Pourquoi l'interdit? Pourquoi les lois? Qu'est-ce que l'Etat? Comment séparer le juste de l'injuste? Etat, Religion, Révolution, Progrès, ces artifices sont emportés dans le déchaînement du Management scientifique promis à la terre entière. La peur de penser en dehors des consignes a fait de la liberté une prison. Philosophe, historien du droit et des institutions, Pierre Legendre explique avec lucidité comment l'homme raisonnable organise le monde pour tenter d'échapper à l'abîme de son origine introuvable, ce mur de nuit auquel il s'adosse.
On n'a jamais vu, on ne verra jamais, une société vivre et se gouverner sans scénario fondateur, sans narrations totémiques, sans musiques, sans chorégraphies. On n'a jamais vu, on ne verra jamais, une société vivre et se gouverner sans préceptes et sans interdits. On n'a jamais vu, on ne verra jamais, une société vivre et se gouverner sans une « colle » qui fasse tenir ensemble ces registres disparates, c'est-à-dire qui obtienne « la coïncidence des opposés ». Pourquoi ? P. L.
La mondialisation n'est pas qu'échange de marchandises et flux financiers. L'ingénierie technique se double d'un envers invisible, tout au moins nous est-il, à nous Occidentaux, difficile de l'appréhender : c'est celui de nos conceptions, véhiculées par nos mots (dont l'acception dans nos langues occidentales est identique à celle de l'anglais, la langue sacrée de la globalisation), et qui n'ont jamais d'équivalent dans les autres espaces linguistiques. Partant du constat d'une domination linguistique de l'Occident dans le monde contemporain, il s'agit de faire un sondage en profondeur à l'occasion de neuf mots concepts, patiemment façonnés en Occident pendant des siècles, et d'en présenter les équivalents dans 9 langues non occidentales. Les auteurs savants sollicités mettent sous les yeux des lecteurs la complexité de la question de l'interlocution mondiale. Il nous font toucher du doigt les problèmes fondamentaux, que la doxa euro-américaine refoule, auxquels est confrontée l'humanité soumise au bulldozer de la mondialisation. Seule la haute érudition est l'un des instruments essentiels pour l'analyse des rapports mondiaux. Neuf mots, neuf langues retenus : Contrat, Corps, Danse, Etat, Loi, Nature, Religion, Société, Vérité Afrique (Burkina-Faso), Afrique (Gabon), Arabe, Chinois, Hindi, Japonais, Persan, Turc, Russe.Collection "Poids et mesure du monde" avec l'Institut d'Etudes avancées de Nantes.
« À l'âge de ceux auxquels je m'adresse aujourd'hui, je vivais la perplexité du jeune étudiant devant l'Himalaya des savoirs. Je pris le parti de jouer à la loterie. Et la roue du destin s'arrêta sur une case qui ne manquait pas d'être énigmatique : « Droit ».
Ainsi commença ma navigation, par l'apprentissage juridique, lequel en ce temps-là, comme je le découvris par la suite, était une voie, si je puis dire royale, pour entrer dans la compréhension de la civilisation industrielle enfantée par l'Occident. La bonne fortune aidant, je tombai un jour sur la dédicace de l'empereur Justinien en introduction à ce manuel de droit romain si célèbre dans l'histoire de la culture européenne, appelé « Institutiones » : « À la jeunesse désireuse des lois » (« Juventuti cupidæ legum »). Cette amicale formule m'est devenue inoubliable.
De ces premiers mots, que je reçus alors comme un emblème, je fais ici matière à la réflexion, pour remettre en honneur le désir de savoir, que menace d'ensevelir, de tout temps, le bourrage de crâne, mais aussi, à notre époque, son inverse symétrique, c'est-à-dire la vacuité promue au nom de la circulation des connaissances. D'où mon adresse : À la jeunesse désireuse...
Mais que veut dire désirer savoir ? »
P. L.
La Balafre est le texte de la conférence prononcée par Pierre Legendre sur le savoir et l'ignorance, en octobre 2006, devant des élèves de classes préparatoires, au lycée Louis-le-Grand à Paris.
