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Olivier Grenouilleau
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Qu'est-ce que l'esclavage ? une histoire globale
Olivier Grenouilleau
- Gallimard
- Folio histoire
- 6 Janvier 2022
- 9782072971396
L'esclavage, chacun croit savoir ce que c'est, mais on évite souvent de le définir. Les cours pénales elles-mêmes statuent difficilement sur ses formes contemporaines, faute de définition juridique claire. Or, comment combattre l'esclavage si l'on ne tente pas de le caractériser ? Pour en cerner les contours, Olivier Grenouilleau se pose trois questions : pourquoi est-il donc si difficile de le définir ? Comment peut-on néanmoins y parvenir ? Comment les systèmes esclavagistes arrivent-ils à se reproduire et à durer ?
Plaçant la personne de l'esclave au coeur de son analyse, comparant l'esclavage aux autres formes d'exploitation de l'homme, il parcourt l'espace et le temps, depuis l'invention même de l'esclavage, au néolithique, jusqu'à nos jours. Associant exemples et analyses au service d'une approche globale, il s'inscrit, au-delà même de son sujet, dans de nouvelles manières de penser l'histoire. -
Le Néolithique
Olivier Grenouilleau
- Éditions du Cerf
- La bibliothèque à remonter le temps
- 28 Mars 2024
- 9782204157032
Dernière période de la Préhistoire, le Néolithique est une époque clé. Les hommes apprivoisent la nature, établissent des villages, inventent l'agriculture, l'épée et la roue. Ils enterrent leurs morts, s'interrogent sur le sens de la vie.
Ces lointains ancêtres ont-ils contribué à faire de nous ce que nous sommes aujourd'hui ? Pour le meilleur, ou pour le pire ? À ces questions, et à bien d'autres, ce livre vous permettra de répondre.
Qui ne connaît pas son passé n'a pas d'avenir. La Bibliothèque à remonter le temps, collection unique en son genre, s'adresse à tous. Elle allie goût du savoir et plaisir de la lecture en vous invitant à voyager en compagnie des meilleurs historiens. Que vous soyez adolescent, adulte, professeur ou tout simplement citoyen, découvrez l'Histoire comme vous ne l'avez jamais vue.
Professeur des universités, Olivier Grenouilleau est l'auteur d'une oeuvre récompensée par de nombreux prix. Il compte parmi les grands historiens d'aujourd'hui. -
Quand les Européens découvraient l'Afrique intérieure
Olivier Grenouilleau
- Tallandier
- 19 Janvier 2017
- 9791021003361
Alors que les premiers contacts remontent au milieu du XVe siècle, les Européens se sont longtemps contentés d'aller chercher en Afrique subsaharienne des esclaves pour les plantations d'Amérique, et pour cela ils n'avaient nul besoin de contrôler ni d'explorer le pays.
Ce n'est qu'avec l'essor du mouvement abolitionniste et la prohibition de la traite négrière (1807 pour l'Angleterre) que certains voyageurs ont porté sur l'Afrique intérieure un regard différent. Ils se sont
attachés à en connaître la géographie, à en évaluer le potentiel et à en approcher les peuples de près. Si le racisme et les préjugés ne sont pas absents de leurs récits de voyage, l'estime et parfois la bienveillance sont également là.
Cinq Britanniques, parmi lesquels le célèbre Mungo Park, et deux Français, dont le « découvreur » de Tombouctou René Caillié, ont laissé de passionnantes observations et évoqué leurs multiples rencontres
« à hauteur d'homme » avec les habitants d'une dizaine de pays (aujourd'hui le Mali, le Sénégal, le Niger, la Gambie...).
Bien loin du ton dominateur et avide des récits des années 1850 et suivantes, ces textes nous donnent une image riche et suggestive de l'Afrique des débuts du XIXe siècle. Une révélation pour le lecteur européen de l'époque. Sans doute une surprise pour nous, aujourd'hui. -
Christianisme et esclavage
Olivier Grenouilleau
- Gallimard
- Bibliothèque des Histoires
- 2 Septembre 2021
- 9782072868535
Pourquoi les Églises et les chrétiens ont-ils tant tardé à se mobiliser en faveur de l'abolition de l'esclavage ? Et comment a-t-on pu si longtemps s'accommoder de cette insoutenable contradiction associant une religion prônant l'amour de son prochain avec la réalité de pratiques esclavagistes attentatoires à la dignité humaine, parfois justifiées par des alibis religieux, voire génératrices de profits pour l'institution ecclésiastique ? À ce premier discours très critique en répond un second présentant l'histoire du christianisme comme celle d'une lente, nécessaire et logique maturation de l'idée abolitionniste, en quelque sorte contenue en germe dans son esprit.
