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Paul Eluard
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Capitale de la douleur ; l'amour la poésie
Paul Eluard
- Gallimard
- Poésie/Gallimard
- 1 Mars 2019
- 9782072665219
"Parler aux hommes le langage de tous les hommes et leur parler cependant un langage tout neuf, infiniment précieux et simple pourtant comme le pain de la vie quotidienne, nul poète, avant Éluard, ne l'avait fait si naturellement. Transmuer en une sorte d'or vierge l'aspect des joies et des douleurs communes à tous, pour en faire éclater la splendeur unique, Éluard fut capable de cela plus intensément et plus aisément que nul autre. L'amour la poésie, ce titre (que je trouve follement beau), n'est-ce pas la formule exacte qui en coiffant impérieusement la vie permet de la renouveler ? La plupart des poètes ont célébré l'amour. Combien sont-ils, à la réflexion, qui l'aient porté en eux toujours et qui en aient imprégné leur oeuvre à la manière d'Éluard ? Capitale de la douleur, L'amour la poésie, je vois en ces livres des tableaux de la vie commune telle que par l'amour elle est rendue poétique, c'est-à-dire illuminée. Il n'est personne qui, pour un temps bref au moins, n'ait fait l'expérience de pareille illumination, mais les avares et les prudents ont la règle de rabaisser les yeux au plus vite, tandis que la leçon d'Éluard est de substituer définitivement le monde ainsi transfiguré à l'ancien et de s'en mettre plein la vue et plein les doigts sans avoir peur de se déchirer à ses aigus sommets."
André Pieyre de Mandiargues. -
Ce volume rassemble des poèmes de Paul Éluard (1895-1952) publiés pendant la Seconde Guerre mondiale, le plus souvent dans la clandestinité sous des pseudonymes tels que Jean du Haut ou Maurice Hervent, dans divers recueils, revues et brochures (dont L'Honneur des poètes, Minuit, juillet 1943 et Europe, Minuit, mai 1944). Ainsi le recueil Poésie et vérité 1942, publié en octobre 1942 aux Éditions de la Main à la Plume, et dans lequel figurent « La Dernière Nuit et quelques autres poèmes dont le sens ne peut guère laisser de doutes sur le but poursuivi : retrouver, pour nuire à l'occupant, la liberté d'expression ».
L'un de ces « quelques autres poèmes » est Liberté.
« Et partout en France, écrit Paul Éluard dans la bibliographie du recueil, des voix se répondent, qui chantent pour couvrir le lourd murmure de la bête, pour que les vivants triomphent, pour que la honte disparaisse. »
Ces poèmes d'Éluard furent recueillis en un volume publié aux Éditions de Minuit en avril 1945, avec trois autres poèmes inspirés entre 1936 et 1938 par la guerre d'Espagne. C'est cette édition qui est reprise ici.
Table des matières.
AU RENDEZ-VOUS ALLEMAND : Avis - Courage - Les belles balances de l'ennemi - Chant nazi - « Un petit nombre d'intellectuels français s'est mis au service de l'ennemi » - Les sept poèmes d'amour en guerre - Critique de la poésie - L'aube dissout les monstres - Enterrar y callar - Les armes de la douleur - Tuer - Bêtes et méchants - D'un seul poème entre la vie et la mort - Pensez - On te menace - À celle dont ils rêvent - En plein mois d'août - Le poème hostile - Comprenne qui voudra - Gabriel Péri - Dans un miroir noir - Charniers - Le même jour pour tous - Chant du feu vainqueur du feu - À l'échelle humaine - Les vendeurs d'indulgence - Faire vivre // POÉSIE ET VÉRITÉ 1942 : Liberté - Sur les pentes inférieures - Première marche, la voix d'un autre - Le rôle des femmes - Patience - Un feu sans tache - Bientôt - La halte des heures - Dimanche après-midi - Douter du crime - Couvre-feu - Dressé par la famine - Un loup - Un loup - Du dehors - Du dedans - La dernière nuit // RAISONS D'ÉCRIRE, ENTRE AUTRES, ET BIBLIOGRAPHIE : Novembre 1936 - La victoire de Guernica - Les vainqueurs d'hier périront. -
"La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s'entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d'alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d'indulgence
À la croire toute nue."
