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Françoise Giroud
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"Été 1960. Françoise Giroud vient de subir le plus grand échec de son existence : sa mort. De nombreux verrous bloquant la porte de sa chambre, une dose plus que létale de poison avalée, le téléphone débranché, elle avait tout prévu... sauf que deux solides gaillards iraient jusqu'à défoncer une cloison pour l'arracher à un coma déjà profond. Il lui faudra vivre."
Alix de Saint-André.
Après sa tentative de suicide, Françoise Giroud écrivit Histoire d'une femme libre, récit autobiographique, dont Alix de Saint-André a retrouvé le manuscrit qu'on croyait détruit. On y retrouve la voix d'une femme d'exception, complexe, lucide, et formidablement courageuse. Au milieu d'une vie tourmentée, elle dresse à la pointe sèche le portrait des mondes et des hommes qu'elle a croisés. -
Rien de plus éloigné de la complaisance narcissique de l'autobiographie que ce livre de souvenirs, puisque le propos de Françoise Giroud est de payer ses dettes. A l'âge où l'on se dit: " Qu'ai-je fait de ma vie? ", on s'aperçoit que ce sont les Autres qui vous ont formé et parfois déformé, qu'on leur doit qui l'on est, pour le meilleur et pour le pire, qu'une existence, ce sont des rencontres avant d'être des événements. Une série de " leçons particulières " que l'on reçoit malgré soi." Qui m'a donné quoi? " Ainsi s'est-elle interrogée. " Qui m'a fourni des modèles et des contre-modèles, des enseignements et des contre-enseignements, qui m'a laissé son empreinte et quelquefois sa cicatrice, que m'a-t-on donné, que m'a-t-on transmis que j'aimerais transmettre à mon tour selon la loi de la vie? "Paradoxalement, ce livre tourné vers autrui, écrit à mi-voix, est aussi le plus personnel des récits de Françoise Giroud, comme si elle s'autorisait, cette fois, l'émotion, le regret, la blessure.
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Coeur de tigre
Françoise Giroud
- Pocket (réédition numérique FeniXX)
- Presses pocket
- 2 Avril 2019
- 9782266292405
"Pourquoi Clemenceau ? Peut-être une nostalgie, la nostalgie d'un homme d'État à l'âme ardente et forte comme on en chercherait en vain de nos jours. Ah, on ne s'ennuyait pas avec lui ! Sa langue était terrible, sa plume aussi. C'est de lui que j'ai eu envie de tracer le portrait dans toute sa dimension, y compris dans ses traits les plus exécrables. Il en avait. Intolérant, cruel, impulsif, irascible, un monstre d'orgueil... Personnage hors du commun en une époque tumultueuse où la jeune République commençait à peine à s'enraciner dans la nation, toute sa vie a été un long combat pour la défense de ses idéaux de jeunesse, liberté et justice. (...) Le pays l'a adoré, tandis qu'il le tenait, aux heures sombres de la guerre de 14, à bout de bras ; les femmes l'ont aimé jusqu'à son dernier souffle ; ses contemporains l'ont parfois haï ; le pouvoir lui est venu tard mais, alors, quel usage il en a fait !" Françoise Giroud
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Denis Sérignac est un jeune homme heureux comme on peut l'être à vingt ans. Il aime la vie et la croque à belles dents.
Un soir, quelque chose se fane dans son univers, il apprend qu'il est un enfant adopté : un enfant de l'Assistance publique, né sous X, c'est-à-dire que le nom de sa mère naturelle est inconnu et qu'il est interdit de chercher à percer cet anonymat.
Ses parents adoptifs ont été parfaits, il les aime et en est aimé, mais il supporte mal l'idée qu'il y a quelque part une femme qui est sa mère et qu'il ne peut la connaître. Il la retrouve naturellement et là, il fait une nouvelle découverte : c'est qu'elle est juive. Dès lors, il l'est aussi.
Ce n'est plus une tragédie d'être juif, et d'ailleurs il ne le prend pas comme ça. Ce sera une péripétie dans sa vie, mais qui suppose d'assumer une nouvelle identité.
