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Sciences humaines & sociales
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Jean Moulin aurait eu cent ans au printemps prochain. Son nom, sa figure sont devenus familiers à tous les Français. A la fois groupe scolaire, avenue gymnase, son nom désigne un des héros du xxe siècle qui a accepté de mourir pour une belle et grande idée de la France. En ne parlant pas sous la torture, il a racheté les lâchetés et trahisons de nombreux Français pendant cette période noire de notre Histoire qu'a été l'Occupation. André Malraux l'a immortalisé lors de l'entrée de ses cendres au Panthéon, il en a fait un héros mythique et inaccessible, mais a libéré en même temps des énergies destructrices. Tout naturellement, Henri Frenay a été le premier à donner des coups dans la statue, en suggérant que ce que tout le monde appelait son rôle d'unificateur de la Résistance n'était en réalité que l'oeuvre d'un sous-marin du Parti communiste français. Longtemps plus tard, certains ont pris un marteau-piqueur pour élargir les brèches ouvertes par Frenay. Pour certains, Moulin était probablement un agent soviétique, pour d'autres, inévitablement, un agent américain.
Qui était donc Jean Moulin ?
Pourquoi de Gaulle à Londres, a-t-il décidé de faire de lui son représentant en France alors qu'il ne le connaissait pas quelques semaines tôt ?
Jean Moulin était-il resté " l'homme de Pierre Cot ", ancien ministre de l'air, ardent partisan de l'alliance franco-soviétique dans ta lutte antifasciste ?
A-t-il côtoyé des agents soviétiques ? Le savait-il ? ,A-t-il collaboré avec eux ?
Pourquoi Moulin et Frenay se sont-ils tant affrontés ? Faut-il inscrire le tragique épisode de Caluire dans ce combat fratricide ?
La trahison de René Hardy, un homme de " Combat ", n'a-t-elle été un acte individuel ?
Quelles sont Ies conditions exactes de la mort de Jean Moulin ?
Ce grand livre d'enquête de Pierre Péan, fourmillant de révélations, répond à ces questions et à beaucoup d'autres. Il redonne à Jean Moulin une dimension humaine, avec ses défauts et ses qualités, ses grandeurs, et ses faiblesses. Le héros était aussi un homme avant que la mort en fasse une figure de légende.
Pierre Péan a publié chez Fayard Affaires africaines, L'Argent noir, L'Homme de l'ombre, Le mystérieux Docteur Martin, Une jeunesse française, et, en collaboration avec Christophe Nick, TF1, un pouvoir. -
Ma petite France ; chronique d'une ville ordinaire sous l'Occupation
Pierre Péan
- Albin Michel
- 3 Avril 2017
- 9782226423979
En septembre 1939, la guerre vient bouleverser la vie des habitants de Sablé- sur-Sarthe.
Cinq ans plus tard, deux balles sont tirées dans la nuque de « Papillon », un présumé collabo, par le chef FFI de cette petite ville de six mille habitants.
Entre ces deux dates, c'est une France en réduction, vue du salon de coiffure familial, que nous raconte Pierre Péan, de la mobilisation à l'exode, de l'Occupation à la Libération : commerçants qui s'enrichissent au marché noir, prostituées du bordel local qui ne regimbent pas devant les nouveaux clients allemands, la résistance qui s'organise timidement.
Ceux-là et d'autres traversent ce récit jusqu'à l'épuration, qui verra arrestations et règlements de compte, sous la direction du même commissaire de police qui obéissait aux ordres de Vichy.
Pierre Péan fait revivre sa « petite France » grâce aux nombreux récits des derniers témoins et informations tirées des archives privées, départementales, nationales, ainsi que du Service historique de la Défense et des archives britanniques.
En reconstruisant l'histoire de sa ville avec un fil rouge personnel, l'auteur nous livre une fresque inattendue de ces années tumultueuses, dont l'héritage se fait toujours sentir.
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Pierre Péan notait tout dans ses carnets, c'est ce qui l'a décidé à écrire ses Mémoires.
Pour la première fois, Pierre Péan, le journaliste qui est devenu célèbre en brisant l'omerta sur le passé de Mitterrand à Vichy, raconte :- les coulisses de la bataille féroce qui l'a opposé au Monde- l'ambivalence de ses liens avec les hommes de pouvoir : Grossouvre, Plenel, Djouhri...- les menaces, les pièges, le « contrat » sur sa tête - le monde délirant des dictateurs africains - ses relations très personnelles avec deux présidents de la République - de Bongo à Barril, les réseaux d'influence occultes dans l'ombre de l'État...Dans ce document captivant, l'auteur nous confie ses secrets sur les grandes affaires de la Ve République dont on mesure brusquement toute la complexité. Ce témoignage exceptionnel, nourri de nombreuses révélations, dénonce aussi l'autocensure et le conformisme médiatique.Pierre Péan, disparu en juillet 2019, était le dernier des grands enquêteurs. Il incarnait un journalisme qui dévoile sans juger ni s'acharner. Pendant sa longue carrière, il a mis au jour les dissimulations et les mensonges des puissants. Il a publié de nombreux best-sellers, parmi lesquels Affaires africaines, Une jeunesse française : François Mitterrand, ou encore La Face cachée du Monde. -
Du French doctor bravache et bénévole courant soigner les victimes de la guerre de sécession au Biafra, à l'icône médiatique propulsée au top des sondages de popularité; du militant gauchiste, devenu l'un des ministres préférés du président Mitterrand, à l'éphémère soutien de Ségolène Royal passé dans le camp de Nicolas Sarkozy et nommé par lui au Quai d'Orsay; de l'inventeur autoproclamé du devoir d'ingérence à sa récente répudiation du «droit-de-l'hommisme»; de ses généreux engagements d'antan à ses flirts éhontés avec le «bushisme», les «néocons» américains ou l'actuel dictateur rwandais - quelle meilleure illustration de la dérive opportuniste d'une fraction de la génération soixante-huitarde et de ses reniements successifs que la carrière de Bernard Kouchner?
