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Paule Marie Duquesnoy
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Après la sidération du premier confinement, Paule Marie Duquesnoy entame son journal dans un coin de campagne corrézienne, celui qui l'a vue naître et ses aïeux aussi. Un an durant, non loin de son jardin où elle nomme avec soin pensées et rhododendrons, la sauvagerie stagnante du marais du Brezou lui sert d'exutoire. Magie ou maléfice de ses eaux troubles, il dilue les dates, confond l'actualité et les souvenirs. En promenade avec Paule Marie Duquesnoy, on ne se soucie que des saisons. On pouponne du regard de jeunes hérons, on contemple les lames vertes des iris, on s'étourdit du ballet des araignées d'eau, on fléchit dans la brise comme fanent les berces.
À travers une langue d'une poésie diffuse, les journées suspendent un fil humide entre la femme et l'enfant, entre les gracieuses libellules et les anneaux de Saturne, entre la Corrèze et la Corée. À chaque contemplation de la nature son échelle, profondément humaine : minuscule ou astronomique, vibrante ou statique. -
Le monologue du poète inspiré par ce qui l'entoure en ces lieux habités : la maison aux mille pièces, le jardin aux mille plantes, environnement riche en objets chargés d'ans et de vivants, auxquels elle adresse ces mots dans une quête éperdue pour les rejoindre.
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"Je parlerai de la lecture. Tout commence par la lecture. Ça remonte à l'enfance, des histoires de mots avec leur densité de rêve. Sophie brûlait sa robe dans la chaux. Mais le monde était bon. Cadichon écrivait ses mémoires aussi bien que Saint-Simon. Tous les animaux parlaient. Je ne m'endormais jamais en écoutant une histoire.
La voix « avait l'inflexion des voix chères qui se sont tues ».
Je ne cesserai pas de dire le mot, de dire l'écoute, car « je est un autre », je est l'autre. L'auteur est un ami qui ne me quittera plus, entre enfer et paradis je le rejoins.
Je parle de la lecture, car une vraie lecture donne une vie nouvelle à la pensée de l'écrivain, lui ajoute du temps et de l'espace, elle est déjà création, ouverture vers l'écriture."
Paule Marie Duquesnoy -
Un calendaire défini en fonction du saint fêté ce jour-là, dont la vie présentée d'après les affinités entretenues avec lui, est mise mise en regard avec les nouvelles du jour, rapportées sur le mode de la confidence, une manière de journal intime.
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Le Printemps chez soi
Paule-Marie Duquesnoy, Stéphane François, Camille Lecuyer, Danielle Tartaruga, Pat De Feuville, Laurett Halcony
- Atelier des Cahiers
- 23 Septembre 2020
- 9791091555661
Concours de poésie 2020 Atelier des Cahiers / KITAC.