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Laurence de Cock
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École est un mot doux qui nous promène entre le parfum de l'enfance et les charmes de la connaissance. Certains la rêvent sanctuarisée, protégée des violences du dehors. Mais c'est tout l'inverse, et c'est tant mieux, à condition d'accepter d'en débattre franchement, et de reposer sur ses bancs les termes d'une école résolument émancipatrice, donc définitivement politique.
Après
Peuple et
Révolution, un nouveau titre dans la collection "Le mot est faible" :
École, dont s'empare avec brio l'historienne et enseignante engagée Laurence De Cock.
" Notre société a tout à gagner à voir s'accomplir un vrai projet d'école démocratique. C'est aux plus dotés de prendre conscience de la carte qu'ils ont à jouer sur ce terrain. C'est à nous donc, nous dont les enfants ont le plus de chances de traverser l'école aussi facilement qu'une rue piétonnière, de considérer que c'est une opportunité de travailler entre les mêmes murs que des enfants moins chanceux. À nous encore de déjouer les pièges des classes de niveaux, des filières d'élites, des filons pour contourner la sectorisation des établissements. À nous aussi de batailler au côté des familles les plus socialement discriminées pour leurs droits à scolariser et accompagner leurs enfants.
À toutes et tous enfin de veiller sur chacun des enfants de ce monde, d'où qu'ils viennent, pour l'abolition des privilèges, et pour que l'émancipation des un.e.s ne puisse dépendre que de celle des autres. " Laurence De Cock -
Jamais le démantèlement de l'école publique n'aura été aussi brutal que sous le mandat présidentiel d'Emmanuel Macron. De la maternelle à l'université, ce sont les enfants des catégories populaires qui en paient le prix fort. En face, la résistance est faible. Doit-on y voir la perte du sens de l'école publique ? Même si la démocratisation scolaire n'a jamais tenu toutes ses promesses, il ne faut pas pour autant en abandonner les ambitions, sans lesquelles aucune émancipation sociale n'est possible.
Après avoir dressé le tableau noir des conséquences des réformes éducatives récentes que la crise sanitaire n'a fait que révéler, ce livre revient sur les fondements historiques des principes d'une éducation nationale théorisée par les révolutionnaires français en 1793, principes généreux enrichis par certains pédagogues de l'éducation nouvelle et qui ont guidé chaque grand moment de démocratisation scolaire, de Jean Zay sous le Front populaire au plan Langevin-Wallon après la Libération.
Qu'en reste-t-il aujourd'hui et sur quelles bases refonder une école au service des masses ? Aux anciens défis, d'autres se sont ajoutés : les nuisances de l'idéologie néolibérale, la défiance grandissante à l'égard de la pensée rationnelle et critique autant que des pédagogies de transformation sociale.
Enseignante en lycée et chargée de cours en histoire et sociologie de l'éducation à l'Université de Paris, Laurence De Cock est notamment l'autrice d'École (Anamosa, 2019), Dans la classe de l'homme blanc. L'enseignement du fait colonial des années 1980 à nos jours (PUL, 2018) et de Sur l'enseignement de l'histoire. Débats, programmes et pratiques de la fin du XIXe siècle à nos jours (Libertalia, 2018) .
Aux éditions Agone, co-autrice de L'Histoire comme émancipation (avec Guillaume Mazeau et Mathilde Larrère, 2019) elle a codirigé les deux volumes de La Fabrique scolaire de l'histoire (2009, 2017) et Les Pédagogies critiques (2019). -
La scène se déroule le 24 avril 1933, dans la petite école de Saint-Paul dirigée par Célestin Freinet, quelques minutes après la fermeture des portes. Depuis des mois, l'instituteur subit une campagne de diffamation menée par le maire, soutenue par quelques habitants du village, qui veulent le chasser.
Cette petite affaire locale a pris une envergure nationale grâce à de solides appuis via la presse d'extrême-droite. En cause, la pédagogie de Freinet, qui favorise une totale liberté dans l'expression écrite des enfants. Quelques mois plus tôt, un enfant avait donné le récit, qui fut imprimé sans aucune censure de l'instituteur, d'un rêve où le maire était attaqué par les élèves.
