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Gilbert Dahan
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La polémique chrétienne contre le judaïsme au Moyen-âge
Gilbert Dahan
- Albin Michel
- Présence du judaïsme Poche
- 1 Mars 2015
- 9782226301451
Gilbert Dahan, directeur de recherches au CNRS, auteur d'une importante thèse sur les relations entre juifs et chrétiens au Moyen Age, nous présente ici un aspect de ces relations : la polémique théologique ou disputatio, qui fleurit aux XIIe et XIIIe siècles. Celle-ci avait commencé de façon courtoise, voire exemplaire. L'auteur étudie la dégradation des relations au XIIIe siècle et développe les principaux thèmes autour desquels tourne la polémique tant orale qu'écrite.
Qu'elle soit étude commune des textes sacrés ou discussion passionnée sur les thèses propres à chacune des deux religions, la "dispute" judéo-chrétienne est constante au Moyen Age et semble se perpétuer d'une certaine façon dans le dialogue judéo-chrétien actuel.
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La péricope Isaïe 8, 1-8 se révèle d'une richesse prodigieuse : la naissance du fils du prophète, répondant au nom étrange de Maher-Shalal-Hash-Baz, n'est pas sans lien avec celle de l'Emmanuel, au chapitre précédent. Si elle évoque le cours tranquille de la rivière Siloé, les versets bruissent surtout des guerres et des conflits du Proche-Orient ancien, avec l'inexorable montée en puissance du royaume d'Assyrie. Après un exposé fouillé des difficultés diverses du texte hébreu, quatre étapes de l'histoire de l'exégèse de ce texte sont étudiées. La traduction des Septante présuppose un certain nombre d'options, qui ne manqueront pas de peser sur la tradition chrétienne antique. La même constatation vaut autant pour l'exégèse juive, dont un très riche panorama nous est présenté ici, que pour l'exégèse des XVIe-XIXe siècles. L'exégèse chrétienne du Moyen Âge est marquée par le commentaire de Jérôme mais les commentateurs ne cessent d'approfondir la recherche et d'apporter des éléments innovants, tant à l'époque carolingienne qu'aux XIIe et XVIIIe siècles. L'exégèse protestante du XVIe siècle est aussi bien historique que morale et christologique de Joannes OEcolampade à Augustin Marlorat, c'est ici encore un corpus d'une grande richesse qui est examiné. De la sorte, l'ensemble du volume propose un parcours exégétique d'un extrême intérêt, qui confirme l'importance du champ disciplinaire encore peu fréquenté qu'est l'é
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Actes 2, 1-13 : Le parler en langues
Gilbert Dahan
- Éditions du Cerf
- Cerf-Patrimoine
- 11 Janvier 2024
- 9782204162326
Le début du chapitre 2 des Actes des Apôtres raconte la venue de l'Esprit Saint auprès des disciples de Jésus, puis auprès d'autres hommes pieux, réunis à Jérusalem lors de la fête juive de la Pentecôte. Elle est marquée par quelques phénomènes physiques (bruit violent venu du ciel, langues de feu) et surtout par la prise de parole des disciples « en d'autres langues ».
C'est à ce thème précis du « parler en langues » que sont consacrées les études qui suivent. L'exégèse traditionnelle ne retient pas l'hypothèse de la glossolalie (paroles incompréhensibles dites sous inspiration) mais plutôt celle de la xénoglossie : les disciples semblent, miraculeusement, parler différentes langues. Le problème est de savoir si le miracle se produit chez les locuteurs (qui parlent donc ces langues étrangères) ou chez les auditeurs (qui comprennent la langue des disciples).
L'ouvrage dresse un panorama sur l'exégèse contemporaine de ce texte biblique : il propose une étude précise de la structure du texte et établit plusieurs rapprochements avec des textes contemporains.
Les Pères, tant grecs que latins, ont peu commenté les Actes mais ont fourni sur ce thème des réflexions d'une grande richesse dans leurs sermons. Le commentaire de Bède le Vénérable domine au Moyen Âge mais on trouve des considérations pleines d'intérêt dans plusieurs commenraires, du xiie au xive siècle. Chez les Réformateurs, l'apport de Martin Luther et celui de Jean Calvin sont examinés. Plusieurs exégètes du xviie siècle, catholiques (Estius, Cornelius a Lapide, Libert Froidmont) et réformés (Moyse Amyraut, Michel Le Faucheur), fournissent des considérations d'un réel intérêt.
Ce volume est issu de la vingt-et-unième des « Journées bibliques » organisées par le Laboratoire d'Études des Monothéismes/Centre d'études patristiques, UMR 8584 (CNRS-EPHE Sciences religieuses-PSL-Sorbonne Université) et l'UR 4378, Faculté de théologie protestante (Université de Strasbourg).
