Edmond et Jules de Goncourt sont comme écrasés par leur nom. Si nul n'ignore le prix qu'ils ont fondé, l'oubli a frappé la vie et l'oeuvre de ces deux frères qui se sont attaqués pendant près d'un demi-siècle à tous les genres littéraires, et plus encore au genre humain.
Suivre les Goncourt, c'est courtiser la princesse Mathilde, dîner avec Zola, survivre à la Commune, passer des salons des Rothschild aux soupentes sordides et recevoir toute l'avant-garde artistique dans leur Grenier de la Villa Montmorency.
Pamphlétaires incisifs, romanciers fondateurs du naturalisme, dramaturges à scandale, collectionneurs impénitents , ces langues de vipère ont légué à la postérité un cadeau empoisonné : un Journal secret qui fait d'eux les meilleurs chroniqueurs du XIXe siècle.
Seule la méchanceté est gratuite , aussi les deux écrivains la dépensent-ils sans compter. Chaque page laisse éclater leur détestation des femmes, des parvenus, des Juifs, des artistes et de leurs familiers. On découvre Baudelaire ouvrant sa porte pour offrir aux voisins le spectacle du génie au travail, Flaubert invitant ses amis à déguster des « cervelles de bourgeois », les demi-mondaines étalant un luxe tapageur ou Napoléon III entouré d'une cour servile qui met en bouteilles l'eau de son bain...
Réactionnaires ne jurant que par la révolution en art, aristocrates se piquant de faire entrer le bas peuple dans la littérature, les Goncourt offrent un regard aiguisé sur un monde en plein bouleversement, où, de guerres en révolutions, le paysan fait place à l'ouvrier, la bougie à l'ampoule et le cheval à l'automobile.
Seul lien entre les victimes ? Aimer la musique... Qui peut bien tuer pour cette raison ?
Une femme est retrouvée morte au fond d'un ravin. Aucun indice. Aucune piste. L'affaire a toutes les chances d'être classée sans suite. Adrien Otz, chargé de l'enquête, s'entête et se met à fouiller dans les archives. Il y exhume des précédents : cinq femmes, cinq musiciennes, décédées sans mobile apparent, sauf celui d'aimer et de pratiquer la musique. On ne tue pas pour ce motif, et l'on ne tue pas par hasard non plus.
Qu'ont-elles pu faire pour pousser le meurtrier au geste fatal ? Pour comprendre le sens de cette partition qui se répète, le gendarme, mélomane de surcroît, entre dans les coulisses d'un orchestre de musique baroque. Un ensemble en quête de reconnaissance, miné par les luttes d'ego et les affrontements de ses divas...
Au-delà des représentations musicales auxquelles il aura le privilège d'assister, Adrien Otz découvrira que, derrière la beauté et l'élégance, se cachent l'ignominie et l'horreur.
Musicien et choriste, Pierre Ménard signe ici son troisième polar. Le précédent, La Mort ne résout rien (2020), a été très bien accueilli par la critique.
Un nouveau polar signé Pierre Ménard qui saura ravir tous les adeptes du genre !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Journaliste spécialisé dans le sport automobile historique, Pierre Ménard est l'auteur de La grande encyclopédie de la Formule 1 ainsi qu'une série de biographies sur certaines légendes de F1, Fangio, Moss, Ascari, Lauda, Prost, Senna et d'autres encore. Après avoir écrit les histoires des autres, il a voulu raconter « ses » histoires, via le roman policier. Son premier « rampol » Le rodeur de minuit (Atelier de presse,2007) est nominé au Festival du premier roman policier de Lens en 2008, où il atteint la finale et est battu par Michel Bussi et son Omaha crimes !
Antoine Bressac a un passé douteux qu'il tente d'oublier, mais il fait une rencontre envoûtante d'une femme mystérieuse...
Elle pousse la porte de cette agence immobilière pour louer un appartement. Le patron est hypnotisé par la beauté de la cliente, nouvellement nommée guide au gouffre de Padirac. Si Lydie montre à son interlocuteur qu'elle n'est pas indifférente à son charme, elle lui fait également comprendre qu'il lui faudra se montrer patient.
Qu'importe le temps pour Antoine Bressac ! Établi dans cette région depuis deux ans, il s'évertue à effacer de sa mémoire une autre vie, à la fois trouble et frénétique, où les relations, les amours et les affaires fleurissaient grâce au réseau, au détriment de certaines valeurs. Aujourd'hui, il se jure d'arriver à ses fins avec cette envoûtante mais indéchiffrable Lydie. Il a juste oublié que, pour gagner, il faut connaître son partenaire en tout point.