«À force, écrit Pierre Péan, il aura fait une victime de ce qui lui était le plus cher: l'image qu'il voulait donner de lui-même et à laquelle il sera, à ce train, le dernier à croire.» -
En 1983, Pierre Péan publie Affaires africaines sur le rôle de ce qu'on appelle la Françafrique dans l'« émirat noir » regorgeant de pétrole, dominé par le groupe Elf. Le scandale créé par le livre vaut à son auteur menaces de mort, attentat à son domicile, et la rancoeur d'Omar Bongo, « papa » indéboulonnable de son pays pendant quarante ans, témoin des relations incestueuses entre l'ex-colonie et Paris, notamment des subsides versés par le potentat de Libreville aux partis et au personnel politique de la métropole. Vers la fin de son règne, Bongo fait savoir à Péan que, le temps ayant fait son oeuvre, il aimerait lui laisser son témoignage. Ce livre-là ne se fera pas, Bongo mourant en 2009. Mais Péan avait déjà pu glaner assez de confidences pour amorcer le présent ouvrage, entre autres sur les débuts de règne calamiteux du successeur d'Omar, Ali Bongo. Accusations de corruption, de détournement de fonds publics, d'assassinats, d'élections truquées avec la complicité de Paris, de « biens mal acquis » en France et ailleurs, de folie des grandeurs : tel est le bilan catastrophique du pouvoir gabonais.
Outre Affaires africaines, Pierre Péan a consacré à cette région plusieurs ouvrages, dont Bokassa Ier, L'Argent noir, Noires fureurs, blancs menteurs et Carnages. -
Au début de 2007, alors que les deux principaux
candidats déclarés à l'élection présidentielle font à
peu près jeu égal, les Français s'interrogent : va-t-il oser
se représenter ? Préférera-t-il se retirer sans donner
aucune consigne de vote ? Apportera-t-il au candidat
de la droite ultra-libérale un soutien assez chiche pour
valoir celui que la corde apporte au pendu ? Sortira-t-il
au dernier instant de sa manche un candidat hors-parti
?
L'incertitude qui plane sur les intentions du chef de
l'État à quelques mois de l'expiration de son second
mandat témoigne d'un fait avéré : alors que des
tombereaux d'ouvrages lui ont été consacrés, le plus
souvent pour le démolir, l'hôte de l'Élysée demeure
une énigme aussi bien aux yeux des citoyens que pour
ceux qui prétendent décrypter les intentions et arrière-pensées
du pouvoir.
Pour connaître un homme, fût-il président de la
République, le mieux était encore d'aller le trouver et
de l'interroger. C'est ce qu'a fait Pierre Péan, journaliste,
homme de gauche, séduit par l'attitude du chef de
l'État face à la guerre américaine en Irak, qui a
recoupé ses propres investigations avec le contenu de
douze longs entretiens que lui a accordés Jacques
Chirac au cours du dernier semestre 2006.
Entre la biographie dialoguée et l'autobiographie à
deux voix, ce livre ne vient pas s'ajouter à tous ceux qui
ont été consacrés à celui qui préside depuis dix ans aux
destinées de ce pays. Il parle - et porte le témoignage
direct - de l'homme politique le moins bien connu des
Français. -
Carnages ; les guerres secrètes en Afrique
Pierre Péan
- Fayard
- Documents
- 10 Novembre 2010
- 9782213663791
Il est un conflit majeur qui est passé totalement inaperçu depuis près de vingt ans. Pourtant, il a fait plus de morts que toutes les guerres depuis 1945... Environ six millions de victimes et quatre chefs d'État assassinés. Son théâtre : toute l'Afrique de l'Est et l'immense Congo, au centre du continent, ont été bouleversés par cette guerre qui a visé à en redessiner la carte. Dans la région, c'est pratiquement chose faite : le Kivu a été détaché du Congo (RDC) et « appartient » de fait au Rwanda et à l'Ouganda ; plus au nord, la première modification des frontières en Afrique est imminente : le Sud-Soudan devrait être indépendant de Khartoum. Comment se fait-il que nous n'ayons rien vu ? La chose est stupéfiante, mais nul jusqu'à présent n'avait envisagé ce conflit majeur dans sa globalité. Pourtant, il a ses logiques stratégiques que Péan met au jour. Le classique affrontement entre les Etats-Unis, cherchant à étendre leur aire d'influence, et l'ex-puissance coloniale française, voyant son pré-carré lui échapper, a pris une ampleur inédite et tragique après 1990... Somalie, Sud-Soudan, Rwanda, Congo-Brazzaville, RDC, Erythrée, Darfour, la liste est longue des conflits incompréhensibles si l'on n'en saisit pas les dessous. Quel est le jeu de Paul Kagamé, le « pion » des Américains, qui tient dans toute la région le rôle qui était celui de Mobutu avant 1989 ? Pourquoi les Américains n'ont-ils pas voulu intervenir au Rwanda en 1994 et ont-ils tout fait pour étouffer la vérité ? Pourquoi la question du Darfour a-t-elle été si cruciale aux yeux de Washington ?