Dans ce recueil constitué en 1929, la ferveur amoureuse alterne avec la révolte contre les forces d'oppression et la réaffirmation de la puissance créatrice du langage. Un "livre sans fin" où la nuit est illuminée par l'onirisme incandescent du surréalisme. -
« Le monde entier dépend de tes yeux purs » : quand Éluard écrit ce vers, sa femme Gala a déjà entamé une liaison avec un autre.
Chef-d'oeuvre des Années folles, le recueil du poète délaissé jongle avec les images surréalistes pour exprimer la tristesse lumineuse d'un homme blessé au coeur, qui meurt de ne pas mourir.
TOUT POUR COMPRENDRE
o Notes lexicales
o Biographie de l'auteur
o Contexte historique et culturel
o Genèse et postérité
o Genre de l'oeuvre
o Pour mieux interpréter
o Chronologie et carte mentale
TOUT POUR RÉUSSIR
o Explications linéaires guidées
o Histoire des arts
o Commentaire guidé
o Termes d'analyse littéraire
GROUPEMENT DE TEXTES
o Le blason poétique. -
Fruit de cinq années de production poétique, Capitale de la douleur (1926) est l'un des recueils les plus célèbres de Paul Éluard. S'y trouve retracé le parcours initiatique d'un jeune poète, qui exorcise son désespoir par la recherche d'un verbe pur, simple et enchanteur. La poésie qui en résulte est, pour André Breton, un "miracle", un "secret qui prend les couleurs de l'éternité".
Publié la même année, Les Dessous d'une vie ou la Pyramide humaine achève de consacrer le poète comme étendard des avant-gardes littéraires du siècle. Rassemblant poèmes en prose, récits de rêves et textes surréalistes, ce second recueil révèle en creux la part onirique de Capitale de la douleur et réaffirme la recherche, par Éluard, d'une forme verbale capable de réparer la discontinuité du monde.
DOSSIER
o Surréalisme et poésie : le dialogue Éluard-Breton
o Dans la fabrique des recueils
o Échos littéraires et artistiques. -
" Un livre incandescent, brûlant d'aimer, brûlé de désir, traquant la flamme, s'il faut, au-delà de la mort... "Ce volume rassemble les poèmes d'amour écrits par Eluard les dix dernières années de sa vie : Une longue réflexion amoureuse, Le Dur Désir de durer,Le temps déborde, Corps mémorable et Le Phénix.Seul
Une longue réflexion amoureuse comporte des poèmes plus anciens, qui éclairent le cheminement et la révélation de l'amour après la séparation d'avec Gala. En 1946, la mort subite de Nusch, " la parfaite ", anéantit le bonheur d'un amour sans limites. Peu à peu, cependant, l'érotisme charnel célébré dans
Corps mémorable sauve Eluard du désespoir. En 1951, un nouvel amour lui inspirera les ultimes poèmes du
Phénix.
" Un livre incandescent " (Jean-Pierre Siméon) -
Dans ce recueil de citations très singulier, Paul Eluard poursuit la réflexion engagée depuis le surréalisme sur le langage, la parole et la poésie. Aux heures tragiques de l'Occupation, Poésie involontaire et poésie intentionnelle réactualise une préoccupation ancienne chez Eluard. Le surréalisme avait ressenti, dès ses débuts, l'emprise décisive des incitations de Rimbaud et surtout de Lautréamont à chercher la poésie
ailleurs : " La poésie doit être faite par tous. Non par un. " La quête de toutes les formes que peut prendre la spontanéité créatrice mène aussi bein vers les trouvailles éclatantes des poètes qu'au discours troublant du fou ou au trésor des locutions populaires. " Comprendra-t-on mon intention profonde, amener l'esprit poétique en France dans des contrées mal appréciées jusqu'ici ", écrit Eluard vers mai 1942. Averti du projet, Pierre Seghers utilise ses dernières rames de papier pour produire ce livre sans précédent.
Dans cette anthologie riche en surprises délectables, Eluard s'efface au profit des voix venues de tous pays et de toutes époques, connues ou anonymes. Voici que viennent dialoguer la poésie involontaire - en page de gauche et en italique - et la poésie intentionnelle, en page de droite. Le " mince fil de la poésie impersonnelle " y fait apparaître ses plus miraculeuses conjonctions avec le langage dont les plus grands poètes ont le secret.Préface de Nicole Boulestreau -
La vie immédiate ; la rose publique ; les yeux fertiles ; l'évidence poétique
Paul Eluard
- Gallimard
- Poésie/Gallimard
- 7 Mai 2021
- 9782072665295
Amoureuses
Elles ont les épaules hautes
Et l'air malin
Ou bien des mines qui déroutent
La confiance est dans la poitrine
À la hauteur où l'aube de leurs seins se lève
Pour dévêtir la nuit
Des yeux à casser les cailloux
Des sourires sans y penser
Pour chaque rêve
Des rafales de cris de neige
Des lacs de nudité
Et des ombres déracinées.