Ont participé à cet ouvrage : Jean-Robert Armogathe, Matthieu Arnold, Gilbert Dahan, Catherine Dejeumont, Martine Dulaey, Christian Grappe, Annie Noblesse-Rocher. -
Le thème central de cette « hymne au Christ », autre nom donné à Ph 2, 5-11, est la « kénose » : le Christ a voilé sa divinité pour assumer l'humanité. Malgré l'importance des enjeux, l'histoire même de l'exégèse de cette péricope a été jusqu'à présent trop longtemps négligée. Il convient de replacer le texte dans son contexte juif et vétérotestamentaire. Quatre étapes majeures de l'histoire de l'exégèse sont examinées. L'étude concernant l'exégèse patristique insiste sur l'interprétation éthique de la péricope : les Pères, aussi bien grecs que latins, y ont vu définie une « loi d'humilit?, invitant les fidèles à prendre exemple sur le Christ. Le Moyen Âge latin, tout en continuant à voir dans ce texte une instruction morale, s'attache à toutes ses difficultés et approfondit la réflexion théologique. Au XVIe siècle, c'est l'exégèse protestante qui est examinée : certaines positions de Luther et de Calvin susciteront des critiques mais quelques commentaires moins connus fournissent également une documentation d'une grande richesse. Si chez les luthériens du XVIIe siècle domine la querelle entre l'école de Giessen et celle de Tübingen, l'analyse christologique prend le pas, tant chez les protestants que chez les catholiques. Ce volume est issu de la sixième des « Journées bibliques », organisées par le Laboratoire d'études des monothéismes/institut d'études augustiniennes (CNRS-EPHE Sciences religieuses-Paris IV) et le Groupe de recherches sur les non-conformistes religieux des XVIe et XVIIe siècles et l'histoire des protestantismes (GRENEP, Faculté de théologie protestante de l'université de Strasbourg).
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Psaume 137 (136) - sur les fleuves de babylone
Gilbert Dahan
- Éditions du Cerf
- Cerf-Patrimoine
- 3 Octobre 2024
- 9782204166751
Le Psaume 137 (136 dans la Vulgate) est l'un des plus connus et l'un des plus souvent mis en musique. Chanté par les juifs déportés à Babylone après la destruction du Temple en 587 AC, il est tout entier axé sur le souvenir de Jérusalem et sur l'aspiration à la vengeance (le dernier verset a pu paraître choquant aujourd'hui). Ce psaume a fait l'objet de nombreux commentaires, dans l'exégèse juive comme dans l'exégèse chrétienne. La lecture rabbinique met en relief le paradoxe de la condition de l'exil, entre deuil et construction de la vie, entre l'impossibilité de chanter et sa nécessité. L'exégèse patristique élargit la signifi cation de psaume en parlant de la captivité de toute l'humanité, la terre étrangère étant l'exil de l'âme qui ne peut se retourner vers Dieu, les fl euves de Babylone représentant les biens matériels et passagers auxquels l'homme s'attache ; les Pères interprètent également tropologiquement les détails du psaume, comme les fl euves et les saules. Au Moyen Âge, les exégètes chrétiens font un lien entre ce psaume et Jérémie, en s'interrogeant sur son contexte historique ; après une analyse sémantique et rhétorique, ils se livrent eux aussi à une exégèse spirituelle, utilisant notamment la forme de la distinctio (signifi cations spirituelles liées à un mot). Dans les commentaires protestants du XVIe siècle, la démarche la plus frappante est l'actualisation, le psaume étant appliqué aux Huguenots en exil, y compris dans leur propre pays ; la part de la philologie est grande.
Ce volume est issu de la vingt-deuxième des « Journées bibliques » organisées par le Laboratoire d'études des monothéismes/Centre d'études patristiques, UMR 8584 (CNRS-EPHE Sciences religieuses-PSL-Sorbonne Université) et l'UR 4378, Faculté de théologie protestante (Université de Strasbourg).
Ont participé à cet ouvrage : Matthieu Arnold, Gilbert Dahan, Pierre Descotes, Alfred Marx, David Lemler, Annie Noblesse-Rocher. -
1 Samuel 28 : la nécromancienne d'En-dor
Gilbert Dahan, Matthieu Arnold, Annie Noblesse-rocher
- Éditions du Cerf
- Cerf-Patrimoine
- 24 Juin 2021
- 9782204146340
Le chapitre 28 du second livre de Samuel contient un récit remarquable : l'évocation de Samuel, mort depuis quelque temps, par le roi d'Israël Saül, inquiet à la veille d'une bataille décisive et déçu de ne pas avoir reçu de réponse de la part de Dieu cette évocation se fait grâce à une femme capable d'invoquer les morts. Ce récit a suscité de nombreuses questions de la part des exégètes juifs et chrétiens. Mais dans aucun cas il n'y a d'interprétation qui se voudrait défi nitive ou normative : faisant preuve de prudence et de rigueur, les commentateurs proposent des réponses nuancées et différentes. Les deux interrogations principales concernent l'interdiction de la nécromancie et de toutes les pratiques divinatoires, énoncée par exemple en Lévitique 19, 31 ou en Deutéronome 18, 10-12 et reprise par Saül, et la réalité ou non de l'apparition : illusion, ruse du démon... Le personnage de Saül est au coeur du récit et suscite des jugements divers de la part des exégètes, les uns le blâmant sans réserve, d'autres prenant sa défense. Dans le contexte des confrontations du XVIe siècle, une polémique se développe à propos des rites liés à la mort. Après une analyse novatrice de la péricope à la lueur de la linguistique cognitive, les grandes lignes de l'histoire de l'exégèse sont exposées, avec les textes juifs anciens, l'exégèse patristique, l'exégèse médiévale et celle des catholiques et des réformés au XVIe siècle.Ont participé à cet ouvrage : Matthieu Arnold, Gilbert Dahan, Jean-Noël Guinot, Régine Hunziker-Rodewald, Thierry Legrand, David Lemler, Annie Noblesse- Rocher, Dominique Poirel.