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Edition enrichie (préface, notes, biographie de l'écrivain, bibliographie)Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu'antipathique ? Peut-on le croire, quand il affirme qu'il n'a pas joué depuis plus de vingt ans ? Les circonstances dans lesquelles l'homme a acquis cette science sont terribles. Elles nous renvoient aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges. Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit un personnage avec une ironie douloureuse, « pourrait servir d'illustration à la charmante époque où nous vivons ».Traduction, préface et commentaires par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent.
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Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
Stefan Zweig
- République des Lettres
- 20 Octobre 2020
- 9782824905686
Dans une pension de la Riviera où réside le narrateur, la très réservée Mme Henriette, mère de famille honorablement connue, vient de s'enfuir avec un jeune séducteur. Les pensionnaires s'étonnent de la rapidité de l'aventure et personne n'arrive à croire qu'une honnête femme puisse ainsi abandonner son foyer après quelques heures seulement de conversation avec un inconnu. Seul le narrateur ne condamne pas la femme immorale, bientôt rejoint par une vieille dame anglaise distinguée. Celle-ci lui raconte alors un épisode de sa jeunesse analogue à celui qui met en émoi la petite pension, se remémorant une aventure amoureuse de vingt-quatre heures, aussi étrange que passionnée. Le récit, où l'on trouve une évocation remarquable de l'atmosphère des casinos de l'époque, est animé par une analyse psychologique particulièrement profonde.
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Rédigé en 1941 au Brésil où le triomphe du nazisme en Autriche a contraint Zweig à émigrer, Le Monde d'hier raconte une perte : celle d'un monde de sécurité et de stabilité apparentes, où chaque chose avait sa place dans un ordre culturel, politique et social qui nourrissait l'illusion de l'éternité. Un monde austro-hongrois et une ville sans égale, Vienne, qu'engloutira le cataclysme de 1914.
Dans ce qui est l'un des plus grands livres-témoignages sur l'évolution de l'Europe de 1895 à 1941, Zweig retrace dans un va-et-vient constant la vie de la bourgeoisie juive éclairée, moderne, intégrée, et le destin de l'Europe jusqu'à son suicide, sous les coups du nationalisme, de l'antisémitisme, de la catastrophe de la Première Guerre mondiale et de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois, sans oublier le rattachement de Vienne au Reich national-socialiste. Ce tableau d'un demi-siècle de l'histoire de l'Europe résume le sens d'une vie, d'un engagement d'écrivain, d'un idéal d'une République de l'intelligence par-dessus les frontières.
Chemin faisant, le lecteur croise les amis de l'auteur : Schnitzler, Rilke, Rolland, Freud, Verhaeren ou Valéry. -
«Écrire l'histoire de Marie-Antoinette, c'est reprendre un procès plus que séculaire, où accusateurs et défenseurs se contredisent avec violence. Le ton passionné de la discussion vient des accusateurs. Pour atteindre la royauté, la Révolution devait attaquer la reine, et dans la reine la femme. Or, la vérité et la politique habitent rarement sous le même toit, et là où l'on veut dessiner une figure avec l'intention de plaire à la multitude, il y a peu de justice à attendre des serviteurs complaisants de l'opinion publique. On n'épargna à Marie-Antoinette aucune calomnie, on usa de tous les moyens pour la conduire à la guillotine; journaux, brochures, livres attribuèrent sans hésitation à la «louve autrichienne» tous les vices, toutes les dépravations morales, toutes les perversités; dans l'asile même de la justice, au tribunal, le procureur général compara pathétiquement la «veuve Capet» aux débauchées les plus célèbres de l'Histoire, à Messaline, Agrippine et Frédégonde.» - Stefan Zweig.
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En choisissant cet ebook, vous contribuez à aider l'édition en grands caractères adaptée à la malvoyance.