Il faut les croire sur baiser
Et sur parole et sur regard
Et ne baiser que leurs baisers
Je ne montre que ton visage
Les grands orages de ta gorge
Tout ce que je connais et tout ce que j'ignore
Mon amour ton amour ton amour ton amour. -
Ordonnés sur un mode chronologique, ces textes suivent l'itinéraire d'Eluard, de la Révolution surréaliste à son engagement pour la paix, la justice et la liberté.Cette édition, établie par Robert D. Valette en 1963, donne à voir le versant critique de l'oeuvre d'Eluard, tout aussi passionnant que sa poésie. Des premiers écrits de la période Dada, en 1920, jusqu'à la définition, peu avant sa mort en 1952, de la poésie de circonstance, les textes rassemblés ici proviennent de plaquettes à tirages limités, de revues et de catalogues introuvables. Ce sont des notes sur la poésie, des " prières d'insérer " pour des livres d'amis, des préfaces à des expositions de peintres, des fragments de conférences.
On y lira, successivement, l'intransigeance du jeune surréaliste, prompt à l'invective, giflant le cadavre d'Anatole France dans un grand éclat de rire, puis les pages du fin connaisseur de Lautréamont et de Baudelaire, lecteur de Frénaud comme de Colette, les poèmes émus et les dédicaces passionnées à Gala et à Nusch, les fulgurances du critiques d'art, ami de Picasso, Ernst, Dalí, De Chirico, Giacometti et, enfin, l'engagement du poète résistant, militant du "Dit de la force de l'amour ". Le chemin de Paul Eluard va ainsi du proverbe à l'appel, par l'amour et l'amitié, par la découverte et la proclamation de l'évidence poétique. Photographies, collages, fac-similés, pages d'agenda, frontispices, cartes postales, assiettes gravées ou peintes...
Cet album est enrichi de documents iconographiques rares que le lecteur verra souvent pour la première fois. -
'Je sais parce que je le dis
Que mes désirs ont raison
Je ne veux pas que nous passions
À la boue
Je veux que le soleil agisse
Sur nos douleurs qu'il nous anime
Vertigineusement
Je veux que nos mains et nos yeux
Reviennent de l'horreur ouvertes pures
Je sais parce que je le dis
Que ma colère a raison
Le ciel a été foulé la chair de l'homme
A été mise en pièces
Glacée soumise dispersée
Je veux qu'on lui rende justice
Une justice sans pitié
Et que l'on frappe en plein visage les bourreaux
Les maîtres sans racines parmi nous
Je sais parce que je le dis
Que mon désespoir a tort
Il y a partout des ventres tendres
Pour inventer des hommes
Pareils à moi
Mon orgueil n'a pas tort
Le monde ancien ne peut me toucher je suis libre
Je ne suis pas un fils de roi je suis un homme
Debout qu'on a voulu abattre'
Le travail du poète, VII -
"Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré. Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges de silence où la mémoire ardente se consume pour recréer un délire sans passé. Leur principale qualité est non pas, je le répète, d'invoquer, mais d'inspirer. Tant de poèmes d'amour sans objet réuniront, un beau jour, des amants. On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. La compréhension, comme le désir, comme la haine, est faite de rapports entre la chose à comprendre et les autres, comprises ou incomprises.
C'est l'espoir ou le désespoir qui déterminera pour le rêveur éveillé - pour le poète - l'action de son imagination. Qu'il formule cet espoir ou ce désespoir et ses rapports avec le monde changeront immédiatement. Tout est au poète objet à sensations et, par conséquent, à sentiments. Tout le concret devient alors l'aliment de son imagination et l'espoir, le désespoir passent, avec les sensations et les sentiments, au concret. [...]"
Extrait de L'évidence poétique -
Pour vivre ici
Je fis un feu, l'azur m'ayant abandonné,
Un feu pour être son ami,
Un feu pour m'introduire dans la nuit d'hiver,
Un feu pour vivre mieux.
