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Martin Heidegger
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Histoire de la philosophie de Thomas d'Aquin à Kant
Martin Heidegger
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 10 Novembre 2023
- 9782021421552
Au semestre d'hiver 1926-1927, tandis que Heidegger est en train d'achever son maître-livre Être et Temps, il dispense un cours qui offre une grande traversée dans l'histoire de la philosophie. Celui-ci constitue à bien des égards le laboratoire de l'ouvrage.
Heidegger y trace en effet un chemin entre la métaphysique moderne et la théologie médiévale, en avançant l'idée que la doctrine moderne de l'être qui se déploie autour du « Je » cartésien doit se comprendre à partir de la doctrine de saint Thomas. Le philosophe scolastique apparaît lui-même comme le point de consolidation de la métaphysique antique, entièrement refondue dans le cadre de la théologie chrétienne. Heidegger entreprend ensuite une analyse - inédite dans son oeuvre - de l'Éthique de Spinoza, faisant émerger le spinozisme comme la seule philosophie moderne, avant Hegel, qui soit parvenue à penser l'être absolument.
Tout en corrigeant l'idée que Heidegger aurait exclu Spinoza de sa compréhension de la métaphysique, ces leçons représentent également un document de premier ordre pour reconstituer la genèse de sa réflexion : ce serait pour pallier les lacunes d'une métaphysique au sein de laquelle l'être est rabattu sur la substance ou le sujet que le philosophe se serait vu confronté à la nécessité de tenter un nouveau commencement pour la pensée.
Martin Heidegger (1889-1976) est considéré comme l'un des philosophes majeurs du XXe siècle, dont l'influence a été considérable, d'Arendt à Foucault en passant par Sartre ou Levinas. Son engagement en faveur du national-socialisme à partir des années 1930 a été présenté et discuté dans de nombreux ouvrages, dont, au Seuil, Heidegger et l'antisémitisme de Peter Trawny (Points, 2023). -
Kant et le problème de la métaphysique
Martin Heidegger
- Gallimard
- Bibliothèque de Philosophie
- 8 Juin 2023
- 9782073019110
Cette interprétation de Kant a été rédigée juste après les débats de Davos avec Ernst Cassirer, en 1929, et sur la base d'un cours donné en 1925-1926. Elle obéit à un double objectif : tourner le dos à l'interprétation néokantienne alors dominante dont Ernst Cassirer représentait la figure la plus éminente, mais, surtout, poursuivre la tâche kantienne d'une critique de la métaphysique. On trouvera en annexe de la présente édition les éléments de la discussion avec Cassirer, publiés pour la première fois en français. Ils en éclairent le contexte en même temps que les prolongements du côté de l'anthropologie et de la philosophie de la culture.
L'interprétation de Kant proposée par Heidegger, très minutieuse, se fonde sur la première édition de la Critique de la raison pure, où Kant avait mis en avant le rôle fondamental de l'imagination qu'il a ensuite, dans la deuxième édition, cherché à replacer sous le contrôle de l'entendement, donc à restreindre au profit d'une théorie de la connaissance. Heidegger entend au contraire approfondir la fonction primordiale de l'imagination dans la saisie de l'ontologie fondamentale, en deçà de toute métaphysique, et sans plus privilégier les justifications de la physique et des mathématiques. Il cherche ainsi à montrer que la critique de la raison s'appuie elle-même sur une situation préalable, celle d'un rapport à l'être qui commande toute relation au monde. L'entendement, l'expérience, les concepts ne concernent qu'une part des activités de la pensée, tandis que l'imagination ouvre un champ bien plus vaste à son exercice. -
L'histoire de l'estre : 1. l'histoire de l'estre. 2. koivóv ; à partir de l'histoire de l'estre
Martin Heidegger
- Gallimard
- Bibliothèque de Philosophie
- 1 Décembre 2022
- 9782072980572
Le présent volume, qui rassemble deux écrits distincts mais solidaires rédigés entre 1938 et 1940, constitue l'un des sept grands traités dits historiaux rédigés par Martin Heidegger entre 1936 et 1944, dont seuls les Apports à la philosophie avaient été traduits jusqu'à présent en notre langue.