En faisant le récit de cette odyssée de la façon la plus fidèle possible d'après les documents qu'il m'a été donné de rassembler j'ai eu constamment le sentiment de raconter une histoire que j'aurais inventée, d'exprimer l'un des plus grands rêves de l'humanité. Car il n'y a rien de supérieur à une vérité qui semble invraisemblable. Dans les grands faits de l'histoire, il y a toujours, parce qu'ils s'élèvent tellement au-dessus de la commune mesure, quelque chose d'incompréhensible ; mais ce n'est que grâce aux exploits incroyables qu'elle accomplit que l'humanité retrouve sa foi en soi. -
Lettre d'une inconnue ; la ruelle au clair de lune
Stefan Zweig
- Le Livre de Poche
- Littérature
- 27 Février 2013
- 9782253175094
Edition enrichie (notes, notices) Un écrivain viennois apprend en lisant son courrier qu'une femme l'aime en secret d'un amour absolu depuis des années... Une nuit, un voyageur rencontre dans un bar un homme autrefois dominateur, aujourd'hui humilié par une fille à matelots... Ces deux nouvelles publiées en 1922 témoignent de l'art de Stefan Zweig pour dépeindre les tourments de l'amour non partagé, la passion qui brûle les coeurs et détruit les vies... Traduction d'Alzir Hella et Olivier Bournac. Révision de la traduction de Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent.
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Alors qu'il s'apprête à fêter son soixantième anniversaire, un ancien universitaire, se replonge dans les souvenirs du passé, ceux de sa jeunesse lorsqu'il était étudiant et de sa rencontre marquante avec un professeur de philologie. À l'époque de sa parution en 1927, ce texte de Stefan Zweig connut un grand succès. Si l'auteur allemand en profite pour partager sa passion pour la période shakespearienne, son récit n'en est pas moins un hymne à l'amour des études, un hymne à l'amitié, un hymne à l'amour entre deux hommes.
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Le jour de ses 41 ans, l'écrivain viennois R* reçoit une lettre d'une inconnue, adressée «A toi qui ne m'a jamais connue». Dans cette longue lettre, une femme raconte sa vie qui a toute entière été consacrée à l'amour qu'elle lui porte. Elle raconte qu'à l'âge de treize ans elle le croise dans leur immeuble et en tombe immédiatement amoureuse. Quelques années plus tard, une très brève relation charnelle les réunit pendant trois nuits, sans que ce séducteur frivole lui accorde aucune attention. Puis il part en voyage. La famille de la jeune femme déménage. Elle donne naissance à son enfant sans l'en informer. Pour élever seule son fils, elle se fait entretenir par de riches hommes de la haute société viennoise en échange de faveurs sexuelles. L'intense amour secret qu'elle éprouve pour R*** perdure au fil des années. Il l'a totalement oubliée et ne remarque pas plus qu'avant son existence. C'est à la mort de leur enfant, alors qu'elle-même est sur le point de mourir, qu'elle écrit cette longue lettre, sans reproche, sans ressentiment, simplement pour avouer enfin son infinie et absolue passion amoureuse à celui qui n'a jamais su la voir.
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En 1941, alors qu'en Europe la guerre et les nationalismes font des ravages, Stefan Zweig, exilé au Brésil, trouve en Montaigne un « ami indispensable », dont les préceptes de tempérance et de modération lui paraissent plus que jamais nécessaires. Selon Zweig, « pour que nous puissions appréhender l'art et la sagesse de vivre de Montaigne [...] il fallait que survienne une situation similaire à celle qu'il avait connue. »
De son propre aveu, Zweig n'était pas à même d'apprécier pleinement le génie de Montaigne lorsqu'il le découvrit à vingt ans. C'est en les relisant à travers le prisme de l'expérience qu'il mesure véritablement tous les enjeux des Essais. Laissant parler son admiration pour l'auteur, il en dresse une biographie émue et passionnante, dans laquelle il livre, en creux, son propre portrait à la veille de sa mort.Préface d'Olivier Philipponnat.Traduit de l'allemand par Corinna Gepner. -
Dans cet essai - un de ses plus accomplis - Stefan Zweig aborde la figure du géant russe aux yeux perçants, « ces yeux qui sont les plus vigilants, les plus sincères et les plus incorruptibles de notre art moderne », qui sut écrire et décrire la vie comme personne avant lui. Se penchant en particulier sur la « crise » morale qui mena cet artiste incomparable à renier son oeuvre et l'art, Zweig, à la fois critique et admiratif, raconte comment le grand écrivain est devenu « un homme humanité » et sa vie une légende pour les générations futures.