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Kosovo ; une guerre « juste » pour un État mafieux
Pierre Péan
- Fayard
- Documents
- 15 Mai 2013
- 9782213674629
Kosovo, cas d'école de l'ingérence internationale. Aussi révélatrice de ce que tout le monde s'empresse d'oublier dès que les feux médiatiques ne sont plus pointés sur la « guerre oubliée ». En juillet 1999, dans l'indifférence générale, était-il clamé dans les médias, il se perpétrait un génocide, une nouvelle épuration ethnique organisés par les Serbes dans cette province reculée de l'ex-Yougoslavie. C'était le dernier épisode du démembrement de ce pays. Treize ans après l'« intervention » de l'OTAN et quatre ans après l'indépendance du pays (soutenu d'enthousiasme par la plupart des États de l'Union européenne, et notamment par la France), quelle est la réalité du Kosovo « démocratique » et « pluriethnique » ? Choses vues : une clique corrompue et maffieuse à la tête d'un Etat fantoche, qui s'adonne à tous les traffics, dont celui d'organes après assassinat ou amputation des opposants ; ségrégation, brimades, exactions contre les populations non kosovares, qui a conduit à une « épuration ethnique inversée » ; l'assassinat politique est une pratique courante ; des criminels recherchés ont pignon sur rue ; destruction du patrimoine orthodoxe... Le constat, effroyable et abondamment documenté les observateurs (diplomates, enquêteurs internationaux, magistrats, militaires...) présents sur le terrain, n'est jamais évoqué : choses tues. Au-delà du reportage, qui fait état de la situation des populations dans le pays, ce livre est le récit des manipulations et des intérêts masqués derrière le prétendu miracle kosovar. Le Kosovo reste « une poudrière ». La question n'est dès lors pas de savoir « si » elle explosera, mais « quand »...
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Chaque soir, à vingt heures, les téléspectateurs du journal d'Antenne 2 se voient rappeler que les otages français détenus au Liban n'ont toujours pas été libérés.
On sait aujourd'hui que la clé de leur libération ne se trouve pas ailleurs qu'à Téhéran. On sait que l'aide privilégiée fournie par la France à l'Irak, avant et depuis le déclenchement des hostilités entre ce pays et l'Iran, a pesé lourd dans cette nouvelle sorte de guerre opposant le régime de l'ayatollah Khomeyni aux " satans " occidentaux que sont, avec les Américains, les Français.
Une guerre jalonnée d'attentats terroristes, de prises d'otages, de chantages, de subversion. Une guerre où l'affairisme de certains milieux, notamment dans le domaine des exportations d'armements, et les aléas de la diplomatie secrète risquent à tout moment de faire éclater, en France même, des scandales comparables à celui de l'" Irangate " qui, à Washington, a " déstabilisé " le Président Reagan. Une guerre qui n'obéit à aucune des règles de conduite des démocraties et où celles-ci risquent à bien des égards de perdre leur âme.
Journaliste d'investigation des " dossiers sensibles ", Pierre Péan est notamment l'auteur d'Affaires africaines, de V, l'affaire des " avions renifleurs " et de Secret d'Etat. -
Henri Martin est certainement le plus grand comploteur du siècle. Né en pleine affaire Dreyfus, il adhère à quatorze ans à l'Action française, fasciné par le discours et l'activisme antirépublicains des fidèles de Charles Maurras. Mais Martin est un indépendant farouche et quitte bien vite l'organisation monarchiste qu'il juge trop timorée. Les Juifs, les francs-maçons, la finance internationale et les bolcheviks entretiennent, dans les années trente, son exaltation et son acharnement à guerroyer contre les adversaires des valeurs de la France éternelle au nom desquelles il se bat. Puis il fonde avec quelques extrémistes la fameuse Cagoule, qui a pour objectif avoué de renverser la République, de lutter contre les Républicains espagnols et d'extirper le communisme... Martin qui, toute sa vie, fera du renseignement politique, met son énergie farouche au service de Pétain. Mais bientôt la passion de l'intrigue reprend le dessus, contre Laval d'abord (jugé trop favorable à l'occupant), contre une partie du gouvernement de Vichy ensuite (qui, pense-t-il, fait obstacle à la Révolution nationale). Excédées, les autorités de Vichy le font interner en 1942. Et Martin finira la guerre comme agent des Américains ! Après guerre, il reprend son combat contre les communistes, et bientôt sa carrière de conjuré. Ses complots contre la IV' République sont finalement détournés par les gaullistes en mai 58 : Martin est ainsi un acteur essentiel du retour du général de Gaulle, qu'il exècre pourtant. Puis ce sera, bien sûr, l'O.A.S. Tranquille est la République quand Martin se repose à... la Santé. Voici une extraordinaire traversée du siècle, la vie d'un comploteur magnifique, racontée à partir d'une enquête auprès des derniers témoins de cette épopée, d'une plongée aux archives et dans les papiers de famille du mystérieux Docteur.