Prenant congé des principales déterminations métaphysiques de l'homme, que celui-ci soit fixé comme animal rationale ou compris à partir de la subjectivité d'un ego, le premier texte, intitulé L'histoire de l'estre, invite à re-penser de fond en comble l'être humain, à savoir qui nous sommes.
À penser l'être humain comme celui qui, foncièrement, a trait à l'être, et par là comme être-le-là en son "ouverture" à ce qui n'est pas lui et le fait lui, dans son rapport constitutif au monde et à la terre. Il a pour ambition de penser l'être humain à partir d'une histoire - l'histoire de l'estre - dont il n'est pas l'agent mais, au mieux, le destinataire, à la faveur d'une histoire qui ne vient pas de nous mais à nous.
Le second texte, intitulé Koivov, envisage le "communisme" non pas comme un régime politique parmi d'autres mais bien, en un sens entièrement inédit, comme constitution métaphysique régissant l'humanité des Temps nouveaux. -
Rédigé à la suite des Apports à la philosophie à la fin des années 1930, le texte publié sous le titre Méditation est une pièce maîtresse du chemin sur lequel Heidegger s'est engagé après ce qu'il est convenu d'appeler le "tournant".
La question de l'Être reste la question centrale, mais elle est abordée ici dans une perspective originale, celle de l'histoire de l'Être. Méditation met au jour les présupposés philosophiques de la modernité, qui sont aussi et plus généralement ceux de la pensée occidentale depuis son commencement grec, et au premier rang desquels figure la Machenschaft, la fabrication. On voit en même temps se mettre en place les thèmes qui prendront une importance de plus en plus grande dans l'oeuvre heideggerienne, comme la question de la technique ou de la structure quadripartite du monde où se croisent le ciel et la terre, les divins et les mortels.
À travers toutes ces analyses, Heidegger entend oeuvrer au dépassement de la métaphysique et préparer l'avènement de l'autre commencement, un commencement promis à la pensée depuis son premier matin mais qu'elle a manqué sans le savoir ni le vouloir. Cette préparation est en même temps celle de la décision de se mettre à l'écoute de l'Être. Cette décision cependant ne peut pas être entièrement la nôtre, elle est d'abord et avant tout celle de l'Être lui-même qui peut seul nous permettre d'entrer en possession de notre propre Être. -
Réflexions XII-XV : cahiers noirs 1939-1941
Martin Heidegger
- Gallimard
- Bibliothèque de Philosophie
- 29 Avril 2021
- 9782072671531
Ce troisième volume des Réflexions regroupe les Cahiers XII à XV dont la rédaction court de 1939 à 1941. Comme les précédents, il témoigne de l'approfondissement décisif que connaît la pensée de Heidegger dans les années 1930 : non à la manière d'un "journal philosophique" écrit en contrepoint de l'oeuvre, mais plutôt d'un espace de travail et d'écriture où s'exerce ce qu'il nomme quelques années plus tard "un regard au coeur de ce qui est". S'y répondent les différents chemins explorés par cette pensée, toujours à nouveau repris d'un pas qui change librement de rythme et d'allure : la préparation d'un autre commencement dont l'enjeu est une métamorphose de l'être humain dans son rapport essentiel à l'être ; la remémoration du premier commencement grec où s'est initialement exposé ce rapport ; enfin, la méditation de l'histoire de ce premier commencement, histoire dont l'achèvement dessine le visage de notre époque, celui d'un monde soumis au déchaînement uniforme de la puissance. Au moment où les événements prennent en Europe un tour terriblement dramatique - le déclenchement de la guerre, le pacte germano-soviétique, l'attaque allemande en Russie -, les Réflexions consignées dans ces quatre Cahiers font face à cet inquiétant visage du monde, avec angoisse mais sans aucune déploration stérile, attentives avant tout à entendre, en retrait du vacarme public, "le bruit et la germination du temps" dont parlait Ossip Mandelstam.
