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Gérard Pommier
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Comment les neurosciences démontrent la psychanalyse
Gérard Pommier
- Flammarion
- 22 Mars 2011
- 9782081261105
Les recherches sur le cerveau ont tant progressé ces dernières années que notre conception de l'homme en est bouleversée : le corps ne serait plus qu'une « machine » dont il suffirait de réparer les rouages en cas d'avarie ; les sentiments comme l'amour, le désir, des créations comme la poésie ne seraient plus qu'une question d'hormones et de connexions nerveuses ; quant à l'activité psychique, les rêves, l'inconscient, les symptômes, de bons médicaments les disciplineraient. Éternel débat que les neuroscientifiques invitent les psychanalystes à remettre sur le métier. Or peut-il y avoir deux approches différentes, voire contradictoires, d'un même phénomène ?
Ce livre fait justice de cette opposition infondée, qui doit surtout sa force à une méconnaissance des processus cérébraux et de la vie psychique. Du reste, nombre de découvertes neurophysiologiques apportent de l'eau au moulin de Freud et montrent comment le langage modélise le corps beaucoup plus profondément que le symptôme hystérique ne le laissait prévoir. Cette mise en tension du corps par le langage est si importante que nombre de résultats de la neurophysiologie ne peuvent être interprétés sans la psychanalyse. Plusieurs questions aussi essentielles que celle de la conscience, par exemple, demeurent insolubles sans le concept d'inconscient. En mesurant l'apport des neurosciences à la psychanalyse, on commence à avoir une idée plus précise de ce qu'est un "sujet", mais aussi de ce corps dont nous sommes si conflictuellement les curieux locataires... -
Ce livre explore les puissances qui animent l'acte sexuel, des plus pulsionnelles aux plus culturelles. Il montre comment le choix du genre - se sentir femme ou homme - est loin d'être conforme à l'anatomie et s'appuie sur une bisexualité psychique souvent méconnue. Chacun se choisit un genre en refoulant l'autre qui devient le lieu d'une attirance et d'un conflit, d'une "guerre des sexes" dont les péripéties animent le désir. Mais après avoir démonté les rouages de la "machinerie sexuelle", l'auteur aborde la partie la plus importante et la plus novatrice de son livre, celle qui concerne l'orgasme. Si la recherche de ce Souverain Bien commande beaucoup plus que le rapport entre les hommes et les femmes, on mesure qu'il y a dans cet essai un enjeu politique, centré sur un ressort secret qui anime la Cité.
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Il existe un agencement du désir sexuel. Il s'impose à chacun, qui y répond comme il le peut sans savoir d'où vient cette force ni ce qu'elle doit à l'amour. N'est-il pas accablant de constater que les désirs les plus profonds, qui sembleraient les plus aisés à satisfaire, parce qu'ils rencontrent presque toujours leur complice, paraissent la plupart du temps s'empêtrer dans leur propre mouvement et laisser, sinon dans l'insatisfaction, du moins dans une attente indéfiniment reconduite ?
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La somme de publications, de manuscrits et de témoignages qui concernent l'oeuvre et la vie d'Althusser en feront sans doute un cas aussi exemplaire pour l'étude de la mélancolie que Schreber, lu par Freud, le fia pour la paranoïa.
Face à un philosophe qui marqua toute une génération et dont les avancées renouvelèrent radicalement le marxisme, comme celles de Lacan donnèrent à Freud sa pleine efficacité, une question majeure se pose: quelle relation folie et raison entretiennent-elles? Loin de séparer son oeuvre et son délire, et sans considérer un instant que la logique de ses thèses aurait été construite pour faire barrage à sa psychose, Althusser a cherché à élucider les points de jonction, les passes obscures, comme si la démence de l'histoire trouvait sa raison dans celle de sa propre folie.