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L'extrémiste ; François Genoud, de Hitler à Carlos
Pierre Péan
- Fayard
- Documents
- 23 Janvier 1996
- 9782213644646
Ce Suisse n'a jamais été neutre.
Adolescent, il fait siennes les frustrations allemandes nées du traité de Versailles, avant de s'engager du côté des nazis.
Après la Seconde Guerre, il assume avec vigueur ses responsabilités d'exécuteur testamentaire de Hitler, de Bormann et de Goebbels, puis s'engage avec la même fougue au service de la cause arabe. C'est alors qu'il se lie d'amitié avec les chefs historiques du FLN et croise les chemins de bien des militants de la gauche et de l'extrême gauche européennes.
Dans les années 1970, il passe pour être l'un des cerveaux du terrorisme international, fait la connaissance de Carlos, dont il restera solidaire jusqu'au bout, vole au secours de Klaus Barbie.
François Genoud ne renie rien, ne regrette rien. Ses convictions sont intactes. Extrême droite? Extrême gauche? Pierre Péan, l'auteur d'Une jeunesse française, lève le voile au terme d'une minutieuse enquête. -
Peu d'hommes d'Etat ont fait l'objet au fil de leur carrière d'autant d'attaques, ont suscité autant de haines et de rumeurs. L'itinéraire de François Mitterrand, il est vrai, n'a rien de banal: débutant très loin à droite de l'éventail politique pour incarner, sur son second versant, l'espoir du " peuple de gauche ". Il a pris part aux violents affrontement idéologiques d'avant 1939, a fait la guerre comme sergent, a vécu le drame des prisonniers, puis s'est retrouvé à Vichy. Il a été pétainiste, giraudiste, résistant. A vingt-sept ans, il avait déjà rencontré le Maréchal, de Gaulle et Giraud. Il a fait partie du gouvernement " insurrectionnel " lors de la Libération de Paris. On l'a dit militant d'Action française, membre de la Cagoule, décoré de la Francisque, intime des dignitaires de la Collaboration, mais que n'a-t-on pas affirmé ou insinué sur cet homme qu'un pamphlétaire qualifiait déjà de " dangereux " en 1958!
Pierre Péan a longuement enquêté pour démêler le vrai du faux sur cette genèse d'un chef d'Etat, période peu explorée par ses biographes et qui va de la fin de ses humanités à Angoulême à sa nomination comme ministre dans le premier gouvernement de la IVe République. Se dégage de ce récit un personnage souvent inédit, riche de contradictions et de fidélités, éminemment romanesque, qui en a finalement fait plus que ce qu'on en a dit, mais différemment: la rumeur, tantôt fantasque, tantôt fondée, n'est jamais parvenue à le cerner, encore moins à l'enfermer... -
Depuis les débuts de la Ve République, l'Afrique noire a été l'objet d'une attention très particulière des hauts dirigeants français qui l'ont incluse dans leur " domaine réservé ", sous le contrôle tutélaire et direct de l'Elysée: du Secrétariat aux Affaires africaines et malgaches de Jacques Foccart, sous de Gaulle, jusqu'à ses équivalents actuels.
Nombre d'" affaires " ont révélé, au fil des ans, le caractère trouble, aventureux et parfois compromettant des relations entre Paris et certains gouvernants de ses anciennes colonies. " Diamants ", barbouzes, mercenaires, putsches, safaris, sacres impériaux, votes des " Français de l'étranger ", affaires du S.A.C., financement des partis politiques, trafics d'influences, pots de vin et prébendes: l'accent fut alors souvent mis sur des cas de corruption, des excès de potentats locaux _ plus rarement sur les véritables intérêts en cause, les réseaux et groupes de pression, les jeux d'influences réciproques, l'intrication croissante de la politique franco-africaine des gouvernements successifs et de leurs préoccupations de politique intérieure...
Un cas résume à lui seul toute l'ampleur et l'ambiguïté de ces relations d'" interdépendance ": le Gabon, petit émirat équatorial gorgé de pétrole et d'autres ressources stratégiques. La minutieuse enquête menée par Pierre Péan à partir de cette plaque-tournante des enjeux franco-africains révèle que certain néocolonialisme risque de n'être plus aujourd'hui à sens unique, et que la politique de Paris n'est pas à l'abri des pressions de lobbies ou de chantages aux renversements d'alliances...
Chronique d'un quart de siècle de relations franco-africaines, ce livre ne constitue pas un mince chapitre de l'histoire secrète de la Ve République. -
Pour son malheur, René Hardy, jusque-là grand résistant, rencontra un jour Lydie Bastien.