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Pensées directrices sur la genèse de la métaphysique, de la science et de la technique modernes
Martin Heidegger
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 2 Mai 2019
- 9782021221206
Heidegger a consacré de nombreux développements, réflexions, notes, projets, ébauches à des questions sur lesquelles sa pensée a marqué la philosophie du XXe siècle : l'essence de la technique moderne, son rapport à la métaphysique de la puissance et au programme d'objectivation de l'être par la science. On y découvre Heidegger au travail, documentant certains processus techniques concrets en s'appuyant sur des écrits d'ingénieurs, élaborant la différence entre science et méditation au fil d'une relecture de Descartes, interrogeant le rapport de l'humanité au processus technique. Inscrits pour la plupart dans la période critique des années trente – le volume regroupe vingt-quatre textes inédits en français publiés entre 1935 et 1945 –, ces écrits font signe vers les essais les plus fameux d'après guerre, La Question de la technique ou Science et Méditation.
La pensée de Martin Heidegger (1889-1976), dont l'oeuvre publiée traverse le XXe siècle, a profondément marqué la philosophie des dernières décennies tout en étant régulièrement l'objet de vifs débats en raison de l'engagement, un temps, du philosophe en faveur du parti national-socialiste.
Traduit de l'allemand sous la responsabilité de Dominique Pradelle.
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Le commencement de la philosophie occidentale ; interprétation d'Anaximandre et de Parménide
Martin Heidegger
- Gallimard
- Bibliothèque de Philosophie
- 23 Novembre 2017
- 9782072743207
On sait l'importance de la réflexion sur les penseurs présocratiques dans la philosophie de Heidegger. Le cours traduit ici, datant de 1932, s'il n'est pas le premier à en faire mention, est le premier, en revanche, à les aborder sous l'angle du commencement qui s'y joue. Cest ce motif du commencement qui oriente la lecture que Heidegger entreprend de la très courte et dense "parole d'Anaximandre" et des fragments qui nous sont parvenus du Poème de Parménide d'Élée.
Cette explication avec le commencement de la philosophie occidentale ne cessera plus, dès lors, d'accompagner le cheminement de la pensée de Heidegger. Elle constituera un second foyer de l'oeuvre heideggerienne, après Être et temps : la recherche d'un autre commencement. -
Vers une définition de la philosophie
Martin Heidegger
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 26 Mai 2017
- 9782021219128
Qu'est-ce que philosopher en temps de crise ? Suffit-il de recourir aux " valeurs " pour échapper à la détresse du présent ? Quels sont les liens entre la pensée, la science et la vie ?
Ces questions sont au cœur des deux premiers cours de Martin Heidegger prononcés à l'université de Fribourg en 1919, au lendemain de la défaite allemande. Ces leçons marquent la toute première expression publique d'une pensée qui cherche les mots pour se dire et une méthode pour accéder à son domaine. Le jeune Heidegger débat avec ses contemporains, surtout les philosophes néokantiens, de la notion de " culture " qui a perdu de son évidence après quatre années de déferlement de violence. De là l'ébauche d'une réflexion sur l'essence de l'Université qui trouvera son achèvement catastrophique dans le Discours du rectorat de 1933. Derrière la critique du concept de la culture et des " valeurs " pointe pourtant déjà le souci de rapporter la philosophie au vécu dans sa dimension quotidienne, le plus souvent occultée par la théorie de la connaissance. Au-delà du contexte historique, ces cours annoncent sur un mode clair et pédagogique les gestes théoriques qui seront déployés dans Être et Temps (1927) : déconstruction de la tradition philosophique, interrogation sur le sens de l'historicité, analyse de la vie facticielle (qui ne se nomme pas encore " existence "), souci de retour aux " choses mêmes " par-delà les objectivations de la science, lien essentiel entre le sujet et le monde. À ce titre, ces cours constituent un document exceptionnel pour approcher une œuvre aussi essentielle que controversée.
La pensée de Martin Heidegger (1889-1976), dont l'œuvre publiée traverse le xxe siècle, a profondément marqué la philosophie des dernières décennies tout en étant régulièrement l'objet de vifs débats en raison de l'engagement, un temps, du philosophe en faveur du parti national-socialiste.