Je lui donnai ce que le jour m'avait donné
Les forêts, les buissons, les champs de blé, les vignes,
Les nids et leurs oiseaux, les maisons et leurs clés,
Les insectes, les fleurs, les fourrures, les fêtes.
Je vécus au seul bruit des flammes crépitantes,
Au seul parfum de leur chaleur ;
J'étais comme un bateau coulant dans l'eau fermée,
Comme un mort je n'avais qu'un unique élément.
(1918)
[...] -
"Ce nouveau recueil de vingt-sept poèmes inédits en majeure partie marque un moment important dans la vie de l'auteur et dans son oeuvre. "Je me suis voulu moraliste, dit-il dans sa préface. Combien de fois ai-je dû me répéter, avec cet entêtement absurde du combattant
discipliné : 'Ce qui est mal te fait souffrir ou fait souffrir les autres, mais ce qui est bien est juste et harmonieux et sage, dans tous les sens ; tu le sais, ne ruse pas.' Car ruser avec le bien s'avère toujours plus possible que de conserver son mal. On ruse avec la vie, on ne trompe pas la mort." Mais ce bien et ce mal, quels sont-ils? "Combien de fois ai-je changé l'ordre de ces poèmes, remis au bien ce qui était au mal, et inversement? Le jour suivait-il la nuit ou la nuit le jour? Je suis d'humeur changeante, mais ni l'aube pour moi, ni le crépuscule, jamais ne trébuchent. Ils se transforment. Le mal doit être mis au bien. Et par tous les moyens, faute de tout perdre. Contre toute morale résignée, nous dissiperons la douleur et l'erreur. Puisque nous avons eu confiance.""
(Bulletin de la NRF n° 30, déc. 1949) -
Un classique de la poésie de Paul Éluard pour les enfants
La petite Grain d'aile est si légère qu'il lui est facile de sauter dans les arbres pour rejoindre ses amis les oiseaux. Mais ce qu'elle désire par-dessus tout, c'est voler avec eux. Un jour, l'écureuil lui propose de remplacer ses bras par des ailes... -
Capitale de la douleur. Poèmes choisis
Paul Eluard
- Gallimard Audio
- Écoutez lire
- 22 Octobre 2014
- 9782072290718
Une sélection de vingt poèmes extraits du recueil de Paul Éluard, Capitale de la douleur, vingt poèmes parmi les plus évocateurs et les plus émouvants de cette anthologie, vingt poèmes exprimant la palette des sentiments amoureux de Paul Éluard à l'égard de sa femme Gala : de la joie d'aimer à des cris de désarroi. Des textes courts, rapides et saisissants qui donnent naissance à de merveilleux chants d'amour.
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Ce livre reproduit le texte de cinq méditations poétiques destinées d'abord à la radio. En adoptant pour ces réflexions sur son art, pour cette suite d'essais, de poèmes en prose, de citations merveilleuses, la forme des voix alternées, Paul Éluard converse avec les grands poètes, ses frères. Les Sentiers et les Routes de la Poésie, c'est l'expression accomplie de ce dialogue entre les voix intérieures du poète et les voix humaines qui le touchaient. Un de ses amis demandait un jour à Éluard combien de temps il avait passé à écrire ces cinq émissions : "Trois mois - et vingt-cinq ans", répondit-il. Les textes qui sont mis dans la bouche de l'Auteur comptent parmi les plus beaux écrits en prose d'Éluard. Sur la poésie, l'imagination, l'amour, l'enfance, le fantastique, il s'est rarement livré avec plus de liberté, de charme et de bonheur. "Les véritables poètes, écrivait-il, n'ont jamais cru que la poésie leur appartînt en propre." Aussi, aux confidences de l'Auteur, Éluard mêle-t-il un éblouissant florilège : poèmes, lettres d'amour, chansons populaires, poésies d'enfants, paroles célèbres ou obscures, inconnues ou glorieuses, mais dont chacune rayonne.
