L'humanité prend conscience de la progression alarmante de son nombre 3,5 milliards d'hommes, en 1970 ; 7 milliards, environ, en l'an 2000 ; peut-être 30 milliards, d'ici moins d'un siècle... Un tel déferlement pose d'immenses problèmes qui, de la menace de famine à la crise écologique, portent la marque de Malthus : les ressources pourront-elles s'ajuster à la population ? Cependant, d'autres signes s'accumulent : une nouvelle révolution démo graphique semble s'annoncer dans une partie au moins du Tiers Monde et elle vient heureusement modifier les prévisions ; si l'accroissement de la population des pays pauvres pouvait se ralentir rapidement et si les pays riches pouvaient s'acheminer plus vite encore vers la stabilisation démographique, la catastrophe annoncée par Malthus et ses disciples serait une fois de plus évitée. Mais, entre l'explosion démographique incontrôlée et la stabilisation progressive de la population mondiale, l'avenir demeure incertain. Choisir entre ces deux voies est le principal enjeu de notre siècle.
Nous sommes plus de 50 millions de Français. Comment fonctionne la « Société » complexe que nous formons ? Quel avenir commun va naître de nos activités dispersées ? À ces questions, la collection « Société » apporte une réponse. Les meilleurs experts - et les plus divers - font ici le point de ce qu'ils savent, de ce qu'il faut savoir. Dans la collection « Société », les experts s'adressent aux citoyens. Thomas Robert Malthus (1766-1834) est avec Keynes. Marx et quelques autres, l'un des économistes dont la pensée radicale n'a jamais perdu de son actualité. Depuis L'essai sur le principe de population, il n'est plus possible d'ignorer les liens - plus ou moins étroits ou modifiables - qui unissent l'effectif de la population au volume des ressources disponibles. Et toute la réflexion moderne sur le sous-développement, l'équilibre démographique, les maladies de la croissance, etc. rencontre nécessairement - que ce soit pour le nier ou le repenser - le pessimisme tragique de Malthus.