Entre sa douce moitié qui a pris amant et un toxicomane qui menace de lui faire la peau, Antoine Barcelo ne sait plus trop à quel saint se vouer. Malgré l'ennui et la violence sourde qui traversent son quotidien, malgré une sexualité moribonde et la conviction latente d'avoir raté sa vie, il s'accroche à la routine comme à une bouée de sauvetage et tente de garder le cap alors que tout fout le camp. Au coeur de la tourmente, la disparition mystérieuse de son père, qui pourrait être l'élément le moins signifiant d'une série d'incidents, devient plutôt le fil conducteur de ce récit bercé par la musique mélancolique de Leonard Cohen.
Il a douze ans, l'âge du cul-de-sac de l'enfance. Partagé entre une mère hospitalisée et un père qu'il déteste, obsédé par le Livre Guinness des records et les mystères de l'univers, il accepte sa solitude avec le stoïcisme de ce Hollandais qui est resté immergé dans la glace durant une heure quarante-deux minutes vingt-deux secondes. Jusqu'à ce qu'il rencontre Sébastian, alias Jésus, cet enfant pur dont il deviendra le protecteur et l'apôtre. Ensemble, ils tenteront de s'évader du camp de survie où ils devaient passer l'été, sans se douter de ce qui les attend. C'est l'histoire, surtout, d'une ville où la nature a repris ses droits, où les animaux chassent les humains et où des enfants disparaissent sans laisser de trace.
Radié de son ordre professionnel pour inconduite sexuelle, François B. amorce une longue traversée du désert qui s'ouvre avec la mort de Leonard Cohen. Il cherche à comprendre les motivations de Bianca, son accusatrice, et, par la bande, même s'il n'oserait jamais l'avouer, il cherche aussi un sens à sa vie. Pourrait-il devenir l'improbable héros d'un de ces récits de rédemption qui l'inspirent tant?
Avec ce roman post-#MeToo, l'auteur explore le vaste territoire de la culpabilité avec un humour acéré, alternant entre provocation et repentir.
Jean ROYER, Sergent-détective au Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) enquête sur un crime sordide qui, de plus, éveille sa hantise d'un autre crime,un crime capital resté impuni.
Avec ses amis:le Dr Simard, légiste,et le procureur Egan il va sonder Montréal et dévoiler les secrets inavoués du Québec.
En plein canicule, Jean Royer,la pointure du SPVM,découvre le cadavre de Catherine Grégoire sur le toit d'un chantier de l'arrondissement de Verdun. Les Grégoire, dynastie d'entrepeneurs de travaux publics dont la fortune est emblématique de la santé écinomique du Québec, entravent l'enquête.
La femme de Royer est psychologue,elle a recours à une PMA parce que son mari ne veut pas d'enfant et qu'elle n'aime que lui, dit-elle. Royer, en crise, sillonne Montréal dans une Volvo C-30, baignée de jazz. Royer croit à la justice,Simard à l'égalité et Egan à la fraternité, Grégoire croit au fric.
La présence de Hansel et Gretel et l'hommage à Bernard-marie Koltes se mèlent. Road trip cruel et poétique où l'intrigue se résout dans une férocité saisissante.
Jean-François LEBLANC né à Montréal en 1980, docteur ès Lettres, enseignant, écrivain et poète a créé la trilogie des enquêtes de Jean Royer et s'est vu récompenser en France par le Prix Léopold (unanimité du jury de lecteurs). Travail remarquable sur la langue française emportée par la puissance du Saint Laurent.
Tome 1
Un homme sur trois trompe sa femme. Cet homme, ce pourrait être Vincent, le conjoint de Marianne Portelance, car même les dentistes peuvent être infidèles. Du moins, c'est ce dont elle se persuade peu à peu, en accumulant des indices aussi ténus les uns que les autres. À quoi ressemble la femme qui devait le rejoindre au café et qui est restée silencieuse au bout du fil ? Se comporte-t-il de manière différente au lit avec elle ? Bientôt, il n'y a plus même l'ombre d'un doute dans l'esprit de Marianne : si Vincent ne l'a pas encore trompée, il le fera prochainement. C'est écrit dans le ciel. Même la voyante l'a vu dans ses cartes. Dans les rues de Montréal, sur la banquette arrière d'un taxi conduit par un ex-agronome haïtien, elle suit donc Vincent à la trace, en songeant que, parfois, on finit par provoquer ce que l'on craint.
L'univers des phobies est en expansion et son exploration infinie. Si certaines de ses formes les plus répandues, telles que l'agoraphobie et la claustrophobie, font partie des terres connues, d'autres variétés plus rares ne laissent pas de surprendre l'amateur chanceux qui les découvre. Qu'en fera-t-il ? Les nouvelles et poèmes réunis dans ce numéro de Moebius vous proposent, certes, une vaste panoplie de dérèglements tous fondés sur la peur et l'obsession. Mais l'objet ici importe moins que la manière, inventive et variée, avec laquelle chacun des auteurs a su prendre la chose dans ses filets. Après tout, la phobie est un art.
