Professeur à la Sorbonne, où il accomplit, selon le mot de Levinas, « une activité extra-universitaire et même anti-universitaire nécessaire à une grande culture », Jean Wahl sut se distinguer par sa prescience des nouvelles orientations de la philosophie française (l'existentialisme de Sartre, notamment) dans sa propre insistance à réclamer les droits d'une philosophie du concret et du vécu, par opposition à ce qui lui apparaissait comme l'excès de l'abstraction et de totalisation de la pensée hégélienne. Le présent ouvrage, dans lequel Merleau-Ponty puisa une partie de l'inspiration initiale de sa philosophie, propose une redécouverte de ce grand « passeur » dont l'audace modifia profondément le paysage philosophique français.
Jean Wahl (1888-1974), fut Professeur à la Sorbonne.
Lors de ses correspondances avec Paul Tuffrau, un intellectuel comme lui, Jean Wahl veut poursuivre un approfondissement de sa réflexion, un don à l'autre de sa personnalité et de ses idées. Ecrites essentiellement de 1907 aux années 1920, ces lettres représentent un précieux témoignage des cheminements d'un esprit qui se construit. Wahl y aborde de nombreux champs de la philosophie (de Bergson à Hegel, Platon...), tout en mettant en avant les échos politiques, sociaux, littéraires picturaux ou musicaux de cette période agitée.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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La philosophie de Hegel ne peut pas être réduite à quelques formules logiques. C'est, en partie, la réflexion sur la pensée chrétienne, sur l'idée d'un Dieu fait homme, qui a mené Hegel à la conception de l'universel concret. L'étude de la formation de l'idée de la notion chez Hegel, et celle de « la conscience malheureuse », ne pouvaient pour nous se faire qu'après avoir examiné quel est son mode de pensée. Si l'on étudie un passage de Hegel, par exemple les pages de la Phénoménologie sur la conscience malheureuse, on ne peut pas ne pas être frappé de ce perpétuel renversement du pour et du contre, de ce passage du contraire au contraire, qui est un des traits les plus profonds de la pensée hégélienne...
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C'est en 1928, peu après la parution de « Être et Temps », que Martin Heidegger donna, à l'Université de Fribourg, un cours resté célèbre, et auquel assistait Jean Wahl. Celui-ci y recueillit alors, en notes, l'enseignement du philosophe allemand. Ce sont ces notes qui ont servi de base aux leçons sur Heidegger données par Jean Wahl en Sorbonne en 1946. Ce cours, publié dans le présent volume, est, à ce jour, l'un des meilleurs et des plus limpides exposés du système heideggerien. Car les grands thèmes qui y sont abordés - la spécificité de la philosophie au regard de la science, la question de la vérité, le débat sur les « visions du monde » - servent à Jean Wahl de fil conducteur pour pénétrer au coeur d'une pensée complexe et majeure. A travers cette exploration, si féconde, c'est l'Université française qui, soudain, se penche sur l'Université allemande. Confrontation décisive et passionnante...
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" La vie, comme le petit poucet, sème des cailloux derrière elle. "
Au XVIIe siècle, Pierre Borel, un médecin ordinaire, assure détenir dans son cabinet de curiosités la preuve irréfutable de la sexualité des pierres. Ce débat, virulent, oppose deux camps : ceux qui croient la Terre inerte et ceux qui la pensent comme un organisme vivant. La pierre et la chair seraient-elles plus proches qu'on ne le croit ?
Dans cette nouvelle causerie, David Wahl, écrivain et dramaturge, s'amuse une fois de plus à brouiller les pistes entre le mythe et la science pour nous livrer le récit fascinant des origines géologiques de l'humanité.
Tourmentés, hypersensibles, anxieux, dépressifs, dyslexiques ? À en croire nombre de psys, les surdoués sont voués à l'échec et à la souffrance. La réalité est tout autre. Ces personnes à haut potentiel intellectuel ont de meilleures chances de réussite dans tous les domaines, mais encore faut-il les comprendre et savoir les accompagner. Forte de son parcours personnel, et en collaboration avec le Dr Gabriel Wahl, Pauline de Saboulin Bollèna nous ouvre les portes de la douance : ou comment identifier un enfant ou un jeune adulte surdoué et le guider à investir au mieux ses ressources, pour lui permettre de s'épanouir et de vivre heureux.
