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Christian Baechler
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La trahison des élites allemandes : des lumières au nazisme
Christian Baechler
- Passés Composés
- Hors collection Passés composés
- 25 Août 2021
- 9782379337147
Comment et pourquoi une élite cultivée a-t-elle abdiqué face au nazisme ? C'est la réponse à laquelle un des plus grands spécialistes de l'Allemagne répond dans ce livre. Christian Baechler trace l'itinéraire ignoré d'une bourgeoisie culturelle méconnue de la fin du XVIIIe siècle à la Seconde Guerre mondiale. Le parlement de Francfort de 1848-1849 marque l'apogée de son influence politique, qui décline dans l'Allemagne bismarckienne. Confrontée au développement de la société industrielle, elle subit une « crise existentielle » qu'elle surmonte par le nationalisme. Accentué par la défaite de 1918, par une flambée d'antisémitisme et par la crise des années 1930, ce nationalisme devient raciste. Ce sont des conditions favorables à une adhésion au national-socialisme pour certains ou au retrait dans l'abstention ou l'indifférence pour la plupart. Toutes les conditions étaient réunies pour qu'elle se compromette dans l'entreprise hitlérienne. Voici la fresque totale, fascinante et apocalyptique de l'effondrement d'une des élites les plus prometteuses de l'ère moderne.
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Guerre et exterminations à l'Est ; Hitler et la conquête de l'espace vital, 1933-1945
Christian Baechler
- Tallandier
- 26 Novembre 2019
- 9791021043343
En Europe orientale, la barbarie nazie a atteint son paroxysme. Outre les millions de victimes des combats, plus de 18 millions de civils polonais et soviétiques, dont plus de 4 millions de Juifs, ont péri. Chez Hitler, l'obsession de l'« espace vital » est inséparable du délire antisémite. à l'étroit dans ses frontières de 1919, le peuple allemand doit selon lui prendre le contrôle de toutes les contrées peu ou prou germaniques, les libérer, ainsi que le Reich, de leurs Juifs, asservir ou massacrer les Slaves qui s'y trouvent, enfin y implanter des paysans dont le sang n'est pas douteux. à côté des victimes ordinaires des combats, il y eut la mort de millions de prisonniers russes, des massacres de masse par balles, les camps d'extermination des Juifs, l'incendie de milliers de villes et de villages. Christian Baechler, l'un des meilleurs spécialistes de l'Allemagne, en donne ici une synthèse magistrale, la première en langue française.
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Gustav Stresemann : le dernier espoir face au nazisme
Christian Baechler
- Passés Composés
- Hors collection Passés composés
- 22 Février 2023
- 9791040401377
La mort, le 3 octobre 1929, de Gustav Stresemann, ministre des Affaires étrangères de la république de Weimar, est ressentie par nombre de contemporains comme une catastrophe pour la sécurité de l'Europe. Cet ancien monarchiste, souvent considéré comme un pur opportuniste et un nationaliste caché, était devenu le symbole du régime républicain et d'une Europe de paix, celle de Locarno, qui succomberont bientôt aux assauts du nazisme. Christian Baechler, éminent spécialiste de l'Allemagne, revient ici sur le destin contrasté, parfois contradictoire du personnage. Malgré un décès précoce, Stresemann a été étroitement mêlé, pendant plus de 25 ans, à la vie politique, économique et sociale de l'Allemagne. Il a été syndic d'organisations patronales dès l'âge de 22 ans, député au Reichstag à 28 ans, chef d'un des principaux partis à 39 ans, chancelier et ministre des Affaires étrangères à 45 ans. Brillant orateur, il a aussi été un publiciste très actif, publiant sous son nom ou sous divers pseudonymes. Bref, cette vie allemande au coeur du chaos et du fracas politique nous en apprend autant sur l'homme que sur le pays qu'il a servi. Une nation en colère contre un traité de Versailles qu'elle trouve injuste, séduite par les sirènes d'un populisme meurtrier, éprouvée par une crise économique. En filigrane de cette histoire se dessine celle du libéralisme contre l'autoritarisme. Histoire qui rappelle par bien des aspects la situation délicate où se trouvent nos propres régimes politiques.
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L'Allemagne de Weimar (1919-1933)
Christian Baechler
- Fayard
- Biographies Historiques
- 16 Mai 2007
- 9782213639277
Issue de la défaite et de la révolution de novembre 1918, la République de Weimar n'a jamais pu se dégager d'un si lourd héritage. Jusqu'à sa fin, en 1933, il a pesé sur la vie politique, économique et sociale de l'Allemagne, et restreint les chances de succès. Le régime démocratique était-il condamné dès l'origine du fait de l'absence de révolution sociale et de nationalisation des industries clés, comme l'ont prétendu certains historiens ? N'y avait-il, en 1918, qu'une alternative : une révolution sociale avec dictature sur le modèle bolchevique ou un régime parlementaire avec le soutien du corps des officiers et de la bureaucratie d'Ancien Régime, ce qui limitait les réformes de fond ? Une troisième voie aurait-elle pu assurer une base populaire plus large au nouveau système ?