Plus qu'un thriller effrayant, Pierre Ménard décortique la société et ses excès pour mieux interroger le lecteur. Le cheminement des personnages sera long et tortueux, jusqu'à ce que les masques tombent... cruellement.
Un polar cruel et terrifiant qui amènera le lecteur à décortiquer la société, l'humain et leurs vices !
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Très belle écriture, rythmée, ciselée, pour des personnages remarquablement campés, cet opus présente en plus l'avantage de nous faire voyager dans certaines des plus belles régions de France, ce qui n'est pas négligeable! Agréable moment de lecture et un très grand merci aux éditions Lucien Souny car, c'est un polar que je n'attendais pas du tout, a fortiori dans le contexte actuel. - Polarmaniaque
À PROPOS DE L'AUTEUR
Journaliste spécialisé dans le sport automobile historique, Pierre Ménard est l'auteur de La grande encyclopédie de la Formule 1 ainsi qu'une série de biographies sur certaines légendes de F1, Fangio, Moss, Ascari, Lauda, Prost, Senna et d'autres encore. Après avoir écrit les histoires des autres, il a voulu raconter "ses" histoires, via le roman policier. Son premier "rampol" Le rodeur de minuit (Atelier de presse, 2007) est nominé au Festival du premier roman policier de Lens en 2008, où il
atteint la finale et est battu par Michel Bussi et son Omaha crimes ! Né dans le Lot, le mystère dégagé par les concrétions et anfractuosités du gouffre de Padirac a toujours impressionné Pierre Ménard. La majesté de ce lieu s'est imposée à lui pour y situer cette seconde histoire.
Ce texte en prose est une mémoire vive, une suite d'épiphanies. Sensation d'un récit qui se dessine fait de boucles, de spirales et de courbes. Non pas suites sans principes de construction mais entrelacements complexes. Couleurs, formes, collages, accidents s'inscrivent dans une dynamique du décloisonnement. Une tension entre le discontinu des fragments et le mouvement qui unifie l'ensemble, qui en détache des morceaux pour les travailler, les étudier sous tous les éclairages possibles, suspendre le cours d'une phrase, en retourner le cheminement, en déformer la logique, en fragmenter le sens, en désaccorder la syntaxe et avec elle toute linéarité, privilégiant les écarts de sens et d'images. Le texte est le montage de poèmes pris dans le réel, dont les fragments sont considérés comme surface de travail, espace à explorer.
La première biographie sur Antoine Crozat, le milliardaire à qui Louis XIV céda la Louisiane.Il était trois fois plus riche que Bill Gates, habitait au Ritz, logeait sa fille à l'Élysée, possédait la Louisiane, achetait des châteaux par dizaines... mais son nom a sombré dans l'oubli. Antoine Crozat est pourtant l'une des personnalités les plus fascinantes de son époque. Parti de peu, celui que l'on croit fils de cocher doit multiplier les détournements de fonds, spéculations douteuses et autres manipulations pour parvenir au sommet. Au cours de son incroyable épopée, il développe le commerce du café et du tabac, diligente des opérations corsaires, devient le plus grand négociant d'esclaves d'Europe et met en place un trafic international - aussi lucratif qu'illégal - de marchandises et de métaux précieux. En 1712, consécration suprême d'une ascension fulgurante, Louis XIV lui cède une partie de l'Amérique, d'une surface alors équivalente à celle de son propre royaume ! Avec son réseau et sa fortune, Crozat finance des guerres et des coups d'État, participe à l'annexion de l'île Maurice, fait creuser le canal de Picardie et inspire le système de Law avant de contribuer à sa chute. Saura-t-il pour autant résister aux vicissitudes de l'époque ? Par son insolente opulence en ces temps de crise, il est une proie rêvée pour ses innombrables ennemis, comme pour un État prêt à tout pour renflouer ses caisses.
L'histoire vraie, racontée pour la première fois, d'une destinée qui dépasse toutes les fictions.
Vidéo de présentation, par Pierre Ménard (voir aussi présentation sur Liminaire):
Ce n'est pas un plaidoyer, c'est un faire-part. Ce n'est pas un viatique, c'est une bouée de sauvetage.
Donner deux, quand il vaut un.
Mon travail, c'est du temps. On dirait ces petits cailloux qui disent le chemin parcouru.
Il y a cependant, dans la contrainte d'une écriture au quotidien, un défi. Faire que ces textes soient des franchissements qui m'emportent où je n'ai pas prévu, là où on ne va pas avec sa raison ni même l'intuition.
Il faut rendre sous forme de mouvement ce qu'on a emprunté, et c'est ainsi qu'on devient peut-être libre.