Cet ouvrage ne prétend pas interpréter ce qu'a écrit Althusser, et encore moins imaginer ce qu'il n'a pas écrit; il se propose de lire ce qu'Althusser appelait lui-même des symptômes, et d'effectuer ensuite des déductions si des recoupements suffisamment nombreux le permettent. Les conséquences en sont examinées aussi bien en auront, dans le champ du fantasme, qu'en aval, dans celui de la théorie, dès lors que le philosophe a donné des indications explicites qui autorisent cette démarche. -
Le concept de Réel est fondamental dans la clinique psychanalytique, à cause du réel de la souffrance du symptôme, qui s'appuie pourtant seulement sur une réalité psychique. Cependant, la plupart des psychanalystes emploient ce terme dans un sens surtout philosophique, et il est urgent de le préciser. Du même coup, c'est la position respective de la science et de la psychanalyse qui se trouve explicitée. Il y a là un débat urgent pour la clinique du symptôme et pour situer la psychanalyse par rapport aux autres sciences.
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Du bon usage érotique de la colère ; et quelques-unes de ses conséquences...
Gérard Pommier
- Flammarion
- Champs
- 12 Octobre 2011
- 9782081278493
Quoi de plus curieux que la querelle de deux amants lorsqu'elle se conclut par un déchaînement de passion amoureuse ? Aussi violente fut l'algarade, aussi sensuel paraît son épilogue. Alors même que deux amants remarquent qu'ils se laissent aller à leurs penchants belliqueux pour conclure aussi libidinalement, rien ne saurait les sevrer de cette distrayante habitude ! Qu'ils voient de telles scènes enflammer quelques couples de leurs amis, qu'ils la remarquent dans la littérature ou au théâtre, et rien ne les amusera davantage.
Pourtant, ce sera sans la moindre distance qu'ils exploseront amoureusement quand, à leur tour, le démon de la colère les sollicitera. Qu'y a-t-il de si drôle dans de telles situations, tout au moins lorsqu'elles concernent les autres ? Sans doute leur conclusion, contraire à leurs prémisses, issue qui justifie dans cette occasion le terme de tragi-comédie, le premier acte pouvant parfois frôler la catastrophe.
N'est-ce pas le propre de l'amour d'exacerber violemment le désir grâce à un subterfuge ? Tel est l'un des thèmes majeurs de cet ouvrage, où l'auteur parcourt le domaine de la vie sexuelle telle que Freud en a dessiné les limites. -
La névrose infantile de la psychanalyse
Gérard Pommier
- Eres
- érès poche - psychanalyse
- 28 Novembre 2012
- 9782749221892
Dans le labyrinthe d'écoles psychanalytiques qui se réclament toutes de Freud, le profane peut avoir l'impression de se perdre, et se demander ce que signifie, au-delà des divergences pratiques et théoriques, cette référence copnstante au père fondateur. Serait-ce le signe que la psychanalyse échoue à établir son statut scientifique, ou bien serait-elle atteinte d'une névrose infantile, qui la riverait encore à l'amour du père ? Comment rendre compte que la formation des psychanalystes paraît relever de l'initiation ou de la transmission familiale ? Si elle ne relève ni de la religion, ni de la charlatanerie, à quelle pratique de discours appartient la psychanalyse, qui la distingue de la philosophie comme de la médecine ? Paru en 1989, cet ouvrage est toujours d'une brûlante actualité que l'auteur souligne dans une nouvelle introduction. Gérard Pommier est psychanalyste à Paris, professeur à l'université de Strasbourg.
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Une analyse se termine-t-elle ? La longueur des cures passe parfois pour le résultat des conceptions théoriques et de la pratique des analystes contemporains.
Mais en allait-il autrement il y a quelques décennies ? Freud lui-même se plaignait, en 1937, de la difficulté qu'il y avait à écourter la durée des analyses. L'immense majorité des analyses s'interrompt, au mieux, sur un effet thérapeutique heureux, mais elles ne sont pas pour autant achevées. Son procès reste-t-il seulement suspendu dans des conditions plus ou moins précaires ? Peut-il s'interrompre à un moment d'équilibre, permettant à l'analysant d'en finir avec le lien étrange qui l'attache moins à l'analyste qu'à ce qu'il ignore dans sa propre parole ? Existe-t-il au contraire une fin logique, aussi certainement calculable que les conditions qui ont présidé à l'entrée dans la cure ? Si Freud a évoqué la question de la fin de l'analyse tout au long de son oeuvre - avant tout dans les termes d'un objectif thérapeutique plus ou moins bien rempli - il ne l'abordera dans sa spécificité qu'au terme de sa vie. Tout en montrant la continuité qui existe de Freud à Lacan, G.