Cette femme étrangement belle, fascinante, se vantait de pouvoir hypnotiser qui elle voulait ; il en devint fou amoureux.
On la vit alors, au printemps de 1943, avec ses talons compensés, son large chapeau et ses robes extravagantes, accompagner le chef de Résistance-Fer dans ses rendez-vous les plus secrets. Poussée par une inextinguible soif de pouvoir sur les hommes, elle plongea d'abord au coeur de la Résistance à Lyon, pour travailler très vite à la solde des Allemands.
C'est ainsi qu'elle piégea René Hardy qui, passé à son tour à l'ennemi, n'hésita pas à livrer Jean Moulin à Klaus Barbie lors de la fameuse réunion de Caluire.
A travers le portrait de cette Mata Hari, morte tout récemment, Pierre Péan déroule devant nos yeux le parcours tumultueux d'une femme dont le destin, en 1943, a funestement croisé l'Histoire de notre pays. -
L'argent noir ; corruption et sous-développement
Pierre Péan
- Fayard
- Documents
- 28 Septembre 1988
- 9782213644615
Est-ce pudeur, honte ou hypocrisie? Nul ne se hasarde vraiment à parler de corruption. De temps à autre, un scandale éclate, dont le bruit s'éteint vite, et les pots-de-vin, commissions et autres bakchich continuent leurs parcours discrets, comme devant.
Or la corruption n'est pas uniquement une pratique répandue que seule la morale privée réprouverait. Pour de nombreux pays, parmi les plus démunis, la corruption est un véritable drame: elle ronge les cadres dirigeants, elle ruine les ressorts du peuple, elle détourne vers divers paradis fiscaux des ressources indispensables. Bref, elle appauvrit encore les plus pauvres. Depuis le début des années 70, le quadruplement des prix du pétrole, le gonflement de la dette du Tiers monde, elle est devenue l'une des causes majeures du sous-développement.
Il n'existe pas de corrompus sans corrupteurs. Certaines élites tropicales ou équatoriales portent une lourde part de responsabilité dans la misère de leur pays. Mais que dire de nos industriels, soutenus fidèlement par nos gouvernements, qui vendent au Tiers monde ces " éléphants blancs ", usines inutiles, cathédrales de béton, routes qui ne mènent nulle part, projets sans autre objet que de fabriquer du chiffre d'affaires au Nord et des pots-de-vin au Sud? L'affairisme du Nord, la corruption du Sud sont les facettes d'une même attitude: un mépris aveugle ou cynique de l'intérêt général. A sa manière habituelle, sans circonlocutions ni complaisances, citant des noms, des faits, des chiffres, Pierre Péan nous ouvre cette fois les portes de l' " argent noir ". Nul doute qu'après Affaires africaines ou le dossier des " avions renifleurs ", cette nouvelle enquête fera grincer des dents: au Sud comme au Nord, le silence en ce domaine arrange bien des gens. -
Noires fureurs ; blancs menteurs
Pierre Péan
- Fayard/Mille et une nuits
- Documents
- 23 Novembre 2005
- 9782755501742
Au printemps 1994, le monde est stupéfié par les images du déchaînement de fureur et de violence qui s'est emparé d'un petit pays africain, au coeur de la région des Grands Lacs, le Rwanda: les corps d'hommes, de femmes et d'enfants tués à la machette, les charniers dans des villages vidés de leurs habitants, les figures des rescapés horriblement mutilés et traumatisés, les populations fuyant vers l'ouest... Jamais le continent noir n'avait connu des massacres d'une telle ampleur.
Très vite, les médias opposent victimes, les Tutsis, et bourreaux, les Hutus; et ils désignent les coupables de cette folie meurtrière sans précédent, qualifiée de génocide : la communauté internationale, qui n'a rien fait, dont la mission (Minuar) a même réduit ses effectifs à la veille de l'embrasement général du pays; et, en premier lieu, la France, soutien du président Habyarimana, qui aurait formé les milices Interahamwe qui ont traqué systématiquement les Tutsis. Son opération militaire (Turquoise), décidée tardivement, n'aurait servi qu'à masquer sa compromission « néo-colonialiste » avec le régime génocidaire. Ainsi l'histoire se fige-t-elle dans une version voulue et imposée par le vainqueur: Paul Kagame, le « libérateur », chef des rebelles tutsis du Front patriotique rwandais (FPR).
Cependant, cette thèse présente une faille : le déclenchement des massacres, au lendemain de l'attentat du 6 avril 1994, au cours duquel l'avion du président rwandais fut abattu. Qui a tué Juvénal Habyarimana, président du Rwanda ? La question resurgit aujourd'hui, plus de dix ans après les faits, mais cette fois-ci elle trouve une réponse : des mercenaires à la solde du FPR de Kagame, selon le juge Bruguière, qui s'apprête à clore son instruction. Ce ne sont donc pas les extrémistes hutus du régime Habyarimana qui ont prémédité ce coup d'État et ses monstrueuses conséquences.