" Les Quarante Piliers ", une collection d'ouvrages pour rappeler au lecteur la structure oubliée par le monde occidental, dans la perspective de l'Anthropologie dogmatique développée par Pierre Legendre.
CHAMP FREUDIEN
En cette Europe occidentale où se sont échafaudées les bureaucraties nationalistes, interpréter l'autorité implique une remontée plus loin, aux origines : or ce qu'un tel retour désigne comme source historique essentielle, ce n'est rien d'autre que le droit canon et la théologie scolastique.
Qu'y découvrons-nous ? Une liturgie de la soumission, doublement caractérisée. D'une part, la loi se développe en système, avec son commentaire, ses docteurs, ses excommunications ; d'autre part, le censeur est érigé en omniscient : d'être le pontife, il a droit à l'amour.
A ce modèle n'échappe pas même le discours de l'analysant, qui se présente aussi rigoureusement qu'un droit traditionnel, avec sa rhétorique de la loi et sa religion du pouvoir. Et la psychanalyse se doit de relever cette analogie entre l'écriture d'une tradition juridique et la technique du texte de l'analysant. Aussi bien, en chaque cas, ce qui transparaît, ce sont l'ordre et la symbolique sexuels.
P. L.
Le Point fixe rassemble trois conférences prononcées en 2009 sur l'architecture dogmatique des sociétés. "Pour entrer dans ce champ de recherches, il est nécessaire de revenir vers l'Occident, traité ici à l'instar des civilisations qui se sont développées en dehors de la matrice judéo-romano-chrétienne. Étudiant le noyau dur de la constitution anthropologique euro-américaine, je propose un parcours en trois temps qui, partant d'une mémoire juridique plus de deux fois millénaire, aboutit au panorama des apports théologiques et politiques du christianisme à la domination planétaire occidentale. Entre ces deux pôles, un exposé intermédiaire examine l'exigence logique à laquelle l'espèce parlante est assujettie depuis la Préhistoire et sans discrimination géographique : l'impératif universel d'interpréter. Une préface méditative considère cet horizon et rappelle aussi l'élément à ne jamais oublier, un composant des civilisations : l'agressivité." P. L.
Quel est l'état de la France ?
À l'époque où fleurissent les doctrines enchanteresses de la transparence totale et planétaire, l'obscure question du centralisme revient sur le tapis. Bavarder pour ne rien en dire de significatif mobilise de nouveau les gouvernants et leurs conseillers, les spécialistes du débat public et les fabricants du « story-telling » approprié.
En vérité, la vieille Nation qui inventa le mot « bureaucratie » est confrontée une fois de plus à la viabilité de ses montages anciens, rafistolés depuis plusieurs décennies par accumulation de mesures en trompe-l'oeil. Mais aujourd'hui, sous la férule de la tyrannie du Marché et du Management généralisé, souffle non plus le zéphir de la scolastique pro- ou anti-jacobine, mais l'ouragan de la Mondialisation, autant dire un vent de panique...
Au vu et au su d'observateurs extérieurs, l'État français se momifie. Le Monument lézardé de l'Administration mériterait d'être revisité au XXIe siècle par les experts, perplexes devant les trésors si bien conservés : le joyau révolutionnaire du département ou les anciens habits de la fonction publique. Aller à la rencontre des fantômes, c'est faire d'utiles découvertes sur nos manières institutionnelles toujours en vigueur.
Sans faire retour sur la logique centraliste et ses effets, à l'oeuvre dans la conception du pouvoir, son organisation et sa pratique, le dépérissement de l'État se poursuivra, incompris. Gouverner à coups d'expédients gestionnaires ne sera d'aucun remède sans l'interrogation nécessaire sur le sens qui fait la vitalité du lien social et, au-delà de l'Hexagone, la sincérité de l'allégeance à l'Europe.