Aucune de ces explications univoques ne peut rendre compte d'une relation aussi complexe. Antique, médiéval, moderne ou contemporain, l'esclavage se recompose en effet en permanence, jouant un rôle plus ou moins important selon les époques, et touchant des populations différentes. Le christianisme, aussi, se recompose sans cesse. Et les débats se multiplient, s'enchevêtrent, se recombinent. Paul pense que le chrétien doit se faire esclave de Dieu pour se libérer du péché. Pendant des siècles on s'évertue à protéger de l'abjuration les chrétiens esclaves de non-coreligionnaires, tout en admettant qu'un chrétien puisse être esclave d'un frère en foi. La question concerne également l'Autre, musulman, Indien d'Amérique, Africain. Théologiens, institutions, simples chrétiens se questionnent, s'affrontent parfois. Aux fausses certitudes de certains répondent les doutes et l'engagement d'autres. Au XVe siècle, cela en est fini de l'esclavage des chrétiens par des chrétiens. Au siècle suivant, l'esclavage des Indiens est officiellement aboli dans l'Amérique espagnole, avant que ne se pose la question de celui des Africains. -
Globale, « monstrueuse » par ses dimensions comme par son objet, l'histoire de la traite est écartelée en de nombreux sous-ensembles dont il est difficile de maîtriser la totalité.C'est pourquoi, dans cet ouvrage, Olivier Grenouilleau se propose de dépasser le stade de la monographie, de l'analyse statistique ou thématique (même si, en ces domaines, il reste et restera toujours beaucoup à faire). Ce faisant, il délaisse un peu ce qui est maintenant le moins mal connu - l'histoire de la traite et de ses modalités pratiques -, pour s'intéresser, en amont et en aval, à ses implications et à ses conséquences, bref à la place et au rôle de la traite dans l'Histoire.Cette approche permet d'offrir au grand public une synthèse abordant, même très succinctement, l'essentiel de ce qui se rapporte à la traite des Noirs, dont l'histoire, aux implications mémorielles douloureuses, est ainsi replacée dans une perspective globale.
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La révolution abolitionniste
Olivier Grenouilleau
- Gallimard
- Bibliothèque des Histoires
- 9 Mars 2017
- 9782072573774
Dans cette nouvelle étude d'histoire globale, Olivier Grenouilleau revisite à neuf les trois grandes dimensions d'un très vieux sujet : chronologique, en remontant dans le passé à partir des XVIIIe et XIXe siècles, parfois jusqu'à l'Antiquité ; géographique, en portant le regard au-delà du monde occidental, jusqu'à la Chine, au Japon et aux mondes musulmans ; thématique, en dépassant l'histoire des religions, pour se pencher sur l'analyse de la pensée et des pratiques politiques, la géopolitique et les relations internationales.
Loin de se réduire à la France et à Victor Schoelcher ou aux États-Unis et à l'Atlantique colonial, la question de l'abolitionnisme couvre en effet un large spectre. Si l'esclavage n'est jamais allé de soi (sinon pourquoi aurait-on inventé tant d'alibis pour le légitimer ?), ce n'est qu'à partir de la fin du XVIIIe siècle que des hommes se sont élevés afin non de le réformer ou de l'« humaniser », mais de l'abolir.
L'auteur montre que ce caractère profondément révolutionnaire et largement méconnu du projet abolitionniste se conjuguait avec un réformisme de l'action. Apparu autour de quelques hommes inscrits dans des réseaux internationaux, il s'est incarné dans la création de sociétés abolitionnistes, qui, via la Grande Bretagne, parviendront à le transformer en une croisade planétaire.