En fait, la sienne sera toujours double, parce qu'on ne change pas de souvenirs, de culture, d'attachements en changeant de paroisse. C'est à la fois lourd et fécond. Des femmes - Marie, Sarah, Bess - l'aideront à porter cette croix dans une vie par ailleurs fort agréable, parce qu'il est un marchand d'art de bonne réputation.
Un illuminé antisémite le tue d'un coup de poignard. Peut-être sa mère avait-elle raison de penser qu'il n'y a pas de place sur la Terre pour un juif heureux ? Denis exigera d'être enterré dans le caveau de sa famille adoptive, avec une bénédiction du curé. Dans la mort, il rentre chez lui.
Après de nombreuses années consacrées à son journal et à des biographies de femmes (dont le savoureux Lou Andreas-Salomé), Françoise Giroud renoue avec un roman bouleversant, mais aussi plein d'humour et on ne peut plus contemporain. -
C'est l'histoire d'une femme moderne, très moderne. Elle est éditeur, lancée dans la vie parisienne, toujours entre deux avions. Elle rencontre Jerzy, un brillant avocat. Jerzy est un homme à femmes, épris de sa seule liberté, qui va entrer dans sa vie comme un ouragan et tout y bouleverser. Jerzy, en effet, est l'avocat d'une femme du Tout-Paris qui a tué son amant. Ce crime passionnel défraie la chronique... Or, la narratrice de ce roman va devenir jalouse, follement jalouse, de la cliente de Jerzy. Cette femme, qui a tué par amour, va devenir sa rivale imaginaire, et va empoisonner sa liaison. A la fin du roman, tous les couples se séparent. Malentendu généralisé. Solitude des êtres - emprisonnés dans leur prison, dans leurs souvenirs... Morale : l'amour est le grand perturbateur de nos existences. A trop l'aimer, on bâtit son malheur. Alors, prudence...
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La jeune Marine Aubier est secrétaire de direction dans une entreprise parisienne quand les Allemands envahissent la France, au printemps 1940. Marine est une jeune femme simple, pas vraiment belle mais au charme certain. Avec son frère Louis, qui vit à Clermont-Ferrand, elle se lance dans la Résistance. Dans son réseau elle rencontre un certain Igor, bel homme et résistant fantasque : ils tombent fous amoureux et courent tous les risques... En 1942, Marine est arrêtée, pour avoir gardé chez elle un émetteur. Elle survit à deux années affreuses, dans un camp de concentration, mais Igor l'attend à son retour, à l'hôtel Lutétia. Marine est sauvée, Igor l'aime et la chérit, ils s'épousent : une nouvelle vie commence, sans les souffrances ni les éclats troubles du passé. Igor se lance dans le cinéma. Son premier film est un succès. Marine devient une journaliste en vue. Très vite, elle enchaîne reportages, portraits, enquêtes... Mais comment vivre sa vie simplement, quand on l'a risquée chaque jour ? Igor n'est pas toujours fidèle et leur couple brinquebale... Jusqu'à l'accident : infirme, Igor ne pourra plus se déplacer qu'avec deux cannes... Seule Marine saura lui insuffler l'énergie, la volonté de continuer. Et puis, un soir de désoeuvrement, elle rencontre un journaliste anglais, David. Résistera-t-elle à sa nouvelle passion ?
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Il y a des hommes-soleil qu'il ne faut pas aimer, surtout lorsqu'on a vingt ans. En s'approchant trop près, on brûle ; en s'éloignant, on a froid.Celui dont la petite Claire aux yeux mauves est parvenue à s'arracher pour se soustraire à l'inacceptable, elle croyait, après dix ans, l'avoir oublié, bien qu'il soit devenu le personnage le plus important de l'État.
Mais voilà qu'à cause d'elle, il se trouve en danger de scandale.Car il y a des lettres qu'il ne faut pas écrire quand on se prépare à un destin national. Et qu'il ne faut pas garder quand on les reçoit d'un homme public. À moins que...Dérobée par un voleur qui joue avec le feu, recherchée par un ministre sentimental, exploitée par un journaliste avisé, cette lettre finira comme elle aurait dû commencer. Mais entretemps, un homme que l'ambition rend implacable et une femme qu'un certain amour rend irréductible auront joué l'un contre l'autre une fameuse partie.Plus de trente ans après sa parution, le premier roman de Françoise Giroud n'a rien perdu de sa saveur ni de son impertinence.
