Faire les sucres, au Québec, c'est exploiter une érablière. Obsédé par le retour à la terre, Adam achète la propriété de la famille Sweet dans l'espoir qu'une nouvelle vocation le sauvera de ses torts et de la vacuité de sa vie de restaurateur vedette. Parallèlement, sa femme Marion délaisse peu à peu ses manières douces et son cabinet de dentiste. Aux États-Unis, à quelques centaines de kilomètres au sud, la jeune Celia voit son île natale, où sa mère tient une boutique de taffys, envahie par des touristes sans gêne.
Comment vont s'entrecroiser le destin de ce couple de Montréalais à qui tout réussit, installés - jusqu'à tout récemment, du moins - dans leur certitude d'être bons et modernes, et celui de la jeune femme ?
Dans ce roman choral, l'odeur délicieusement réconfortante du sirop d'érable se mêle à l'âpreté des fonds marins. Il y a du Virginia Woolf chez Fanny Britt, qui, cinglante et tendre, creuse la question de nos privilèges et de nos illusions, balayées par les vagues du ressentiment et de la souffrance sociale.
Trois comédiennes, Julie, Kathleen et Geneviève, s'ouvrent le temps d'un cinq à sept où les tabous s'avalent aussi rapidement que les shooters.
L'amour, le couple, le désir, la sexualité, les impératifs de performance, la morale sociale autour de l'utérus, les standards de beauté anxiogènes et l'insupportable pression qui comprime le corps dans un moule One size (must) fit all nourrissent les échanges de surface.
Puis, l'ivresse aidant, les trois femmes plongent en des zones plus intimes, celles où sont enfouis les aspects inavouables de leur personnalité, leurs pulsions, leurs peurs, leurs angoisses et leurs drames, avant de regagner la surface et de trinquer de plus belle.
Fanny Britt compose une partition syncopée rythmée par un langage cru et franc où la frontière entre la réalité et la fiction demeure volontairement floue.
Cinq à sept est le deuxième volet d'une trilogie amorcée avec Ils étaient quatre, de Mathieu Gosselin et Mani Soleymanlou, et close par Huit, de Mani Soleymanlou.
Les images de la maternité naissent dans les clichés (Communion! Souffrance! Délivrance!), vivent de clichés (Main sur un front fiévreux! Claque en arrière de la tête!) et meurent sur un cliché (Elle ne m'a jamais dit qu'elle m'aimait!). Pour les contourner, il faut avancer prudemment, faire confiance aux histoires qui émergent et espérer qu'elles forment, au bout du compte, un tout cohérent. Fanny Britt se risque ici à une sorte de plaidoyer pour une maternité ambigüe, à coups de souvenirs, de récits, de conversations avec des mères et des non-mères, d'impressions de lecture et de sagesse trouvée dans les paroles de chansons.
Félicien part en voyage à New York. Il n''est pas au bout de ses surprises, car une grande statue, un parc géant et un musée rempli de vrais dinosaures l''attendent...
Après Les tranchées, essai polyphonique de 2013 sur la maternité à travers le prisme de l'ambigüité et du féminisme, Fanny Britt a choisi avec Les retranchées de s'avancer plus loin encore sur le terrain de la famille comme théâtre de l'espoir, de la cruauté et de nos projections les plus intimes. Elle fouille tour à tour l'exploitation de la famille à des fins néolibérales, l'avenir des garçons, le père suffisamment bon, la représentation de l'avortement dans la culture populaire et la place des femmes sans enfants dans l'idéal collectif, entre autres.
Cet été, Félicien a plein de projets. Il part au bord de la mer, sur la Côte-Nord. Cest là que vivent les baleines. Il espère bien les voir!
Considéré dans ce texte: Facebook et le capital sympathie. La valse des pouces levés. Le règne de l'émotion. L'auto-satisfaction. Le sentiment d'appartenance. La solitude.
La collaboratrice associée de Nouveau Projet raconte une scène de la vie quotidienne où elle hésite entre sauver son orgueil ou expliquer à ses fils les travers de la société de performance.
Truffe rockstar: Truffe rêve de former un groupe avec Flo et Ryad, ses meilleurs amis. Il les voit déjà en costume de scène, ravissant les foules du monde entier avec leurs chansons épiques. Bon, il faudra d'abord apprendre à jouer d'un instrument mais c'est un détail.
Truffe aime Nina: Depuis que Truffe et Nina sont amoureux, ils sont devenus timides et ne savent plus comment se parler. C'était tellement plus facile quand ils étaient amis! Épaulé par les conseils judicieux de ses parents, son grand frère Louis, son ami Ryad et même le monsieur de la bibliothèque, Truffe apprend doucement à laisser parler son coeur
Truffe devant l'existence: L'arrière-grand-mère de Truffe vient de mourir à l'âge de quatre-vingt-dix-neuf ans. Le jour des funérailles, Truffe se met à contempler le monde qui l'entoure avec une sensibilité accrue les papis ont-ils déjà été des bébés? Rocket, le chien qu'il a presque eu, pense-t-il parfois à lui? Les gens cessent-ils de s'aimer quand ils ne se voient plus?
