Cornelius a Lapide, Libert Froidmont) et réformés (Moyse Amyraut, Michel Le Faucheur), fournissent des considérations d'un réel intérêt.
Ce volume est issu de la vingt-et-unième des « Journées bibliques » organisées par le Laboratoire d'Études des Monothéismes/Centre d'études patristiques, UMR 8584 (CNRS-EPHE Sciences religieuses-PSL-Sorbonne Université) et l'UR 4378, Faculté de théologie protestante (Université de Strasbourg).
Ont participé à cet ouvrage : Jean-Robert Armogathe, Matthieu Arnold, Gilbert Dahan, Catherine Dejeumont, Martine Dulaey, Christian Grappe, Annie Noblesse-Rocher. -
Les trois versets qui racontent le mystérieux assaut subi par Moïse alors qu'obéissant à l'ordre divin il se rendait en Égypte pour délivrer ses frères hébreux n'ont cessé de susciter la perplexité des lecteurs et des exégètes : pour paraphraser le titre de l'une des études de ce volume, la concision avec laquelle est relatée l'étrange circoncision du récit ne peut qu'engendrer la circonspection et la confusion du lecteur ! Le texte hébreu (qui ne pose aucun problème d'ordre critique) est elliptique et les traductions anciennes (particulièrement le latin de la Vulgate) n'ont guère éclairci les énigmes qu'il posait : quels sont les sujets des verbes, qui est l'assaillant et pourquoi attaque-t-il Moïse (si du moins c'est de Moïse qu'il s'agit), pourquoi l'épouse de Moïse réagit-elle en coupant le prépuce de son fils, que signifie l'expression « époux de sang » ? Après une étude préliminaire qui pose dans toute leur complexité les problèmes soulevés par ces quelques phrases et qui montrent que toutes les solutions, y compris celles que fournit l'exégèse actuelle, ne peuvent être que des hypothèses, la tradition d'exégèse est étudiée, depuis les interprétations rabbiniques jusqu'à la lecture de Luther et Calvin, en passant par la littérature patristique et par l'exégèse chrétienne du Moyen Âge. Ce qui est remarquable est la présence constante de l'exégèse rabbinique ancienne, aussi bien chez les exégètes juifs du Moyen Âge et de l'époque moderne que chez les commentateurs chrétiens, des Pères au XVIe siècle : les interrogations anciennes, sur la culpabilité de Moïse, sur l'identité de l'enfant circoncis, sur le rôle de Tsipora la païenne, sont sans cesse reprises et font de l'histoire de l'exégèse de cette brève péricope une enquête passionnante, avec des effets constants d'écho et de dialogue.Ce volume est issu de la douzième des « Journées bibliques » organisées par le Laboratoire d'Études des monothéismes/Intitut d'études augustiniennes, UMR 8584 (CNRS-EPHE Sciences religieuses-Paris IV) et le Groupe de recherche sur les non-conformistes religieux des XVIe et XVIIe siècles et l'histoire des protestantismes, EA 4378 (GRENEP, Faculté de théologie protestante de l'université de Strasbourg).
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Études d'histoire de l'exégèse Tome 22 : Psaume 137 (136) : Sur les fleuves de Babylone
Gilbert Dahan
- Éditions du Cerf
- Cerf-Patrimoine
- 3 Octobre 2024
- 9782204166751
Le Psaume 137 (136 dans la Vulgate) est l'un des plus connus et l'un des plus souvent mis en musique. Chanté par les juifs déportés à Babylone après la destruction du Temple en 587 AC, il est tout entier axé sur le souvenir de Jérusalem et sur l'aspiration à la vengeance (le dernier verset a pu paraître choquant aujourd'hui). Ce psaume a fait l'objet de nombreux commentaires, dans l'exégèse juive comme dans l'exégèse chrétienne. La lecture rabbinique met en relief le paradoxe de la condition de l'exil, entre deuil et construction de la vie, entre l'impossibilité de chanter et sa nécessité. L'exégèse patristique élargit la signifi cation de psaume en parlant de la captivité de toute l'humanité, la terre étrangère étant l'exil de l'âme qui ne peut se retourner vers Dieu, les fl euves de Babylone représentant les biens matériels et passagers auxquels l'homme s'attache ; les Pères interprètent également tropologiquement les détails du psaume, comme les fl euves et les saules. Au Moyen Âge, les exégètes chrétiens font un lien entre ce psaume et Jérémie, en s'interrogeant sur son contexte historique ; après une analyse sémantique et rhétorique, ils se livrent eux aussi à une exégèse spirituelle, utilisant notamment la forme de la distinctio (signifi cations spirituelles liées à un mot). Dans les commentaires protestants du XVIe siècle, la démarche la plus frappante est l'actualisation, le psaume étant appliqué aux Huguenots en exil, y compris dans leur propre pays ; la part de la philologie est grande.
