Claude De Burine
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Le Tasseur
Claude De Burine
- FeniXX réédition numérique (Éditions Saint-Germain-des-Prés)
- 5 Novembre 2015
- 9782402036641
C'est cette puissante identification à la Nature, cette connaissance des couleurs de la sève, des formes des herbes, l'osmose entre cela et le souvenir parfait que le poète garde de son enfance - qui sont merveilles. Admirons alors la force érotique, ce sang appelant le sperme - mais nulle pornographie, bien au contraire : Claude de Burine bâtit pour nous un paradis à l'ombre de la chair. Le poète invente un concret qui fait souvent - étonnante contradiction - place à de fabuleuses allégories. C'est-à-dire que son Noël, son novembre, son silence, sa Forêt, la mort du Père, ne sont jamais des entités fourre-tout, des idées-prétextes, mais des Personnages. Jean Breton.
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Le cahier vert
Claude De Burine
- FeniXX réédition numérique (Saint-Germain-des-Prés)
- 7 Mai 2016
- 9782402078276
Le Cahier vert n'est pas un roman, à peine une histoire, un récit plutôt. Le récit de la vie d'un homme. « L'homme sans ombre », n'est-ce pas la définition du fantôme ? Mais ici le fantôme est un être de chair et de sang que le langage habille, puis l'arbre, la fleur, les caresses de l'amour et le souvenir. À la limite, on pourrait dire : le mot, c'est lui, le blé, c'est lui, la rivière, dans le clair de lune, est le coeur de sa nuit. Il est l'enfance qui se souvient.
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Le voyageur
Claude De Burine
- FeniXX réédition numérique (Milieu du jour)
- Les Transparents
- 23 Février 2023
- 9782307288572
Claude de Burine exprime le plaisir d'aimer, en prenant tous les sens de ce verbe multiple, et surtout dans la réalité sensuelle ou l'imaginaire des fantasmes. La femme peut s'offrir nue à tous les paroxysmes, en des vers saccadés, épousant les mouvements de l'acte, où sont employés les mots du quotidien. Le corps de l'homme, les gestes, telle observation (« Tu faisais l'amour/Comme on assassine »), Éros, Cronos, Thanatos, les enfants et les jeux adultes inspirent sans cesse avec, pour piment, une pointe de surréalisme, a écrit Robert Sabatier, en 1989, dans « Métamorphoses et modernité ». On dirait que la ville n'existe plus. Ces poèmes placent le langage dans un bain de nature profonde, dont la sève est parallèle au sang vif, charnel du poète qui irrigue les mots de malice, de dons d'acrobatie, de vérité un peu rebelle. Le regard du poète s'approprie les êtres, les éléments, les saisons, la forêt et toute chose au nom d'une naïveté ludique et des droits naturels de l'amour. De multiples petits détails vrais, dialogues, mots d'enfants, souvenirs d'enfance, notes de botaniste sont jetés dans le jardin du poème, où poussent les fleurs, la curiosité, la nostalgie et la menace de la mort. "Le voyageur" est le huitième livre de poèmes de Claude de Burine, un des principaux poètes de cette fin du XXe siècle, dont "Le passeur" a obtenu le prix Max-Jacob 1977.