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Caroline Lamarche
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Alors qu’elle tente d’élucider le destin d’un ancêtre banni par sa famille, une femme reprend l’histoire de sa propre vie. Des années auparavant, son mari, son premier et grand amour, lui a révélé être homosexuel. Du bouleversement que ce fut dans leur existence comme des péripéties de leur émancipation respective, rien n’est tu. Ce roman lumineux nous offre une leçon de courage, de tolérance, de curiosité aussi. Car jamais cette femme libre n’aura cessé de se réinventer, d’affirmer la puissance de ses rêves contre les conventions sociales, avec une fantaisie et une délicatesse infinies.
Caroline Lamarche vit à Liège. Son œuvre témoigne d’un éclectisme et d’une hardiesse renouvelés de livre en livre. Elle a notamment obtenu le prix Rossel avec Le Jour du Chien (Les Éditions de Minuit) et le Goncourt de la nouvelle pour Nous sommes à la lisière (Gallimard). Elle signe avec Le Bel Obscur son retour au roman. -
Un chien perdu court le long de l'autoroute. Des automobilistes et un cycliste s'arrêtent. Cette vision agira comme un révélateur sur ces témoins, accompagnant en filigrane leurs drames intimes. Six personnages en quête d'un chien.
« Quelque chose comme du Tchekhov pour aujourd'hui... Ce n'est pas seulement "très beau". C'est surprenant. »
Pierre Mertens, Le Soir
« Autour d'une bête égarée, Caroline Lamarche fait converger six personnages en quête d'eux-mêmes. (...) C'est une voix incontestable et forte, très émouvante. »
Patrick Kéchichian, Le Monde -
"Ainsi j'étais née, moi, un jour de neige et de gel et ma mère allait mourir un jour de neige et de gel."
Une nuit, la narratrice rêve que sa mère parcourt à pied dans l'obscurité les cent kilomètres qui les séparent. Ce rêve la presse de renouer avec sa mère un contact qui a toujours été difficile. Pendant cinq ans, elle lui rend visite chaque semaine dans la grande maison familiale. Elle suit au fil du temps le vieillissement qui s'accélère, le renoncement aux activités familières et la perte d'autonomie, jusqu'au placement dans un établissement de soins.
Avec ardeur et finesse, Caroline Lamarche déroule la chronique d'une fin de vie qu'elle aurait aimée différente. -
Consolatrice autant qu'aventurière, Mira aime et se laisse aimer avec intrépidité. Ce qui la guide est le souvenir de son frère tué à la guerre. De place en place, sans renoncer à son indépendance, elle se prête aux travaux et aux jeux qu'on lui propose. Son corps et son imaginaire réconcilient les vivants et les morts.Dans Mira, Caroline Lamarche donne libre cours à une fantaisie qui ne perd jamais le fil d'un récit avant tout initiatique. Car c'est bien d'une quête d'amour qu'il s'agit, comme dans La nuit l'après-midi (Minuit) ou Carnets d'une soumise de province (Folio Gallimard).
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"J'en tremblais, mon coeur brûlait d'amour sublimé, le vent soufflait, le ciel était gris et sauvage, mais de temps en temps un soleil pâle faisait briller les vaguelettes, tout était un peu sombre mais vivant, contrasté, plein d'espoir."
Ces neuf nouvelles nous placent à la lisière de deux mondes, là où se croisent humains en déroute et animaux semi-sauvages. Chacun tente de rejoindre l'autre, mais l'on ne sait qui, de la bête ou de l'humain, est en quête de protection. La cane Frou-Frou ou l'homme qui prend farouchement soin d'elle ? Une fillette ou son cheval Mensonge, qui l'emmène loin de l'hypocrisie des adultes ? Une mère endeuillée ou l'écureuil qu'elle nomme Rudi en hommage à son fils disparu ? Autant d'alliances discrètes, autant d'existences menacées mais libres à leur manière. -
"Un livre autour de la mort du père. Mais aussi de l'amour porté à certains hommes et du refuge que ces aventures poursuivent. Autant de variations sur le thème d'une chasse éternelle. Cerf, cerf, ouvre-moi, ou le chasseur me tuera... Comment les disparus orientent-ils nos vies, comment leur répondons-nous? Sujet intime autant qu'universel, qui aborde la place du père, de la mort dans nos sociétés et la puissance de l'art."
Caroline Lamarche. -
Mes tympans se sont mis à siffler, mon cerveau à bouillir, je ne parvenais plus à penser qu'à une seule chose, qui ne me servait strictement à rien à cet instant. Je me suis souvenue de ce que m'avait dit le commissaire de police qui recueillait ma plainte. Il m'avait posé une question qui m'avait plongée dans la confusion la plus grande. J'avais répondu - on répond toujours à un commissaire - quelque chose que je dirai peut-être un jour. Il m'avait dit alors que je devais le taire, que cela resterait entre lui et moi, car si je le disais, cela me desservirait au tribunal. Allais-je donc passer au tribunal? Je ne comprenais pas. Le criminel c'était l'autre, non? Ou moi?