Hélène est victime de harcèlement et d'intimidation à son école. Elle trouve alors
refuge dans le monde de Jane Eyre, le premier roman de Charlotte Brontë...
Félicien part en voyage ! Son papa l'emmène dans un endroit très spécial, dans son pays natal. Une grotte à couper le souffle les attend à leur arrivée. La maman de Félicien doit rester à la maison, car elle est enceinte. Pour la faire voyager aussi, Félicien promet de lui écrire des cartes postales
Justine aime Philippe Jean, qui aime Rosalie.
Nouvelle tirée du recueil Premières amours:
Comment résister à des mots doux murmurés dans une langue étrangère ? Comment survivre aux amours qui finissent, parfois même sans un au revoir ? Premiers baisers, passions d'été, amours impossibles, malentendus ou désillusions brûlantes : qu'importe la chanson, quand on aime, c'est toujours pour la première fois.
Le collectif Premières amours rassemble neuf écrivaines autour du thème des émois adolescents, qu'elles revisitent chacune à leur manière. Lumineuses, drôles, tendres ou tragiques, leurs nouvelles racontent l'éternelle marche à l'amour, des rêveries fébriles jusqu'aux souvenirs déchirants.
Premières amours, c'est un voyage dans le vif du désir qui porte les lectrices d'une expérience à l'autre. Comme pour mieux y revivre, au détour, leur propre histoire.
La vie moderne est caractérisée par la variété des options qu'elle nous offre. Mais comme le sait quiconque s'est déjà aventuré·e dans l'allée des dentifrices, cette liberté vient avec son lot de complications. Nouveau Projet explore ici diverses facettes de la notion de choix, à travers des textes de Sophie Bernier, Rémy Bourdillon et Geneviève Bigué, Marie-Eve Blanchard, Fanny Britt, Evelyne de la Chenelière, Alain Deneault, Ricardo Lamour, Catherine Mavrikakis et Sophocle.
La vie moderne est caractérisée par la variété des options qu'elle nous offre. Mais comme le sait quiconque s'est déjà aventuré·e dans l'allée des dentifrices, cette liberté vient avec son lot de complications. Nouveau Projet vous propose ici neuf regards croisés sur les choix: ceux que nous faisons, ceux qu'on nous impose, ceux que nous devrions faire, et ceux que nous évitons, pour toutes les raisons du monde.
Source d'information, d'émerveillement, de plaisir et de stimulation intellectuelle, la littérature s'avère un filon considérable d'inspiration pour les artistes des arts vivants. C'est pourquoi l'édition printanière de Jeu se consacre au rapport entre scène et littérature. À la une, Fanny Britt et Jean-Philippe Baril Guérard, tous deux dramaturges et romanciers, livrent un échange épistolaire sur les spécificités du geste d'écrire, pour la scène ou pour le livre. Pierre Yves Lemieux, lui, expose sa démarche d'adaptation d'oeuvres littéraires, qu'il qualifie de « transcréation ». Puis, Marie-Christiane Hellot tente de cerner en quoi la figure de l'écrivain constitue une matière théâtrale inspirante. Hors dossier, James Oscar pose la question de la diversité au Festival TransAmérique et Jeu présente une enseignante au secondaire, qui utilise le théâtre pour faciliter l'intégration d'élèves en classes d'accueil, et un metteur en scène new-yorkais qui, par le biais de la tragédie grecque, favorise la résilience de toxicomanes, de soldats et de victimes de catastrophes naturelles.
En couverture du numéro d'automne de la revue Lettres québécoises, retrouvez l'écrivaine, dramaturge et traductrice Fanny Britt. Le dossier présente un autoportrait, puis un portait d'amitié par la dramaturge Alexia Bürger ; une lettre-hommage, une analyse critique de son oeuvre et de ses personnages et enfin, une plongée dans les oeuvres fétiches et inspirantes dans l'entretien « Une femme dans le soleil ». Un second dossier « Lire le théâtre » s'attarde aux écritures dramaturgiques contemporaines et consacre la pièce de théâtre comme oeuvre littéraire à part entière. On y retrouve un état des lieux de la publication du théâtre québécois, des parcours de dramaturges, un texte sur le travail d'édition des pièces de théâtre et une étude sur le Centre des auteurs dramatiques. Le cahier Création accueille une histoire vraie de Suzanne Myre, une suite poétique d'Hector Ruiz, et une lecture dessinée d'Alexandre Fontaine Rousseau et Xavier Cadieux.