Quelque chose dans cet assemblage reste volontairement mal recousu, dépareillé. Ce caractère épars colle évidemment à la représentation du monde.
Tout ce que l'on fait pour distraire l'attente, ses chemins de traverses qu'on appelle dédale. C'est cela.
Les histoires, ça raconte des histoires. Le journal, ça raconte le monde. Le journal, c'est pour notre souvenir.
Les écrivains ont toujours perdu du temps. L'étude du monde réel par le voyage, la flânerie qui invente la ville. J'aime cependant que le hasard me porte à la frontière. Continuer dans cette voie. Ne point tant encadrer l'image que cacher ses alentours.
Écrire sans arrêt, toujours et nuit, partout. Mais ce n'est pas une fuite en avant. J'avance à mon rythme. L'impression de foncer, en fait c'est assez troublant. Deux temps, trois mouvements. Au début on ne s'en rend pas compte, toujours dans cette activité débordante, on écrit avec au moins l'impression de laisser des traces derrière soi comme autant de jalons. La vitesse pour devenir visible, pas le contraire. On avance pour apparaître. Faire surface plutôt que Arrêter le temps dans les marges de ce qu'on écrit.
Faire date. On y travaille chaque jour pourtant.
Des codes, des signes, des discours, des symboles sont ainsi convoqués dans une sorte de patchwork où les effets de reprise et de couture sont visibles, avérés : l'ensemble ne fonctionne pas comme un mélange composite, a fortiori comme une dialectique, mais comme un espace de sutures et de cicatrices, de plaies ouvertes pour être immédiatement fermées.
Je cherche des trous. L'image n'est pas la réalité. Patiemment à la manière d'un puzzle, c'est comment cette expérience précoce de la violence et de la cruauté, le temps de déposer ses mots lestés de fatigue. Rien n'est joué, rien n'est illustré.
On cesse alors de voir le monde comme une juxtaposition de choses séparées, et on cherche à relier ce qui est disjoint.
Faire émerger une nouvelle logique par la juxtaposition de matériaux composites. Fragments de textes piochés un peu partout. Procéder par prélèvements, détournements, abstractions successives, c'est se donner une chance d'échapper à la falsification générale.
Pierre Ménard
http://www.liminaire.fr
Imaginons autant d'exercices littéraires basés sur des textes contemporains qu'il existe de jours dans une année. 365 consignes d'atelier d'écriture s'inspirant de 365 livres ayant compté dans notre histoire littéraire récente, le tout rassemblé pendant près de 15 ans au fil des lectures de Pierre Ménard. Ce livre est un labyrinthe autant qu'une bibliothèque. Il est à la fois une anthologie de littérature contemporaine, un recueil poétique et une méthode pour appréhender la création littéraire en ateliers au contact d'auteurs variés et de leurs livres.
Dans la diversité des voix (365 auteurs francophones), des genres (poésie, nouvelles, romans, théâtre, jeunesse, art expérimental...) et des éditeurs (75 maisons de toutes tailles représentées), Comment écrire au quotidien invente une nouvelle forme de rapport aux livres et fait oeuvre de polyphonie. Un acte poétique en soi.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Des Grecs et des Romains à Dali et Cocteau en passant par Tibère ou Napoléon, le sexe dans tous ses états, mais toujours intemporel...Des Grecs et des Romains à Proust et Dalí en passant par Tibère, Rousseau ou Napoléon, le sexe dans tous ses états. Le sexe, on en parle beaucoup. À tel point qu'on pense notre société occidentale bien plus permissive sur ce sujet que par le passé. Rien n'est plus faux ! En la matière, les anciens, des philosophes de l'Antiquité aux libertins du siècle des Lumières, pourraient nous en remontrer. Il suffit de plonger dans les textes, la Bible comprise. Voici donc un recueil d'anecdotes édifiantes et... authentiques. Une chronologie des humeurs voraces, où l'on croise d'étonnants pédagogues, des impératrices adultères et des dieux priapiques. Une promenade érudite et divertissante qui doit moins à Michel Foucault qu'à Pierre Dac : " Être dur de la feuille n'empêche pas pour autant d'être mou de la branche et réciproquement. "
Soixante-dix ans après sa naissance, un « enfant » écrit soixante-dix lettres : lettres anonymes, car le destinataire ignoré mais bien réel qu'il apostrophe sous le nom de « Père » lui est inconnu.
À ce géniteur anonyme, il propose des hypothèses d'existence, hypothèses qu'il devra lui-même accepter ou refuser. Quel homme était ce père « ennemi » ? Que pensait-il ? Comment vivait-il sa présence de soldat vainqueur sur le sol français ?
