Attentat de la rue Saint-Nicaise, complot des poignards, conspiration de Cadoudal, les deux affaires Malet Le danger n'a cessé de frôler Napoléon qui a pourtant toujours conservé un sentiment d'invincibilité.
Au soir du 24 décembre 1800, Napoléon se rend à l'opéra suivi de son épouse, Joséphine de Beauharnais. Son carrosse s'engouffre rue Saint-Nicaise au grand galop, quelques instants avant qu'une énorme quantité de poudre dissimulée sur une charrette n'explose, soufflant les bâtiments alentours et tuant 22 personnes. Bonaparte échappe ainsi de très peu à l'une des nombreuses tentatives d'assassinat qui émaillent sa vie. À mesure qu'il prive ses opposants de tribune politique, détracteurs et comploteurs ont recours à l'attentat pour se débarrasser
de celui qu'ils considèrent comme un tyran.
Jacques-Olivier Boudon, historien spécialiste du Consulat et de l'Empire, nous montre que les conspirations se succèdent, mettant en scène des royalistes aussi bien que des républicains.
Ces complots sont l'oeuvre d'une minorité mais n'en illustrent pas moins le souhait d'une partie de l'opinion d'en finir avec la monarchie impériale. À travers l'analyse minutieuse de dix épisodes séditieux, l'auteur nous rappelle que si Napoléon a couru des dangers, il a aussi su les utiliser pour affermir son pouvoir.
La mort de Napoléon, le 5 mai 1821, fait sortir de l'obscurité où ses geôliers avaient voulu l'enfoncer l'empereur déchu. Très vite, une onde de choc se propage à travers l'Europe. Poètes, artistes et écrivains prennent la plume pour exalter le martyr de Sainte-Hélène. Les écrits provenant de ses derniers compagnons, à commencer par le Mémorial de Las Cases, contribuent à ce renouveau d'un culte à Napoléon que prolongent mémorialistes et historiens, mais aussi grognards de la Grande Armée, oeuvrant à effacer une légende noire qui avait été particulièrement vive au lendemain de son abdication. Deux cents ans après sa mort, le mythe Napoléon est toujours bien vivant. Il tire ses racines de la volonté de l'empereur de faire perdurer son oeuvre, par l'écrit comme par l'image, au-delà de sa mort. Il a surtout bénéficié du concours de plumes talentueuses provenant du cercle de ses partisans comme de celui de ses adversaires.
L'abattement deNapoléon devant les défaites de 1813. Sa tentative d'empoisonnement en avril 1814. Ses entretiens tendus aux Tuileries avec les maréchaux Oudinot et Mortier... Autant de scènes parmi beaucoup d'autres, mêlées à de minutieuses descriptions des lieux que raconte le mameluck Ali, témoin proche et privilégié. Ce mameluck de fonction s'appelait en réalité Louis-Étienne Saint-Denis. Ses "Souvenirs" scrupuleux qu'il mit quinze ans à rédiger dans un style réaliste et direct en font un mémorialiste objectif et inclassable.
De la Révolution à la République en passant par l'Empire, le face-à-face entre l'État et l'Église a déterminé l'histoire de France. Redécouvrez à travers les vies de ses protagonistes cette incroyable saga politico-religieuse. Un indispensable.
Voici le grand livre de référence qui manquait à l'histoire du xixe siècle : ce dictionnaire sans précédent rassemble les notices des 524 évêques concordataires nommés entre 1802 et 1905 et des 23 évêques
in partibus ayant exercé en France. Jacques-Olivier Boudon fait ici revivre une des élites de la société française du xixe siècle, les évêques étant à la fois observés dans leur parcours avant l'épiscopat, dans leur action au sein de leur diocèse, mais aussi dans leurs rapports aux différents régimes politiques comme à l'égard de Rome.
Entre le Concordat et la séparation des Églises et de l'État, voici les vies des protagonistes de l'incroyable saga politicoreligieuse de ce siècle.
Une somme essentielle pour appréhender le xixe siècle et pour comprendre les défis contemporains de l'Église et de sa hiérarchie.
Un indispensable.
Joséphine, première femme de Napoléon dont elle a partagé la vie pendant 10 ans, est restée dans la mémoire collective comme l'impératrice des Français. Soucieuse de préserver un cadre de vie intime, la Malmaison, sans s'y enfermer, elle est en relation avec les meilleurs artistes de son temps - peintres, sculpteurs, orfèvres et ébénistes - et anime ainsi une véritable vie culturelle. Elle est également en rapport constant avec les sociétés civiles et militaires françaises et européennes.
Evoquer la marine de Napoléon conduit presque inévitablement à prononcer les noms d'Aboukir et de Trafalgar, deux des plus cinglantes défaites navales subies par la France. Pour autant, Napoléon ne s'est jamais désintéressé des affaires maritimes. En 1815, la Restauration hérite d'une marine régénérée. Le Second Empire signe le retour en force de la marine sous le sceau de la liberté des mers et du commerce. Ce renforcement de la présence française sur les mers du globe assure à la France un nouveau droit d'intervention. Les évolutions sont nombreuses et la comparaison des stratégies maritimes et des hommes qui les conduisent permettent de comprendre les permanences et les changements de ce secteur.
Entre l'entrée en guerre de la Russie contre la France révolutionnaire en 1798 et la chute du Second Empire, les relations entre les deux empires ont été faites de conflits et de réconciliations. Austerlitz, Friedland, Campagne de Russie, guerre de Crimée, congrès de Paris de 1856, venue du tsar en France en 1867 en sont autant de témoignages. Mais au-delà des cycles de guerres et de paix, les relations entre les deux empires ont aussi été économiques, scientifiques et culturelles ; elles se traduisent par des échanges nombreux que favorisent les voyages entre les deux pays. Cet ouvrage vise ainsi à mieux comprendre la richesse des relations nouées entre la France et la Russie sous les Premier et Second Empires.