Quoique fondé sur des valeurs profanes et religieuses, l'abolitionnisme dut sans cesse se justifier sur le terrain de l'utile, et notamment de l'économie politique. Cela n'alla pas sans des relations ambiguës entre abolitionnisme et colonisation, au nom d'un « commerce légitime » avec l'Afrique en particulier. Au final, Olivier Grenouilleau montre comment le projet abolitionniste a pu s'élever d'un combat solitaire de quelques individus à un phénomène global inaugurant une liste ininterrompue de conquêtes au nom des droits de l'homme. -
Fortunes de mer, sirènes coloniales ; XVIe-XXe siècles
Olivier Grenouilleau
- CNRS Editions
- Histoire
- 3 Octobre 2019
- 9782271128935
C'est vers 1660 que la France entre dans le grand commerce atlantique et colonial, notamment avec le port de Saint-Malo. Mais l'essor du négoce colonial au siècle suivant, avec la production antillaise de canne à sucre, d'indigo et de café, et le développement de la traite négrière, occulte souvent l'émergence de ce premier système capitaliste maritime au XVIIe. Et fait oublier que le
commerce colonial se poursuit, sous d'autres formes, avec le vaste empire que la France se constitue à partir du XIXe siècle.
Les sirènes coloniales ont séduit de nombreux acteurs, mais les risques encourus par le négoce investissant dans des circuits commerciaux lointains sont nombreux, et les richesses accumulées aléatoires. Les fortunes de mer réservent des surprises. Ainsi la fabuleuse croissance du commerce colonial au XVIIIe siècle n'est-elle pas en partie illusoire ? Constitue-t-elle véritablement l'un des piliers du développement économique national ou ne profite-t-elle qu'à un petit nombre ? Quels rôles jouent l'État, la noblesse et les milieux négociants dans l'affaire ? Autant de questions auxquelles on trouvera ici des réponses. Grâce au recul du temps long (des années 1660 à 1914, voire 1940) et à une approche combinant des méthodes rarement connectées : étude quantitative, culture des acteurs du jeu économique, rôle de l'État..., se dessine un panorama complet du grand capitalisme maritime français, de ses forces et de ses faiblesses, ainsi que de ses acteurs. -
Mémoires d'un négrier - Joseph Mosneron-Dupin
Olivier Grenouilleau
- Éditions du Cerf
- HISTOIRE HORS COLLECTION
- 23 Septembre 2021
- 9782204146548
1804 Joseph Mosneron Dupin achève la rédaction du « Journal de mes voyages ». Il y raconte, pour ses enfants, comment, adolescent, il s'est fait négrier. Sans remord, en insistant sur les « valeurs » qu'il entend transmettre aux siens. Incompréhensible pour l'homme d'aujourd'hui, sa démarche nous rappelle que l'histoire ne nous invite pas seulement à un voyage dans le temps. Elle est aussi incursion dans des univers aux logiques parfois totalement étrangères aux nôtres. Mais, pour combattre l'esclavage, il faut l'étudier, le comprendre.À cet égard, unique, le récit de Mosneron Dupin est précieux. Il nous livre une multitude d'informations : sur les opérations de traite, le commerce dit « en droiture » vers les Antilles, les méthodes éducatives du temps, la manière de composer les équipages des négriers, la navigation... Plus encore, il nous renseigne sur les mentalités d'une partie des milieux maritimes du tout début du xixe siècle. À un moment, pourtant, où se multiplient les critiques à l'encontre de la traite.Olivier Grenouilleau présente ce récit. Auteur d'une trentaine d'ouvrages sur l'histoire des traites, des esclavages et de leurs abolitions, du marché et de l'économie maritime, membre de l'Academia Europaea et de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer, il a été distingué par de nombreux prix, parmi lesquels le prix de l'essai de l'Académie française et le prix Guizot-Institut de France.
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Nos petites patries ; identités régionales et Etat central, en France, des origines à nos jours
Olivier Grenouilleau
- Gallimard
- Bibliothèque des Histoires
- 14 Février 2019
- 9782072763816
Comment des identités ont-elles pu se cristalliser à l'échelle de "pays" transformés en régions ? Et, surtout, comment ont-elles été perçues par l'État central ? Pour tenter de répondre à ces questions sans cesse rebattues mais toujours à partir de points de vue spécifiques, l'auteur nous propose ici une approche originale, globale et sur la longue durée.
Globale en appréhendant les multiples facettes de ce vaste problème, qu'elles soient géographiques, politiques, économiques, sociales, littéraires ou encore culturelles. Sur la longue durée en l'abordant depuis l'époque des pagi gallo-romains jusqu'à aujourd'hui, en passant par le temps des principautés médiévales, lorsque se sont sans doute cristallisées ces premières identités, à un moment où la France se constituait, elle aussi.