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Au rendez-vous allemand ; poésie et vérité 1942
Paul Eluard
- République des Lettres
- 15 Décembre 2022
- 9782824907338
Les deux recueils "Au rendez-vous allemand" et "Poésie et vérité 1942", publiés clandestinement pendant la Seconde Guerre mondiale, rassemblent les poèmes qui ont été directement inspirés à Paul Eluard par les luttes de la Résistance française. Le sens de "Poésie et vérité 1942", qui s'ouvre sur le superbe et provocant "Liberté", ne peut guère laisser de doute sur le but poursuivi: retrouver sa liberté d'expression pour mieux nuire à l'occupant nazi. «Mais fallait bien que la poésie prît le maquis», écrit-il. Paul Éluard fut le grand poète de la Résistance. Ses poèmes de combat, simples, directs, bouleversants, sont certainement les plus célèbres de son oeuvre et ceux qui firent le plus pour sa gloire. Selon Claude Roy, «De 1940 à 1944, des millions d'hommes et de femmes ont été véritablement amoureux de la liberté. Ils ont lu et compris "Liberté" comme on lit et comprend une déclaration d'amour». Une bibliographie et une biographie de Paul Eluard complètent cette édition.
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"Poésie et Vérité 1942" de Paul Éluard est un ouvrage passionnant qui offre un aperçu sur son engagement politique et poétique. Écrits durant la Seconde Guerre mondiale, ces poèmes témoignent de son désir ardent de paix et de justice sociale, alors qu'il était un membre actif de la Résistance française. Ce recueil comprend, entre autres, son poème le plus emblématique "Liberté" publié clandestinement. Les mots d'Éluard sont simples, mais ils atteignent l'âme et invitent à la réflexion sur les valeurs les plus profondes de l'humanité. Ses textes, toujours d'actualité, touchent encore les coeurs et éveillent les consciences, plus de quatre-vingt ans après leur création.
Ses poèmes sont suivis d'une monographie écrite par Louis Parrot, un ami intime. Venez redécouvrir un des poètes les plus marquants du XXe siècle. -
Avec Paul Éluard, la poésie n'est plus un mirage, ni un rêve. Elle est la fusion du rêve et de l'action ; elle est, comme dit Aragon, le mariage du ciel et de l'enfer. Alors que naguère encore, le chagrin et la douleur isolaient le poète et ses chants du reste des hommes, ce qui aide aujourd'hui Paul Éluard à vivre, c'est d'aider les hommes à vivre. En reconnaissant l'enfer dans la vie des hommes, l'impossibilité d'en extraire son propre enfer, et la dérision qu'est la complaisance en l'enfer, Paul Éluard a rendu possible la fusion intime, irréversible, de la vérité et de la beauté, et la croyance en l'espoir, sentiment qui n'appartient qu'à ceux pour qui il n'y a d'autre religion que celle de la perfectibilité infinie de l'homme, d'autre philosophie que celle qui fonde la possibilité de transformer le monde, d'autre horizon, même au coeur de l'enfer, que ce ciel public : le bonheur humain.
Préface de Louis Aragon. -
1911-1920 : la métamorphose d'Eugène Grindel en Paul Eluard. Annotées et enrichies d'un appareil critique, ces lettres de jeunesse nous plongent aux racines mêmes de l'oeuvre du poète...Adressées entre 1912 et 1920 à ses parents et à son premier grand ami, le relieur et éditeur A.-J. Gonon, ces Lettres de jeunesse témoignent de la précoce vocation de poète de Paul Eluard. En 1912, il a seize ans quand il quitte l'école pour aller soigner sa tuberculose au sanatorium de Clavadel, en Suisse. C'est là, dans cette station cosmopolite des Alpes, qu'il rencontre une jeune fille russe du nom de Gala. Elle va faire basculer son existence.Au fil des lettres se lisent l'épreuve de la maladie, et la terrible expérience de la guerre : en 1914, Paul est mobilisé, ainsi que son père. Il sera infirmier au front, puis, à sa demande, servira comme combattant avant d'être de nouveau hospitalisé. Il publie plusieurs recueils de poèmes. Sa révolte face à la misère, à la souffrance, au malheur s'accompagne de cette découverte de la solidarité dans le bonheur qui ne se démentira jamais.
Robert D. Valette, qui a présenté et annoté cette correspondance en 1962, a publié deux ouvrages essentiels à la connaissance de l'oeuvre d'Eluard : Le Poète et son ombre
(ensemble de documents inédits) et Livre d'identité
. -
" L'un des plus grands livres que la révolution surréaliste ait jamais produit. "Ce livre est né en quinze jours au prix d'une écriture fiévreuse que facilitait " la connaissance parfaite que nous avions l'un de l'autre ". Ainsi Eluard décrit-il la collaboration fraternelle qui a donné naissance à une oeuvre sans équivalent, l'une des expresisons majeures de la démarche surréaliste.L'ordonnancement de cette véritable anthropologie poétique s'inspire de la
Phénoménologie de l'esprit de Hegel, à qui est emprunté notamment la notion capitale de méditation.