D'un monologue guidé par l'étrange beauté d'un rêve, émerge le souvenir de faits qui eurent lieu sans autre témoin que l'air. L'air conserve la mémoire de toutes les histoires que les humains se racontent depuis la nuit des temps.
Le viol est l'une des plus anciennes. Et des plus actuelles. -
Minuit sonne à l'église. Mes pensées se déposent en espagnol, comme si la langue de mon enfance m'avait recolonisée tout entière, une flaque d'or s'élargissant au fond de moi. Toute la colline fermente contre le ciel, autant d'arbres fraternels, soudés comme les vagues dans la mer, bercée par leur masse en mouvement. Les morts sont autant d'arbres, ils poussent parmi nous, mêlés à nous, être mort est une belle chose, simple et agréable. La nuit est douce, piquetée d'astres, j'imagine les chèvres dans les cimetières goûtant de leur langue rêche la bière répandue sur les tombes.
Une balle tirée d'un point obscur pourrait pénétrer par la fenêtre et m'atteindre à cet instant. C'est une conviction très forte, une évidence en cette nuit des morts : quelqu'un est là, qui me vise le coeur. -
Une âme plus si noire ; lettres de prison
Eric Lammers
- Les Impressions nouvelles
- TRAVERSES
- 31 Mars 2016
- 9782874494116
"Soyez impitoyable. J'apprends vite. Écrire est devenu ma passion. Je lui sacrifierai tout." Au fil des lettres adressées à celle qui accompagne son projet de roman, le parcours d'un fou de lecture et d'écriture pris dans son cadre quotidien, la prison. Une longue peine et ses petits accommodements. La puissance du rêve. La rage d'être inutile au monde. Mais aussi la célébration de la vie comme réserve d'anecdotes drolatiques, de solidarités, de projets. Des pages étincelantes d'humour, d'émotion. L'autoportrait, en creux, d'un homme enfin libéré. "C'est pas pour être reconnu que j'écris, ce qui me pousse est plus profond, quand j'imagine que pour la première fois je serais autre chose qu'un criminel."Figure du grand banditisme, connu sous le nom de « la Bête », Éric Lammers a marqué les années de plomb belges. Condamné à perpétuité pour un double meurtre, il a passé dix-sept ans en prison. Il doit sa libération, en 2002, au contrat signé pour une pièce radiophonique diffusée par France Culture. Au terme d'une réinsertion qui a connu quelques péripéties est paru un recueil de nouvelles, Une vie de... (Weyrich, 2015). La publication, aujourd'hui, de Une âme plus si noire, lettres couvrant les deux dernières années de sa détention, révèle le parcours d'un homme que l'écriture a transformé.
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Les écrits. No. 134. Mars 2012
Caroline Lamarche, Jean-Marc Desgent, Paul Chamberland, Etienne Lalonde, Pierre Senges, Guy Cloutier, E Mechoulan
- Les écrits de l´Académie des lettres du Québec
- 14 Octobre 2015
- 9782924558096
Dans cette édition, l'écrivaine Caroline Lamarche rencontre la troublante statuaire de l'artiste belge Berlinde De Bruyckere, dont les oeuvres illustrent le numéro. Comme l'écrit Lamarche à propos de ces oeuvres: «fusion d'entrailles, point extrême de la dissolution, quand le muscle devient museau, la peau, déchet végétal, l'agonie, une danse, et la blessure, l'oeil». Les mots et les images ne sont-ils pas une seconde peau dans laquelle les écrivains se donnent naissance? On trouve ici des textes de: Jean-Marc Desgent, Paul Chamberland, Étienne Lalonde et Naïm Kattan, notamment. Également, Hélène Dorion a rassemblé sept auteurs qui rendent hommage à Jean-Guy Pilon.
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Continuité. No. 185, Été 2025
Caroline Fortin, Nadine Davignon, Audree Wilhelmy, Alex Tremblay Lamarche, Alain Gelly, Brigitte Trudel, Valerie Gaudrea
- Éditions Continuité
- 19 Août 2025
- 9782924340523
Le patrimoine industriel est un témoin important du développement du Québec. Encore aujourd'hui, on peut apprécier les diverses facettes de cet héritage, qu'il soit bâti, paysager ou encore mémoriel. Dans ce numéro d'été, on cherche à en tracer l'évolution, la sauvegarde et les enjeux.
Les différents articles retraceront l'histoire et le développement du patrimoine industriel à travers le Québec, en collaboration avec l'Association québécoise du patrimoine industriel; brosseront le portrait d'anciens bâtiments industriels qui ont une nouvelle vocation; présenteront les idées de la relève pour repenser la fonction d'anciens incinérateurs de la métropole, issues d'un concours d'Héritage Montréal; survoleront les paysages industriels pour voir comment ceux-ci ont transformé le territoire de la province; offriront une incursion dans la vie en usine en retraçant le patrimoine mémoriel des travailleurs et travailleuses; permettront de découvrir une mobilisation citoyenne pour la préservation du patrimoine du Quartier chinois et de son héritage industriel.