Le prétexte était tout trouvé pour se débarrasser de cet encombrant militant communiste : ce rêve révélait bien la pédagogie subversive de Freinet. Mais celui-ci tient bon, contre-attaque systématiquement, conteste, fait appel, mobilise tous ses soutiens politiques, pédagogiques et syndicaux. Las de devoir attendre une décision administrative qui n'arrive pas, le maire et ses ouailles décident de déloger Freinet manu militari. Mais Freinet, informé, était prêt à les accueillir, armé.
Ce moment peut être envisagé comme le point culminant de la situation ayant mené à la démission d'Élise et de Célestin Freinet, qui iront fonder une école privée à Vence. Au-delà de sa puissance lyrique, l'évènement témoigne à la fois de la passion d'un homme pour la pédagogie populaire (au point de la défendre arme au poing) mais aussi de la pression fasciste que connaît alors le pays.
Après une restitution des faits, fondée sur les archives (notamment policières), ce livre interroge ce qui peut mener un instituteur pacifiste à brandir une arme dans la cour de son école ; puis, sur la base de l'histoire de l'éducation et des controverses pédagogiques, il montre l'importance de la surveillance et de la criminalisation des pratiques dérogeant aux normes gouvernementales.
Au final, l'ouvrage vise à une compréhension de la-dite « pédagogie Freinet » dans le cadre d'une analyse de la mission de service public et d'une contribution à une autre histoire de l'école républicaine.
Enseignante en lycée et chargée de cours en histoire et sociologie de l'éducation à l'Université de Paris, Laurence De Cock est notamment l'autrice d'École (Anamosa, 2019), Dans la classe de l'homme blanc. L'enseignement du fait colonial des années 1980 à nos jours (PUL, 2018) et de Sur l'enseignement de l'histoire. Débats, programmes et pratiques de la fin du XIXe siècle à nos jours (Libertalia, 2018) .
Aux éditions Agone, co-autrice de L'Histoire comme émancipation (avec Guillaume Mazeau et Mathilde Larrère, 2019) elle a codirigé les deux volumes de La Fabrique scolaire de l'histoire (2009, 2017) et Les Pédagogies critiques (2019) ; et elle fait paraître École publique et émancipation sociale en août 2021. -
Sur l'enseignement de l'histoire
Laurence de Cock
- Libertalia
- CEUX D'EN BAS
- 17 Mars 2018
- 9782377290345
La réflexion politique sur l'école en général et l'enseignement de l'histoire en particulier aurait intérêt à délaisser quelque temps le domaine de la controverse stérile alimentée par quelques astrologues de la catastrophe pérorant dans Le Figaro, Marianne, ou Causeur.
En redonnant la parole au terrain, elle pourrait se targuer d'une forme d'intelligence des choses susceptible de formuler plus sereinement les questions urgentes que l'école pose aujourd'hui à la société.
C'est ce qu'ambitionne de faire cet ouvrage en proposant un retour historique sur l'enseignement de l'histoire du point de vue de ceux qui l'écrivent, l'enseignent ou l'apprennent. Il s'agit donc de donner la parole aux praticiens et usagers depuis le moment où l'histoire s'est constituée comme une discipline scolaire à la fin du XIXe siècle.
Nous y faisons ressortir la configuration des tensions et débats dont la plupart existent encore aujourd'hui sous des formes qui ne sont que recyclées ; nous y rappelons les expériences pédagogiques oubliées, les tentatives plus ou moins temporaires de bouleverser les paradigmes dominants de l'histoire scolaire ; mais nous y éclairons aussi les raisons des pesanteurs dans lesquelles s'englue souvent l'histoire scolaire, assignée à la délicate mission de garantir une identité nationale et un comportement politique codifié dans les coulisses feutrées de la République.
C'est ce jeu de miroir entre une discipline tiraillée dans ses finalités, objet de multiples récupérations et confiscations politiques, et des enseignants en prise avec des réalités autrement plus concrètes qui nous intéresse ici. Sans basculer dans la mystique de l'âge d'or d'une résistance enseignante, il s'agit de montrer qu'entre la norme et le terrain, des bribes de ruses, de contournement, d'accommodements ont toujours existé, plus ou moins silencieuses ou ostensibles, et que dans ces interstices réside la possibilité d'une réflexion sur l'enseignement de l'histoire autre que le commentaire médiatique ou la confiscation politique.