Françoise Giroud, disparue en 2003, est une des plus grandes plumes du xxe siècle. Elle est notamment l'auteur de Leçons particulières, On ne peut pas vivre heureux tout le temps, Arthur ou le bonheur de vivre, et de biographies de Marie Curie, Cosima Wagner et Lou Andreas-Salomé. -
"Arthur est mon compagnon de toujours. Il m'a suivie aux quatre coins du monde, il a été le témoin distrait ou vigilant - c'est selon - de mes épreuves et de mes joies. Je lui dois un chapelet de chances sans lesquelles je serais peut-être aujourd'hui retraitée de la Poste, et qui ont entretenu mon bonheur de vivre. Arthur est le nom que je donne à mon ange gardien. Les souvenirs que j'évoque ici, d'une vie riche en péripéties de toutes sortes, sont une manière d'hommage que je lui rends, même si j'ai eu parfois envie de lui tirer les oreilles..." F.G.
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On ne peut pas être heureux tout le temps
Françoise Giroud
- Fayard
- Littérature Française
- 3 Janvier 2001
- 9782213674445
"Qu'est-ce qui m'empêche d'aimer ma vie ? Voilà la question la plus dangereuse, mais aussi la plus constructive qu'on puisse se poser à certains moments de l'existence. La réponse peut vous conduire à faire tout valser, ou changer de métier et décider d'habiter seule avec votre chat, par exemple. Dans la vie, rien n'est jamais joué si l'on se refuse à subir, à être l'objet des autres.
Tant bien que mal, avec des succès, avec des échecs, je me suis gouvernée quasiment depuis l'âge tendre; j'ai connu de grandes douleurs, de grands malheurs- on ne peut pas être heureux tout le temps, de grandes amours, des honneurs aussi...En fait, ce sont les premières quarante années qui ont été les plus dures... Quarante, oui. C'est absurde de croire que l'on est heureux parce qu'on est jeune. L'élan vital, c'est superbe. Ca ne suffit pas à vous dire ce que l'on fait sur terre.
L'idée d'écrire ce livre m'est venue un jour où je pestais contre de petites infirmités de vieillesse et où j'ai laissé tomber un carton plein de photos. J'en ai accumulé en tous genres, avec les gens célèbres que j'ai interviewés dans quantité de circonstances de ma vie publique. Je me disposais à jeter tout cela et puis une photo décolorée, une Polaroïd m'a accroché l'oeil. Elle fixait un moment que j'avais complètement oublié et qui résonnait avec le présent. J'ai pensé que j'allais m'en emparer et, à partir de là, voyager dans le passé en zigzags, au gré des photos qui me tomberaient sous la main.
C'est une façon très peu orthodoxe de construire, mais elle est plus proche de la mémoire que ne le sont... les mémoires ! "
Françoise Giroud reprend pour notre plus grand plaisir le principe des Leçons particulières et d'Arthur afin de retracer des rencontres avec des personnalités politiques et des hommes de lettres prestigieux et des souvenirs souvent émouvants d'une vie trépidante, agrémentés pour la première fois de photos. -
Francoise Giroud vous presente le Tout-Paris
Françoise Giroud
- Gallimard
- Hors série Littérature
- 17 Janvier 2013
- 9782072482823
'L'époque et les hommes de ce recueil appartiennent à un temps qui semblera proche aux uns et lointain aux autres. Françoise Giroud semble nous dire quelle doit être notre attitude face à ces témoignages qui ont fait l'actualité, autrefois. C'est quand elle écrit, à propos de François Mitterrand : Il ne regarde en arrière que pour y trouver de quoi se passionner pour sa rude époque et la trouver à la fois enivrante et moins exceptionnelle que veulent bien le soupirer ceux qui ont oublié l'histoire ou qui ne l'ont jamais sue.'
Roger Grenier. -
Jenny Marx
Françoise Giroud
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Elle était une fois
- 14 Mars 2019
- 9782221225905
Jenny von Westphalen a été pendant trente-deux ans l'épouse du Diable, c'est-à-dire de Karl Marx. Étrange combinaison que celle d'une aristocrate prussienne et d'un révolutionnaire impécunieux, ébloui d'avoir été choisi pour mari. Intelligente, belle, altière, étroitement associée au travail de son mari, Jenny a vécu avec lui une authentique histoire d'amour, à travers les péripéties d'une existence tumultueuse marquée par l'exil et, parfois, la misère. C'est un beau visage de femme qui se profile derrière un redoutable visage d'homme.
