Filtrer
Éditeurs
Langues
Catherine Malabou
-
La chambre du milieu ; de Hegel aux neurosciences
Catherine Malabou
- Hermann
- 16 Septembre 2009
- 9782705675912
Une chambre est un espace d'intimité et de tranquillité, accommodé pour le confort et l'agrément, le sommeil, la détente, le désir. Elle est le cadre habituel de la rêverie, de la prière, de la sexualité, de la récupération de la santé. Mais la chambre est aussi un lieu public, une assemblée (chambre haute, chambre basse, chambre des lords...), l'endroit où l'on débat, le coeur de la politique. C'est entre l'intimité et la publicité de la chambre, ouvrant un nouvel espace, entre les deux, une nouvelle chambre, que se déploie la méditation philosophique. La philosophie habite la chambre du milieu. Les textes qui dessinent ici l'architecture de cette chambre rassemblent les grandes étapes d'une aventure de pensée qui commence avec la dialectique, se poursuit avec la déconstruction, se prolonge avec les recherches actuelles sur le cerveau et la plasticité neuronale. À la fin du XXe siècle, le cerveau n'apparaît plus comme un organe dénué de fonction symbolique. Il devient le lieu même de la subjectivité. Quelles conséquences cette prise en compte d'un nouvel objet a-telle rétrospectivement sur les discours qui l'ignoraient ? En quoi la conscience de notre cerveau change-t-elle nos façons de lire et de comprendre une réalité qui prend de ce fait une nouvelle ampleur ? Les problèmes abordés ici différence, négativité, genres et sexes, régénération, membres fantôme esquissent le nouveau corps, biologique et politique, qui vient se loger dans la chambre.
-
Ontologie de l'accident ; essai sur la plasticité destructrice
Catherine Malabou
- Editions Léo Scheer
- Variations
- 20 Août 2014
- 9782756104904
En conséquence de graves traumatismes, parfois pour un rien, l'histoire du sujet bifurque et un personnage nouveau, sans précédent, cohabite avec l'ancien. Un personnage méconnaissable, dont le présent ne provient d'aucun passé, dont le futur n'a pas d'avenir. Un monstre dont aucune anomalie génétique ne permet d'expliquer l'apparition. Une improvisation existentielle. De cette impossibilité du retour de l'identité blessée sur elle-même, une forme surgit, née de l'accident, née par accident. Quelle est cette forme ? Un visage ? Une allure ? Un profil psychologique ? Et quelle ontologie peut-elle en rendre compte, si l'ontologie est depuis toujours attachée à l'essentiel et reste aveugle à l'aléa des transformations ? Quelle histoire de l'être peut-elle expliquer le pouvoir plastique de la destruction, de la tendance explosive de l'existence qui menace secrètement chacun de nous ?
Poursuivant sa réflexion sur les chocs psychiques et cérébraux, Catherine Malabou nous invite ici à une aventure philosophique et littéraire, où Spinoza, Deleuze, Freud croisent Proust et Duras. -
The clitoris was absent in anatomy books, in paintings and sculptures, absent in spirit and even body; it has long been the organ of erased pleasure. We assume that this oversight has been repaired in our times: today, the clitoris is not forgotten but honoured. Conferences, books, manifestos, works of art are all devoted to it. The autonomy of clitoral jouissance is recognized. The boundaries of feminism have also moved: queer, intersex and trans approaches claim that the clitoris is perhaps no longer the exclusive preserve of the woman. And yet, there remains a wounded space. Because genital mutilation is still common practice. Because millions of women are still denied pleasure. The clitoris continues to mark the enigmatic space of the feminine. Constrained by the extreme difficulty and the extreme urgency of returning to this scorched earth, it is time to give voice to an organ of pleasure which has still not become an organ of thought.
-
La plasticité au soir de l'écriture
Catherine Malabou
- Editions Léo Scheer
- Variations
- 20 Août 2014
- 9782756104645
La plasticité au soir de l'écriture est un manifeste particulièrement éclairant pour qui tente de comprendre l'un des mouvements directeurs de la philosophie française de ces cinquante dernières années. Dans cette autobiographie intellectuelle, Catherine Malabou revient sur l'héritage de la déconstruction en partant du motif fondamental de la pensée de Jacques Derrida, l'écriture. À travers une confrontation de cette pensée avec celles de Hegel et de Heidegger, elle montre comment le concept de plasticité tend aujourd'hui à se substituer aux schèmes du graphe et de la trace. Le dialogue entre « graphique » et « plastique » qui se noue alors s'étend à différentes disciplines et met au jour, de l'anthropologie à la neurobiologie, des enjeux théoriques décisifs.
-
Il est temps de proposer une autre lecture de Heidegger. Il est temps de situer enfin le vif de sa pensée : la transformation originaire. La question de l'être abrite en effet celle du change : changement, échange, convertibilité, substitution. De la métaphysique à l'autre pensée, l'être n'est rien - que sa mutabilité.
Qu'est-ce qui vient avec le change et comment allons-nous nous transformer maintenant que l'histoire est terminée ? Dans quelles métamorphoses, quelles migrations, quelles révolutions sommes-nous engagés ? À l'heure des façonnements de soi dans l'ordre sexuel, biologique, politique, à l'heure de la plasticité identitaire, ces questions trouvent toute leur actualité fantastique. Une vision entièrement neuve de la différence peut alors prendre forme. -
Is contemporary continental philosophy making a break with Kant? The structures of knowledge, taken for granted since Kant?s Critique of Pure Reason, are now being called into question: the finitude of the subject, the phenomenal given, a priori synthesis. Relinquish the transcendental: such is the imperative of postcritical thinking in the 21st century.
Questions that we no longer thought it possible to ask now reemerge with renewed vigor: can Kant really maintain the difference between a priori and innate? Can he deduce, rather than impose, the categories, or justify the necessity of nature? Recent research into brain development aggravates these suspicions, which measure transcendental idealism against the thesis of a biological origin for cognitive processes.
In her important new book Catherine Malabou lays out Kant?s response to his posterity. True to its subject, the book evolves as an epigenesis ? the differentiated growth of the embryo ? for, as those who know how to read critical philosophy affirm, this is the very life of the transcendental and contains the promise of its transformation. -
Many contemporary philosophers - including Michel Foucault, Jacques Derrida, and Giorgio Agamben - ascribe an ethical or political value to anarchy, but none ever called themselves an "anarchist." It is as if anarchism were unmentionable and had to be concealed, even though its critique of domination and of government is poached by the philosophers. Stop Thief! calls out the plundering of anarchism by philosophy. It's a call that is all the more resonant today as the planetary demand for an alternative political realm raises a deafening cry. It also alerts us to a new philosophical awakening. Catherine Malabou proposes to answer the cry by re-elaborating a concept of anarchy articulated around a notion of the "non-governable" far beyond an inciting of disobedience or common critiques of capitalism. Anarchism is the only way out, the only pathway that allows us to question the legitimacy of political domination and thereby wfree up the confidence that we need if we are to survive.