Éloigné de la République des idées simples, ce livre appartient au genre scrutateur. Il est à la tâche de se réapproprier ce qui, du passé, nous échoit, et donc de mettre au jour les sédiments politiques et juridiques, mais aussi religieux, sur lesquels repose un très vieux bâti : l'habitat de la Nation française.P. L.
Ces Leçons X abordent le phénomène humain hors de la conception « toute faite » répandue par les doctrines de la transparence. Ici, il s'agit de considérer chaque civilisation et ses façades sociales à l'instar d'un Texte, comme montage langagier, et de reconnaître la condition théâtrale de l'espèce douée de parole. Dans cette perspective se révèlent les structures dogmatiques du sujet et de la société qui, du fait du langage, s'entre-appartiennent.
La réhabilitation d'une tradition de pensée portée par le terme antique de « dogma », transmis par la Grèce à l'Occident jusqu'à l'ère industrielle, rouvre des chemins longtemps verrouillés et remet à l'ordre du jour la question immémoriale : que veut dire instituer l'animal humain ?
Au carrefour de ces chemins : la suprématie de la relation d'identité / altérité, avec ce qu'elle postule du côté du lien d'image, objet des grandes manoeuvres religieuses et politiques. Ainsi, prendre en compte la vie de la représentation comme ressort de la fonction d'instituer entraîne à interroger les procédures généalogiques d'accès à la réalité, les systèmes normatifs différenciés et, du même pas, à découvrir la face cachée du principe de Raison. Sont mises au jour la fragilité humaine et les incertitudes de l'édification sociale.
Les échafaudages inventés par l'anthropos pour la reproduction et la survie ne sont intelligibles que mis en rapport avec la dimension de l'Ancêtre, autrement dit du Temps, cette vision des lointains, marqueur des civilisations : scénario fondateur, élaboration des attaches au présent, horizon de l'inconnu à venir.
Cette donnée basique donne relief aux domaines qui sont stratégiques parce qu'ils touchent au destin des montages instituants à l'échelle de l'espèce : religion, techno-science-économie, règles et préceptes du droit.
À notre époque de déraisonnement multiforme, où les individus sont malmenés et guettés par la menace de perdre pied, il convient de porter le regard sur ces constructions de discours - poussées de façon récurrente au délire meurtrier, de nos jours sous des formes inédites - et sur leur portée structurale.
Si la notion d'anthropologie, aujourd'hui figée et si galvaudée que j'hésitai à la reprendre, peut retrouver vigueur, ce sera au prix du dépassement de l'impasse à laquelle a finalement abouti cette discipline : à quoi sert le penser ? Reprenant le thème, longuement médité, d'anthropologie dogmatique, ce livre invite le lecteur à s'aventurer sur les sentiers non balisés par la doxa contemporaine, oublieuse de son site historial et de ses sources.P. L.
Pierre Legendre, historien du droit et philosophe, s'attache, au-delà du cas spécifique des sociétés occidentales, à cerner, nommer et décrire les structures anthropologiques primordiales qui font la cohésion des groupes humains en sociétés. De quoi est donc faite cette « colle », qui permet que cela tient ensemble ? aime-t-il dire familièrement. Dans deux conférences inédites, prononcées à l'automne 2011 et au printemps 2012, il revient à la charge, et, met au jour ce soubassement qu'il nomme le Fiduciaire. Dans sa première conférence, il explique pourquoi il importe de prendre ses distances avec le concept occidental de « Religion », tout à fait usé, qui ne permet plus de comprendre notre civilisation et nourrit les malentendus avec les autres. Il donne les premiers « Éléments pour une théorie du Fiduciaire », terme juridique d'origine romaine qui désigne un montage triangulaire, assurant le transfert d'un bien et mettant en jeu deux personnes engagées vis-à-vis d'un garant. Une fois l'obstacle du mot religion levé, il peut faire retour sur les figures du garant qui accompagnent depuis toujours l'humanité, autour desquelles se constitue le lieu de la légitimité et se déploie le théâtre de la parole. Car, les mots sont un « mode de présence qui ne se discute pas » ; on a foi dans les mots ; « l'autorité des mots est fiduciaire ». Fonder l'autorité des mots est un enjeu fondamental. Dans la seconde, intitulée « La politique, le droit. Le silence des mots », il revient sur la manière dont l'Occident a posé et interprété la question « Qu'appelle-t-on gouverner ? » : c'est toute notre histoire, que le reste du monde regarde avec les lunettes de ses multiples traditions.
