Celle que l'on surnomma en son temps la Vierge Rouge reste un objet de fascination : qu'il s'agisse de condamner son tempérament exalté lors de la Commune de Paris ou d'admirer son héroïsme, de considérer son jugement politique et son activisme social ou d'apprécier l'institutrice anticonformiste, l'image a gardé tout son éclat.
Le mystère "Louise Michel" a fait couler beaucoup d'encre. Les biographies romancées et les prétendues autobiographies foisonnent. Pour les écrire, chacun pioche dans les textes de la révolutionnaire, se sert, gomme ou remanie... Comme si, pour faire connaître la « vie » de Louise Michel, on commençait par oublier qu'elle en a été elle-même l'autrice. Comme s'il fallait commencer par la faire taire - au fond, comme si elle dérangeait toujours.
Dans ses Mémoires de 1886, on découvre une Louise Michel tour à tour adolescente facétieuse, institutrice féministe, révolutionnaire patentée, déportée en Nouvelle-Calédonie, combattante anarchiste, passionnée d'art et de science, enthousiaste de la nature... On découvre aussi la Louise Michel qui pense, qui parle et qui écrit, la plume acérée, la sensibilité à vif, la conscience intrépide.
Michel Louise (1830-1905), Révolutionnaire et anarchiste, prend part activement aux événements de la Commune de Paris (1871), et c'est tout le récit de son vécu de combattante et de militante qui est dévoilé dans ce livre. Symbole du drapeau noir et de l'anarchie, aujourd'hui figure emblématique du féminisme, condamnée à plusieurs reprises, surveillée par la police, capturée en Mai, elle sera déportée en Nouvelle-Calédonie.
Format professionnel électronique © Ink Book édition.
À mes frères,
Nous reviendrons, foule sans nombre ;
Nous reviendrons par tous les chemins,
Spectres vengeurs sortant de l'ombre.
Nous viendrons, nous serrant les mains,
Les uns dans les pâles suaires,
Les autres encore sanglants,
Pâles, sous les rouges bannières,
Les trous des balles dans leur flanc.
Tout est fini ! Les forts, les braves,
Tous sont tombés, ô mes amis,
Et déjà rampent les esclaves,
Les traîtres et les avilis.
Hier, je vous voyais, mes frères,
Fils du peuple victorieux,
Fiers et vaillants comme nos pères,
Aller, La Marseillaiseaux yeux.
Louise Michel, prison de Versailles, 1871.
Louise Michel (1830-1905) est une figure iconique du mouvement ouvrier français.
Pionnière du féminisme, Louise Michel écrit dans ses Mémoires : « La question des femmes est, surtout à l'heure actuelle, inséparable de la question de l'humanité. » Ce Carnet propose de rassembler les textes et pamphlets féministes de l'auteur dont Le Manifeste et proclamation de Louise Michel aux citoyennes de Paris en est l'emblême. Son souhait le plus cher est d'apporter aux femmes une aussi bonne éducation que les hommes, elle leur enseigne tout : les mathématiques, le théâtre, les sciences naturelles jusqu'à l'éducation sexuelle.
"On croit connaître Louise Michel : c'est la « Vierge rouge » de la Commune, c'est la révolutionnaire, c'est la pasionaria de la Commune et de la Troisième république. C'est aussi une station de métro et, ici ou là, des rues... Et après ? Pas grand-chose, pas une phrase, pas un mot.
Sait-on bien que cette exaltée de l'amour de l'humanité, si radicale et si directe dans ses excès souvent, a même été déclarée « malade mentale » et donc irresponsable, en 1890. Vaine et retorse tentative d'évacuation d'une personnalité encombrante... Et pourtant Victor Hugo ne la jugeait pas si folle ! Leur correspondance en atteste, et même des sentiments au-delà de l'Amitié - dont tous deux gardent éternellement le mystère. Des lettres, des rencontres, des déceptions parfois... Seules les lettres de Louise Michel demeurent où les mots de Victor Hugo y transparaissent, et des poèmes, comme des baumes sur des plaies béantes.
Anouk Grinberg lit Louise Michel. Après les lectures de Rosa Luxembourg (Rosa la Vie), c'est avec tendresse et fougue qu'Anouk Grinberg glisse sa passion dans celle, brûlante, de Louise Michel. Passion des mots, des gestes, passion d'amour et de douleur... et désarroi aussi devant l'incommensurable détresse humaine, devant tous ces « petits pieds » que nulle main ne parvient à réchauffer." Claude Colombini-Frémeaux
Table des matières
La Neige
La vieille Chéchette
Robin des Bois
L’Héritage du Grand-Père Blaise
Les dix sous de Marthe
Le Père Rémy
La famille Pouffard
Baie N'ji, 26 juin 1875.La nuit tombe sur la baie silencieuse et dans l'ombre aboient lès brisants.O mer ! devant toi l'esprit s'apaise, souffrir même n'est plus rien, savoir est tout.Mais saurons-nous jamais ? La science est une torche entre les mains des éclaireurs ; à mesure qu'on la porte en avant, l'ombre se fait en arrière.Au fond de quel gouffre aller chercher la vérité ?Est-il une utopie qui ne devienne à son heure réalité ?Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
« Souvent on m'a demandé d'écrire mes Mémoires ; mais toujours j'éprouvais à parler de moi une répugnance pareille à celle qu'on éprouverait à se déshabiller en public.
