Elle a survécu aux camps. Il a survécu lâchement, avec marché noir et petites combines. Leurs souvenirs ne sont pas les mêmes.
Pendant trois jours des professionnels ont dialogué, discuté de leur métier, réfléchi sur leurs droits et leurs devoirs.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Psychologie et libertés, ce n'est pas un slogan, ni un titre le temps d'un congrès. Mais, le temps d'un congrès, des psychologues, dont on lira dans cet ouvrage les communications, ont montré à quel point il est quotidien pour eux de s'interroger sur l'utilisation de la psychologie et de ses pratiques. La psychologie se développe à notre époque, de façon telle qu'elle imprègne la société au point de modifier, non seulement notre vision du monde et du comportement des individus, mais aussi notre appréhension de l'évolution de l'être humain : le risque est donc permanent que les concepts de la psychologie soient utilisés à des fins contraires aux droits de l'homme. Le Syndicat national des psychologues a organisé le Congrès Psychologie et libertés pour que des psychologues prennent la parole sur ce qui est fondamental et commun dans leurs pratiques : notre propos, dans ce congrès, a donc été d'examiner les conditions matérielles, sociales, juridiques, pour que l'exercice de la profession de psychologue ne soit pas aliénant, tant pour les usagers que pour les psychologues eux-mêmes. Car, être psychologue c'est, bien sûr, user d'outils que sont les savoirs et techniques de la psychologie, c'est avoir une formation universitaire du 3e cycle, c'est, surtout, avoir avec autrui un rapport qui ne tente pas de l'orienter, ni de l'éduquer, ni de le guérir, mais de le rapporter à ses propres sources, à son être intime. Les psychologues sont les dépositaires de ce qu'autrui leur exprime : c'est donc la responsabilité de tout psychologue de maîtriser par qui, et pour quoi, sont utilisées les observations qu'il peut faire et formuler. L'enjeu pour les psychologues apparaît clairement au fil des communications de ce Congrès Psychologie et libertés, il n'est pas différent de celui dont tout homme est l'objet : il ne s'agit pas de prendre le pouvoir mais de le dévoiler, surtout quand il use de la science psychologique pour s'avancer masqué.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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"Absorbé en lui-même, Clergue avec sa Passion drape de stupeurs son innocence et de méditations sa spontanéité. Son essence ne parvient à s'extérioriser que sous forme de couleurs, rites, brûlures et cérémonies : ses photos sont inévitablement exactes en leur prodigieuse acuité. Leurs tons froids et chauds s'entrechoquent, le sabbat, la danse macabre, les vanités s'y mêlent aux évolutions du torero qui renoue ainsi avec les origines sacrées de sa fonction. Le rythme, en pénétrant son oeuvre, s'adapte et ondule dans les extrémités du hasard."
"Absorbé en lui-même, Clergue avec sa Passion drape de stupeurs son innocence et de méditations sa spontanéité. Son essence ne parvient à s'extérioriser que sous forme de couleurs, rites, brûlures et cérémonies : ses photos sont inévitablement exactes en leur prodigieuse acuité. Leurs tons froids et chauds s'entrechoquent, le sabbat, la danse macabre, les vanités s'y mêlent aux évolutions du torero qui renoue ainsi avec les origines sacrées de sa fonction. Le rythme, en pénétrant son oeuvre, s'adapte et ondule dans les extrémités du hasard."
N'oublions pas que la peur engendrée par la violence rend celui qui a peur, tout à coup, étrangement humain...
Malraux voulait se pencher sur la civilisation occidentale pour l'étudier comme l'entomologiste étudie la fourmilière. Les Nouveaux Philosophes entendent eux aussi apprécier, comme de l'extérieur, la culture occidentale ; mais celle-ci ne peut devenir objet : ce qui la caractérise, c'est précisément une certaine manière de constituer l'objectivité. On est enfermé dans le cercle vicieux : les catégories qui comprennent sont celles-là mêmes qui doivent être comprises, les facultés qui apprécient celles-là mêmes qui doivent être appréciées. Le cercle ne peut être rompu qu'en opposant à la culture-sujet une autre culture-sujet. L'extériorité est alors créée par une confrontation où chacune des cultures considérées refuse de se laisser réduire aux catégories de l'autre et, posant son identité, saisit ses propres différences. Telle est la démarche de ce livre qui tourne le dos à celle de l'ethnologue classique, elle permet de jeter un regard neuf sur tout le développement de la philosophie et de la science.
Je ne crois pas qu'il faut me regarder et dire quel monstre assassin Ferraton, mais dire quel monstre assassin avons-nous fait de Ferraton.
Tout le monde connaît l'histoire de cette île du Lac Léman, qui entra en rébellion contre le gouvernement de Berne et qui parvint, après des années de luttes acharnées, encore que non violentes, à rejeter le joug de la Confédération helvétique. Mais très rares sont les observateurs étrangers qui furent autorisés à y aborder depuis que le F.L.Z. (Front de Libération de la Ziguerie) proclama l'indépendance de ce petit territoire. Je suis un de ces privilégiés, par le plus grand des hasards.