Ce livre qui s'appuie sur de récents travaux de recherche accorde aussi une juste place aux témoignages, notamment ceux de trois adultes surdoués, dont l'un admis en classe de sixième à l'âge de 6 ans, qui ont accepté de raconter leur histoire à travers leurs premiers souvenirs d'enfance, leurs enthousiasmes et leurs déceptions. Autant de façons d'être surdoué et heureux.
Le 8 juillet 2017, le Pourquoi Pas ? , vaisseau de la flflotte océanographique française, appareille pour une mission scientififique de trois semaines au beau milieu de l'océan Atlantique. Les buts de cette expédition : observer un champ hydrothermal situé à 1 700 mètres dans les profondeurs sous-marines et étudier sa faune extraordinaire. Parmi les soixante-quinze marins et scientififiques embarqués, s'est glissé David Wahl, investi de sa propre mission. Trois semaines durant, l'écrivain rédige son journal de bord.
Ce rare témoignage - où se rencontrent l'émergé et le submergé mais aussi la poésie et la science - rend compte de l'existence d'un univers des grandes profondeurs encore méconnu, mystérieux, hostile et qui ne cesse d'attiser la curiosité. Avant même d'être totalement explorés, les abysses sont menacés par le risque d'une exploitation humaine. Autant qu'une ode à la beauté sous-marine, c'est un appel à la raison et à la protection de ces écosystèmes que livre David Wahl.
Dyslexiques, dysphasiques, dyspraxiques, dyscalculiques... Nombreux sont les enfants qui souffrent de ces troubles cognitifs que l'on regroupe de façon générique sous le préfixe « dys », et qui compromettent l'acquisition des savoirs fondamentaux. Avec parfois de graves conséquences sur leur future vie professionnelle et sociale. Comment les dépister ? Quels sont les traitements et les méthodes pour les surmonter efficacement ? Comment accompagner au mieux les enfants et leur famille ? Marie Wahl et Gabriel Wahl passent en revue un large éventail de dys, y compris les plus méconnus (dyschronie, dysmnésie, etc.). Proposant des pistes et des exemples concrets, ils prouvent, à l'appui d'une solide expérience de terrain, que les troubles dys ne sont pas une fatalité.
Les enfants et les adolescents hyperactifs ne sont pas seulement de joyeux trublions ou de doux rêveurs. Ils subissent aussi les tourments et les épreuves que ce trouble ne manque jamais de provoquer dans leur vie familiale et scolaire. Car comme son nom ne l'indique pas, l'hyperactivité désigne non seulement un excès ou un désordre de l'activité, mais aussi l'association de trois types de troubles : l'hyperactivité elle-même ou l'agitation, l'inattention et l'impulsivité. Cet ouvrage présente l'hyperactivité, en décrit les symptômes de l'enfance jusqu'à l'âge adulte, en interroge les causes. Il souligne aussi - des thérapies cognitives comportementales au traitement pharmacologique - l'importance d'une stratégie thérapeutique plurielle.
Le Sale discours, c'est un récit qui parle d'un environnement façonné par nos ordures, nos excréments et nos déchets.
C'est un récit qui parle de notre instinct de survie, de nos rêves d'éternité, de la peur de la mort.
C'est le récit de l'homme, qui envisage sa survie au prix de son environnement. Et du cycle de plus en plus vertigineux dans lequel cette lutte l'entraîne.
Qu'est-ce qui est propre ? Qu'est-ce qui est sale ?
Au début du XIIe siècle, le roi Louis VI ordonna qu'aucun cochon n'entrât plus dans la ville sans être tenu en laisse – une loi de salubrité publique. Ce faisant, il mit fin, du même coup et bien malgré lui, à la meilleure escorte de nettoyage de l'époque. Car les porcs, dévorant les immondices, nettoyaient les rues. Et c'est ainsi qu'en l'espace de quelques semaines, la ville se transforma en... porcherie .
Qu'est-ce qui est propre ? Qu'est-ce qui est sale ?
Inodores, incolores, et, par-dessus tout, imputrescibles, les déchets nucléaires sont impeccables, d'aspect le plus propre possible. Mais mortellement radioactifs durant des dizaines, voire des centaines de milliers d'années.