Ce livre pose quelques jalons d'une histoire populaire de l'enseignement de l'histoire depuis le XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui. Il donne aussi à voir différentes expériences, temporalités, géographies d'une pratique scolaire de l'histoire à l'école primaire comme dans l'enseignement secondaire.
Laurence De Cock est enseignante et historienne. Elle anime le collectif "Aggiornamento histoire". Avec Mathilde Larrère, elle anime "Les Détricoteuses" sur Médiapart. Figure charismatique et médiatique, influente sur les réseaux sociaux, elle a dirigé plusieurs ouvrages, dont La Fabrique scolaire de l'histoire (Agone) ou Paniques identitaires (Le Croquant). C'est une spécialiste des questions pédagogiques. -
La fabrique scolaire de l'histoire ; illusions et désillutions du roman national
Laurence de Cock
- Agone
- 22 Août 2018
- 9782748903362
Pourquoi et comment apprendre l'histoire ? Et surtout, quelle histoire ? La virulence des débats récurrents sur ce que les élèves apprennent à l'école est aujourd'hui autant le signe de la vigueur des courants réactionnaires que d'un profond désarroi autour de ces questions décisives. Refuser fermement le terrain du discours scolaire nostalgique et patriotique n'interdit pas de regarder en face l'ampleur des tensions qui traversent aujourd'hui un enseignement chargé de sens civique.
Cette édition entièrement renouvelée de La Fabrique scolaire de l'histoire poursuit la réflexion sur les spécialités et les enjeux de l'histoire qu'on enseigne à l'école. Elle plaide pour une histoire scolaire faisant place à toutes les composantes d'une société plurielle sachant les rassembler autour d'un rapport critique et confiant au savoir. -
Dans la classe de l'homme blanc ; l'enseignement du fait colonial en France des années 1980 à nos jours
Laurence de Cock
- Presses universitaires de Lyon
- 9 Août 2021
- 9782729711870
Que faire des enfants de l'immigration coloniale et postcoloniale ? L'école doit-elle adapter ses programmes à leur présence ? La question de l'articulation entre l'universalisme républicain et la pluralité culturelle a toujours travaillé l'institution scolaire, mais elle s'est reconfigurée ces quarante dernières années pour répondre aux débats sur l'immigration et la mémoire coloniale. Que faire des héritages d'une histoire douloureuse pour les uns, glorieuse pour les autres, méconnue de beaucoup ? À partir des archives de l'Éducation nationale, mais aussi des textes officiels et des manuels scolaires, Laurence De Cock retrace les débats qui ont agité l'enseignement de l'histoire de la colonisation depuis les années 1980. En analysant la confection des programmes d'histoire, elle interroge l'influence des débats publics sur leur écriture et montre combien le passé colonial, progressivement saisi par le politique, bouscule en profondeur la fabrique scolaire de l'histoire. Pour un enseignement qui a toujours eu comme finalité de contribuer à l'intégration sociale, les nouvelles demandes de reconnaissance des enfants et petits-enfants d'immigrés sont un facteur de reconfiguration de la discipline historique et des finalités de l'école républicaine.
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Explorateurs de l'histoire : Les femmes pouvaient-elles être pirates ?
Laurence de Cock, Eva Grynszpan, Joël Corcia, Alice Nussbaum
- Nathan
- 28 Septembre 2023
- 9782095020156
Deux enfants voyagent dans le temps pour trouver dans l'Histoire des réponses à leurs questions d'aujourd'hui. Dans ce titre, ils enquêtent sur l'existence des femmes pirates.Pour un anniversaire, Sara veut se déguiser en pirate. Quand un camarade lui dit que les filles ne peuvent pas être des pirates, c'est la catastrophe ! Pourquoi les femmes ne pourraient-elles pas être des pirates ? Éole, Passeur de Temps, emmène Jules et Sara jusqu'aux Bahamas pour découvrir si les femmes pirates existaient réellement. Pendant leur périple, ils rencontreront Mary Read et la célèbre Anne Bonny. Toutes deux vont montrer que les femmes pirates savent se battre et font preuve d'un immense courage pour leur époque.