Ainsi toute l'histoire du génocide serait-elle à reconsidérer, et Paul Kagame, aujourd'hui président du Rwanda, apparaîtrait-il comme le plus grand criminel de guerre en vie. Pierre Péan démontre que le génocide de 1994 ne fut qu'un épisode dans une guerre civile et régionale ignorée, plus meurtrière encore, voulue depuis octobre 1990. Le FPR était prêt à tout pour conquérir le pouvoir à Kigali, y compris à sacrifier Hutus et Tutsis. -
L'homme de l'ombre ; éléments d'enquête autour de Jacques Foccart, l'homme le plus mystérieux et le plus puissant de la Ve République
Pierre Péan
- Fayard
- Documents
- 8 Novembre 1990
- 9782213644653
" M. Jacques Foccart a été et reste sans nul doute un des personnages les plus mystérieux de la Ve République. Le pouvoir occulte qu'on lui a prêté en a même fait un mythe. Le nom de Foccart a toujours été lié aux activités non officielles du pouvoir gaulliste, qu'il s'agisse de la lutte contre l'OAS, du SAC ou des services spéciaux. Rien ne paraissait pourtant prédisposer cet homme à devenir un collaborateur si proche du général de Gaulle qu'il en est devenu, aux yeux de ses fidèles, mais aussi de ses opposants, comme l'ombre même... "
Ainsi s'exprime en 1982 le rapporteur de la commission d'enquête parlementaire sur le SAC.
Telle est aussi la figure centrale du nouveau livre de Pierre Péan, à la confluence de tous ses centres d'intérêt: les affaires africaines, l'histoire secrète de ces dernières décennies, les services spéciaux, l'argent noir, les réseaux d'influence et les polices parallèles, sans oublier le terroir chouan dont l'auteur est originaire à l'instar de son personnage principal.
Celui-ci, de fait, a été l'homme le plus puissant et le plus mal connu de la Ve République. Cofondateur et patron du parti gaulliste, le RPF, lors de la " traversée du désert " d'avant 1958, il devint ensuite le " grand vizir " de la politiqueafricaine de la France pendant près de vingt ans, et, bien qu'il s'en défende, il ne cessa dans le même temps d'avoir la haute main, soit directement, soit indirectement, sur l'action des services secrets français. Personnage énigmatique, ultra-protégé, on a dit à son propos qu'il était l'éminence grise et le collaborateur le plus proche de De Gaulle. Comme tel, certains membres de la CIA ont vu en lui un espion à la solde de Moscou, l'OAS, un traître pro-FLN, et il n'est pas une grande affaire _ affaire Ben Barka, affaire Markovic, affaire Boulin, etc. _ à propos de laquelle son nom, à un titre ou à un autre, n'ait pas été prononcé.
En ce temps de commémorations gaulliennes, Pierre Péan, au terme d'une enquête de plusieurs années, apporte sur ce personnage considérable _ et son entourage _ des révélations pour le moins surprenantes qui donnent à certains chapitres de cette vie une dimension proprement romanesque.
Pierre Péan, journaliste-écrivain, est notamment l'auteur de Les deux bombes, affaires africaines, V (l'affaire des avions renifleurs), Secret d'Etat, L'Argent noir. -
Les deux bombes ; ou comment la guerre du Golfe a commencé le 18 novembre 1975
Pierre Péan
- Fayard
- Documents
- 6 Mars 1991
- 9782213644622
Il est devenu évident aux yeux de tous que les buts de la guerre du Golfe ne sont pas seulement ceux qu'ils paraissaient être lors du déclenchement du conflit: contraindre Saddam Hussein à se retirer du Koweït, restaurer par la force, sur mandat des Nations Unies, la primauté du droit international sur l'expansionnisme irakien. Il était clair depuis le début que l'Occident ne pouvait tolérer que les énormes réserves mondiales de pétrole que contient la région tombent sous la dépendance plus ou moins directe de Bagdad. Mais, par-dessus tout, la transformation de l'Irak en superpuissance militaire au cours des quinze dernières années _ la quatrième armée du monde, reconnaît-on aujourd'hui _ menaçait d'embraser à brève échéance l'ensemble du Proche et du Moyen-Orient. A fortiori si, comme il était prévisible, Bagdad finissait à très brève échéance par se doter de l'armement nucléaire, face à un ennemi de toujours, Israël, qui en était déjà doté.
C'est de cet aspect capital des origines de la guerre du Golfe que traite ce livre de référence de Pierre Péan en évoquant la manière dont la France, entre 1956 et 1975, a successivement donné à l'Etat hébreu, puis à l'Irak, les moyens d'exercer l'un sur l'autre, à court ou moyen terme, le chantage à l'arme atomique.
A l'heure où chacun se repent un peu tard d'avoir contribué à surarmer Bagdad et à transformer la région en poudrière, il n'est pas inutile de lire ou relire cette longue et ténébreuse histoire. -
Une blessure française ; les soulèvements populaires dans l'Ouest sous la révolution (1789-1795)
Pierre Péan
- Fayard
- Documents
- 8 Octobre 2008
- 9782213645346
1793-1794. La Terreur règne dans les départements de l'Ouest. Des dizaines de milliers de «monstres», paysans et ruraux, pauvres dans leur grande majorité, sont liquidés.