Ce faisant, on comprend mieux comment le vrai faux débat entre Girondins et centralisateurs, République et régionalisme, a contribué à renforcer les oppositions, à favoriser les formes d'instrumentalisation. Qui sait aujourd'hui, par exemple, que les "provinces" administratives ont d'abord été façonnées par l'État monarchique afin de lutter contre des entités féodales porteuses d'identités ? Et ce, avant que se recombinent, au sein de ces mêmes provinces et "régions", des sentiments d'appartenance aux rapports sans cesse renégociés avec l'État central ? Souvent dénoncées, parfois mises en avant, lorsque l'amour des Petites Patries régionales devait nourrir l'amour de la Grande Nation française, les identités régionales ont le plus souvent été détournées. Notamment dans une optique économique et "modernisatrice" que l'on imagine être née lors des Trente Glorieuses, mais que l'on trouve déjà sous la plume des réformateurs de la fin de la monarchie absolue.
Si la question des identités régionales demeure aujourd'hui toujours ouverte, le détour par l'Histoire permet d'en mieux saisir les dimensions et les enjeux. Signe que passé et présent peuvent mutuellement s'éclairer. -
Les traites négrières
Olivier Pétré-grenouilleau
- Gallimard
- Folio histoire
- 23 Août 2014
- 9782072562587
Monstrueuse, la matière de ce livre l'est, pour deux raisons. Le sujet, d'abord : le trafic d'hommes noirs, infâme trafic jusque dans les justifications qu'on a voulu lui trouver. Monstrueuse aussi, son étendue dans l'espace, de l'Afrique à la Méditerranée orientale puis de l'Afrique aux Amériques ; et dans le temps, puisque cette histoire est longue de près de quatorze siècles.
Il fallait à Olivier Pétré-Grenouilleau, pour maîtriser dans sa totalité l'étude de ce trafic et l'ériger en objet historique, une approche globale, qui mettrait en relation l'histoire de l'esclavage avec d'autres domaines de la recherche historique - histoire des idées, des comportements, de l'industrialisation... Cette méthode comparative, alliée à une vision à la fois panoramique et plongeante, permettrait de découvrir comment des logiques différentes, propres à l'Afrique noire, au monde musulman et à l'Occident, ont pu se connecter pour donner naissance aux traites négrières. Comment, une fois pris le pli, enclenché l'engrenage négrier, les traites ont évolué jusqu'à leur terme, résultat d'une dynamique abolitionniste, certes ambiguë, mais radicale.
De l'esclavage antique à la mise en place de nouveaux systèmes d'exploitation de l'homme, ce livre restitue pour la première fois dans son ensemble la complexité d'une histoire débarrassée des clichés et des tabous, riche aussi de révoltes et de combats. Un des phénomènes mondiaux à l'origine du monde moderne.
Prix de l'Essai de l'Académie française (2005). -
Le marché est-il utile ? Est-il légitime ? Est-il nécessaire ? Ces questions occupent aujourd'hui une telle place dans le débat public qu'elles semblent nées de la crise actuelle ; et pourtant, elles n'ont cessé d'être posées depuis l'apparition des premiers échanges marchands. D'où l'importance, pour comprendre notre monde, de se plonger dans l'histoire passionnante du débat qui a vu s'opposer, sur la longue durée, critiques et défenseurs du marché, de l'Antiquité à nos jours - d'Aristote à Amartya Sen en somme.
En révélant les racines profondes des controverses contemporaines, ce livre ne jette pas seulement une lumière nouvelle sur notre temps ; il dessine surtout les méandres de la lente affirmation éthique du capitalisme, en dévoilant le mécanisme par lequel le marché est peu à peu parvenu à imposer l'illusion qu'il se situerait hors de portée de toute critique.
Car aujourd'hui, tout-puissant, le marché semble ne plus devoir répondre à d'autres règles que les siennes. Pourtant, nombreux sont ceux qui le dénoncent comme injuste et cynique : se trompent-ils de combat ? Un retour à un capitalisme vertueux est-il encore possible ?
Couverture : Marinus van Reymerswaele, Le Changeur et sa femme (détail), huile sur toile, 1539, musée du Prado, Madrid © Rue des Archives / RDA