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Histoires (presque) vraies
Françoise Giroud
- Fayard
- Littérature Française
- 5 Janvier 2000
- 9782213674742
J'aime qu'on me raconte des histoires. Alors, quelquefois, je m'en raconte à moi-même pour me faire rire ou pleurer, puisées comme tout ce qui s'écrit dans un fonds de souvenirs et de rêveries dont les fils se mêlent.
Ici l'aéroport de Pékin, avec le bruit de soie que font les balais, j'y étais. Dans le salon d'Iris de..., aussi. J'ai connu l'amant de Sylla, la femme cousue d'or, qui est toujours en fuite.
Le chat Isidore est de mes amis. Le chien Platon l'était avant qu'il ne se suicide.
J'ai vu Eve se jeter dans un miroir pour effacer son reflet. L'homme à la fièvre verte existe en plusieurs exemplaires ; celui qui conduit trop vite aussi. Léonie, l'épistolière frénétique, est en revanche un cas unique, un pur produit de mon imagination.
J'ai connu une Diane, si belle dans sa robe de mariée, avant qu'elle ne succombe au malheur d'avoir une soeur jalouse. J'ignore si je les ai bien devinées toutes deux, ou au contraire trahies Albine, je me souviens... Je l'ai inventée avace son hic, chez le coiffeur... Mais l'homme à la cassette m'a-t-il dit la vérité quand il m'a confié sa détresse de superstar ? Ou bien l'ai-je imaginée..?
Tous ceux-là, plus quelques autres héros de mes histoires sont à la lisière du vrai et de la fiction : je ne sais plus discerner la frontière. D'ailleurs, il me semble que ça n'a aucune importance s'ils font un peu rêver... F.G. -
Du lieu même où se joue la comédie du pouvoir, ministre pendant trois ans, j'en ai vécu les scènes, côtoyé les interprètes, entendu les répliques. Cette situation m'a enseigné que, si bien informé que l'on soit, cette comédie est impénétrable à qui n'y a, pour sa part, participé. F.G.
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"Cet ouvrage est le quatrième d'une série ouverte par Le Journal d'une Parisienne, où je tentais de capter, jour après jour, la couleur d'une année. 1994, 1995, 1996 ont rencontré la faveur des lecteurs. Alors j'ai sorti 1997 et 1998 de mon ordinateur. Les voici, réunies ici, pour prolonger l'écho de la rumeur du monde...".
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Une poignée d'eau
Francoise Giroud
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- 7 Mars 2019
- 9782221230619
Françoise Giroud est l'un des créateurs en France du journalisme moderne, qui a consisté à donner aux lecteurs à la fois plus d'informations et plus de réflexion. Elle a aussi contribué à créer l'écriture journalistique moderne, plus cursive, celle qui, pour reprendre la formule de Montesquieu, consiste à « supprimer les intermédiaires ». Mais l'on voit dans ce livre qu'à travers l'information au jour le jour, c'est une réflexion sur la condition humaine, qui s'affirme. Et qu'à travers le plus fugitif, c'est le plus permanent qui transparaît.
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« Ce volume est le cinquième d'une série entamée par Le Journal d'une Parisienne, qui essaie de restituer chaque année ce qu'a été l'air du temps, ce qui nous a émus, agacés, troublés, amusés, indignés, bref l'écume des jours, tragédies et frivolités mêlées. Eltsine out, Poutine up, par exemple ; mais aussi la putain de Clinton et la putain de la République... Comme disait Paul Valéry : je n'y peux rien, tout m'intéresse.