Le 8 mai 1984, un jeune caporal de l'armée canadienne faisait irruption dans l'Assemblée nationale du Québec, avec l'intention de tuer le gouvernement. Courant dans les corridors, tirant à l'arme automatique sur les gens qu'il croisait, Denis Lortie arrivait bientôt à la Chambre où se réunissent les députés. Mais, ce jour-là, l'Assemblée ne siégeait pas et la salle était vide. Il alla s'asseoir dans le fauteuil du Président. Une négociation s'ensuivit pour le désarmer. Après sa reddition, on compta trois morts et huit blessés.
La doctrine du meurtrier s'est dite en une formule: "Le gouvernement du Québec avait le visage de mon père". Ces Leçons VIII étudient ce cas de parricide.
Faut-il donc que de nos jours le rapport des montages normatifs à la tragédie ne soit plus représentable qu'à l'occasion des mises en acte? Le temps nous presse. Comment faire face, pour notre temps, à la nécessité de mettre en paroles la scène humaine de l'inceste et du meurtre, afin d'en déjouer l'accomplissement dans la vie quotidienne?
L'interdit est avant tout un problème de vérité _ la vérité de la différenciation humaine. Tel est le sens de l'office du père, indissociable du principe de Raison dont il est, en somme, la traduction juridique. Tout parricide le dévoile: le meurtrier s'attaque à la construction même de la Raison.
P.L.
Qu'est-ce qui fait l'humanité de l'homme, qui le détache de l'animalité, du tout biologique ?À la question anthropologique fondamentale, cette conférence répond en associant l'animal humain et la blessure une blessure première, primitive : le phénomène de la parole.La parole sépare l'homme des autres espèces et de sa propre opacité animale, elle introduit en lui la conscience réflexive qui implique de se savoir mortel et fait surgir la question existentielle de l'identité / altérité. Radicalement soustrait à la relation directe avec le monde, l'individu est arrimé à l'ordre langagier et enchaîne le monde au langage. Dès lors s'instaure l'interlocution de l'homme avec lui-même et avec le monde, devenu figure de l'altérité.Ainsi compris, ce fait structural détermine la condition humaine. Il éclaire la fragilité des civilisations, la délicate construction de l'homme et de la société, le lien entre le principe de raison et l'institutionnalité, mais aussi cet enjeu que l'Occident appelle la religion. La conférence de Montpellier fait suite à la série de mes Leçons, à laquelle s'ajoutent des livres synthétiques, comme De la Société comme Texte ou Sur la question dogmatique en Occident, tous parus aux éditions Fayard. P. L.
La danse est la forme la plus animale de ce que nous appelons art.
Déchiffrer le discours muet des corps danseurs et, dans le cas occidental, repérer jusque dans les chorégraphies ultramodernes l'anatomie mystique signée du marquage chrétien, tel est l'exercice.
En cette affaire - affaire d'inconscients aussi -, s'agitent les questions de la pratique cérémonielle et d'un vaste enchaînement de références au Sexe fabuleux. Les danses s'inscrivent comme proclamations mythologiques du sens, au cœur d'une légalité sociale.
Ce livre a inauguré une voie d'étude sur la danse et les systèmes chorégraphiques, à la croisée des chemins pour l'anthropologie : esquisse déjà d'une anthropologie dogmatique.
P.L.