Le Sale discours, c'est un récit qui parle d'environnement.
D'un environnement façonné par nos ordures, nos excréments et nos déchets.
C'est un récit qui parle de notre instinct de survie, de nos rêves d'éternité, de la peur de la mort.
C'est le récit de l'homme, qui envisage sa survie au prix de son environnement. Et du cycle de plus en plus vertigineux dans lequel cette lutte l'entraîne.
Où l'on croise un cochon, des atomes, Marie Curie, la Voie lactée, des fantômes et bien d'autres choses encore.
Le paradoxe n'est que trop connu : les surdoués peuvent, eux aussi, être en situation d'échec scolaire. Mais s'il est vrai que la précocité intellectuelle peut provoquer des tourments affectifs et des désarrois à l'école, il faut rappeler qu'elle offre beaucoup plus de chances qu'elle ne fait courir de risques, les études les plus récentes et les plus objectives le prouvent. Comment identifier les enfants intellectuellement précoces ? Tous les tests de QI sont-ils fiables ? Existerait-il un « gène de l'intelligence » ? Autant de questions abordées dans cet ouvrage, qui propose aussi des méthodes pédagogiques adaptées aux enfants intellectuellement précoces. L'auteur souligne que la plupart d'entre eux réussissent sans encombre et ne demandent qu'à étancher une soif de connaissance hors du commun.
Ce n'est pas une surprise : les enfants intellectuellement précoces deviennent des adultes surdoués. Dans cet essai, Gabriel Wahl, après avoir passé en revue les tests qui permettent de les identifier, décrit leur profil psychologique et leur façon d'être. La question étant abordée sous différents angles - historique, philosophique et biologique -, c'est non seulement de capacités intellectuelles hors normes dont l'auteur nous parle, mais plus généralement de l'intelligence. À la clé, une question : les développements de la génomique cognitive, qui prétend découvrir les gènes de l'intelligence, doivent-ils faire espérer ou craindre la possibilité d'une intelligence génétiquement modifiée ?
Une femme commet un braquage au cours duquel un homme est tué accidentellement. Dans le même temps, deux dangereux pilleurs de banques écument Stockholm, et mettent la police sur les dents. Martin Beck quant à lui, reprenant le travail après une longue convalescence, se heurte à une affaire bizarre : un vieil invalide nécessiteux est retrouvé mort dans une pièce sordide soigneusement fermée de l'intérieur. Il a une balle dans le ventre. La police veut conclure à un suicide, mais dans ce cas où est passé le pistolet ? Un pistolet qui, justement, semble avoir servi au braquage... A partir d'un classique mystère de chambre close se dessine progressivement une affaire complexe, à la résolution parfaitement amorale. Maj Sjwall et Per Wahl ont écrit, entre 1965 et 1975, une série de dix romans mettant en scène l'enquêteur Martin Beck et son équipe. Leur oeuvre, qui n'a pas pris une ride, a marqué la littérature policière occidentale.
L'hyperactivité ou TDAH s'observe fréquemment à l'âge adulte. C'est cependant un trouble peu connu, bien qu'il puisse provoquer de nombreuses difficultés, que ce soit dans la vie privée ou professionnelle. Avec ce nouveau livre, Gabriel Wahl offre une synthèse exigeante et accessible. Il décrit avec précision tous les symptômes de l'hyperactivité chez l'adulte qui forment un tableau complexe où se mêlent tourments et talents, il en souligne les conséquences affectives et sociales, et les illustre de nombreux exemples. Il pose les conditions d'un diagnostic fiable et entreprend de démêler le vrai du faux dans la multitude des causes invoquées à l'origine de ce trouble. Enfin, il s'efforce de distinguer le meilleur dans le foisonnement des thérapeutiques proposées. Pour comprendre l'hyperactivité ou le TDAH chez l'adulte. Le docteur Gabriel Wahl est psychiatre et pédopsychiatre. Il a enseigné la psychologie clinique à l'université Paris-VII et préside l'Association de recherche pluri-disciplinaire sur l'échec scolaire (ARPE). Il est l'auteur de Comprendre et prévenir les échecs scolaires avec Claude Madelin-Mitjavile et de plusieurs ouvrages sur la précocité et l'hyperactivité chez l'enfant.
