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Vérité scientifique et vérité philosophique dans l'oeuvre d'Alexandre Koyré
Jean Seidengart
- Les Belles Lettres éditions
- L'Âne d'or
- 21 Septembre 2016
- 9782251902074
Les nouvelles études rassemblées sous ce titre, Vérité scientifique et vérité philosophique dans l'oeuvre d'Alexandre Koyré, sont issues du colloque international organisé à l'Université Paris Ouest-Nanterre en février 2012 et dont nous publions ici les actes. L'ouvrage se propose d'élucider les positions philosophiques défendues par Alexandre Koyré (1892-1964) dans ses principales recherches en histoire des idées scientifiques et philosophiques, tout en mettant à l'épreuve cette déclaration qui est au centre de son oeuvre : « Je suis, en effet, profondément convaincu, [...] que l'influence des conceptions philosophiques sur le développement de la science a été aussi grande que celle des conceptions scientifiques sur le développement de la philosophie. »
Assurément, les écrits d'Alexandre Koyré en histoire de la physique, de l'astronomie et de la cosmologie ont réussi à montrer, au moins pour la science classique, l'étroite intrication de la science, de la métaphysique et de la théologie au sein de la pensée. C'est sûrement là que son oeuvre exerça sa plus grande influence sur le monde des chercheurs en histoire et philosophie des sciences, même si de récentes découvertes historiques ont permis d'apporter de nouvelles lumières sur ses sujets favoris depuis sa disparition en 1964.
Les quatorze contributions qui figurent ici ont été réparties suivant trois axes principaux qui concernent respectivement : l'itinéraire philosophique et les engagements intellectuels de Koyré, les perspectives épistémologiques et méthodologiques en histoire de la pensée scientifique et enfin les études concernant plus particulièrement l'histoire de la philosophie. Ces contributions sont l'oeuvre des spécialistes suivants : Paola Zambelli, Gérard Jorland, Annarita Angelini, Walter Tega, Joël Biard, Jean-Jacques Szczeciniarz, Anastasios Brenner, Bernadette Bensaude-Vincent, Frédéric Fruteau de Laclos, Massimo Ferrari, Pietro Redondi, Emmanuel Faye, Alexandre Guimarães Tadeu de Soares, Jean Seidengart.
L'ouvrage s'achève avec la publication d'un cours inédit qu'Alexandre Koyré donna en avril 1946 intitulé : « Galilée ». Ce document donne une idée de ce que fut la parole vivante de cet historien des sciences auprès d'un public de non-spécialistes. -
L'univers infini dans le monde des lumières européennes
Jean Seidengart
- Les Belles Lettres éditions
- L'Âne d'or
- 7 Février 2020
- 9782251912653
L'Univers infini dans le Monde des Lumières s'inscrit dans le prolongement de l'ouvrage de Jean Seidengart intitulé : Dieu, l'Univers et la Sphère infinie (2006). Dans ce dernier, il s'agissait d'élucider pourquoi et comment l'idée d'univers infini avait réussi à s'imposer largement en quelques décennies à l'aube de la science classique, alors qu'elle avait été rejetée durant plus de deux millénaires. Aussi était-il devenu absolument nécessaire d'innover et de former très précisément une nouvelle acception du concept d'infini afin de ne pas appliquer l'attribut « infini » de manière univoque à Dieu et à l'univers. Le présent ouvrage poursuit le cours de cette investigation à partir du moment où Newton parvint à établir les fondements mathématiques de la physique classique et à proposer une nouvelle image du monde qui s'imposa très largement dans toute l'Europe savante durant les deux siècles suivants. Malgré les aspects très novateurs de la mécanique classique, les différentes cosmologies d'inspiration newtonienne pouvaient encore s'accorder assez globalement avec les enseignements de la métaphysique classique. Pourtant, on assiste à un net affaiblissement progressif des arguments traditionnels en faveur d'un univers infini existant en acte. C'est pour cette raison que le titre de cet ouvrage dénote un écart assez important avec le livre le plus célèbre d'Alexandre Koyré non pas sur le plan de la révolution cosmologique des XVIe et XVIIe siècles, mais sur la suite des aboutissants de ladite révolution qu'il n'a pas eu le temps de traiter et de mener à bien.
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Dieu, l'univers et la sphère infinie ; penser l'infinité cosmique à l'aube de la science classique
Jean Seidengart
- Albin Michel
- Bibliothèque Albin Michel Michel des idé
- 1 Juillet 2017
- 9782226334572
Selon la conception antique et médiévale de l'univers, le ciel ne saurait être infini, puisqu'il tourne...
À la suite du renversement copernicien, qui immobilisa la sphère des étoiles et mit la Terre en mouvement, la question de l'infinité cosmique s'imposa. Plutôt favorable au finitisme, Copernic préféra laisser cette interrogation aux philosophes, puisqu'elle ne changeait rien à ses mesures angulaires ni à ses tables astronomiques. Partant de cette idée prometteuse d'infini, des savants de toute l'Europe ouvrirent de nouvelles perspectives aux préoccupations métaphysiques, théologiques et scientifiques de l'époque. En abandonnant la centralité, la réflexion déboucha sur une pluralité infinie de centres, puisque, « dans la sphère infinie, le centre est partout et la circonférence nulle part ».
Malgré les censures de l'Inquisition, la plupart des grandes philosophies contribuèrent à l'essor de cette nouvelle conception de l'univers, qui, conjointement, inspira aussi la littérature de l'époque où foisonnaient les voyages cosmiques à travers la multiplicité des mondes.
De Dieu à l'Univers, puis à l'Esprit qui les pense : voilà l'itinéraire que Jean Seidengart emprunte dans ce livre qui retrace, avec rigueur, les étapes d'une refonte de l'idée d'infini à l'aube des temps modernes et de la révolution scientifique.