La modification des formes de production et d'échange, l'évolution des techniques conduisent à des changements d'échelle des entreprises et des réseaux. Les échelles de l'aménagement elles aussi sont bouleversées : regroupements intercommunaux, création d'un schéma directeur à un échelon européen... Existe-t-il de "bonnes" échelles de l'aménagement ? Cet ouvrage explique comment les projets sont portés par de nouvelles gouvernances alliant plusieurs niveaux territoriaux et contribuant à de nécessaires rééquilibrages des pouvoirs.
Il y a dix ans, l'École des ponts créait un nouveau cours intitulé « Systèmes et réseaux ». Le réseau, qu'il soit routier, ferroviaire, électrique, hydraulique ou téléphonique doit être reconnu et étudié comme système, par l'ingénieur et par l'aménageur. Un ouvrage, rédigé dans cette perspective par Gabriel Dupuy, responsable du cours, a été publié par les presses des Ponts et chaussées, sous le titre « Systèmes, réseaux et territoires ».
Au fil des années, la matière du cours a été revue et complétée, en particulier avec l'aide de Nicolas Curien. Face à un public exigeant, les enseignants ont retenu, dans des connaissances en pleine évolution, les concepts et les outils véritablement pertinents, choisi les exemples les plus probants. L'équilibre entre théorie et pratique n'est pas ici un vain mot, mais une obligation pour l'enseignement. La discipline doit, souvent, se faire humble, devant le problème qui appelle une solution. La recherche de pointe cède, parfois, le pas à des applications plus anciennes, qui ont fait leurs preuves. Le présent livre de Nicolas Curien et Gabriel Dupuy a été écrit dans cet esprit. Évitant la sécheresse du manuel, il se prévaut d'une riche expérience pédagogique.
En dix ans, le monde des réseaux a connu de profonds bouleversements. Dans ses débuts, le cours « Systèmes et réseaux » insistait naturellement sur des infrastructures construites et gérées par des monopoles publics, dans le cadre national. Depuis, la déréglementation, la privatisation, l'ouverture des frontières changent les règles du jeu. Les nouvelles technologies de l'information deviennent inséparables du fonctionnement des réseaux classiques. Les rapports entre réseaux et marchés sont désormais essentiels. Mais le souci des territoires ne s'évanouit pas pour autant dans l'immatérialité informationnelle et la mondialisation. Au contraire, les problèmes d'externalités, d'équité, d'aménagement des territoires, cruciaux lorsqu'il s'agit de réseaux, sont au coeur du débat public. « Réseaux de communication, marchés et territoires » traite, en termes utiles, de ces questions actuelles.
Nous sommes plus de 50 millions de Français. Comment fonctionne la « Société » complexe que nous formons ? Quel avenir commun va naître de nos activités dispersées ? À ces questions, la collection « Société » apporte une réponse. Les meilleurs experts - et les plus divers - font ici le point de ce qu'ils savent, de ce qu'il faut savoir. Dans la collection « Société », les experts s'adressent aux citoyens. Thomas Robert Malthus (1766-1834) est avec Keynes. Marx et quelques autres, l'un des économistes dont la pensée radicale n'a jamais perdu de son actualité. Depuis L'essai sur le principe de population, il n'est plus possible d'ignorer les liens - plus ou moins étroits ou modifiables - qui unissent l'effectif de la population au volume des ressources disponibles. Et toute la réflexion moderne sur le sous-développement, l'équilibre démographique, les maladies de la croissance, etc. rencontre nécessairement - que ce soit pour le nier ou le repenser - le pessimisme tragique de Malthus.