L'Immaculée Conception parcourt des zones dangereuses de l'être, dont Freud s'était fait le découvreur. S'inscrivant dans la pratique inaugurée par les
Poésies de Ducasse, les auteurs recourent à des jeux de réécriture complexes qui relancent les surgissements de l'automatisme. Loin de toute gratuité, ces procédures débouchent sur les questionnements graves qui habitent les deux auteurs. L'émerveillement coexiste alors avec le cheminement désespéré vers la mort qui emporte tout le livre. -
Correspondance ; 1919-1938
André Breton, Paul Eluard
- Gallimard
- blanche
- 5 Décembre 2019
- 9782072796616
Cette correspondance inédite fait revivre vingt ans de l'histoire de Dada et du surréalisme au fil des échanges entre deux acteurs majeurs. Des noms d'écrivains - Tzara, Aragon, Crevel, Char, Péret et d'autres - traversent ces pages, ainsi que ceux de peintres, Max Ernst et surtout Dalí. On y voit l'histoire des revues s'enrichir de nouveaux épisodes.
L'auteur de Capitale de la douleur et de L'amour la poésie a donné à la poésie surréaliste son plus pur éclat, sa participation aux côtés de Breton à la vie palpitante du mouvement se révèle primordiale. Les enthousiasmes alternent avec les aveux de détresse absolue dans le dialogue de deux êtres réunis par une amitié sans réserve.
Relation dont l'un et l'autre mesureront rétrospectivement le caractère exceptionnel. 'J'ai cru, comme en aucun autre, à ton amitié, à ta compréhension profonde de ce que nous voulions', écrit Breton à Eluard en mars 1936. À partir de cette année, les engagements révolutionnaires dictés au départ par la même et intransigeante passion les conduisent peu à peu vers des choix opposés. Rejoignant une aspiration de jeunesse vers la fraternité humaine, Eluard va en chercher l'incarnation du côté du Parti communiste auquel il adhérera pendant la guerre alors que les yeux de Breton se seront définitivement dessillés lors du premier Procès de Moscou. Sous nos yeux, la correspondance se fait la chronique d'une rupture. -
Les mains libres
Michel Vincent, Man Ray, Paul Eluard
- Hatier
- Profil d'une Oeuvre
- 28 Août 2013
- 9782218969102
Une analyse de l'oeuvre au programme du bac 2014 de littérature française en Tle L.
Les Mains libres, le recueil du poète Paul Éluard et de l'artiste Man Ray, est au programme du bac 2014 de littérature française en terminale L, en lien avec l'objet d'étude " Littérature et langages de l'image ".
Ce Profil du bac numérique en propose une analyse approfondie en deux parties.
1. Le résumé et les repères pour la lecture
La présentation de tous les poèmes et dessins du recueil
2. Les problématiques essentielles
Éluard et le surréalisme - Comment le langage " illustre " les dessins - L'image de la femme - Poésie et politique - La figure du poète...
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Ça peut pas faire de mal (Tome 2) - La poésie : Baudelaire, Apollinaire, Éluard et Aragon lus et commentés par Guillaume Gallienne
Guillaume Apollinaire, Paul Eluard, Charles Baudelaire, Louis Aragon, Guillaume Gallienne
- Gallimard Audio
- Écoutez lire
- 15 Avril 2016
- 9782072667893
Cet enregistrement, issu de l'adaptation de l'émission de France Inter "Ça peut pas faire de mal", est consacré à la poésie. Retrouver la voix de Guillaume Gallienne lorsque s'ouvre "L'invitation au voyage" de Charles Baudelaire, ou bien les Lettres à Lou de Guillaume Apollinaire, les merveilleux poèmes de Paul Éluard ou encore, telle une coda, le remarquable et troublant Épilogue de Louis Aragon, c'est voyager au côté d'un extraordinaire compagnon, c'est être transporté par sa voix-miroir aux reflets sensibles.
"Quatre poètes, ici conviés, escortés, revivifiés, sans qu'ils soient un instant statufiés, taillés dans le marbre ni livrés à on ne sait quel panthéon sonore. Quatre poètes magnifiquement servis par le talent de Guillaume Gallienne et la si bien nommée magie des ondes." André Velter