Un roman anti fake-news de qui rend l'histoire accessible et attrayante pour les enfants de 8 ans et plus. -
Explorateurs de l'histoire : pourquoi le roi Dagobert a mis sa culotte à l'envers ?
Laurence de Cock, Eva Grynszpan, Joël Corcia
- Nathan
- 19 Octobre 2023
- 9782095017644
Deux enfants voyagent dans le temps pour trouver dans l'Histoire des réponses à leurs questions d'aujourd'hui. Dans ce titre, ils enquêtent sur l'histoire du roi Dagobert.Quand Jules déboule une culotte sur la tête, Sara entonne la chanson "le bon roi Dagobert a mis sa culotte à l'envers ".
Pourquoi se moque-t-on de ce drôle de roi ?
Pour le savoir, Éole, le Passeur de Temps, transporte les Explorateurs au Moyen Âge, en 629...
Un roman anti fake-news de qui rend l'histoire accessible et attrayante pour les enfants de 8 ans et plus. -
Explorateurs de l'histoire : Christophe Colomb a-t-il vraiment découvert l'Amérique ?
Laurence de Cock, Joël Corcia
- Nathan
- 14 Avril 2022
- 9782092493229
Deux enfants voyagent dans le temps pour trouver dans l'Histoire des réponses à leurs questions d'aujourd'hui. Dans ce titre, ils enquêtent sur le vrai rôle de Christophe Colomb.Alors qu'ils regardent la télévision, Sara, 12 ans, et Jules, 8 ans, sont surpris de voir des manifestants détruire des statues de Christophe Colomb. Pourquoi tant de colère envers celui qui a trouvé l'Amérique et fait tant de grandes découvertes ?
Pour mieux comprendre, leur baby-sitter Éole, un Passeur de Temps, les emmène en 1502 pour participer à l'une des expéditions de Colomb. Au cours de ce voyage mouvementé dans le passé, Sara et Jules découvrent que le grand homme n'est pas si héroïque qu'ils le pensaient...
A la fin du livre : un dossier de 4 pages pour approfondir encore le sujet grâce aux éclairages d'un historien.
Un roman anti fake-news de qui rend l'histoire accessible et attrayante pour les enfants de 8 ans et plus. -
Explorateurs de l'histoire : pourquoi a-t-on inventé l'école ?
Laurence de Cock, Joël Corcia
- Nathan
- 14 Avril 2022
- 9782092493243
Deux enfants voyagent dans le temps pour trouver dans l'Histoire des réponses à leurs questions d'aujourd'hui. Dans ce titre, ils se demandent pourquoi on est obligés d'aller à l'école.Alors qu'il s'arrache les cheveux sur ses devoirs, Jules, 8 ans, prend une décision : il n'ira plus jamais à l'école. De toute façon, les mathématiques, ça ne sert à rien, tout le monde le sait ! Sa soeur, amusée, pose la question à leur baby-sitter Éole : pourquoi a-t-on inventé l'école ?
Le Passeur de Temps leur propose un nouveau voyage : direction 1881, l'année où l'école est devenue gratuite et obligatoire
Un roman anti fake-news qui rend l'Histoire accessible et attrayante pour les enfants de 8 ans et plus. -
En France, les pédagogies critiques sont rendues invisibles, abusivement englobées dans les pédagogies « nouvelles » ou « alternatives » à la mode dans les écoles de riches. Alors que partout ailleurs dans le monde les pédagogies critiques sont clairement distinguées des méthodes libérales, qui réduisent l'éducation à un parcours de performance personnelle, la France se singularise par un débat réduit à l'opposition simpliste entre « tradition » et « modernité ».
Le propos de cet ouvrage collectif est donc de remettre à la première place l'essentiel : les pédagogies critiques participent d'un projet politique de remise en cause de l'ordre néolibéral et des dominations de toutes sortes.
