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Claude Perez
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Camille Claudel est une « icône » qui fascine toujours. Voici enfin la grande biographie non romancée de l'artiste à l'existence singulière, pleine de paradoxes et de contradictions, dont on croyait tout connaître.
Mais si la relation avec son frère adoré Paul a été abondamment commentée, que sait-on de Louise, la jeune soeur détestée ? De sa mère, Louise Athanaïse, avec laquelle elle a une relation compliquée ? De son père, Louis Prosper, trop peu présent ?
Loin des poncifs, Claude Pérez s'en tient au plus près de ce qu'a été sa vie. Mobilisant, avec la rigueur de l'historien, la totalité des archives existantes, il cerne au plus près les singularités de Camille Claudel : ses amours avec Rodin, bien sûr, mais aussi ses liens avec d'autres artistes, son antisémitisme, les circonstances polémiques de son internement. Il interroge enfin l'ensemble de son héritage artistique. Car si elle a été sculptrice, elle a aussi été
peintre et dessinatrice de grand talent. Et nous livre les réflexions inédites et pertinentes de Camille Claudel elle-même sur son oeuvre.
Un portrait fascinant, lucide et sans concession.
Professeur émérite à l'université d'Aix-Marseille, Claude Pérez a notamment publié Paul Claudel : « Je suis le contradictoire » aux Éditions du Cerf.
Grand Prix catholique de littérature en 2022, l'ouvrage fait désormais figure de biographie de référence. -
Paul claudel : "je suis le contradictoire"
Claude Perez
- Éditions du Cerf
- HISTOIRE HORS COLLECTION
- 14 Octobre 2021
- 9782204142144
On ne connaît pas Claudel.
On connaît une légende, une rumeur, mais on ne connaît pas Claudel. De sa conversion, on ne connaît que la parabole façonnée par lui et par d'autres ; de ses relations avec sa soeur Camille, guère plus que les romans ou les scénarios construits à partir des rares archives ; de son activité artistique, surtout les grands drames typiques d'un « théâtre de texte » : or ce prosateur de génie est devenu après Le Soulier de satin un homme de spectacles, pour qui réécrire voulait dire dés-écrire.
Quant à la diplomatie et à la politique, qui est averti de son activité de tête de réseau d'espionnage à Copenhague en 1920 ? de ses interventions auprès de Roosevelt en faveur de Blum en 1936, puis en faveur de la paix jusqu'en 1939 ? Qui sait que le poème à Pétain est l'oeuvre d'un homme espionné jusque chez lui par la police de Vichy ? De Gaulle lui a dépêché deux émissaires en 1942 : qui en a entendu parler ?
Et quel autre écrivain en 1941 osait condamner les persécutions antisémites comme cet anti-nazi vé -
Le défini et l'inépuisable
Claude-Pierre Perez
- FeniXX réédition numérique (Université de Besançon - Les belles lettres)
- Annales littéraires de l'Université de B
- 4 Décembre 2020
- 9782307478508
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Les infortunes de l'imagination
Claude-pierre Pérez
- Presses Universitaires de Vincennes
- 10 Octobre 2010
- 9782842926106
Durant plusieurs siècles, en Europe, imagination a été le nom de la « faculté » à laquelle était attribuée l'invention des oeuvres. Est-ce encore le cas ?
Peut-être. Pourtant, alors même que l'imagination est aujourd'hui l'objet d'une louange universelle, son nom a presque entièrement disparu de la théorie littéraire et de l'enseignement des lettres. Il ne s'affiche plus dans les titres. On ne le trouve plus dans les index. D'autres toutefois prennent sa place : l'imaginaire, le fantasme, le mythe, le symbolique, le Langage...
À travers des études de cas et des chapitres synthétiques, le présent essai interroge cette configuration nouvelle, depuis Baudelaire jusqu'aux postmodernes. -
Le visible et l'invisible
Claude-pierre Pérez
- Presses universitaires de Franche-Comté
- 19 Décembre 2019
- 9782848677002
Comme toutes les oeuvres de même envergure, celle de Claudel nous frappe et nous retient d'abord par ce qu'elle offre de singulier. Pourtant, à mesure que les années passent, il devient de plus en plus clair que ce poète n'a rien, quoi qu'on ait pu dire, d'un aérolithe tombé d'un ciel gréco-biblique dans le poulailler littéraire post-symboliste. Son oeuvre s'inscrit dans une histoire intellectuelle qui est une histoire de longue durée : celle de ce qu'on a appelé -d'un mot plein d'ambiguïtés- romantisme. Ceci se vérifie - nonobstant les accès de colère anti-romantiques de l'intéressé - lorsqu'il monte à l'assaut contre les positivistes, avec les catholiques et les vitalistes du tournant du siècle, en brandissant des armes curieusement analogues à celles que la Naturphilosophie avait jadis déployées contre les mécanistes ; lorsqu'on examine l'usage qu'il fait de l'universelle analogie, chargée conformément à une tradition vénérable, mais non pas seulement catholique, de nous passer d'un monde à l'autre, du visible à l'invisible ; ou encore lorsqu'on interroge une poétique qui ne s'en prend aux romantiques que pour mieux sauver les principaux articles de leur credo, sous réserve de les récrire pour les mettre en conformité avec les commandements d'un catholicisme original et rigoureux. Pourtant, si ce livre s'emploie à conduire une archéologie des propositions claudéliennes, ce n'est pas pour le morne plaisir de rabattre le singulier sur le collectif, ni pour sacrifier a la manie des sources ou des origines : mais plutôt par désir d'y voir clair, de saisir les lignes de force dans la diversité et la profusion des propos - ce qui se peut d'autant mieux, m'a-t-il semblé, qu'on se transporte en amont de l'oeuvre, et qu'on resitue les propositions de Claudel dans une histoire suffisamment longue, où la singularité se mesure surtout en termes de variation. Et c'est peut-être encore, dans une fin de siècle obsédée de nouveauté, manière de prêter l'oreille à l'avertissement de Delacroix : ce ne sont pas les idées neuves qui font les hommes de génie, mais "cette idée qui les possède que ce qui a été dit ne l'a pas encore été assez".