Il ne s'agit pas ici d'un livre didactique sur le roman policier, mais de se demander en quoi les romans de ce "genre" - sans prétendre certes "faire de la philosophie", ni défendre des "idées philosophiques" - comportent néanmoins, dans leur structure, leur manière d'être, un tour qui rappelle quelque chose à celui qui fait profession de philosopher. En l'espèce, cette forme est d'abord celle de l'enquête (en anglais : inquiry) ; et Guy Lardreau de marquer combien ce genre est anglais, même si, d'évidence, il existe des "polars" français, allemands, américains... Or, qui dit enquête dit empirisme. Aussi bien, on lira ce livre à partir de l'une ou l'autre de ses "entrées" : soit, en effet, qu'on éclaire le roman policier par l'empirisme, soit qu'on se serve de certains de ses meilleurs exemples pour, comme dit Lardreau, présenter, c'est-à-dire donner à voir, rendre mieux saisissables "quelques concepts majeurs de la philosophie".
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Il ne s'agit pas ici d'un livre didactique sur le roman policier, mais de se demander en quoi les romans de ce "genre" - sans prétendre certes "faire de la philosophie", ni défendre des "idées philosophiques" - comportent néanmoins, dans leur structure, leur manière d'être, un tour qui rappelle quelque chose à celui qui fait profession de philosopher. En l'espèce, cette forme est d'abord celle de l'enquête (en anglais : inquiry) ; et Guy Lardreau de marquer combien ce genre est anglais, même si, d'évidence, il existe des "polars" français, allemands, américains... Or, qui dit enquête dit empirisme. Aussi bien, on lira ce livre à partir de l'une ou l'autre de ses "entrées" : soit, en effet, qu'on éclaire le roman policier par l'empirisme, soit qu'on se serve de certains de ses meilleurs exemples pour, comme dit Lardreau, présenter, c'est-à-dire donner à voir, rendre mieux saisissables "quelques concepts majeurs de la philosophie".
Les Santibelli sont des figurines de terre cuite, religieuses ou laïques, peintes de couleurs vives. Beaucoup plus grandes que les santons, elles posent beaucoup de questions. D'où viennent-elles ? Qui les a conçues ? Pour qui ? Le mystère qui les entoure, ajoute au charme et à la séduction de ces statuettes aujourd'hui très recherchées, que les colporteurs italiens du XIXe siècle vendaient en criant : « Santi... Belli ! » et qu'Anne de Margerie nous fait découvrir, à travers la collection inédite de Pierre Bergé.
Les Santibelli sont des figurines de terre cuite, religieuses ou laïques, peintes de couleurs vives. Beaucoup plus grandes que les santons, elles posent beaucoup de questions. D'où viennent-elles ? Qui les a conçues ? Pour qui ? Le mystère qui les entoure, ajoute au charme et à la séduction de ces statuettes aujourd'hui très recherchées, que les colporteurs italiens du XIXe siècle vendaient en criant : « Santi... Belli ! » et qu'Anne de Margerie nous fait découvrir, à travers la collection inédite de Pierre Bergé.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Je ne crois pas qu'il faut me regarder et dire quel monstre assassin Ferraton, mais dire quel monstre assassin avons-nous fait de Ferraton.
N'oublions pas que la peur engendrée par la violence rend celui qui a peur, tout à coup, étrangement humain...
Au regard du défi électronique et informatique, le clavier peut paraître un enjeu futile. Je le crois primordial. Il ouvre ou ferme l'accès du grand nombre à d'infinies manipulations de jeu ou de sens. Il rejoint et réunit les deux facultés constituantes de l'espèce humaine : le langage et le geste habile. Il contribue à réduire l'écart si dommageable entre la culture humaniste et la culture technique.
Malraux voulait se pencher sur la civilisation occidentale pour l'étudier comme l'entomologiste étudie la fourmilière. Les Nouveaux Philosophes entendent eux aussi apprécier, comme de l'extérieur, la culture occidentale ; mais celle-ci ne peut devenir objet : ce qui la caractérise, c'est précisément une certaine manière de constituer l'objectivité. On est enfermé dans le cercle vicieux : les catégories qui comprennent sont celles-là mêmes qui doivent être comprises, les facultés qui apprécient celles-là mêmes qui doivent être appréciées. Le cercle ne peut être rompu qu'en opposant à la culture-sujet une autre culture-sujet. L'extériorité est alors créée par une confrontation où chacune des cultures considérées refuse de se laisser réduire aux catégories de l'autre et, posant son identité, saisit ses propres différences. Telle est la démarche de ce livre qui tourne le dos à celle de l'ethnologue classique, elle permet de jeter un regard neuf sur tout le développement de la philosophie et de la science.
Oui, Marie Cardinal a raison : en lisant Magda la rivière nous avons eu le sentiment que la langue - verte, drôle, écrue et pourtant inventive en diable ! - composait à elle seule un personnage du roman. Mais l'essentiel c'est d'abord la limpidité du regard, la justesse du ton. A peine suggérée, derrière le héros de ce livre, une immense détresse : celle d'un naufragé de l'alcoolisme et de la désintoxication qui s'avance dans la forêt canadienne, ce mythe universel. Soudain son destin chavire, la complicité dionysiaque de la nature le drosse, à ne pas y croire, vers le rivage d'une femme... En portant la grâce magique des contes d'enfance dans une histoire d'amour, François Depatie nous fait écarquiller les yeux, de page en page, sur une découverte singulière : qu'il est possible de signer aujourd'hui encore un roman jubilant d'espérance !