Traduction intégrale d'Alzir Hella et Olivier Bournac, 1928.
EXTRAIT
Soudain, en une nuit, tout cela perd son sens, n'a plus de valeur. Le travail répugne à ce travailleur, sa femme lui devient étrangère, ses enfants indifférents. La nuit, il se lève de son lit, tout bouleversé ; il va et vient comme un malade, sans repos ; le jour, il s'assied apathique, la main endormie et l'oeil figé, devant sa table de travail. Une fois, il monte l'escalier à la hâte pour aller enfermer dans l'armoire son fusil de chasse, afin de ne point tourner l'arme contre lui-même : parfois il gémit comme si sa poitrine éclatait, parfois il sanglote comme un enfant dans la chambre sans lumière. Il n'ouvre plus aucune lettre, ne reçoit plus aucun ami : ses fils regardent craintivement, et sa femme avec désespoir, cet homme brusquement assombri.
Quelle est la cause de ce changement soudain ? La maladie ronge-t-elle secrètement sa vie ? La peste s'est-elle abattue sur son corps ? Un malheur lui est-il advenu du dehors ? Que lui est-il arrivé, à Léon Nicolaïewitsch Tolstoï, pour que lui, le plus puissant de tous, soit soudain privé de joie et que le plus grand homme de la terre russe soit si tragiquement désolé ? Et voici la terrible réponse : rien ! Il ne lui est rien arrivé, ou, à proprement parler, chose plus terrible encore, ce qu'il a rencontré c'est le néant. Tolstoï a aperçu le néant derrière les choses. Il y a dans son âme une déchirure ; une fissure s'est produite en lui, fissure étroite et noire, et, malgré lui, son oeil chaviré regarde fixement dans ce vide, dans ce néant sans nom, dans ce nihil et ce non-être, - cette autre présence, étrangère, froide, sombre et insaisissable, qu'il y a derrière notre propre vie, chaude et gonflée de sang, - regarde l'éternel néant derrière l'être éphémère.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Impossible de lire les pages que l'écrivain autrichien condamné par les nazis consacre à Tolstoï sans songer à la fin tragique, il y a 75 ans, de l'auteur de "La confusion des sentiments". - AFP, Le Point
Biographie 2 en 1. Qui dit mieux ? Un vrai plaisir ! - Sophiecal, Babelio -
«Le mystère qui entoure la vie de Marie Stuart a été l'objet de représentations et d'interprétations aussi contradictoires que fréquentes: il n'existe peut-être pas d'autre femme qui ait été peinte sous des traits aussi différents, tantôt comme une criminelle, tantôt comme une martyre, tantôt comme une folle intrigante, ou bien encore comme une sainte. [...] Marie Stuart appartient à ce type de femmes très rares et captivantes dont la capacité de vie réelle est concentrée dans un espace de temps très court, dont l'épanouissement est éphémère mais puissant, qui ne dépensent pas leur vie tout au long de leur existence, mais dans le cadre étroit et brûlant d'une passion unique. Jusqu'à vingt-trois ans son âme respire le calme et la quiétude; après sa vingt-cinquième année elle ne vibrera plus une seule fois intensément; mais entre ces deux périodes un ouragan la soulève et d'une destinée ordinaire naît soudain une tragédie aux dimensions antiques, aussi grande et aussi forte peut-être que l'Orestie.» - Stefan Zweig
