Auditeurs, comptables, consultants et experts, journalistes, juges, policiers, mais aussi chercheurs en sciences sociales gagnent souvent leur vie en dénonçant des pratiques considérées comme déviantes, transgressives ou tout simplement mauvaises, pratiques en général dissimulées par les agents politiques ou économiques. Faire l'économie de la dénonciation dans une approche sans doute plus psychologique, c'est essayer de comprendre ce qui pousse des individus à la délation. Ces contributions se proposent de saisir les fondamentaux de cette économie, mais aussi de questionner une thématique connexe, la transparence.
À l'heure des fake news et de la « post vérité », une interrogation s'impose : comment distinguer réalité et fiction ? S'il importe d'éviter les confusions et la désinformation, il apparaît que ces deux mots ne sont pas systématiquement antinomiques et que des relations se nouent entre ces concepts, dans la narration, le discours et le récit. Dans quelle mesure les récits peuvent-ils être assimilés à des fictions ? Quelles sont les fonctions de ces récits, parfois instrumentalisés ? La fiction peut d'ailleurs être partie prenante de l'activité scientifique en aidant le chercheur à illustrer, voire à structurer et à finaliser, ses travaux.