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Geneviève Pruvost
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Quotidien politique
Geneviève Pruvost
- La découverte
- Poche / Sciences humaines et sociales
- 8 Février 2024
- 9782348078682
Fin des sociétés paysannes, cuisines équipées, bétonisation des terres arables, effacement des savoir-faire et cosmogonies autochtones, ignorance des rythmes du monde vivant... Ces phénomènes divers que l'on apprend aujourd'hui à déplorer sont bel et bien liés, nous disent depuis un demi-siècle des théoriciennes écoféministes, critiques de la modernité industrielle. C'est à leurs pensées, méconnues en France, ainsi qu'aux leçons existentielles et politiques qu'il convient d'en tirer, qu'est consacré cet ouvrage.
L'auteure explore les alternatives écologiques et anticapitalistes contemporaines pour démontrer que sans politique du quotidien, sans reconstruction collective et radicale de notre subsistance, il n'y aura pas de société égalitaire ni écologique. Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas la généralisation du salariat qui a permis d'accéder à la société de consommation et au confort appareillé, mais le colonialisme et le travail domestique assuré par les femmes. Une autre organisation politique de la vie et des rapports à la nature est possible. À condition d'être redistribué, ancré dans une communauté en prise avec un biotope et des usages, le travail de subsistance devient un facteur d'émancipation et la fabrique du quotidien apparaît alors pour ce qu'elle est : un enjeu révolutionnaire. -
La subsistance au quotidien : Conter ce qui compte
Geneviève Pruvost
- La découverte
- L'horizon des possibles
- 8 Février 2024
- 9782348074219
Dans les sociétés de consommation-production où nous vivons, le travail de subsistance est devenu invisible et, avec lui, tous les circuits mondialisés dont nous dépendons. D'autres formes de vie s'épanouissent pourtant, qui mettent au centre les flux de matières, l'entraide, les circuits courts, et construisent pas à pas une autonomie écologique. Rien d'utopique dans ces manières d'exister mais un engagement entier et réfléchi, dont il importe aujourd'hui, face à l'évidente catastrophe environnementale, de cerner au plus près les conditions de possibilité.
Il a fallu pour cela inventer une forme inédite d'observation, en devenant graphomane du labeur quotidien. Sur fond de dix ans d'enquête auprès d'alternatives rurales, ce livre propose de zoomer sur une maisonnée, dans un bocage peuplé d'habitats légers : des boulangers-paysans y travaillent pour réenclencher des cycles d'abondance, les mains dans la terre, en synergie avec un biotope et tout un réseau de sédentaires et de nomades. Qui fait quoi, sur combien de mètres carrés, avec quelles techniques, quels moyens financiers, quelle formation, combien de personnes, d'animaux, de plantes, d'outils ? Tous les échanges en argent, en nature, en paroles ont été consignés, stylo et montre en main, pour
conter ce qui compte.
Voici le récit haletant de cette lutte feutrée qui politise le moindre geste. Car tel est bien l'enjeu : donner chair et réalité à un monde dont la radicalité est méconnue ; montrer que des alternatives à la " modernité capitaliste " résistent et qu'elles peuvent gagner du terrain.
Les droits issus de la vente de cet ouvrage seront entièrement reversés à la Via Campesina, un mouvement international qui défend l'agriculture paysanne. -
Penser la violence des femmes
Coline Cardi, Collectif
- La découverte
- Poche / Sciences humaines et sociales
- 8 Juin 2017
- 9782707196927
Tueuses, ogresses, sorcières, pédophiles, hystériques, criminelles, délinquantes, furies, terroristes, kamikazes, cheffes de gang, soldates, policières, révolutionnaires, harpies, émeutières, pétroleuses, viragos, guerrières, Amazones, boxeuses, génocidaires, maricides... Qu'y a-t-il de commun entre toutes ces figures ? Pour le comprendre, il importe d'exhumer, de dénaturaliser, d'historiciser et de politiser la violence des femmes. Telle est l'ambition de cet ouvrage qui propose une approche pluridisciplinaire sur un sujet trop longtemps ignoré des sciences sociales. Cette somme inédite, réunissant des études historiques, anthropologiques, sociologiques, linguistiques et littéraires, révèle combien la violence des femmes est au coeur d'enjeux d'ordre à la fois politique et épistémologique. Penser la violence des femmes, c'est en faire un véritable levier pour considérer autrement la différence des sexes, la violence et, par-delà, l'ordre social.
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Dissemblances : jeux et enjeux du genre
Rose Marie Lagrave, Agathe Gestin, Eléonore Lépinard
- Editions L'Harmattan
- Bibliothèque du féminisme
- 9 Octobre 2015
- 9782296296312
Une réflexion consacrée aux constructions des sexes et des sexualités : la société aujourd'hui peut-elle accepter que le biologique, l'identité sexuelle et l'identité de genre puissent être déconnectés ? A travers divers " dispositifs de sexualité ", à partir de données historiques, anthropologiques et sociologiques, cet ouvrage s'attache à décrire la pluralité des registres d'actualisation des genres, tout en soulignant la fécondité d'un concept qui permet de mettre au jour les incessantes liaisons entre genre et sexe biologique.
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Profession : policier ; sexe : féminin
Geneviève Pruvost
- Éditions de la Maison des sciences de l'homme
- 13 Octobre 2015
- 9782735118304
L'accès des femmes aux pleins pouvoirs de police est récent. Depuis une trentaine d'années, les policiers de sexe féminin suivent la même formation, sont dotés des mêmes habilitations judiciaires et du même armement que les hommes. S'agit-il d'un changement profond dans la conception de l'ordre public ? Ont-elles accès aux mêmes services et aux mêmes missions ? Comment s'intègrent-elles à la sociabilité virile des commissariats ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles Geneviève Pruvost répond dans cet ouvrage pionnier qui constitue la première recherche française d'ampleur sur la féminisation de la police. L'étude fouillée - qualitative et quantitative - permet de suivre et de comprendre les trajectoires des « femmes policiers », de la fabrique familiale de la vocation à la gestion de la carrière, de la scolarité aux coulisses du métier, du travail sur la voie publique aux arrangements avec le conjoint, de l'accomplissement des tâches nobles au « sale boulot ». Elle montre comment, en adoptant les codes virils en vigueur, ces femmes tentent d'échapper aux stéréotypes de fragilité et d'indisponibilité qui leur sont encore trop souvent accolés. Ce livre met ainsi l'accent sur les arrangements, les processus d'« asexuation » et les possibles neutralisations d'un espace fortement sexualisé, tout en pointant les discriminations et les contraintes fortes qui entravent la progression des femmes dans la profession. Geneviève Pruvost cerne, au plus près et avec subtilité, la diversité des interactions entre hommes et femmes dans la police nationale. À l'originalité d'une démarche attentive à la mobilité de genre, s'ajoute celle d'une approche compréhensive des principes fondateurs de l'institution policière.