Cet ouvrage offre un panorama complet de l'histoire allemande depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il retrace les destins parallèles de la RFA et de la RDA jusqu'à la réunification et présente les racines et lignes de conduite qui font aujourd'hui de l'Allemagne la puissance majeure de l'Union européenne. Cette étude comparative des deux régimes, de part et d'autre du Mur, est inédite. L'auteur prend soigneusement en compte les dernières recherches des historiens allemands, tout en apportant un éclairage original.
Chacun convient de la consistance du monde objectif - ou être-là - dans la coexistence en devenir de ses éléments multiples. Mais l'être-là, c'est dans son apparaître que nous le saisissons. Et il est stupéfiant que la tradition philosophique s'accorde pour dénier toute une-consistance à l'apparaître, requalifié pure apparence. L'ambition du Perçu, dûment distingué du psychologique de la perception, est de restituer à l'apparaître sa consistance, non pas seulement factuelle mais telle que de part en part prescrite par une série d'axiomes emboîtés.
Parce que la Phénoménologie domine depuis un siècle le champ de la réflexion sur l'apparaître, la démonstration devait prendre en compte ce qui a empêché Husserl d'en reconnaître la consistance propre, ce qui a fait Merleau-Ponty prendre celle-ci à contre-sens, et ce qu'il y a d'anti-philosophie dans la réduction heideggérienne du problème à la compréhension de l'être-au-monde.
Et puisque tant Lacan qu'Alain Badiou ont repris à leur compte, en la renouvelant chacun profondément, la doctrine d'une essentielle inconsistance de l'apparaissant, il était exigible qu'un âgon soit ouvert entre eux et le Perçu.
Mais il ne s'agissait pas de faire l'histoire philosophique d'un problème. Et le bâti critique n'aura eu d'autre fin que de dégager, à travers ses moments successifs, l'appareil et l'articulation de la preuve : preuve qu'il existe une axiomatico-logique du perçu, et qui ne va pas sans conséquences tant pour l'ontologie que pour la théorie du sujet.
Et si l'ouvrage le plus actuel avait été écrit il y a deux mille cinq cents ans ? Comment entendre et surtout comprendre l'enseignement du Qohélet, également connu comme l'Ecclésiaste, que Jean-Jacques Wahl, dans sa nouvelle traduction claire et tonique, préfere nommer Illusion des illusions" ? N'y aurait-il vraiment rien de nouveau sous le soleil ? "Ce livre qui fait partie du canon biblique incite à se méfier de toute foi naïve. Il pose, entre autres, la question suivante : comment penser que l'oeuvre de la création, déclarée bonne par son créateur, soit devenue la proie des illusions, de ce qui n'a pas de réalité ? Est-ce sans remède ?" s'interroge Catherine Chalier dans sa préface. Une invitation à renouveler son regard sur l'existence, par-delà vanités et illusions.".
La métaphore a fait l'objet de nombreuses publications, mais son exploitation argumentative a suscité peu d'investigations systématiques en dépit de ses enjeux. L'objectif de cet ouvrage est de combler cette lacune en cernant le rôle de la métaphore dans l'argumentation, mais surtout en faisant retour sur la figure elle-même, pour décrire son potentiel argumentatif et la nature de ses manifestations.
Cet ouvrage aborde les prémices de la Coupe du monde de football pour parcourir ensuite les différentes étapes, jusqu'aux plus récentes, de son histoire. L'accent est mis sur l'évolution de cette compétition qui accompagne la mondialisation à l'oeuvre en parallèle. De nombreux aspects en témoignent, comme le choix des lieux, le système de qualification, l'organisation au niveau international, les méthodes de préparation des équipes, l'uniformisation des règles de l'arbitrage ou des tactiques de jeu, le rôle des médias, la circulation de l'argent, l'interférence du politique et du sportif ou encore les pratiques des supporteurs. La Coupe du monde de football devient ainsi un miroir de la mondialisation où les compétitions successivement décrites dans cet ouvrage constituent une histoire de notre temps, festive et dramatique, s'écrivant sur un rythme quadriennal.