C'était la démarche des grands fondateurs Célestin Freinet et Paulo Freire ; c'est aussi celle que perpétuent et renouvellent beaucoup de pédagogues d'aujourd'hui. -
L'histoire comme émancipation
Laurence de Cock, Mathilde Larrère, Guillaume Mazeau
- Agone
- 23 Mars 2020
- 9782748903966
Histrions de la cour des princes et éditorialistes de gouvernement clament que l'étude de l'histoire doit transmettre l'amour de la nation. Ils s'entendent sur tout pour fustiger les universitaires qui n'endossent pas cette mission. Mais si l'histoire ne doit pas, en effet, rester cantonnée dans les laboratoires et si les historiens doivent diffuser le fruit de leurs travaux, c'est parce qu'ils relèvent d'un service public. Et la recherche historique n'a jamais cessé d'être créative, inventive, parfois engagée. C'est en référence à cette tradition et ce potentiel que nous voulons réhabiliter le concept d'« émancipation ».
Il faut regagner du terrain sur celles et ceux qui confondent histoire et propagande haineuse, histoire et hagiographie. Il est temps de replacer l'histoire dans la lutte contre les dominations et de se débarrasser du fatalisme qui nourrit le conservatisme réactionnaire. Dans cette perspective, l'histoire a son rôle à jouer. Parce qu'elle fissure les noyaux de certitude, à gauche comme à droite. Parce qu'elle rappelle que l'émancipation se nourrit des actions solidaires des hommes et des femmes du passé.
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Les éditocrates Tome 2 ; le cauchemar continue...
Sébastien Fontenelle, Laurence de Cock, Olivier Cyran, Mona Chollet
- La découverte
- Cahiers libres
- 5 Avril 2018
- 9782348035524
Ils sont partout : dans les journaux, à la radio, à la télévision, sur les réseaux sociaux, du matin au soir et du soir au matin, sur tous les tons et par tous les temps, ils débitent tous (à peu près) les mêmes poncifs tout en s'autofélicitant de briser des non-dits. Nouvel état des lieux des éditocrates français.
Ils sont partout : dans les journaux, à la radio, à la télévision, sur les réseaux sociaux. Du matin au soir et du soir au matin, sur tous les tons et par tous les temps, ils débitent tous (à peu près) les mêmes poncifs en s'(auto)félicitant de lever les non-dits. Se flattant sur les plateaux de tenir un discours " incorrect ", ils accusent gravement leurs adversaires d'étouffer le " débat " par leur omniprésence...
Publié en 2009,
Les Éditocrates, ou comment parler de (presque) tout en racontant (vraiment) n'importe quoi faisait le portrait savoureux de dix de ces prophètes des temps modernes. Près de dix ans plus tard, il était urgent de compléter la galerie.
Car le cauchemar continue.
Avec la prolifération des canaux de diffusion (chaînes de télé, Facebook, Twitter, etc.), la corporation éditocratique s'est partiellement renouvelée : elle s'est (légèrement) rajeunie et (un peu) féminisée. Mais surtout : elle s'est dangereusement radicalisée.
L'éditocratie a toujours des avis sur (presque) tout. Mais, plus obsessionnelle que jamais, elle s'acharne sur celles et ceux qui ne lui ressemblent pas, et qui incarnent par conséquent le mal absolu : " le chômeur ", " le syndicaliste ", " le migrant ", " le musulman "...
S'appuyant sur des démonstrations d'où le réel a été complètement banni, les éditocrates, toujours insensibles aux contestations citoyennes de leur magistère, continuent donc de fabriquer du consentement. Mais c'est avec une brutalité et un cynisme largement inédits qu'ils oeuvrent aujourd'hui au formatage des esprits.
Jusqu'à quand ? -
Mémoires et histoire à l'École de la République - Quels enjeux ? : Quels enjeux ?
Laurence De Cock-Pierrepont, Corinne Bonafoux-Verrax, Benoît Falaize
- Armand Colin
- Hors Collection
- 7 Novembre 2007
- 9782200255022
L'école est le lieu privilégié de manifestation des tensions entre mémoire(s) et histoire. Tiraillée entre la fonction républicaine, laïque et consensuelle, et le réveil des susceptibilités religieuses et communautaires, l'institution scolaire est à la peine. Les difficultés actuelles sont d'abord de l'ordre de la maîtrise des connaissances sur sujets "sensibles" par les enseignants. Elles relèvent aussi de la didactique, de la manière de faire la classe. Comment aborder ces sujets ? Comment articuler ce qui ressort de l'émotion et de la nécessaire transmission d'un savoir ? Comment faire face aux réactions souvent déconcertantes des élèves ? Cet ouvrage fait le point, et propose des repères.