Depuis deux siècles, leur réputation est si mauvaise -fanatiques ignares, asservis par une religion et des aristocrates obscurantistes ou pauvres hères constituant l'armée des ombres des princes émigrés pour récupérer le Trône et l'Autel- que peu de monde s'est indigné de la politique d'extermination menée par la Convention. Rares sont les épisodes de l'histoire de France à avoir été autant travestis. Sans doute parce qu'il était impensable que la Révolution qui a brisé l'hégémonie de la classe aristocratique ait pu dans le même temps broyer la révolte de «gens de peu». Ceux qui firent et enseignèrent l'histoire par la suite pouvaient difficilement justifier que le mouvement qui avait érigé en nouvelles Tables de la loi la déclaration des Droits de l'homme n'avait cessé de fouler aux pieds, par ailleurs, l'un de ces droits primordiaux: la liberté de croire et de participer au culte de son choix.
En circonscrivant son enquête à la commune de Maumusson, dans le territoire d'Ancenis, une terre qui lui est particulièrement chère, aux confins de l'Anjou et de la Bretagne, Pierre Péan est parvenu à établir que ces soulèvements populaires réagirent autant à l'atteinte à la liberté de culte (la constitution civile du clergé) qu'à la paupérisation des campagnes organisée par la bourgeoisie conquérante des villes.
Pour éclairer cette «blessure française», il a dépouillé archives, registres d'état civil, correspondances, mémoires, brossant ainsi les portraits et les itinéraires des protagonistes dans un tableau de chair et de sang. -
Secret d'Etat ; la France du secret, les secrets de la France
Pierre Péan
- Fayard
- Documents
- 3 Septembre 1986
- 9782213644684
Le secret est un des moyens importants de défense d'un Etat comme la France, au même titre que la détention de l'arme absolue. Au demeurant, la Bombe n'aurait pas de raison d'être si tout le monde la possédait. D'où le secret qui a longtemps entouré sa fabrication.
Le secret protège donc les intérêts vitaux de la Nation, mais il ne sert pas qu'à cela. Toute une organisation complexe s'est constituée pour protéger les différentes sortes de secrets. Les règles de ce système sont elles-mêmes tenues secrètes, bien que la loi précise depuis 1978 que l'information du citoyen soit la règle, et le secret l'exception. L'Administration a en fait rédéfini et consolidé une forteresse à l'abri de laquelle elle a loisir de fonctionner selon ses propres lois, souvent en contradiction avec la Loi.
Le secret justifié par la raison d'Etat _ qui, par définition, n'a pas elle-même à être argumentée _ permet toutes les illégalités: cambriolages, écoutes téléphoniques, interconnexions d'ordinateurs, décisions arbitraires de toute nature. Le système de protection du secret est une organisation fermée de la communication à l'intérieur de l'appareil d'Etat avec de nombreux réseaux protégés: téléphones, télex, valises, radios, etc. A l'intérieur de ces réseaux ne circulent pas seulement des secrets nécessaires à la défense du pays contre les menaces externes ou intérieures, mais bien d'autres secrets moins avouables...
C'est sur les rouages de cette machinerie du secret d'Etat, sur ses règles, ses hommes, ses objectifs, ses méthodes, que porte la nouvelle enquête de Pierre Péan.
Pierre Péan, journaliste, est notamment l'auteur chez Fayard d'Affaires africaines (100 000 ex.) et de V (l'affaire des avions renifleurs) (40 000 ex.). -
La république des mallettes ; enquête sur la principauté française de non-droit
Pierre Péan
- Fayard
- Documents
- 14 Septembre 2011
- 9782213667980
La démocratie est-elle en train de tuer la démocratie, à bas bruit ?
L'actualité a égrené depuis quinze ans des scandales politico-financiers sans que nous ne puissions en comprendre la logique, s'il devait même y en avoir une. Après plus d'un an d'enquête, au cours de laquelle de très nombreux acteurs, jusqu'au sommet de l'État, ont accepté de lui parler, à condition que cela soit souvent en « off », Pierre Péan met au jour bien des aspects passés inaperçus sur les activités dans les zones grises de l'État. Dans toutes ces affaires, un seul enjeu : constituer un « trésor de guerre », en vue de la campagne présidentielle suivante. À chaque fois, il s'agit de tirer la manne des grands contrats civils ou militaires.
Le durcissement de la législation sur le financement des partis a accouché d'un monstre : désormais, la pratique des rétrocommissions est devenue la règle d'un certain commerce international d'État. Cette « République des mallettes » a pris le pas sur l'État démocratique. Son fonctionnement et les décisions les plus stratégiques du pays semblent aiguillonnés, plutôt que par l'intérêt national, par le souci de perpétuer ce système et de le rendre le plus fluide possible par la constitution d'une oligarchie restreinte occupant les postes « stratégiques » : à la tête des grandes entreprises à capital public, à l'Élysée et dans les ministères régaliens. Une oligarchie pour qui l'argent est devenu roi.