Traduit de l'allemand par Sophie-Jan Arrien et Sylvain Camilleri.
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Phénoménologie de l'intuition et de l'expression ; théorie de la formation des concepts philosophiques
Martin Heidegger
- Gallimard
- Bibliothèque de Philosophie
- 1 Décembre 2014
- 9782072565366
Prononcé au semestre d'été 1920, ce cours témoigne de la façon dont Heidegger s'approprie la phénoménologie dans les débuts de son enseignement à Fribourg. C'est au nom de la vie qu'il la fait sienne, scellant ainsi d'entrée de jeu une divergence fondamentale avec le projet transcendantal de son fondateur, Edmund Husserl. Tout converge, dans cette Phénoménologie de l'intuition et de l'expression, vers l'unique "phénomène originaire" de la vie et, en premier lieu, la méthode inventée pour s'en saisir : la "Destruktion phénoménologique", qui s'y trouve exposée pour la première fois. Elle est aussitôt mise en oeuvre par le jeune Heidegger vis-à-vis des deux grands cadres d'interrogation qui occultent à ses yeux le phénomène de la vie, le problème de l'a priori et celui du "vécu".
L'examen critique du premier est l'occasion d'un démantèlement minutieux de la signification théorique et épistémologique du concept d'histoire au profit de son sens comme dimension immanente et constitutive de la vie même. Le second est le théâtre d'une confrontation inédite avec deux grandes psychologies philosophiques contemporaines, celles de Paul Natorp et de Wilhelm Dilthey. L'enjeu en est, indissociablement, l'appréhension non objectivante du soi et la détermination du sens de la philosophie elle-même.
Le cours de 1920 apparaît ainsi tout à la fois comme une pièce maîtresse de la phénoménologie de la vie des premières années fribourgeoises de Heidegger et comme un jalon majeur sur le chemin de la future "analytique existentiale". -
Interprétations phénoménologiques en vue d'Aristote ; introduction au coeur de la recherche phénoménologique
Martin Heidegger
- Gallimard
- Bibliothèque de Philosophie
- 27 Octobre 2016
- 9782072436970
Ce cours porte un double titre. Le second, Introduction au coeur de la recherche phénoménologique, en livre davantage la teneur que le premier, Interprétations phénoménologiques en vue d'Aristote, expression d'une intention initiale quelque peu perdue de vue en cours d'exécution. Il a été tenu par Heidegger, alors Privatdozent à l'université de Fribourg-en-Brisgau durant le semestre d'hiver 1921-1922. Il s'inscrit donc dans la série des premiers cours qui nous font découvrir dans ses linéaments, ses soubassements, ses errances et ses percées, la pensée de Heidegger avant qu'il ne devienne le maître consacré par la publication d'Être et temps.
Le cours s'annonce et commence de façon très classique comme un cours sur Aristote, mais après quelques pages, il n'en sera plus question. Ce changement de direction est l'expression d'une urgence existentielle qui exige que soit d'abord définie la philosophie. Pour la première fois est formulée ici la question du sens de "être". Mais cette urgence demande également que soit élucidée la situation très concrète de celui qui fait de la philosophie. D'où les deux parties du cours : une première qui porte sur la définition de la philosophie et une seconde consacrée à montrer ce qu'est la vie effective, la vie selon le souci avec ses structures existentielles. Bref, les "interprétations phénoménologiques" en vue d'Aristote doivent commencer par une initiation portant au coeur même de la phénoménologie et de ses enjeux existentiaux. -
1. Les positions métaphysiques fondamentales de la pensée occidentale. 2. Pour s'exercer à la pensée philosophique.
Martin Heidegger
- Gallimard
- Bibliothèque de Philosophie
- 31 Octobre 2024
- 9782073019073
Ce volume réunit les notes et les protocoles de deux "séminaire" que Heidegger a tenus durant les semestres d'hiver 1937-1938 et 1941-1942 à l'université de Fribourg-en-Brisgau.