Agrégé de droit romain et d'histoire du droit, professeur émérite à Paris-I et directeur d'études honoraire à l'Ecole pratique des hautes études (section sciences religieuses), Pierre Legendre est aussi spécialiste de la théorie psychanalytique. Il a par ailleurs travaillé comme spécialiste de la gestion en entreprise et a conduit pour l'Unesco des missions sur l'éducation, notamment en Afrique. En croisant ces différents apports, il s'est consacré à l'étude des grandes institutions humaines (mythes, religions, lois, systèmes politiques, modes de communication, éducation, organisation des loisirs) comme autant de mises en scène par lesquelles l'humanité affronte l'énigme de la naissance et de la mort, et domestique ses pulsions. L'originalité de sa réflexion et l'ampleur de son oeuvre l'ont imposé comme l'un des plus grands penseurs de notre époque. La plupart de ses titres sont publiés chez Fayard, notamment la fameuse série des Leçons. Il a également réalisé deux films très remarqués : La fabrique de l'homme occidental (1996) et L'ENA, miroir d'une nation (2000), dont les textes sont édités aux Mille et Une Nuits. ESSAI SUR LES FONDEMENTS INSTITUTIONNELS DE NOTRE SOCIETE OCCIDENTALE CONTEMPORAINE PAR L'UN DES PENSEURS LES PLUS EMINENTS ET LES PLUS PRISES CHEZ LES ETUDIANTS EN PHILOSOPHIE.
Numerical Ecology with R provides a long-awaited bridge between a textbook in Numerical Ecology and the implementation of this discipline in the R language. After short theoretical overviews, the authors accompany the users through the exploration of the methods by means of applied and extensively commented examples. Users are invited to use this book as a teaching companion at the computer. The travel starts with exploratory approaches, proceeds with the construction of association matrices, then addresses three families of methods: clustering, unconstrained and canonical ordination, and spatial analysis. All the necessary data files, the scripts used in the chapters, as well as the extra R functions and packages written by the authors, can be downloaded from a web page accessible through the Springer web site(http://adn.biol.umontreal.ca/~numericalecology/numecolR/).This book is aimed at professional researchers, practitioners, graduate students and teachers in ecology, environmental science and engineering, and in related fields such as oceanography, molecular ecology, agriculture and soil science, who already have a background in general and multivariate statistics and wish to apply this knowledge to their data using the R language, as well as people willing to accompany their disciplinary learning with practical applications. People from other fields (e.g. geology, geography, paleoecology, phylogenetics, anthropology, the social and education sciences, etc.) may also benefit from the materials presented in this book. The three authors teach numerical ecology, both theoretical and practical, to a wide array of audiences, in regular courses in their Universities and in short courses given around the world. Daniel Borcard is lecturer of Biostatistics and Ecology and researcher in Numerical Ecology at Université de Montréal, Québec, Canada. François Gillet is professor of Community Ecology and Ecological Modelling at Université de Franche-Comté, Besançon, France. Pierre Legendre is professor of Quantitative Biology and Ecology at Université de Montréal, Fellow of the Royal Society of Canada, and ISI Highly Cited Researcher in Ecology/Environment.
La censure est violente et elle frappe partout. Outre le fanatisme dans sa version la plus sanglante, tout près de nous les réseaux sociaux relaient tous les jours des cas de censure que nous n'aurions pas imaginé il y a quelques années. Mais si le sexe et le blasphème sont toujours en ligne de mire de la censure religieuse, une autre censure, bien-pensante celle-là, prend le relais et induit, au nom du respect de la foi de chacun, un recul des liberté de tous. Dans son dossier thématique consacré aux "nouveaux" enjeux de la censure, Spirale évoque des livres d'horizons différents, pas seulement ceux issus des suites des attentats à Charlie Hebdo, mais d'autres qui interrogent le droit, l'histoire, les sciences humaines, la littérature et qui, à défaut de donner des réponses, réaffirment avec force que toutes les questions sont bonnes à poser. Hors dossier, un superbe portfolio de l'artiste montréalaise d'origine vietnamienne Jacqueline Hoang Nguyen, des compte-rendus de Ninfa Fluida de Georges Didi-Huberman, 666 Friedrich Nietzsche de Victor-Lévy Beaulieu et Six degrés de liberté de Nicolas Dickner, entre autres.