À travers l'incroyable itinéraire de l'un des « facilitateurs » de ce système, personnage au passé des plus troubles, Pierre Péan démonte une à une les pièces d'un mécanisme qui, si nous n'y prenons garde, finira par ronger le système démocratique français, comme c'est déjà le cas en Russie ou en Italie.Pierre Péan est enquêteur-écrivain. On lui doit notamment Affaires africaines (1983), Une jeunesse française (1994) et Le Monde selon K. (2008). Il a publié dernièrement aux éditions Mille et une nuits Carnages. -
Comme ils vivaient ; à la recherche des derniers Juifs de Lituanie
Jean Grégor, Pierre Péan
- Seuil
- Documents (H.C)
- 8 Mars 2018
- 9782021368192
137 346. C'est le nombre de Juifs assassinés en cinq mois par le colonel SS Karl Jäger, responsable des Einsatzgruppen de Lituanie. Dans un rapport glaçant, daté du 1er décembre 1941, ces meurtres sont consignés en détail. Jean Grégor, lorsqu'il découvre le rapport, refuse l'idée que des vies soient réduites à une ligne dans un document administratif. Il décide alors avec son père, Pierre Péan, de reconstituer le monde perdu de ces Juifs, englouti par la machine à broyer nazie.
Partant de témoignages des descendants, des survivants, de souvenirs intimes, de photos et de lettres, ils cheminent entre l'histoire des victimes et celle des bourreaux, pour mieux appréhender ce moment unique de l'histoire du génocide des Juifs. Quelles étaient les motivations des assassins ? Dans quel plan dément se situe ces meurtres de masse ? Pourquoi l'histoire n'a pas retenu ceux qui furent anéantis avant la mise en place de l'industrie de la mort symbolisée par Auschwitz ? Telles sont les questions auxquelles père et fils tentent de répondre ensemble, interrogeant historiens, yiddishistes, procureurs, qui jouent tous ici le rôle de passeurs et de guides. C'est l'image d'un peuple amoureux des livres, des langues et de la culture qui revit, nous rappelant, de manière frappante, à quel point ces gens assassinés nous ressemblaient.
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Jean Moulin, l'ultime mystère
Pierre Péan, Laurent Ducastel
- Albin Michel
- 14 Octobre 2015
- 9782226385857
On croyait tout savoir sur Jean Moulin, personnage complexe et énigmatique de la Résistance, le martyr de Caluire, l'homme de De Gaulle. Pierre Péan est revenu sur les lieux du crime, et ce qu'il a trouvé est fascinant.Derrière la figure immortelle du héros, se trouvait une femme, une femme d'influence, une femme bien cachée, fidèle parmi les fidèles : Antoinette Sachs.C'est à travers ses yeux que Pierre Péan et Laurent Ducastel revisitent cette époque terrible qu'a été l'Occupation. Construit comme un roman, le livre nous plonge au coeur même d'une Résistance déchirée par des rivalités qui vont parfois jusqu'à la haine. Nul autre qu'Antoinette Sachs n'aura connu d'aussi près la réalité et les tourments de Jean Moulin. Tandis que sa propre famille est traquée par les nazis, et son influence jalousée par ses compagnons d'armes, cette femme flamboyante gardera jusqu'à la fin la confiance sans faille de Jean Moulin. Antoinette le lui rendra bien, elle qui consacrera ensuite son existence tout entière à rétablir la vérité sur l'homme trahi, manipulé, et enfin livré comme un chien à la Gestapo.Un extraordinaire document historique.
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Le Pen ; une histoire française
Philippe Cohen, Pierre Péan
- Robert Laffont
- 15 Novembre 2012
- 9782221129814
La première enquête sérieuse et sans parti pris sur Le Pen et les siens.Jean-Marie Le Pen occupe depuis plus de quarante ans le devant de la scène politique. À l'heure où il vient, non sans réticences, de passer le relais à sa fille Marine, et où le Front national n'a jamais paru si puissant, Philippe Cohen et Pierre Péan nous livrent l'enquête la plus complète qui lui ait été consacrée. Menée sans complaisance ni volonté de diabolisation, elle se fonde sur de nombreux documents et témoignages inédits. Pour la première fois, le fondateur du Front national a lui-même accepté de répondre, au cours de plusieurs entretiens, aux questions des deux biographes.
Ce livre retrace le parcours tumultueux d'un homme plus complexe qu'on l'imagine. Il éclaire sous un jour nouveau les scandales qui ont jalonné sa vie : l'affaire de la torture en Algérie, celle de l'héritage Lambert et celle du " point de détail " concernant le génocide des juifs. Il nous révèle les mécanismes secrets de sa percée électorale : comment et pourquoi il a bénéficié de l'aide en sous-main de François Mitterrand ; comment et pourquoi d'autres comme Bernard Tapie l'ont utilisé pour leur profit médiatique et politique. Il montre aussi comment, parti de rien, Le Pen est devenu l'un des hommes politiques les plus riches de France. Enfin, les auteurs nous plongent au coeur d'une sourde bataille de succession ancrée dans un conflit familial.
À travers cette première biographie exhaustive du leader frontiste et des siens, c'est toute une histoire française qui nous est dévoilée.