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Florian Bardou
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Le recueil s'ouvre avec Je vis pédé : je dis pédé / parce que c'est ma vie / parce que ça salit / mais qu'on s'en fout / que ça suinte / que ça sente / et qu'on brille / comme des lucioles / des astres en feu / dans la nuit. Et les garçons, la nuit, s'envolent, en quête d'affection et de stupre. Mots âpres, crus et sauvages, pour dire l'incandescence des corps dans l'exaltation fiévreuse des nightclubs ; mots naïfs et sensuels pour décrire un « quality time » tendre et idéal (quelques promesses / après la baise / c'est bien). En somme, le recueil de Florian Bardou est une déclaration d'amour à la vie (Éros) et aux corps des hommes.
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Après une plongée dans le monde la nuit (Les garçons, la nuit, s'envolent, Prix du Roman gay - recueil de poésies 2023) et l'exploration de la vie nocturne dans les grandes villes du monde (clubs), Florian Bardou dévoile, avec Les étés de l'homme nu, la douceur de vivre nu au soleil. Évoluant dans un décor paradisiaque, les corps s'affichent avec nonchalance. Les naturistes ici s'adonnent à des activités innocentes (bain de mer, pêche sous-marine, randonnée), se nourrissent avec frugalité et délectation ; ce qui ne les empêchent pas de temps à autre de lorgner les beaux garçons... Une leçon de vie au naturel, dans le respect de soi, des autres et du monde environnant.
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Le phrasé, singulier, captive, les images fusent, l'écriture est immersive. Florian Bardou délivre ici une poésie étourdissante et syncopée, pleine de mouvements, de sueur, de rapprochements et de torpeur. Les répétitions phoniques impulsent à Clubs une effervescence stroboscopique qui n'est pas sans rappeler le dancefloor sous une boule à facettes. Sono, alcools, pression des mains, douleur des pieds, battements des coeurs, tout est plus fort dans un nightclub. Et le sentiment de vivre, aussi.