Dans le premier de ces séminaires, Heidegger explore la manière dont la question directrice de la métaphysique : "qu'est-ce que l'étant ?", a été traitée par différents penseurs de la tradition occidentale, et dégage leur position métaphysique fondamentale où s'exprime leur thèse sur l'être. Il montre que toute l'histoire de la métaphysique peut être placée sous un seul et même titre : ' être et pensée ', et qu'elle se confond à ce point de vue avec l'histoire de l'idéalisme et du platonisme, dans laquelle l'être comme tel demeure manquant.
Le second séminaire est centré sur la question de la vérité envisagée à partir de deux figures majeures de la pensée occidentale, Héraclite et Nietzsche. Heidegger y revient longuement sur la conception traditionnelle de la vérité comme accord de la représentation et de la chose et rappelle qu'elle repose sur une vérité plus originaire à peine entrevue par les Grecs qui a été occultée à l'époque moderne par la relation sujet-objet. À travers la série des questions abordées, ce séminaire veut être d'abord et avant tout un ' apprentissage ' à la pensée philosophique elle-même, et nous livre à ce titre un aperçu inédit sur la pédagogie heideggérienne. -
Heidegger : étude et analyse complète de sa pensée
Martin Heidegger
- Comprendre la philosophie
- 30 Avril 2020
- 9782759306718
Venez découvrir notre analyse de la pensée de Martin Heidegger grâce à une étude de référence.
Écrite par un spécialiste universitaire, cet ouvrage est recommandé par de nombreux enseignants de philosophie.
Cet ouvrage contient plusieurs parties : la biographie du philosophe, le résumé détaillé de sa pensée, une bibliographie pour aller plus loin.
Retrouvez tous nos titres sur : www.fichedelecture.fr.
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This volume comprises the lecture course that Heidegger gave in 1941 on the metaphysics of German Idealism. The first part of the lecture course contains a preliminary consideration of the distinction between ground and existence. The elucidation of the conceptual history includes a striking confrontation with Kierkegaard's and Jaspers' concepts of existence, as well as an elucidation of the concept of existence in Being and Time, which Heidegger distinguishes from the former concepts. Heidegger's self-interpretation is not an end in itself, however, but rather a way of pointing to Schelling's distinction between ground and existence, whose root and inner necessity and whose various versions Heidegger discusses subsequently. The second part of the lecture course is focused on Schelling's "freedom treatise," which Heidegger regards as the pinnacle of the metaphysics of German Idealism. Heidegger's consideration of Schelling's distinction between ground and existence finds its guiding thread in the introduction of the realms of being - eternal or finite, each being is a joining of the ground of existence and existence itself. In a subsequent overview, Heidegger discusses the relation of the distinction between ground and existence to the essence of human freedom and to the essence of the human. On the basis of this discussion, it becomes possible to grasp the connection between freedom and evil in Schelling's system. This important work by Heidegger, published here in English for the first time, will be of great interest to students and scholars of philosophy and to anyone interested in Heidegger's work.
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The two treatises The Overcoming of Metaphysics (1938/39) and The Essence of Nihilism (1946-1948) do not belong together temporally or formally, but they are brought together in this volume because they both treat a common thesis from the standpoint of different questions - namely, that nihilism is the essence of metaphysics in relation to the history of being. The overcoming of metaphysics is, for Heidegger, the decisive historical moment in which metaphysics is experienced as the history of the abandonment by being and overcome at the same time. The abandonment of beings by being reveals itself in the final and most extreme intensification of metaphysics as the "unconditioned predominance of manipulation." Manipulation means here the all-dominating producibility of beings. The Essence of Nihilism is linked to the idea of overcoming. This text deals with the attempt to elucidate the essence of nihilism through Nietzsche's words "God is dead." The killing of God springs from the will to power as the most extreme form of manipulation. The being of beings is grasped here as the positing of values emanating from the will to power. In this positing of being as value, it becomes clear that being itself remained unthought in metaphysics. Therefore, metaphysics as such is nihilism proper. These key works by Heidegger, now available in English for the first time, will be of great interest to students and scholars of philosophy and to anyone interested in Heidegger's thought.