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En 1939, dans un paquebot reliant New York à Buenos Aires, le champion du monde d'échecs est mis en difficulté par un inconnu lors d'une partie improvisée. L'homme confie alors au narrateur sa terrible histoire. Rescapé de la terreur nazie en Autriche, il a été soumis pendant plusieurs mois à la torture psychologique d'un isolement total, auquel seul le jeu d'échecs, qu'il pratiquait mentalement, lui a permis d'échapper.
Le Joueur d'échecs, que Zweig rédige en 1941 depuis l'exil et qu'il achève peu de temps avant de se donner la mort, est l'unique texte de fiction dans lequel il évoque frontalement le nazisme. OEuvre d'un auteur orphelin de sa patrie comme de ses idéaux, cette nouvelle est aussi une réflexion sur le destin de l'Europe et du monde, ce monde devenu, à l'heure où écrit Zweig, un grand échiquier où « plus rien n'est à sa place ».
DOSSIER
o Significations politiques et métaphysiques du jeu d'échecs
o Échecs, exil, folie : de Nabokov à Zweig
o Isolement carcéral contre univers concentrationnaire : témoignages. -
Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
Stefan Zweig
- Gallimard
- Folio classique
- 4 Février 2015
- 9782072478345
Édition enrichie de Jean-Pierre Lefebvre comportant une préface et un dossier sur le roman.
Au casino de Monte-Carlo, une veuve anglaise prend sous son aile un jeune homme perdu par la fièvre du jeu. Assumant le rôle de mère et d'amante, elle tente tout pour l'aider. Elle-même ne se reconnaît plus : va-t-elle abandonner sa vie bourgeoise et s'enfuir avec lui ? Le sauver implique de se perdre. Voici le récit des vingt-quatre heures qui changent une vie.
Dans cette sombre nouvelle, parue en 1925, qui a beaucoup frappé Freud, Zweig se montre au sommet de son art de psychologue, dans l'analyse du coup de foudre amoureux et de l'addiction au jeu, ainsi que d'une passion plus complexe qui menace l'héroïne : la pitié dangereuse, ce mélange de sensualité et de devoir.
L'auteur décrit admirablement le conflit intérieur qui se joue en chaque individu quand son existence se change en destin. -
Rédigé en 1941 au Brésil où le triomphe du nazisme en Autriche a contraint Zweig à émigrer, Le Monde d'hier raconte une perte : celle d'un monde de sécurité et de stabilité apparentes, où chaque chose avait sa place dans un ordre culturel, politique et social qui nourrissait l'illusion de l'éternité. Un monde austro-hongrois et une ville sans égale, Vienne, qu'engloutira le cataclysme de 1914.
Dans ce qui est l'un des plus grands livres-témoignages sur l'évolution de l'Europe de 1895 à 1941, Zweig retrace dans un va-et-vient constant la vie de la bourgeoisie juive éclairée, moderne, intégrée, et le destin de l'Europe jusqu'à son suicide, sous les coups du nationalisme, de l'antisémitisme, de la catastrophe de la Première Guerre mondiale et de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois, sans oublier le rattachement de Vienne au Reich national-socialiste. Ce tableau d'un demi-siècle de l'histoire de l'Europe résume le sens d'une vie, d'un engagement d'écrivain, d'un idéal d'une République de l'intelligence par-dessus les frontières.
Chemin faisant, le lecteur croise les amis de l'auteur : Schnitzler, Rilke, Rolland, Freud, Verhaeren ou Valéry. -
Marie-Antoinette
Stefan Zweig
- Éditions Payot
- Littérature allemande (Petite Bibliothèq
- 3 Janvier 2024
- 9782228935128
De la femme malheureuse en amour à la reine de France : le plus grand succès biographique de Stefan Zweig. Traduction entièrement révisée par Olivier Mannoni, et préface de l'historien Antoine de Baecque, spécialiste du XVIIIe siècle.
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Le 20 septembre 1519, Magellan entreprenait depuis Séville le premier grand voyage autour du monde. Ce 500e anniversaire est l'occasion de découvrir l'une des meilleures biographies consacrées à ce navigateur légendaire, celle de Stefan Zweig.