Dès la fin du Moyen Âge et surtout à partir de la Renaissance, les princes ont contribué, en Europe, à l'essor des arts et de la littérature, par les commandes qu'ils passèrent et la protection qu'ils accordèrent aux artistes et écrivains, ayant bien conscience que l'art était un moyen de valoriser leur action. Napoléon Ier, puis Napoléon III ont eu à coeur d'associer artistes et écrivains à la glorification de leur règne, selon des modalités et des succès variables. Même s'ils ont tenté de contrôler cette production artistique et littéraire, par l'entremise de la censure notamment, ils ont aussi rencontré des opposants parmi les artistes et surtout les écrivains de leur temps, à l'image de Chateaubriand ou Hugo qui eux aussi ont contribué à forger leur légende.
Deux cent vingt ans après son lancement, l'expédition d'Égypte continue à fasciner. Vraie découverte scientifique, elle a aussi été une conquête coloniale, pensée comme telle, qui s'est du reste prolongée après le départ de Bonaparte. Ce volume propose des regards neufs sur l'expédition, depuis le rêve oriental de Bonaparte et son approche de l'islam jusqu'aux codes utilisés par l'armée sur place, en passant par le rôle de la flottille organisée sur le Nil pour conquérir la haute Égypte, l'action de Berthier et de Marmont, le spleen de l'armée, l'administration du pays, pour finir par une réflexion sur la question d'Orient et la mémoire de l'expédition telle que Napoléon a voulu la construire en dictant sa vision des événements passés.
Cet ouvrage s'intéresse à la vie des femmes sous le Consulat et l'Empire. Il envisage la conception que Napoléon se faisait de la femme, en scrutant son apport à la rédaction du Code civil sur la question de la place de la femme dans la société ou sur l'éducation des jeunes filles. Les mémoires ou correspondances permettent de se faire une idée de la manière dont les femmes qui ont traversé l'Empire ont perçu cette période de réformes, de privation des libertés, mais aussi de guerres.
C'est le moment précis de la paix religieuse consécutive à la signature du Concordat que ce livre collectif étudie, en mesurant les conséquences pour l'Eglise catholique, les effets aussi chez les protestants, ou encore à l'étranger. A travers sa dimension religieuse, politique, diplomatique, et même artistique, le Concordat de 1801 est en effet un texte de toute première importance.
François-Jérôme Riffard Saint-Martin a connu une longévité politique exceptionnelle sous la Révolution et l'Empire. Député de base, il prend vite conscience de l'importance des événements auxquels il participe et transforme le cahier sur lequel il notait quelques comptes en un véritable journal politique. Il y consigne ses impressions sur la Terreur, la chute de Robespierre, la prise de pouvoir de Bonaparte... C'est donc un témoignage qui permet de mieux comprendre l'histoire de la Révolution et du Consulat.
Si Napoléon Ier est le créateur des principales institutions de la France actuelle, de Napoléon III on retient l'image de l'empereur de la Fête impériale. L'un et l'autre ont une action déterminante en faveur du développement de l'économie, en oeuvrant à la construction des canaux, des routes et du chemin de fer (sous le Second Empire) et le réaménagement des villes ("l'hausmannisation"). Napoléon Ier comme Napoléon III cherchent à laisser une trace visible de leur oeuvre.
Ces travaux de recherche sur la police et la gendarmerie conduisent à une réflexion plus large qui montre combien la période impériale est héritière d'une tradition d'Ancien Régime, même si elle innove aussi sur bien des points. L'ensemble des études proposées illustrent le rôle qu'ont joué police et gendarmerie dans la lutte contre l'insécurité, mais aussi dans l'instauration d'un ordre napoléonien à travers l'Europe.
Avec la création des Provinces illyriennes le 14 octobre 1809, Napoléon cherche à contrôler les côtes de l'Adriatique et à fermer les ports de la région aux navires anglais. La France est désormais au contact de l'empire ottoman, ce qui fait des Provinces illyriennes un espace de premier ordre sur le plan stratégique. L'étude de ces provinces ne peut être envisagée sans un arrière-plan géopolitique qui mette en scène les grands empires de la région : russe, autrichien et ottoman.
Longtemps larvé, l'antagonisme entre le Saint-Siège et l'État français se mua, à partir de 1808, en un duel féroce scandé d'épisodes dramatiques comme l'excommunication de Napoléon ou l'enlèvement de Pie VII. Les contributions réunies dans ce livre s'attachent notamment à interroger la manière dont ces évènements ont été vécus par les catholiques de l'Empire. Quelles motivations ont inspiré leur soumission ou leur résistance ? Quels liens peut-on établir avec les oppositions politiques à Napoléon ? Comment cette crise a nourri les controverses internes au catholicisme ?
Le maréchal Marmont est resté dans la mémoire de l'épopée napoléonienne comme le modèle du traître. La défection d'Essonnes le 4 avril 1814, quatre jours après la capitulation de Paris, est restée à jamais attachée à sa mémoire, alors même que Marmont avait été l'un des plus proches compagnons du jeune Bonaparte, dès le siège de Toulon, puis encore en Italie et en Égypte. Même s'il n'est pas immédiatement promu maréchal, il reste un rouage essentiel du système napoléonien jusqu'à se voir confier le gouvernement général des provinces illyriennes où il a laissé un souvenir durable. Après la chute de l'Empire, Marmont n'aura de cesse de se justifier, objet principal des Mémoires qui seront publiés après sa mort survenue en 1852.