Aujourd'hui, malgré ce sentiment puéril et bizarre, je me résigne à réunir quelques souvenirs.
Je tâcherai qu'ils ne soient pas trop imprégnés de tristesse.
Marie Ferré, mon amie bien-aimée, avait rassemblé déjà des fragments ; que ces épaves portent son nom ; il est aussi celui de ma chère et bonne mère.
Mon existence se compose de deux parties bien distinctes : elles forment un contraste complet ; la première, toute de songe et d'étude ; la seconde, toute d'évènements, comme si les aspirations de la période de calme avaient pris vie dans la période de lutte. »
BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
Circuit consacre son numéro d'automne au cinquantième anniversaire de la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) qui en 1966 était le seul organisme voué à la musique contemporaine au Québec et est aujourd'hui l'un des plus anciens. Quatre auteurs refont l'histoire de l'organisme et des oeuvres qu'elle a créées et commandées. Si à l'origine il s'agissait d'une poignée de pionniers cherchant à imposer leurs convictions, aujourd'hui l'organisme s'est consciemment institutionnalisé. En 2017, la SMCQ n'est pas spécialement la voie (ni la voix) de la jeunesse branchée et de l'underground, et le milieu des musiques de création s'est considérablement diversifié. (Maxime Mckinley) Toutefois, des deux grandes périodes artistiques de la SMCQ : celle du cofondateur Serge Garant (1966-1986) et celle de son successeur Walter Boudreau (depuis 1988) se dégagent des constantes. Parmi celles-ci : le désir de présenter, dans le grand concert du répertoire international, la musique des compositeurs d'ici.
Ce printemps, la revue L'Inconvénient entreprend de baliser les tendances et écoles de la littérature québécoise contemporaine afin d'en cerner la structure, l'écosystème, voire la spécificité dans son dossier « Les nouveaux courants de la littérature québécoise ». Bien que depuis une dizaine d'années on la dise si hétérogène et diversifiée qu'il est difficile d'en avoir une vue d'ensemble, certains courants s'annonçaient ou émergeaient. Littérature familiale, roman documentaire, littérature du corps, littérature réparatrice, roman de l'ailleurs, nouveau régionalisme, littérature migrante ou encore littérature engagée sont quelques exemples abordés par les collaborateurs et collaboratrices. Hors-dossier, retrouvez les habituelles rubriques consacrées à la littérature, au cinéma, aux séries télé et au jazz.
Trois événements littéraires sont au coeur de cette édition des Écrits. Le numéro s'ouvre avec quatre textes lus lors la journée d'étude sur « la transmission », qui s'est tenue lors des célébrations des soixante ans de la revue en novembre dernier. On lira d'abord le texte de l'invité d'honneur, Alexandre Prstojevic, puis les contributions de Jean-Pierre Vidal, Guillaume Asselin et Vincent Filteau. On trouvera aussi, au coeur du numéro, les discours de réception de deux nouveaux membres de l'Académie des lettres du Québec, Monique Deland et Rober Racine, accompagnés des textes de présentation des auteurs ayant proposé leur candidature, soit Pierre Ouellet et Marie-Claire Blais. Un dernier groupe rassemble les textes de cinq écrivains qui ont participé au colloque de l'Académie sur « la traduction poétique », organisé par André Vanasse et produit par Nicole Brossard. Un dernier groupe de textes rassemble les contributions de cinq écrivains qui ont participé au colloque de l'Académie sur « la traduction poétique », organisé par André Vanasse et produit par Nicole Brossard.
Extrait : "Souvent on m'a demandé d'écrire mes Mémoires ; mais toujours j'éprouvais à parler de moi une répugnance pareille à celle qu'on éprouverait à se déshabiller en public. Aujourd'hui, malgré ce sentiment puéril et bizarre, je me résigne à réunir quelques souvenirs. Je tâcherai qu'ils ne soient pas trop imprégnés de tristesse."
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Ce sont les archives que l'on célèbre dans ce nouveau numéro de Cap-aux-Diamants. On y souligne les 50 ans de l'Association des archivistes du Québec qui, tout au long de son existence, a promu « les principes de l'archivistique contemporaine et leur intégration dans les cursus scolaires », tout en veillant au développement de cette discipline. Coordonné par l'archiviste Gilles Héon, ce numéro aborde toutes sortes d'archives, retraçant entre autres l'histoire de la Déclaration québécoise sur les archives. Marc Lacasse s'intéresse aux archives religieuses, tandis que Marc Vallières et Jacques Rouillard traitent respectivement des archives d'entreprises et syndicales. De son côté, Yvon Lemay se penche sur l'expérience émotive que peuvent susciter les archives. Ce dossier aborde également les enjeux de la conservation des documents numériques.