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«Chaque jour nous constatons encore que, dans le jeu ambigu et souvent criminel de la politique, auquel les peuples confient toujours avec crédulité leurs enfants et leur avenir, ce ne sont pas des hommes aux idées larges et morales, aux convictions inébranlables qui l'emportent, mais ces joueurs professionnels que nous appelons diplomates, - ces artistes aux mains prestes, aux mots vides et aux nerfs glacés. Si donc, réellement, comme le disait déjà Napoléon, la politique est devenue « la fatalité moderne », nous voudrions essayer, pour nous défendre, de découvrir les hommes qu'on trouve derrière cette puissance et ainsi le redoutable secret de leur pouvoir. Je présente donc l'histoire de Joseph Fouché comme une utile et très actuelle contribution à la psychologie de l'homme politique.» - Stefan Zweig
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Edition enrichie (préface, postface, biorgaphie de l'écrivain, notes, bibliographie) Sur le pont du transatlantique qui doit le ramener de Calcutta en Europe, le narrateur est brusquement arraché à sa rêverie par la présence quasi fantomatique d'un autre passager, qui se décide, lors d'une seconde rencontre, à lui confier le secret qui le torture... « Amok [...] est l'enfer de la passion au fond duquel se tord, brûlé, mais éclairé par les flammes de l'abîme, l'être essentiel, la vie cachée.» Romain Rolland Préface de Romain Rolland. Traduction d'Alzir Hella et Olivier Bournac. Révision de la traduction et postface de Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent.
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Seul, un jeune aristocrate foule le quai de gare d'une station de montagne. Arrivé à son hôtel, à l'affût de la moindre rencontre, il entrevoit une femme élégante, l'air lointain, en compagnie d'un garçonnet. Prêt à tout pour la conquérir, il va feindre l'éclosion d'une amitié avec le fils pour atteindre la mère. Et bientôt, le petit Edgar ne comprendra pas la raison, celle qu'on lui tait et qu'il pressent brûlante, de leur soudaine métamorphose...
'Oh, le savoir, savoir enfin ce secret, le comprendre, tenir cette clef qui ouvre toutes les portes, ne plus être l'enfant à qui l'on cache et dissimule tout, ne plus être celui qu'on berne et qu'on dupe. C'est le moment ou jamais! Je vais bien le leur arracher, ce terrible secret. -
Nietzsche est l?un des trois essais biographiques que compte Le Combat avec le démon, écrit par Stefan Zweig en 1925. Il s?agit d?une interprétation personnelle mais argumentée de la vie du célèbre philosophe allemand. Les premières touches de ce portrait laissent entrevoir un être déraciné, quasi-aveugle, tourmenté par de violentes migraines et de terribles maux d?estomac, qui mène une existence solitaire dans des pensions anonymes. Mais ce quotidien austère, fait de souffrances, n?intéresse Zweig que dans la mesure où il est, selon lui, indissociable du cheminement intellectuel de Nietzsche. En effet, si la condition physique du philosophe a influencé sa réflexion, lui soufflant des concepts aussi fondamentaux que la volonté de puissance, sa pensée a en retour façonné sa façon d?être au monde et aux autres. Car relativiste, amoral, Nietzsche l?a été jusque dans sa vie, dans ses rapports à autrui. Mû par une passion excessive de la vérité qui excluait toute concession, laissant sans cesse derrière lui ses croyances perdues, il est allé jusqu?à sacrifier ses amitiés au nom de son insatiable besoin de connaissances et de nouveauté. Cette course vers l?abîme, Stefan Zweig en exprime toute la profondeur, toute la beauté à travers les événements et les oeuvres qui jalonnent la vie de Nietzsche.