La seule traduction de ce récit datait de près de soixante ans. Une nouvelle version s'imposait, plus proche du texte original. Elle a été confiée à Françoise Wuilmart, traductrice de renom et spécialiste du grand écrivain autrichien, qui procède à une véritable redécouverte de l'oeuvre.L'art du romancier se déploie pleinement dans cette odyssée biographique. Zweig nous plonge dans une aventure sans pareille, au coeur des affrontements, rivalités et mutineries qui ont émaillé cette traversée encore jalonnée d'autres épreuves - froid polaire, tempêtes, faim et maladies. Mais rien n'est venu à bout de la détermination du Portugais qui avait convaincu le roi d'Espagne Charles Quint de soutenir ce projet fou : prouver qu'" il existe un passage conduisant de l'océan Atlantique à l'océan Indien " : " Donnez-moi une flotte et je vous le montrerai : je ferai le tour de la Terre en allant de l'est à l'ouest ! " C'était sans compter l'océan Pacifique, dont les Européens ignoraient encore l'existence.L'expédition se terminera trois ans plus tard, sur un rafiot ne comptant plus qu'une vingtaine d'hommes sur les 265 embarqués à Séville, et sans Magellan lui-même, tué lors d'un combat avec des indigènes sur une île des Philippines. Mais elle a abouti, en ouvrant la route des Épices, à une découverte considérable pour l'histoire de l'humanité.Cette aventure est aussi celle d'un destin entraîné par une volonté sans mesure. Un de ces exploits qui illustrent pour Zweig la conscience créatrice des hommes, prouvant qu'" une idée animée par le génie et portée par la passion est plus forte que tous les éléments réunis " et sert le progrès de la connaissance et le besoin humain de dépassement de soi. -
C'est sur un paquebot trop confortable, en route pour l'Amérique du Sud, que Stefan Zweig eut l'idée de cette odyssée biographique. Il songea aux conditions épouvantables des voyages d'autrefois, au parfum de mort salée qui flottait sur les bougres et les héros, à leur solitude. Il songea à Magellan, qui entreprit, le 20 septembre 1519, à 39 ans, le premier voyage autour du monde. Un destin exceptionnel...
Sept ans de campagne militaire en Inde n'avaient rapporté à Magellan le Portugais qu'indifférence dans sa patrie. Il convainc alors le roi d'Espagne, Charles-Quint, d'un projet fou ; " Il existe un passage conduisant de l'océan Atlantique à l'océan Indien. Donnez-moi une flotte et je vous le montrerai et je ferai le tour de la terre en allant de l'est à l'ouest " (C'était compter sans l'océan Pacifique, inconnu à l'époque..). Jalousies espagnoles, erreurs cartographiques, rivalités, mutineries, désertions de ses seconds pendant la traversée, froids polaires, faim et maladies, rien ne viendra à bout de la détermination de Magellan, qui trouvera à l'extrême sud du continent américain le détroit qui porte aujourd'hui son nom.
Partie de Séville avec cinq cotres et 265 hommes, l'expédition reviendra trois ans plus tard, réduite à 18 hommes sur un raffiot. Epuisée, glorieuse. Sans Magellan qui trouva une mort absurde lors d'une rixe avec des sauvages aux Philippines, son exploit accompli.
Dans ce formidable roman d'aventures, Zweig exalte la volonté héroïque de Magellan, qui prouve qu'" une idée animée par le génie et portée par la passion est plus forte que tous les éléments réunis et que toujours un homme, avec sa petite vie périssable, peut faire de ce qui a paru un rêve à des centaines de générations une réalité et une vérité impérissables ". -
Lettre d'une inconnue ; la ruelle au clair de lune
Stefan Zweig
- Éditions Payot
- Littérature Payot
- 31 Janvier 2014
- 9782228908917
Chaque année, le jour de son anniversaire, un écrivain reçoit des fleurs d'une inconnue. Une année, c'est une lettre. L'inconnue se dévoile?
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Ce nouvel inédit s'inscrit dans le sillage de l'oeuvre la plus emblématique de Zweig, Le Monde d'hier. Il nous emmène à Vienne, la ville de naissance et de coeur de l'écrivain.
