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Le temps du desir. essai sur le corps et la parole
Denis Vasse
- Seuil
- Essais religieux (H.C.)
- 29 Août 2016
- 9782021339086
Le temps du désir
Le désir permet à l'homme de soutenir son existence dans le monde. Or, " prendre charge d'une "chose' ou d'une "personne' dans leur essence, c'est les aimer : les désirer. " Denis Vasse emprunte à Heidegger cette proposition pour accompagner sa réflexion sur la société actuelle : la relation pédagogique, les objets de consommation, les aliénations du travail...
Pour Denis Vasse, désirer et aimer sont avec la prière un même mouvement. La prière est une parole qui ouvre à ce qu'elle n'est pas et ne pourra jamais dire. La problématique du désir, telle que la déploie la psychanalyse, peut-elle aussi rendre compte de la question de la foi ?
Cette réflexion sur l'inconscient, le désir et la foi, qui a fait date, demeure stimulante pour aborder les débats d'aujourd'hui sur l'identité de l'homme et la nature de sa liberté.
Denis Vasse
Psychanalyste, il a notamment publié aux éditions du Seuil La Souffrance sans jouissance ou le martyre de l'amour (1998), L'Homme et l'Argent (2008) et chez d'autres éditeurs Agathe ou la jumelle occultée (2013).
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L'ombilic et la voix. deux enfants en analyse
Denis Vasse
- Seuil
- Le Champ freudien
- 28 Octobre 2016
- 9782021338836
L'ombilie et la voix se présente comme un livre d'images, un recueil de dessins d'enfants. Mais le lecteur qui s'attendrait à y retrouver la soi-disant transparence de l'enfance sera vite déçu et rebuté : quand le corps est déserté par la parole, il ne produit qu'une insignifiance dans laquelle se perd symptomatiquement le sujet. Ainsi en va-t-il de la bande dessinée apparemment incohérente, tracée à longueur d'années par les mains de deux enfants, Hector et Coralie, un peu à la manière de graffiti sur les murs d'une prison.
Pour le psychanalyste, ces traces, scandées par la répétition et les différences qui s'y inscrivent, vont peu à peu constituer une écriture, qui s'offre à lire dans un effet de sens où le sujet vient se précipiter, y prenant la parole.
En recevant d'Hector et de Coralie eux-mêmes la logique du mouvement qui conduit son interprétation, Denis Vasse découvre la fonction symbolique de la clôture ombilicale, qui conditionne le jeu de l'ouverture et de la fermeture de tous les "autres trous du corps". Et il repère, comme symétriquement, comment, par le jeu de la voix qui lui interdit de se noyer dans sa propre image, le sujet se trouve franchir "la sphère du substantiel" pour advenir dans "la sphère subtile du langage" et l'articulation à la loi.
Les enfants finissent par nous parler parce que quelqu'un a écouté. C'est à l'écoute de cette parole qu'en définitive nous sommes ici conviés.
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La derision ou la joie ? la question de la jouissance
Denis Vasse
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 25 Juillet 2016
- 9782021339079
Quel rapport y a-t-il entre la jouissance et la joie ?
Accéder à la joie, c'est "se réjouir intérieurement". La joie témoigne d'un bonheur partagé ; la manière dont elle se communique dans le don dit la vérité d'une présence intime, irréductible à un objet de jouissance au sens juridique (avoir l'usufruit d'un bien) ou sexuel (profiter de la possession par les sens).
Elle atteste la présence de l'Autre à l'intime de soi.
Il y a une jouissance manifeste et répétitive que tout psychanalyste rencontre : celle qui consiste à épuiser, en le niant, le désir - dans la recherche d'un rassasiement qui ne dure jamais. Avec elle, l'homme ne se sent vivre qu'en vivant contre la vie, dans une rivalité jalouse et exclusive. Dans une certaine manière de vouloir jouir jusqu'au bout, de s'éclater ou d'aimer à mort, la fine pointe de la jouissance se répercute en écho de dérision. Au cœur de la folie ou de la perversion, c'est l'intensité de la sensation qui se donne pour la Vérité ; celle-ci n'est plus ce qui parle, mais ce qui se sent.