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Pas de défaite pour l'esprit libre ; écrits politiques (1911-1942)
Stefan Zweig
- Albin Michel
- 8 Janvier 2020
- 9782226449559
« Ma voix va s'efforcer d'être celle des quarante ou cinquante millions de victimes dont la voix, en Europe centrale, est étouffée, étranglée. [...] Vous savez tous comment la tragédie a commencé. Ce fut quand surgit en Allemagne le national-socialisme, dont la devise fut dès le premier jour : étouffer. »
Voyageur infatigable, passionné de littératures et de cultures étrangères, Stefan Zweig partageait avec les grands intellectuels de son temps un pacifisme actif et des rêves humanistes. Face à la montée du nazisme et à l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale, qui le contraignirent à l'exil et à l'errance, il n'eut de cesse de lutter contre l'effondrement de l'Europe. Articles, chroniques et essais inédits écrits par Stefan Zweig entre 1911 et 1942, autant de précieux fragments disparus ou encore oubliés qui reflètent l'actualité mouvante de toute une époque et nous font découvrir, à saut et à gambades, les ressorts intimes d'une écriture engagée.
Écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien parmi les plus célèbres des années 1920-1930, Stefan Zweig est l'auteur de très nombreux ouvrages, dont le magnifique Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen (1944). -
Au XVIe siècle, le pasteur et théologien Jean Calvin, instaurateur de la Réforme protestante, établit son pouvoir sur Genève. Il met en place un régime quasi théocratique qui soumet l'État à la volonté toute puissante de la nouvelle Église et les citoyens genevois à de sévères règles d'austérité. Le penseur humaniste Michel Servet, qui s'oppose à Calvin, est arbitrairement condamné à mort et brûlé vif en place publique. Un autre théologien protestant, Sébastien Castellion, partisan de la tolérance, tente alors de faire valoir les idées non-violentes de Servet et entre en conflit avec Calvin. "Conscience contre Violence" met en scène l'affrontement entre Castellion et Calvin. Tolérance contre intégrisme, modération contre dogmatisme, individu contre communauté, humanisme contre fanatisme, liberté de conscience contre inquisition religieuse, l'essai de Stefan Zweig nous fait vivre une lutte féroce qui déborde de beaucoup la simple querelle théologique et le cadre historique de la Réforme protestante. Écrit dans les années '30, pendant la montée du nazisme en Allemagne, prônant la liberté de l'individu contre la force aveugle du pouvoir, l'ouvrage attaque bien évidemment le fascisme et toutes les formes de totalitarisme.
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Si Christophe Colomb a découvert l'Amérique, pourquoi s'est-on inspiré du prénom d'Amerigo Vespucci pour baptiser cette partie du monde ? Comment a-t-on pu attribuer au modeste marchand florentin les mérites d'un autre ? Quelle est la part de responsabilité de Vespucci dans cette erreur ? Pour élucider cette énigme, Stefan Zweig entreprend dans ce récit une enquête palpitante. Avec le même art consommé du suspens qui caractérise ses nouvelles, il transporte le lecteur de la brillante Florence des Médicis à la péninsule Ibérique des conquistadors et au Nouveau Monde, objet de tous les fantasmes.
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Ce recueil de six nouvelles (1935) illustre le génie de l'observation de Zweig, son sens magistral de la psychologie. Zweig voulait "résumer le destin d'un individu dans un minimum d'espace et donner dans une nouvelle la substance d'un livre".
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The works of great artists are silent books of eternal truths. And thus it is indelibly written in the face of Balzac, as Rodin has graven it, that the beauty of the creative gesture is wild, unwilling and painful. He has shown that great creative gifts do not mean fullness and giving out of abundance. On the contrary the expression is that of one who seeks help and strives to emancipate himself. A child when afraid thrusts out his arms, and those that are falling hold out the hand to passers-by for aid; similarly, creative artists project their sorrows and joys and all their sudden pain which is greater than their own strength. They hold them out like a net with which to ensnare, like a rope by which to escape. Like beggars on the street weighed down with misery and want, they give their words to passers-by. Each syllable gives relief because they thus project their own life into that of strangers. Their fortune and misfortune, their rejoicing and complaint, too heavy for them, are sown in the destiny of others-man and woman. The fertilizing germ is planted at this moment which is simultaneously painful and happy, and they rejoice. But the origin of this impulse, as of all others, lies in need, sweet, tormenting need, over-ripe painful force.