La capitale de l'Empire austro-hongrois a été le paradis de son enfance. Au fil du temps, et après bien des drames, elle est devenue pour lui un monde idéal, où les apports les plus divers finissaient toujours par se mêler harmonieusement, où l'ouverture à la modernité s'appuyait sur une solide tradition locale. Cette ville-théâtre, de 1880 à l'entre-deux-guerres, fut surtout une
incomparable cité des arts et de l'esprit européen.
Les textes ici réunis couvrent l'ensemble de la vie créatrice de l'auteur, de l'étudiant dilettante des débuts à l'écrivain célèbre et exilé de la fin, qui dut quitter l'Autriche quelques mois avant
l'Anschluss. Des pans entiers de l'histoire culturelle viennoise sont ainsi explorés, avec ses valeurs sûres, ses modes passagères, ses lieux mythiques, ses poètes (Hugo von Hofmannsthal, Rainer Maria Rilke...), ses génies (Sigmund Freud, Joseph Roth, Gustav Mahler, Arthur Schnitzler...), ses inconnus et bien d'autres figures attachantes, amis plus ou moins proches que Zweig sent et analyse avec la précision de celui qui voit tout. Il retranscrit ses impressions et souvenirs dans ce style toujours accessible qu'on lui connaît. Ce faisant, témoin bouleversant d'une époque bouleversée, il tente de sauver ce qui peut l'être.
Sa Vienne, qui nous fascine tant, est éternelle. -
Édition enrichie de Jean-Pierre Lefebvre comportant une préface et un dossier sur l'oeuvre.
Une jeune femme dans une situation tragique écrit à l'homme qu'elle a aimé passionnément, depuis l'enfance, pour lui rappeler son histoire : de leurs trois nuits d'amour est né un enfant qu'elle a élevé seule. Elle cherche à renouer le fil de leur relation. Mais son ancien amant est un brillant séducteur, un écrivain qui jouit égoïstement des plaisirs de la vie. Pour lui, elle n'est qu'une femme parmi d'autres ; pour elle, il est tout. Peut-il se souvenir d'elle ?
Dans cette poignante nouvelle, publiée en 1922, Zweig analyse les psychologies féminine et masculine avec une acuité rare. Entre amour et oubli, plaisir physique et profondeur spirituelle, cette histoire d'obsession amoureuse, cruelle et crue, est d'une stupéfiante modernité. -
La confusion des sentiments
Stefan Zweig
- Le Livre de Poche
- Littérature
- 14 Octobre 1992
- 9782253175209
Edition enrichie (dossier sur Stefan Zweig)Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l'aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fasciné par la personnalité d'un de ses professeurs ; l'admiration et la recherche inconsciente d'un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d'idolâtrie, de soumission et d'un amour presque morbide.
Freud a salué la finesse et la vérité avec lesquelles l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs restituait le trouble d'une passion et le malaise qu'elle engendre chez celui qui en est l'objet.
Paru en 1927, ce récit bref et profond connut un succès fulgurant, en raison de la nouveauté audacieuse du sujet. Il demeure assurément l'un des chefs-d'oeuvre du grand écrivain autrichien. -
Écrivain de romans, de récits, de nouvelles, de poésies, de pièces de théâtre, mais aussi traducteur, épistolier notamment avec Romain Rolland et Sigmund Freud et essayiste, Stefan Zweig était un homme de lettres accompli, dont le succès, rencontré dans ses jeunes années, ne s'est jamais démenti depuis sa disparition, en 1942.