Pommier tente de dégager ce qui, dans une analyse, peut logiquement se dénouer de ce qui restera indéfini. Faire la part entre le fini et l'infini est un enjeu d'importance, qui permet de délimiter ce que l'on peut attendre de l'invention freudienne. -
Les désirs singuliers ne s'additionnent pas et la psychanalyse, qui traîte de la particularité de chacun, devrait se désintéresser de toute investigation politique .
Mais le désordre secret de ces désirs singuliers n'a-t-il pas une incidence sur le tissu social ? Les travaux de Freud concernant la psychologie des foules sont encore loin d'avoir reçu toute l'attention qu'ils auraient méritée. Lorsqu'elles ne sont pas considérées comme des mythes ou de simples constructions, les thèses freudiennes ne sont guère prises en compte dans leur actualité, peut-être parce qu'on ne perçoit pas bien à quelle pratique concrète l'analyse théorique de la psychologie des foules correspondrait.
Gérard Pommier tente d'éclairer les rapports de la psychanalyse et de la politique et montre que le regard de la psychanalyse peut être fécond lorsqu'il s'agit d'observer la réalité sociale. -
Les corps angéliques de la postmodernité
Gérard Pommier
- Calmann-Lévy
- Petite Bibliothèque des Idées
- 11 Octobre 2000
- 9782702148242
Que deviennent les corps dans une société qui prétend se dispenser d'idéal ? De tout temps, ils ont été tirés en avant par le rêve d'un avenir meilleur, soit sur cette terre, soit après la mort. La science a mis un terme à cette idéalisation du futur en la ramenant à des lois dont les hommes sont les jouets plutôt que les acteurs. Aujourd'hui, les experts nous somment d'abdiquer notre liberté au nom des lois du fonctionnement de la matière, de l'organisme, de l'économie, etc. Il en procède une nouvelle représentation d'un corps autistique, génétique, avec sa pathologie, son art, sa politique violente, hantée par le rêve totalitaire d'un retour du père. D'autant que la science fonctionne à son insu comme une nouvelle religion, aussi intolérante que ses aînées. Mais cette angélisation à marche forcée annonce aussi la naissance d'une subjectivité inédite, d'une immense libération qui advient par des voies que l'on n'attendait pas. C'est déjà la nôtre, quand nous l'osons...
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Féminin, révolution sans fin
Gérard Pommier
- Fayard/Pauvert
- Littérature française
- 27 Janvier 2016
- 9782720216480
La femme n'est jamais tant célébrée par les poètes, de Pétrarque à Nerval, que lorsqu'elle est inaccessible, idéalisée, absente, ou même morte. En revanche, quand des femmes bien vivantes descendent dans la rue et prennent une part active à la Révolution française, les historiens n'en parlent guère. Les seins nus parmi les plus célèbres de l'histoire de la peinture ne sont pas ceux d'une femme mais ceux d'une allégorie, La Liberté guidant le peuple. Objet de désir, et de ce fait facteur de désordre, le féminin est refoulé. Souvent, aussi, par les femmes elles-mêmes. Impossible à éradiquer, il est savamment éloigné et rêvé, paré, voilé, ou fantasmé. Toutes les sociétés humaines, patriarcales à de rares exceptions près, mythifient la féminité pour mieux la tenir à distance. Maintenir l'ordre est une fonction d'homme.Pourtant, engendré par le désir, le désordre lui-même, et tout ce qu'il draine avec lui de remises en question, est aussi un facteur d'évolution. A ce titre, le féminin n'est-il pas le ferment du progrès ? L'histoire, cette fois, ne s'y est pas trompée : partout où l'oppression subie par les femmes s'atténue, les hommes eux-mêmes sont plus libres. Comme si le tableau de Delacroix était moins classiquement allégorique qu'authentiquement visionnaire : qui songerait à représenter la liberté sous des traits masculins ?
Gérard Pommier offre ici un essai singulier, une exploration littéraire et politique de la féminité, dans ce qu'elle a de moins domesticable et de plus séditieux.
