Les enseignants et les enseignantes se forment par le biais de leur formation - initiale ou continue - mais pas seulement. Ce qui se joue « entre les murs » de ce processus est complexe et objet de beaucoup d'attention, mais qu'en est-il des apports extérieurs, de tout ce que les professionnels du savoir apprennent hors des écoles où ils reçoivent et donnent tour à tour un enseignement ? Des recherches conduites au plus près des transactions observables en France, en Belgique, en Suisse et au Québec permettent de comparer les contextes et de renouveler la réflexion sur la forme scolaire et ses évolutions : de leurs apprentissages informels à ce qu'en font leurs études, quel rôle la formation buissonnière des enseignant.es joue-t-elle dans leur appropriation de leur métier et sa professionnalisation ?
On ne peut pas former a` un me´tier sans reconnai^tre les savoir-faire existants mais ame´liorer l'enseignement implique également de chercher ce qui pose problème. A` condition, bien su^r, que le souci critique ne de´courage pas l'envie de re´ussir et de s'engager. Cet ouvrage n'a pas pour objectif de de´cre´ter une seule bonne manie`re de proce´der mais de prendre appui sur la diversite´ des contextes de formation dans quatre pays francophones pour faire e´merger des variations et des re´gularite´s et ainsi interpeller la formation et, au-delà, le métier d'enseignant.
Dans le cadre de cet ouvrage, des auteurs français, belges, canadiens, suisses et africains se penchent sur le phénomène de l'évolution des programmes de formation à l'enseignement, cherchant à circonscrire les forces en jeu. Au fil de sa lecture, le lecteur découvrira les facteurs qui ont influencé, d'une façon ou d'une autre, la trajectoire des formations dans chacun des contextes décrits par les auteurs. L'ensemble des contributions permet d'apercevoir des façons dont sont initiées et pilotées les transformations ; la réaction des institutions face à la transformation accélérée des contextes professionnels ; les facteurs qui conditionnent particulièrement l'orientation du curriculum et ceux qui jouent un rôle dans la mobilisation des acteurs. Le phénomène de résistance est aussi abordé par quelques auteurs.Structuré en quatre sections, l'ouvrage explore l'influence du contexte d'exercice de la profession, la demande sociale et les cadres législatifs, les attentes et les stratégies des acteurs, et les tensions internes aux dispositifs et aux démarches de formation. On y découvre que les transformations s'inscrivent toujours dans une histoire et dans une culture et qu'elles sont fortement affectées par les rapports de force entre les groupes et les individus.
Dans son édition de juillet-août, l'équipe de Séquences manifeste son désir d'élargir son mandat en se renommant « revue des cinémas pluriels ». Pluriel, car les cinémas sont de genre, de thème, et d'origine multiple. Sans délaisser les films d'auteur, Séquences souhaite porter son regard vers un cinéma plus grand public, vers des thèmes intemporels, d'hier et d'aujourd'hui, sans toutefois tomber dans le simplisme. Par ailleurs, le film en couverture de ce numéro, Et au pire, on se mariera, adapté du roman éponyme de Sophie Bienvenue, est au coeur de l'entretien de Julie Vaillancourt avec la réalisatrice Léa Pool tandis qu'Élie Castiel en fait la critique. Découvrez notamment les films Rue de la Victoire, premier documentaire de Frédérique Cournoyer-Lessard, A Quiet Passion de Terence Davies, Après la tempête de Kore Eda, Poesia sin fin de Alejandro Jodorowsky et Song to song de Terrence Malick.
C'est Pieds nus dans l'aube, l'adaptation du roman de Félix Leclerc par son fils Francis Leclerc qui occupe la une du numéro de novembre-décembre de Séquences, la revue des cinémas pluriels. Denis Desjardins signe une critique du long métrage, alors que Maxime Labrecque s'est entretenu avec le réalisateur. Dans le cas d'Ava, film de Léa Mysius, c'est Julie Demers qui le critique et Sami Gnaba qui a rencontré la réalisatrice. 120 battements par minute ( Robin Campillo ), Ta peau lisse ( Denis Côté ), The Killing of a Sacred Deer ( Yorgos Lanthimos) et Blade Runner 2049 (Denis Villeneuve) font partie des autres films discutés dans ce numéro. S'y trouve aussi le second volet du dossier Regards autochtones, et un portrait de Kim Jung-il, le cinéphile. Le numéro se clôt sur des hommages à la mémoire de Mireille Darc et Jerry Lewis. Dans un autre ordre d'idée, veuillez noter qu'à partir de 2018 la revue passera de six à cinq parutions par année.