Un numéro piloté par Jean Lejeune
LES FICTIONS :
« La Faucheuse », de Julie Marcil ; « Le Quatrième chien seul », d'Alain Bergeron ; « Mon écrivain », de Jean Charbonneau ; « On ne meurt pas un soir de pâté chinois », de Maude Gosselin-Lord ; « De si beaux yeux verts », de François Leblanc ; « Les Moutons andalous et les pâturages du Yorkshire », de Hugues Morin.
LES ARTICLES :
« L'Année 2015 du polar québécois », d'André Jacques ; « Le Polar québécois : bilan de santé objectif, diagnostic critique subjectif », de Norbert Spehner.
LES CHRONIQUES :
« Camera oscura » ; « Le crime en vitrine » ; « Dans la mire ».
La question algérienne a été l'objet de tant d'écrits et de discours contradictoires, que l'Assemblée nationale avait cru devoir approuver la formation d'une commission chargée de l'examiner de nouveau, mais avec la sage précaution de n'y admettre les députés de l'Algérie (presque tous avocats) qu'avec voix consultative, car autrement, ils eussent été juges et parties ; mais l'Assemblée, se trouvant, sans doute, inopinément frappée d'une clarté céleste, comme Saint Paul sur la route de Damas, a refusé de passer à la troisième lecture.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
C'est l'auteur François Blais que l'on retrouve à la une du numéro hivernal de la revue Lettres québécoises, photographié chez lui à Charrette dans la campagne mauricienne. L'auteur s'est prêté au jeu de l'autoportrait et du questionnaire LQ, Dominic Tardif l'a rencontré en marge de la séance photo, Josiane Cossette lui adresse une lettre et David Bélanger offre une traversée de son oeuvre. Ce numéro présente aussi un dossier sur l'écriture et l'édition hors de la région métropolitaine. Il laisse la parole aux auteurs, autrices, éditeurs et éditrices qui racontent comment leur coin de pays influence leur travail. Le Cahier critique fournira à qui le voudra un vaste éventail de suggestions de lecture et le cahier Vie littéraire, lui, propose entre autres un portrait d'Yves Thériault et une chronique sur le courage de déplaire. Aussi, un poème de Jean-Marc Desgent, une nouvelle d'Ariane Lessard et Pierre Bouchard illustre sa lecture de La femme qui fuit d'Anaïs Barbeau-Lavalette.
Dans ce numéro de la revue Nuit blanche, visitez Moncton, la littéraire, capitale de la culture acadienne. Rencontrez Serge Patrice Thibodeau et Émilie Turmel alors que le premier cède la place à la seconde à la direction littéraire des Éditions Perce-Neige. Au coeur de la discussion nichent les enjeux d'une transition réussie et les particularités de l'édition en Acadie. En couverture, Joyce Carol Oates dont Thérèse Lamartine explore l'oeuvre multiforme à travers quatre ouvrages récents (ou pas). Lisez également un nouvel entretien de Michel Pleau avec un autre poète « discret », cette fois Michel Létourneau. En poésie toujours, Renaud Longchamps dévoile la genèse de son écriture. Le numéro présente aussi le dernier volet du retour en images et en mots de 40 ans de portraits d'écrivain·es, la romancière Marcelle Tinayre dans la rubrique « Écrivaines méconnues du XXe siècle » et le texte lauréat du concours littéraire de l'édition 2022 d'Octobre le mois des mots, « à mon corps rose » de Morgan Lajoie.
Deux hommes que tout oppose, en apparence du moins. Dans le coin gauche, Roy Berthiaume, un malabar fraîchement sorti de prison après avoir purgé sa peine pour un crime qu'il n'a cessé de nier. Dans le coin droit, Bernard Telmosse, représentant désabusé de la loi et l'ordre, qui n'est plus que l'ombre de lui-même après la tragédie qui l'a frappé de plein fouet quatre ans plus tôt. Patient comme le chasseur, le premier attend le bon moment pour exercer sa vengeance aux dépens du second. Mais peut-on tuer un homme qui a déjà plus ou moins renoncé à la vie, atterré par la perte d'un jeune enfant?
Un amateur de scotch au dos brisé qui voit ses tentatives de suicide systématiquement contrecarrées, une esthéticienne angoissée qui se lance à la conquête du marché asiatique, une mère en congé de maternité qui craint de suivre les traces de Guy Turcotte, un célibataire encore amoureux de son ex qui fait capoter tous ses rendez-vous galants ; au premier regard, il n'y a rien dans ces pages pour surprendre qui que ce soit, quoique...
François Leblanc nous confronte à des super-héros de l'ordinaire, des personnages carvériens shootés au collagène à l' ère du iPhone. Chacune des nouvelles souligne l'importance des « moments décisifs » dans nos existences autrement monotones, des moments qui peuvent ne durer qu'une fraction de seconde, mais qui modifient radicalement nos trajectoires.