1999 a été une année particulière où se sont mêlées les grandes tensions - soixante-dix-huit jours de guerre au Kosovo -, un phénomène toujours troublant, l'éclipse du soleil, et une excitation croissante mêlée d'appréhension : l'attente de la fin du monde. N'est venue des cieux que la tonitruante colère du vent. Assez pour que ceux qui l'ont éprouvée se souviennent pour toujours de cette année bizarre... 1999 ? Au revoir et merci ! » -
« Marie a organisé dans le plus grand secret une fête pour les soixante ans de son mari... J'ai hésité à y aller, parce qu'après avoir glissé sur un bout de verglas et heurté une voiture, j'ai la tête d'un boxeur au sixième round d'une difficile rencontre. Ce n'est pas très poli, de promener cette tête-là. A trente ans, je ne l'aurais pas fait. Mais, aujourd'hui, nul ne se préoccupera de ma tête derrière des lunettes noires. J'y vais ? J'y vais !»
C'est sur ces dernières phrases que s'interrompt le journal de Françoise Giroud, décédée peu après. Auteur notamment des Leçons particulières, On ne peut pas vivre heureux tout le temps, Arthur ou le bonheur de vivre, de biographies de Marie Curie, Cosima Wagner, Lou Andreas-Salomé, elle a laissé un roman posthume, Les Taches du léopard et, faisant suite à plusieurs volumes de son journal, La Rumeur du monde et C'est arrivé hier, celui-ci, qui couvre les années 2000, 2001 et 2002, et qu'elle a tenu jusqu'à ses tout derniers jours, en janvier 2003. -
J'ai trop écrit, au fil des années, sous la pression de l'événement, de l'émotion, de la nécessité, pour n'avoir pas furtivement exprimé, ici ou là, ce que je crois.
Mais ce ne fut jamais délibéré, au contraire.
Outre l'inévitable impudeur du "Je", il est incompatible avec ce que je crois être le bon journalisme où il convient de s'effacer autant qu'il est possible derrière son sujet.
Engagée, pendant près d'un demi-siècle, dans des activités quasiment frénétiques laissant peu de place à la réflexion intemporelle, sollicitée fortement par le quotidien, l'idée ne me serait pas venue de me contraindre à formuler "ce que je crois" si l'éditeur ne m'avait demandé d'ajouter un titre à cette collection.
C'est toujours une épreuve d'écrire, hors du lyrisme qui gonfle seul la voile des mots et qui n'est pas dans mes cordes plus que l'effusion.
C'est une épreuve d'un genre particulier de s'obliger à mettre noir sur blanc ce qui s'accommode mieux du flou, du vague, de l'informulé.
Et puis, quand on décolle des faits, on tombe si facilement dans ce jargon que l'on baptise spiritualité...
J'ai mis vingt ans à savoir que le ciel, pour moi, était vide et qu'aucun secours ne me viendrait de là. Ni d'ailleurs, mais ce fut un peu plus long.
F. G. -
D'une métropole à l'autre ; pratiques urbaines et circulations dans l'espace européen
Christophe Imbert, Hadrien Dubucs, Françoise Dureau, Matthieu Giroud
- Armand Colin
- Hors Collection
- 22 Janvier 2014
- 9782200291051
La mobilité spatiale est au coeur des défis qu'engendrent le développement durable et plus généralement, l'aménagement et l'urbanisme. Pour autant, cette question reste méconnue et brouillée par de nombreuses idées reçues.
À partir d'une grande enquête sur les circulations européennes au départ de Lisbonne, cet ouvrage propose une réflexion globale et originale sur différentes formes de mobilités spatiales, leurs effets sur les espaces de vie individuels et leurs liens avec la question métropolitaine. Il livre un cheminement complet, depuis la réflexion théorique jusqu'à la production et l'analyse de l'information.
Le Portugal fait maintenant partie intégrante de l'Europe, mais qui - à travers leurs mobilités - sont les acteurs de cette intégration ? L'individu mobile est celui dont les mouvements vont du simple déplacement annuel vers l'Espagne voisine à des séjours hebdomadaires dans différentes villes européennes. Pour comprendre cette diversité de pratiques, l'ouvrage entre pleinement dans les histoires individuelles et familiales. Le lecteur va ainsi suivre Rosa, Sergio et Maryse dans leurs déplacements, leurs résidences successives ou leurs arbitrages professionnels et familiaux. Le fil constitué par chacun de ces cas individuels traduit l'horizon théorique qui a guidé ces analyses : produire des connaissances sur les circulations en en faisant un objet scientifiquement appréhendable, sans en simplifier ni les contours temporels et spatiaux, ni les contenus sociaux.