Comment, surtout, entre le viol et la schne Liebegeschichte', connut-il sa mère ? Comment, entre le fanatisme et la soumission résignée, vécut-il le nazisme ?
À défaut de devenir intelligents, donnons l'illusion que nous le sommes !Longtemps l'intelligence n'a été qu'un luxe, voire un vice. Mais la libéralisation de l'économie, la mise en place d'une méritocratie et l'extension de l'enseignement ont renversé la donne. Ce qui ne servait autrefois qu'à une petite élite pour briller dans des salons est devenu une impérative nécessité. De nos premiers pas à nos derniers soupirs, on nous trie, on nous classe, on nous évalue, établissant une dictature de l'intelligence.
Que faire, alors, lorsque l'on n'a pas la chance d'être un génie ?
Nous pouvons nous y résigner et déclarer sans honte que " les gens pauvres ne sont pas nécessairement des tueurs " (G. W. Bush), que " la routourne va vite tourner " (F. Ribéry) ou que notre maison est orientée plein sud selon les moments de la journée. Mais ce n'est peut-être pas la meilleure solution. À défaut de devenir intelligents, donnons l'illusion que nous le sommes !
Voici donc un guide érudit et humoristique, qui, de Jules César à Pierre Desproges en passant par Napoléon, Balzac, Proust, Dali, Coluche ou Guitry, vous révèle tous les secrets vous permettant de paraître, à votre tour, aussi génial que si vous l'étiez vraiment.
Une déclaration d'amour au Livre...Gérard de Nerval promène dans Paris un homard au bout d'une laisse avant d'être soigné dans un asile psychiatrique, les admirateurs de Goethe se suicident après la publication de
Werther, Proust ne veut plus parler qu'à des ducs, George Orwell vit parmi les sans-abri et Borges perd la vue. Tous ces drames n'ont qu'une seule et même cause : la lecture, ce " vice impuni " selon Larbaud.
Et si lire était dangereux pour la santé et pour la société, au même titre que l'alcool et le tabac ?
Et si lire rendait laid, fainéant, pédant ou snob ?
Et si lire pouvait ruiner votre carrière professionnelle, ou même vous rendre la vie insupportable ?
C'est le point de départ de ce joyeux pamphlet qui, en une vingtaine de chapitres décapants, passe en revue tous les défauts des livres, afin de vous débarrasser à jamais de ce fléau.
L'écriture, en dépit de son apparente simplicité, nécessite une certaine maîtrise avant de donner des résultats probants. Mieux vaut donc s'armer d'un guide pour affronter la page blanche. Bien qu'il n'existe pas de recette miracle pour atteindre les sommets de la littérature, quelques tours permettent de s'améliorer notablement.
À travers les écrits et les témoignages de romanciers, d'éditeurs, d'essayistes ou de critiques, cet ouvrage propose une plongée dans les coulisses de la création littéraire, de l'idée originelle à la publication. Au-delà des éléments utiles à tout auteur en devenir, cette promenade libre et divertissante offrira aux curieux un aperçu singulier des arrière-cuisines de la littérature. Loin de la légende du génie inspiré par sa muse, les affres de la conception et les secrets des écrivains s'y révèlent dans toute leur ampleur.
D'aveux en anecdotes et d'analyses en archives, le lecteur découvrira les méthodes employées par Balzac, Hugo, Flaubert, les terribles frères Goncourt, Marguerite Yourcenar ou Marguerite Duras, mais aussi nos contemporains. Antonin Baudry, François Bégaudeau, Charles Dantzig, Marie Darrieussecq, François-Henri Désérable, David Foenkinos, Jérôme Garcin, Alexis Jenni, Maylis de Herangal, Lola Lafon, Olivia de Lamberterie, Hervé Le Corre, Nicolas Mathieu, Amélie Nothomb, Camille Pascal, Éric Reinhardt, Tatiana de Rosnay et bien d'autres ont accepté de livrer leurs conseils.
Pierre Ménard est l'auteur de plusieurs essais, dont Les Infréquentabtes frères Goncourt (2020).
« Un trajet Paris-Marseille intemporel, d'abord virtuel, puis réel, une approche de la ville tout en détours et cheminement, après en avoir rêvé l'accès. » Chacun de leur côté, Anne Savelli et Pierre Ménard ont construit d'abord un itinéraire virtuel, en une dizaine d'étapes, constitué de textes et de photographies, des captures prises à partir de Google Street View. Ils ont ensuite fait le voyage réel, en train, pour se rendre ensemble à Marseille un jour de mai 2012. Et en revenir avec ce livre, dont le format numérique propose un mode de lecture et d'écriture adapté à ce qui fait « le propre de tout voyage, un cheminement. »
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