Cette modalité jouissive du sensationnel exclut la parole et/ou le sens. Elle clôt la libido sur le même. Elle interdit au plaisir d'être la nécessaire médiation qui noue l'esprit et la chair dans une rencontre de sujets incarnés. Fermée à la parole, elle alimente la jouissance exclusive des sens. Elle enferme l'homme en lui-même, dans l'intensité d'un fantasme pris pour le réel et dont la répétition l'aliène.
Faute de vivre de l'altérité au cœur du même, le désir tourne en déris, et la parole en dérision.
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La grande menace. la psychanalyse et l'enfant
Denis Vasse
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 28 Octobre 2016
- 9782021350500
Ce livre est unique en son genre. Pour la première fois, un psychanalyste rend compte de la cure complète d'un enfant enfermé dans l'angoisse et l'agressivité sous la menace du complexe de castration. Venu chez Denis Vasse à l'âge de quatre ans, il est reparti guéri deux ans plus tard. C'est une cure "complète", en ce sens que Vasse reproduit non seulement la totalité des dessins de l'enfant et des dialogues qu'il a noués avec lui, mais aussi ses réflexions en cours de séance ainsi que les commentaires et les réflexions que suscite après coup chez lui, hors séance, le progrès de la cure. Enfin, à la suite d'un séminaire (intitulé "la psychanalyse et l'enfant") tenu avec d'autres psychanalystes, il rapporte les débats et les questionnements que la cure de Christian a suscités chez eux, ainsi que ses réponses. La grande menace représente un document exceptionnel. À la lumière d'une pratique qui se heurte autant au refus de parler qu'à des dessins "invisibles", il précise ce que l'écoute de l'inconscient veut dire, revient sur l'interprétation et la place de l'analyste, explicite les conditions de la cure. Un livre sans équivalent dans la littérature psychanalytique, destiné non seulement aux analystes, mais aux parents et aux pédagogues. Au-delà de la cure d'un enfant, il laisse entendre comment la psychanalyse touche au fondement du genre humain et combien elle éclaire les liens vivants qui tissent la structure de l'homme.
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Denis Vasse nous entraîne où Zacharie, un enfant en analyse, l'a lui-même entraîné : à l'écoute de la question radicale posée par la psychose, là où le sujet se trouve muré dans un indéfini dédoublement du moi, perdu dans ce qui apparaît comme une confusion originelle.
En acceptant de se tenir au plus près de cette question limite, et en prenant appui sur une double analyse de la loi de Moïse et du "Jugement de Salomon", D. Vasse fait surgir ce qui pourrait nous rester caché dans la psychose serait-elle le fruit de la perversion ? Oui, si la dérision du langage, qui est l'arme de la perversion, est ce qui conduit au morcellement du corps, qui est l'état mortel de la psychose.
Le risque d'une interprétation peut être pris quand le sujet réalise, à quelque degré que ce soit, cette confusion qui le déréalise. Car dès lors, la loi devient désirable, et possible l'accès aux droits de sujet parlant et désirant. L'analysant devient ainsi ce qu'il est toujours déjà : non plus le sujet absolu, caricature du Moi, mais un sujet parmi d'autres.
Denis Vasse, psychanalyste, est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Le Temps du désir (1969 et 1997), Le Poids du réel, la Souffrance (1983 et 2008), La Souffrance sans jouissance ou Le Martyre de l'amour. Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face (1998 et 2008), La Vie et les vivants (2001), La Grande Menace. La psychanalyse et l'enfant (2004), Né de l'homme et de la femme, l'enfant. Chronique d'une structure Dolto (2006), L'Homme et l'Argent (2008), tous publiés aux Editions du Seuil.
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La chair envisagee. la generation symbolique
Denis Vasse
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 25 Juillet 2016
- 9782021339062
Quand les mots n'ont pas de bouche où se dire, de regard où scintiller, d'oreille où résonner, ils se disent à côté, sans référence à un face à face qui implique l'Altérité.