Verlaine was always only a human being, a weak human being, who did not even know how "to count the transgressions of his own heart." It was this very lack of individuality, however, which produced something much rarer-the purely and entirely human. Verlaine was soft clay without the power of producing impresses and without resistance. Thus every line of life crossing his destiny has left a pure relief, a clear and faithful reproduction, even to the fragrance-like sorrows of lonely seconds which in others fade away or thicken into dull grief. The tangled forces which tempestuously shook his life and tore it to tatters crystallized in his work and were distilled into essences. -
À Vienne, dans les années 20, un homme se réfugie dans un café pour échapper à une averse. Pris d'une impression de déjà-vu, il réalise que bien des années auparavant, alors qu'il effectuait des recherches sur le mesmérisme, il avait fait ici même la connaissance d'un vieux bouquiniste juif russe, Jacob Mendel, qui passait sa vie plongé dans les livres et les catalogues bibliographiques. Véritable encyclopédie vivante, le viel homme connaissait par coeur le titre, l'auteur, les différentes éditions et les prix de tous les livres publiés. Cherchant à savoir ce qu'était devenu Mendel, il apprend que la police l'a arrêté pendant la guerre en raison de ses origines et qu'il a été enfermé pendant deux ans dans un camp de concentration. À son retour, il avait perdu sa prodigieuse mémoire et était revenu mourir dans ce café où il avait passé trente-cinq ans à cataloguer des livres. Pour Stefan Zweig, «les livres sont faits pour unir les hommes par-delà la mort et nous défendre contre l'ennemi le plus implacable de toute vie, l'oubli».
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La Pitié dangereuse (1939) est l'unique roman de Zweig. C'est l'histoire d'un jeune officier de cavalerie ému par la paralysie d'une jeune femme. Par pitié, il multiplie ses visites, alors qu'Edith a de plus en plus de mal à cacher l'amour que lui inspire le beau soldat.
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On connaît l'intérêt passionné du romancier d'Amok et du Joueur d'échecs pour les zones inexplorées et obscures de l'esprit humain.
Biographe érudit et passionnant, il évoque ici trois figures historiques qui ont été parmi les premières à s'y aventurer.
À la fin du xviiie siècle, le magnétiseur Mesmer s'intéresse à l'hypnose.
Un siècle après, Mary Baker-Eddy, une Américaine, fondatrice d'une secte, prétend guérir par l'extase de la foi.
Dans le même temps, à Vienne, Freud donne naissance à la psychanalyse. Trois expériences auxquelles l'histoire et la science devaient donner leur juste place, mais qui toutes trois marquèrent leur temps.
Dans ce livre trop méconnu, témoignage de son inlassable curiosité intellectuelle, le grand écrivain autrichien nous convie à une réßexion fondamentale sur les pouvoirs de l'esprit. -
Trois poètes de leur vie : Stendhal, Casanova, Tolstoï
Stefan Zweig
- Le Livre de Poche
- Biblio essais
- 26 Février 2003
- 9782253175261
« Poètes de leur vie », Casanova, Stendhal et Tolstoï le furent en recréant littérairement leur existence, en se prenant eux-mêmes comme matériau de leur oeuvre.
Mais alors que le premier se raconte naïvement, de façon anecdotique, pour le plus grand plaisir du lecteur, l'« égotiste » Stendhal a une tout autre visée : c'est en psychologue lucide et perspicace qu'il observe et démonte en lui les mécanismes de l'amour, du bonheur ou de l'échec. Tolstoï, enfin, fait de l'autobiographie une véritable quête spirituelle, éthique et religieuse.
Ces trois tentatives, qui reflètent autant de tempéraments, de ressaisir le temps et le destin sont revécues de l'intérieur par le grand écrivain autrichien, psychologue et moraliste profond, de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme et de La Confusion des sentiments.