Ce second volet du diptyque consacré aux oeuvres inédites de l'auteur autrichien se penche sur le rapport qu'entretenait Stefan Zweig avec des grands noms de la littérature, réunissant ses articles et essais qui portent aussi bien sur des classiques de sa langue maternelle Goethe, Hlderlin, Keller, Schiller ou encore Nietzsche... , que sur des classiques étrangers anciens et modernes Homère et Eschyle, Shakespeare et Lord Byron, Balzac et Verlaine, etc. , mais aussi sur des auteurs méconnus, sauvés des ténèbres de l'oubli, auxquels Stefan Zweig apporte, en linguiste polyglotte et styliste hors pair, un nouvel éclairage. -
Quatre histoires du pays des enfants
Stefan Zweig
- Éditions Payot
- Art et Littérature (Petite Bibliothèque
- 8 Novembre 2023
- 9782228934763
Malentendus cruels, sentiments ravageurs, émois du corps sont au menu des quatre bijoux littéraires - "Une histoire au crépuscule", "La Gouvernante", "Brûlant secret", "Petite nouvelle d'été" - que Stefan Zweig avait rassemblés en 1911 dans ce recueil consacré aux premières expériences émotionnelles et amoureuses de l'adolescence, à l'instant précis où les filles et les garçons quittent leur enfance. On y retrouvera le génie de l'écrivain pour saisir avec une vérité époustouflante les tensions, les désirs, les non- dits de cet âge de toutes les métamorphoses.
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La pitie dangereuse - ou l'impatience du coeur
Stefan Zweig
- Points
- Points Classiques
- 15 Novembre 2024
- 9791041419623
« Mais je crois vous avoir déjà averti, c’est un sentiment dangereux, à double tranchant, que la pitié. Celui qui ne sait pas s’en servir doit y renoncer. »
Le lieutenant Hofmiller, en garnison dans une ville autrichienne, reçoit une invitation. Le riche Kekesfalva le prie à dîner dans son château. Le jeune homme ne se doute pas qu’en invitant la fille de son hôte à danser, il commet le faux-pas qui va bouleverser sa vie. Car Édith est infirme. Honteux, il cherche à réparer sa faute et se retrouve vite piégé par ses bons sentiments. Jusqu’où la compassion peut-elle mener un être humain qui incarne pour les autres un fol espoir ?
Unique roman de Stefan Zweig, La Pitié dangereuse est une véritable leçon de vie.
Stefan Zweig (1881-1942) est un romancier, essayiste et nouvelliste autrichien. Maître de l’analyse psychologique, il est l’un des écrivains les plus célèbres de son temps. Ses nouvelles Le Joueur d’échecs et Vingt-quatre heures de la vie d’une femme sont mondialement connues.
Traduit de l'allemand (Autriche) par Alzir Hella -
« - Une dernière chose, je ne jouerai qu'une seule partie. Veuillez prévenir ces messieurs à l'avance pour que cela ne paraisse pas discourtois après coup. Cette partie doit solder les comptes, et rien d'autre. Un trait final, pas un nouveau départ. »
Connue, en France, sous le titre Le Joueur d'échecs, la Schachnovelle est le dernier texte qu'ait écrit Stefan Zweig avant de se donner la mort à Petrópolis en 1942.
Jean-Philippe Toussaint a réalisé cette nouvelle traduction pendant l'écriture de son dernier livre, L'Échiquier, qui paraît simultanément aux Éditions de Minuit. -
Le monde d'hier : souvenirs d'un Européen
Stefan Zweig
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 8 Septembre 2017
- 9782251904368
« En ma qualité d'Autrichien, de Juif, d'écrivain, d'humaniste et de pacifiste, je me suis toujours trouvé présent là où les secousses sismiques se produisent avec le plus de violences (...) Né en 1881 dans un grand et puissant empire (...), il m'a fallu le quitter comme un criminel. Mon OEuvre littéraire, dans sa langue originale, a été réduite en cendres. Étranger partout, l'Europe est perdue pour moi... J'ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison (...). Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne.»
Lorsque, en 1941, réfugié au Brésil, Stefan Zweig rédige Le monde d'hier, il a déjà décidé de mettre fin à ses jours. « Parlez, ô vous, mes souvenirs et rendez au moins un reflet de ma vie avant qu'elle ne sombre dans les ténèbres.»
Chroniqueur de l'«Âge d'or» de l'Europe, il évoque avec bonheur sa vie de bourgeois privilégié, celle de ceux qui furent ses amis: Arthur Schnitzler, Hugo von Hofmannsthal, Rainer Maria Rilke, Romain Rolland, Paul Valéry... Mais, analyste de l'échec d'une civilisation, il s'accuse d'avoir, peu soucieux des réalités sociales et économiques, assisté, aveugle, à la montée des périls.