Psychiatre et psychanalyste, professeur des universités, Gérard Pommier estl'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Que veut dire « faire l'amour » ?(Flammarion, 2010). -
Naissance et renaissance de l'écriture
Gérard Pommier
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Ecriture
- 9 Novembre 2018
- 9782130669043
Une longue histoire de l'écriture précède le moment où un enfant s'empare à son tour des signes de l'alphabet. Quelle analogie existe-t-il entre l'apprentissage individuel des graphies et les étapes qui furent celles que l'humanité dut franchir pour les inventer? Une étude d'un psychanalyste, ancien élève de Lacan. « Copyright Electre »
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L'Amour à l'envers
Gérard Pommier
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- 9 Novembre 2018
- 9782130673019
Un assai sur les articulations entre l'identification et la pulsion, le signifiant et la lettre, le symptôme et l'angoisse. « Copyright Electre »
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Le refoulement ; pourquoi et comment ?
Patrick Landman, Gérard Pommier
- Eres
- Point hors ligne
- 6 Décembre 2014
- 9782749239231
Le refoulement est généralement considéré comme un fait sans que l'on s'interroge sur ses causes, ni sur ses processus qui sont variables. Il s'agit d'explorer ces questions et d'en tirer les leçons cliniques. À tour de rôle, Patrick Landman et Gérard Pommier prennent la parole pour apporter des éléments de compréhension sur le concept de refoulement au cours de « séminaires bicéphales » qui se sont prolongés sur deux années. Dans le langage oral retravaillé propre à cet exercice : simple, largement accessible, vivant, imagé, convoquant tour à tour Freud ou Lacan, la clinique de l'autisme et celle des psychoses, ils éclairent de manière passionnante autant de concepts fondamentaux : les représentations de mots, les représentations de choses, le transfert, le langage, la conscience, l'angoisse, la jouissance sexuelle, l'affect, les fantasmes, le plaisir, les mythes, la pulsion, l'interprétation, les rejetons du refoulé, la différence entre répression et refoulement, etc.
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Pour un regard neuf de la psychanalyse sur le genre et les parentalités
Laurence Croix, Gérard Pommier
- Eres
- Point hors ligne
- 24 Octobre 2018
- 9782749256511
« La question du genre et de la parentalité a bouleversé notre société en profondeur. Le carcan de plusieurs millénaires de patriarcat monothéiste a cédé - non seulement dans les lois, mais dans les manières de vivre et de respirer enfin. Les positions de `père' et de `mère' ne sont pas liées au sexe anatomique, mais à des fonctions. Une mère console de son propre ravage. Un père est ce personnage douteux qui punit, que l'on voue aux gémonies, mais que l'on en aime pas moins à mort. Le seul critère de ces fonctions est l'amour, qu'un homme ou une femme veulent donner, et les familles patriarcales normopathes en sont souvent bien dépourvues, ultra pathogènes qu'elles sont.
Quant à la question du genre, elle aurait dû être limpide depuis longtemps, au moins depuis les thèses de Freud sur la bisexualité, dont il ne s'est jamais départi. Nous sommes divisés par plusieurs genres, et nous en choisissons un, selon notre histoire, non sans une certaine variabilité selon les âges de la vie, ou même les heures de la journée.
Sur ces questions essentielles, une majorité de psychanalystes a fermé les yeux : il est temps de les ouvrir. Le désir inconscient poursuit sa route. Les psychanalystes qui ne porteraient pas `un regard neuf' sur ces réalités feraient de leur pratique la norme d'un temps révolu. » Gérard Pommier -
OEdipe
Patrick Absalon, Jean-Paul Goux, Jean-Marc Lanteri, Giuseppe Manfridi, Gérard Pommier, Suzanne Saïd
- Autrement (réédition numérique FeniXX)
- Figures mythiques
- 26 Novembre 2018
- 9782403006698
De l'"OEdipe-roi" de Sophocle au complexe d'OEdipe freudien, de multiples chemins d'enquête donnent à voir la complexité du personnage mythique et les traits majeurs de son évolution au cours des siècles. Le mythe d'OEdipe meurt et renaît sans cesse pour continuer à raconter l'histoire de cette recherche de soi. « Copyright Electre »