Les mots tournent alors dans la tête, vide. Ils tournent - sans signifier et sans vouloir ni pouvoir se dire. Et ils envahissent le corps sous la forme muette du symptôme. Le symptôme est un trop-pleinde sens qui ne sait plus se dire ou être entendu. Au-delà, ces mots qui n'ont plus de visage tombent dans une substitution indéfinie ; ils s'équivalent en contraires, se scindent, emprisonnent le sujet naissant dans leur jeu comme en une rigoureuse machine. Ils le broient, le noient. L'ouïe et la vue sont déconnectées, désimpliquées, et l'image du corps, qui disparaît avant que d'être apparue, se morcelle, est réduite à la valse d'organes sans lien, qui ne font pas corps : aliénés - détachés.
D. V.
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La vie et les vivants ; conversations avec Françoise Muckensturm
Denis Vasse
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 28 Juillet 2017
- 9782021376234
Ce livre est né du désir de répondre à la question que chacun se pose : qui suis-je, qu'ai-je à faire de ma vie ? Interroger un psychanalyste permet d'aborder ces interrogations par le biais du quotidien de nos vies, où se mêlent satisfactions et angoisses, meurtrissures et étonnements, dans les contacts avec les multiples cercles dont nous faisons partie. Écoute, souffrance et guérison, altérité et désir ne cessent de nous interroger dans notre statut de sujets. C'est aussi le lot et le souci du psychanalyste.
Tous les hommes, dit Denis Vasse, sont construits sur cette structure universelle : sujets de la Parole. Ils souffrent et veulent guérir, ils désirent et ils parlent. Leurs pathologies psychiques témoignent des défaillances de cette structure. Écouter cette souffrance revient à être attentif à ce qui se dit dans la chair affectée, touchée par la parole. Et pour le sujet, c'est apprendre à lire les effets du lien symbolique qu'il entretient avec les vivants et la Vie, avec la source de la Parole, avec l'Autre absolu. " L'homme n'est pas à l'image de lui-même, mais à l'image de ce qui parle en lui et dont il cherche le visage. Il est, comme dit la Bible, à l'image de Dieu, qu'il est interdit de se représenter dans une image. "
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Peut-on tout acheter ? Une société de l'échange-roi va implicitement, dans la vie la plus quotidienne, en ce sens. Mais quel sens, pour la vie de l'homme, dans cette omniprésence de l'argent ?
Pour aborder une question si grave et si banale – l'homme et l'argent –, l'auteur, psychanalyste, n'a pas craint de prendre des risques, celui de parler du " salut " d'une famille en grande difficulté et celui de la " guérison " d'une petite fille. Avoir et mettre en œuvre tous les moyens de " sauver " et de " guérir " : c'est cela que l'homme demande à l'argent qu'il possède et au système de valeurs qu'il acquiert ou qu'il achète. L'argent qui peut tout acquérir..., voilà qui lui confère un " caractère sacré " et fait de lui une idole pour obtenir ce don de Dieu qu'est la vie dans le vivant. Comme si l'homme pouvait se donner à lui-même les moyens de se faire vivre ou de mériter la vie. Et cela, en dotant son image d'une plus-value imaginaire, idéalement calculée pour se substituer au manque à être, à cette pauvreté essentielle qui suscite et accueille le désir de l'Autre : le présent d'une présence qui se manifeste gratuitement en lui comme en tous, maintenant et de générations en générations. L'énigme de l'homme est que la vie qui est sienne lui est donnée dans et par l'Autre du désir et se donne en lui aux autres. Et ce don de la vie se révèle en lui quand il répond en son nom de ce qu'il est, non de ce qu'il vaut.
L'auteur pose la question décisive : " Qu'est-ce qu'un homme ? " Un " vivant de désir " – mais d'un désir qui ne saurait jamais être satisfait.
Denis Vasse, psychanalyste, est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Le temps du désir (1969 et 1997), Le poids du réel, la souffrance (1983 et 2008), La souffrance sans jouissance ou le martyre de l'amour (1998 et 2008), La vie et les vivants (2001), La grande menace (2004), Né de l'homme et de la femme, l'enfant. Chronique d'une structure Dolto (2006), tous publiés aux Éditions du Seuil.