Le monde d'hier: le chef-d'oeuvre de Stefan Zweig et l'un des plus grands livres-témoignages de notre époque.
Ami de Freud, d'Arthur Schnitzler et Richard Strauss Stefan Zweig (Vienne 1881- Petropolis 1942) fit partie de la fine fleur de l'intelligentsia juive de la capitale autrichienne avant de quitter son pays natal en 1934 sous la pression fasciste. Réfugié à Londres il y poursuit une OEuvre de biographe (Fouché, Marie Antoinette, Marie Stuart) et surtout d'auteur de romans et nouvelles qui ont conservé leur attrait près d'un siècle plus tard (Amok, La pitié dangereuse, La confusion des sentiments). C'est au Brésil qu'il se suicide en 1942, au lendemain du jour où il avai expédié le manuscrit du Monde d'hier à son éditeur. -
Marie Stuart
Stefan Zweig
- Éditions Payot
- Littérature allemande (Petite Bibliothèq
- 3 Janvier 2024
- 9782228935159
"Le coeur d'un homme dans le corps d'une femme", disait d'elle le pape Benoît XIV. Marie Stuart par Stefan Zweig, c'est l'histoire d'une difficulté scandaleuse, celle des femmes pour exister en politique face aux hommes. Traduction entièrement révisée par Olivier Mannoni et préface de l'historienne Yannick Ripa, spécialiste de l'histoire des femmes.
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Joseph Fouché (1759-1820) a servi avec zèle la République, le Directoire, le Consulat, l'Empire et la Monarchie. Homme de l'ombre, disciple de Machiavel, Fouché aura survécu à tous les changements de régime sans jamais se départir de cette « absence de conviction » qui fascina Balzac autant que Stefan Zweig.
Elève chez les Oratoriens, il devint sous la Révolution un pilleur d'églises. Conventionnel modéré, il vota la mort du roi et participa activement au massacre des Lyonnais royalistes. Ambassadeur du Directoire à Dresde, il cambriola son ambassade. Ministre de la Police, à l'abri derrière ses fiches et ses mouchards, il tint tête à Talleyrand et à Bonaparte. Signataire du premier manifeste sur l'égalité, il meurt richissime, duc d'Otrante et sénateur.
Joseph Fouché, c'est l'art du reniement, la grâce du traître. Il n'y a pas de personnalité plus décriée que cet homme politique au sang froid. Stefan Zweig nous fait découvrir, à sa manière subjective, une figure cachée et essentielle de l'Histoire française. -
Édition enrichie de Jean-Pierre Lefebvre comportant une préface et un dossier sur le roman.
Un médecin colonial, qui se morfond dans un village de Malaisie, se prend de passion pour une femme de la bourgeoisie, hautaine et froide, venue lui demander de l'aider à avorter. Il la désire et la rejette, violemment. Il la fait chanter... Cette rencontre déclenche en lui une fureur destructrice : l'amok.
Dans cette nouvelle parue en 1922, Zweig exhibe toutes les pulsions d'ordinaire refoulées - passion morbide, masochisme, égoïsme et orgueil - en parlant de sexualité de manière étonnamment clinique. Il dénonce ainsi le malaise dans la société occidentale, le moralisme qui asservit les hommes comme les femmes. -
Joseph Fouché : portrait d'un homme politique
Stefan Zweig
- Éditions Payot
- Littérature allemande (Petite Bibliothèq
- 3 Janvier 2024
- 9782228934893
"Napoléon n'aime pas Fouché et Fouché n'aime pas Napoléon" : un fascinant portrait d'un "génie de la trahison" - sans doute l'homme le plus détesté (et le plus puissant) de l'histoire de France. Traduction entièrement révisée par Olivier Mannoni et préface de l'historien Philippe Artières, spécialiste des criminels et de l'écriture de l'histoire.