Ce volume est issu de la vingt-deuxième des « Journées bibliques » organisées par le Laboratoire d'études des monothéismes/Centre d'études patristiques, UMR 8584 (CNRS-EPHE Sciences religieuses-PSL-Sorbonne Université) et l'UR 4378, Faculté de théologie protestante (Université de Strasbourg).
Ont participé à cet ouvrage : Matthieu Arnold, Gilbert Dahan, Pierre Descotes, Alfred Marx, David Lemler, Annie Noblesse-Rocher. -
Études d'histoire de l'exégèse Tome 3 : Actes 9, 36-42 : La résurrection de Tabitha
Matthieu Arnold, Gilbert Dahan, Annie Noblesse-Rocher, Collectif
- Éditions du Cerf
- Cerf-Patrimoine
- 30 Avril 2025
- 9782204170949
L'histoire de Tabitha, en Actes 9, 36-42, s'intègre à la narration concernant Pierre, puisque c'est lui qui, après avoir guéri Énée à Lydda, est appelé à Joppé (Jaffa) au moment du décès d'une femme réputée pour ses actions généreuses et qu'il va ressusciter. Nous sommes donc renvoyés aux récits de résurrection, notamment de l'Ancien Testament, mais aussi à celui de la fille de Jaïre par Jésus.
Une première étude présente l'exégèse récente de cette péricope, en mettant en relief le renouvellement apporté par ces travaux, y compris dans une approche féministe. Les Pères ont des préoccupations théologiques et pastorales, même si les auteurs grecs ont moins commenté le texte. Parmi les Latins, Jérôme s'inspire d'Origène et on peut citer Cyprien de Carthage et Ambroise. Les commentaires médiévaux ne sont pas nombreux mais on y trouve des remarques d'un grand intérêt. Les Actes sont davantage commentés au xvie siècle, aussi bien par les protestants que par les catholiques : on découvrira notamment l'exégèse d'Antonio de Nebrija, de Pablo Nuñez Coronel ou de Maurice Hylaret, à côté des travaux de Johannes Reuchlin, Heinrich Bullinger et Jean Calvin. Au xviie siècle dominent les noms de Jean de Lorin, Cornelius a Lapide et Libert Froidmont.
D'une manière générale, l'exégèse traditionnelle explicite les détails de la narration et met en valeur les vertus de Tabitha. Les préoccupations de critique textuelle n'y sont pas absentes.
Ce volume est issu de la vingt-troisième des « Journées bibliques » organisées par le Laboratoire d'Études des Monothéismes/Centre d'études patristiques, UMR 8584 (CNRS-EPHE Sciences religieuses-PSL-Sorbonne Université) et l'UR 4378, Faculté de théologie protestante (Université de Strasbourg).
Ont participé à cet ouvrage : Gabriella Aragione, Jean-Robert Armogathe, Matthieu Arnold, Régis Burnet, Gilbert Dahan, Simon Icard, Annie Noblesse-Rocher. -
1 Samuel 28 : la nécromancienne d'En-dor
Gilbert Dahan, Matthieu Arnold, Annie Noblesse-rocher
- Éditions du Cerf
- Cerf-Patrimoine
- 24 Juin 2021
- 9782204146340
Le chapitre 28 du second livre de Samuel contient un récit remarquable : l'évocation de Samuel, mort depuis quelque temps, par le roi d'Israël Saül, inquiet à la veille d'une bataille décisive et déçu de ne pas avoir reçu de réponse de la part de Dieu cette évocation se fait grâce à une femme capable d'invoquer les morts. Ce récit a suscité de nombreuses questions de la part des exégètes juifs et chrétiens. Mais dans aucun cas il n'y a d'interprétation qui se voudrait défi nitive ou normative : faisant preuve de prudence et de rigueur, les commentateurs proposent des réponses nuancées et différentes. Les deux interrogations principales concernent l'interdiction de la nécromancie et de toutes les pratiques divinatoires, énoncée par exemple en Lévitique 19, 31 ou en Deutéronome 18, 10-12 et reprise par Saül, et la réalité ou non de l'apparition : illusion, ruse du démon... Le personnage de Saül est au coeur du récit et suscite des jugements divers de la part des exégètes, les uns le blâmant sans réserve, d'autres prenant sa défense. Dans le contexte des confrontations du XVIe siècle, une polémique se développe à propos des rites liés à la mort. Après une analyse novatrice de la péricope à la lueur de la linguistique cognitive, les grandes lignes de l'histoire de l'exégèse sont exposées, avec les textes juifs anciens, l'exégèse patristique, l'exégèse médiévale et celle des catholiques et des réformés au XVIe siècle.Ont participé à cet ouvrage : Matthieu Arnold, Gilbert Dahan, Jean-Noël Guinot, Régine Hunziker-Rodewald, Thierry Legrand, David Lemler, Annie Noblesse- Rocher, Dominique Poirel.