Si Napoléon conquit le pouvoir grâce à la gloire de son armée, il ne put le garder que par l'habileté de sa police.
Gendarmerie, préfecture de police de Paris, garde impériale, police... l'empereur est le centre de ces services. C'est vers lui que convergent tous les renseignements. Il connaît, grâce aux divers rapports qu'il reçoit, le moindre crime commis dans l'Empire et n'hésite pas à manipuler les uns pour mieux contrôler les autres au point de déclencher une véritable guerre des polices.
Jacques-Olivier Boudon dévoile les arcanes secrets de ce monde interlope où l'on croise aussi bien Fouché et Vidocq que le duc d'Enghien ou le général Malet. Entre répression du brigandage, chasse aux comploteurs, lutte contre la désertion et surveillance de l'opinion publique pour mieux la façonner, c'est une nouvelle histoire du Premier Empire, explorée par sa face la plus sombre, qui nous est donnée à lire ici.
Jacques-Olivier Boudon est professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris-Sorbonne. Président de l'Institut Napoléon, il a publié une trentaine d'ouvrages dont Les Naufragés de La Méduse (Belin, 2016).
La Révolution française fut aussi une révolution sexuelle.
La fin de l'emprise de l'Église sur la société permet aux désirs de s'exprimer et l'Empire, en ce domaine comme en bien d'autres, achève de bouleverser la vie quotidienne des Français.
La mobilisation d'une armée de jeunes gens change la sexualité : recours à la prostitution, apparition du préservatif, augmentation des viols, banalisation des rencontres de passage...
Le Code civil tente bien d'encadrer les nouvelles moeurs mais les esprits, notamment parmi les élites, sont davantage enclins au libertinage qu'à la moralisation outrancière.
Que reste-t-il entre 1799 et 1815 des libertés conquises à l'époque de la Révolution ? Plus généralement, comment et avec qui fait-on l'amour sous l'Empire ? Quel amant fut Napoléon ? Quelle place occupe l'homosexualité, au-delà de quelques figures connues comme Cambacérès ou Fiévée ? Que révèle la littérature érotique de l'époque ?
En mettant bout à bout les histoires intimes des Français, Jacques-Olivier Boudon dévoile ainsi le revers inattendu de l'ère napoléonienne.