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Seul, un jeune aristocrate foule le quai de gare d'une station de montagne. Arrivé à son hôtel, à l'affût de la moindre rencontre, il entrevoit une femme élégante, l'air lointain, en compagnie d'un garçonnet. Prêt à tout pour la conquérir, il va feindre l'éclosion d'une amitié avec le fils pour atteindre la mère. Et bientôt, le petit Edgar ne comprendra pas la raison, celle qu'on lui tait et qu'il pressent brûlante, de leur soudaine métamorphose...
'Oh, le savoir, savoir enfin ce secret, le comprendre, tenir cette clef qui ouvre toutes les portes, ne plus être l'enfant à qui l'on cache et dissimule tout, ne plus être celui qu'on berne et qu'on dupe. C'est le moment ou jamais! Je vais bien le leur arracher, ce terrible secret. -
Les deux soeurs : Une histoire au crépuscule
Stefan Zweig
- Gallimard
- Folio 2 euros / 3 euros
- 5 Octobre 2023
- 9782073051059
"Dans chaque coeur ici-bas circulent d'étranges sentiers de contrebande entre le Bien et le Mal, la chair et l'esprit, et il s'avéra bientôt que c'était précisément cette dualité d'une nature inattendue qui menaçait la paix des âmes. Car comme les jumelles, malgré une conduite extrêmement dissemblable, restaient à peine distinguables physiquement, ayant même silhouette, même couleur d'yeux, même sourire et même charme, quoi de plus naturel à ce que naquît chez les hommes de la ville un trouble passionné."
Qu'il s'attache à la rivalité entre soeurs jumelles ou aux premiers émois d'un adolescent, Zweig touche, dans ces récits enchâssés, au plus ténu des mouvements intérieurs. -
Stefan Zweig avait le génie pour saisir, dans des portraits qui figurent parmi ses oeuvres les plus saisissantes, la vérité intime des grands esprits, des romanciers et poètes, et des puissants de ce monde. Son "Nietzsche" ne fait pas exception, qui raconte une soif absolue de vérité, d'indépendance, de poésie, mais aussi la défaite, celle du corps malade du philosophe, celle aussi de la raison, devenue l'esclave de la folie et la victime d'une forme de burn-out. Qu'on ne s'y trompe pas cependant, ce Nietzsche par Zweig est aussi, en creux, un Zweig par Nietzsche : hypercréativité, esprit de liberté, lutte contre l'effondrement.
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Zweig explore l'existence d'Erasme, les rapports secrets de son physique et de son génie, le combat inégal de l'humanisme serein et pacifiste contre le fanatisme révolutionnaire de Luther.
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Le monde de demain
Stefan Zweig
- Les Belles Lettres éditions
- Domaine étranger
- 17 Novembre 2023
- 9782251919423
Les essais ici réunis, et pour la plupart inédits en français, datent des années 1920, jusqu'au départ pour l'exil, en 1934. C'est une période où Zweig connaît la célébrité à travers une production abondante, parcourt l'Europe en répondant à de multiples invitations, mais aussi une période de profonde désillusion. L'écrivain se sent étranger au monde qui l'entoure, avec l'effacement de l'utopie européenne, la défiance face à l'idée d'un progrès de l'Histoire, l'effacement de l'individu sous le poids du collectif. Un premier volet rassemble les critiques d'une modernité placée sous le signe d'une « uniformisation » généralisée. Avec, en contrepoint, un espoir offert par la littérature et la fréquentation des grandes oeuvres (Tolstoï, Proust, Romain Rolland, Rilke, Hesse, Thomas Mann...). Un recours - « le livre comme accès au monde » -, auquel fait écho la relation complexe de Zweig à la judéité, illustrée par un dernier volet, « la contribution du peuple juif à la civilisation », regroupant des textes « tardifs », après que l'écrivain a rejoint l'Amérique. Le présent volume, dans sa composition, épouse au plus près « l'optimisme du désespoir » propre à Stefan Zweig. Une confiance ultime proclamée en « l'invincibilité de l'esprit » dont Zweig veut se convaincre mais qui ne le retiendra cependant pas, en 1942, lorsque le hiatus avec la réalité lui deviendra trop insupportable, « de préférer mettre fin à une vie pour laquelle le travail intellectuel a toujours représenté la joie la plus pure et la liberté individuelle le bien suprême sur cette terre ».