La période finale de la République de Weimar et l'arrivée des nazis au pouvoir ont suscité des interrogations et des controverses bien plus vives encore. La fin de la grande coalition, en mars 1930, et la chancellerie de Brüning signifient-elles la mort de la démocratie ? Brüning est-il le fossoyeur de Weimar ? Le régime parlementaire a-t-il été condamné à la paralysie par l'incapacité des partis à trouver une solution à la crise économique et sociale ? La déflation pratiquée par Brüning, son refus de mener une politique monétaire expansionniste pour relancer l'économie et mettre fin au chômage ont-ils fait le lit du nazisme ? A l'extérieur, Stresemann a-t-il continué la politique de puissance du Reich wilhelmien, ou faut-il le considérer comme l'un des pères de la construction européenne ?
Ce livre répond ainsi à de multiples questions qui ont longtemps divisé les historiens. Avec prudence, Christian Baechler estime que, si les conditions de naissance et de développement de la République de Weimar ont été difficiles, la démocratie allemande n'était pas condamnée dès l'origine. Même en janvier 1933, l'accession de Hitler au pouvoir n'était pas inévitale, et d'autres issues s'offraient à l'Allemagne... -
Guillaume II d'Allemagne
Christian Baechler
- Fayard
- Biographies Historiques
- 5 Mars 2003
- 9782213649016
Même si la personnalité de Guillaume II - le Kaiser de nos grands-mères - ne suscite guère de sympathie, le dernier empereur allemand ne mérite pas l'excès d'opprobre dont il a été victime après sa chute. C'est lui faire à la fois trop d'honneur et d'injustice. Il n'a pas marqué la politique allemande aussi profondément qu'il le souhaitait et le proclamait d'une manière déclamatoire. Malgré son intelligence, ses qualités d'orateur et son charisme personnel, ce n'est pas un homme exceptionnel, et il n'a pas la force de caractère ni la constance dans l'effort pour marquer le siècle. On a souvent l'impression qu'il est le jouet d'un entourage qui exploite ses faiblesses et qu'il assiste, impuissant et gesticulant, au déroulement de la politique allemande. Si l'on veut peser ses responsabilités, il faut tenir compte de ses capacités et de ses points faibles. Il n'était pas l'homme de génie capable de changer le cours de l'Histoire. Au contraire, il est assez représentatif de l'Allemagne de 1914 avec ses forces et ses faiblesses, ses contradictions et ses complexes.
À la veille de la Première Guerre mondiale, Guillaume II est le symbole de l'unité nationale, par-delà les divisions confessionnelles, sociales, ethniques et régionales, et personnifie le dynamisme conquérant d'une Allemagne en plein essor. En novembre 1918, il est le bouc-émissaire de la défaite et de l'effondrement, assumant ainsi sa fonction symbolique dans la prospérité et dans la détresse.
Professeur d'histoire contemporaine à l'université Marc Bloch de Strasbourg, Christian Baechler est spécialiste de l'Allemagne au XIXe et au XXe siècle. -
L'Allemagne et les Allemands en guerre ; 1914-1918
Christian Baechler
- Hermann
- 4 Octobre 2016
- 9791037024824
La Grande Guerre inaugure les grands drames du xxe siècle. Accident de l'histoire, la Première Guerre mondiale détruit l'ordre bourgeois issu du xixe siècle, déstabilise la société européenne dans son ensemble, et peut-être plus particulièrement encore la société allemande, traumatisée par la défaite, la révolution de novembre 1918, la chute de la monarchie. Le Diktat de Versailles est alors très durement ressenti par les Allemands, persuadés d'avoir mené une guerre défensive pour l'existence de leur nation et convaincus, jusque dans les tout derniers mois de la guerre, que leurs troupes allaient vaincre l'ennemi.
L'examen des répercussions de cette crise majeure permet de mieux comprendre comment la guerre ouvrit la voie - sans la rendre inévitable - à la tragédie du nazisme. Sans négliger les opérations militaires et la vie des soldats sur le front, l'auteur du présent ouvrage concentre ses analyses sur la société et l'économie de guerre, ainsi que sur ses conséquences sur l'esprit public et la vie politique allemande, préludes à la montée des extrêmes de l'après-guerre. -
La guerre se pratique avec diverses ressources, humaines, matérielles (en particulier les armes) et organisationnelles. L'inévitable compétition entre polities ennemies provoque l'usage militaire de toutes les techniques appropriées et stimule les inventions technologiques (susceptibles d'applications variées) - inventions qui maximisent l'efficacité et les chances de victoire. La guerre est donc à la fois bénéficiaire et moteur du progrès technique. Cette étroitesse des rapports entre les guerres et les techniques est apparente dès les débuts de la guerre au néolithique, dans la production et l'usage des armes, et n'a cessé de se confirmer jusqu'à l'époque moderne, quels que soient les contextes et les cultures. Les textes des spécialistes ici réunis fournissent des analyses précises sur les relations entre guerre et technique, du néolithique jusqu'au xxie siècle - à l'heure de l'arme nucléaire, de l'intelligence dans les systèmes de défense et du cyberespace, où les robots sont en passe de bouleverser l'art de la guerre, en attendant les progrès techniques encore à venir.