Dans une région pauvre et sauvage, "qui expirait à demi noyée dans l'océan", où l'espace - certes - ne manquait pas, les Cisterciens édifièrent leurs monastères au milieu de solitudes boisées et marécageuses, en veillant cependant à ne pas trop s'écarter des antiques voies romaines.
Quatorze abbayes virent ainsi le jour, entre 1130 et 1273, sur le sol breton. Dans un premier temps, ils s'efforcèrent de respecter les statuts de leur ordre, en assurant leur subsistance par le faire-valoir direct et par le système des granges. Mais, après 1180, on les voit peu à peu s'installer dans une position seigneuriale, consolidant leur patrimoine foncier, et accumulant les rentes, selon un modèle qui n'a plus rien d'évangélique...
Sans doute, pour reprendre l'expression de Georges Duby, les Cisterciens bretons restèrent-ils dans "l'isolement où ils vivaient, fidèles à leur idéal". Mais, pour ceux qui les voyaient utiliser des pratiques usuraires, "ils cessèrent d'incarner la perfection spirituelle". En Bretagne comme ailleurs, le respect "se porta vers d'autres, qui allaient pieds nus dans les faubourgs des villes, vêtus d'un sac et qui ne possédaient rien" : les mendiants.
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