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Catherine Malabou
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Le plaisir effacé ; clitoris et pensée
Catherine Malabou
- Éditions Rivages
- Philosophie Rivages
- 4 Novembre 2020
- 9782743651466
L'une des tâches de la philosophie a toujours été de faire apparaître des pans du réel restés cachés. Le corps a été un l'un d'eux. La sexualité a été l'un d'eux. Mais cela n'était jamais encore arrivé à une partie du corps. Cette partie, qui n'en est pas vraiment une, parce qu'elle est une tout à elle seule, c'est le clitoris. Organe dit du plaisir de la femme. Organe longtemps ignoré, souvent mutilé. L'organe du plaisir effacé.
Inédit -
Il n'y a pas eu de révolution : Réflexions anarchistes sur la propriété et la condition servile en France
Catherine Malabou
- Éditions Rivages
- Philosophie (Bibliothèque Rivages)
- 13 Mars 2024
- 9782743663193
La Révolution n'a pas eu lieu. Tel est le constat brutal que tire Proudhon (1809-1865) dans "Qu'est-ce que la propriété ?", écrit en 1840. Au cours de sa vie, il aura connu les passages constants de la monarchie à la République, de la République à l'Empire, l'ambiguïté, sinon l'obscurité du legs politique postrévolutionnaire, mal dégagé de la gangue féodale. 1789 n'a aboli les privilèges qu'en surface. Dans quelle mesure ce constat s'impose-t-il encore deux cents ans après ? Dans ses réflexions sur la propriété, le pouvoir et la condition servile en France, ce livre propose de cheminer avec Proudhon le temps d'une lecture très libre de son chef-d'oeuvre. De voir en quoi ce texte demeure indispensable non seulement à l'élaboration d'une critique contemporaine de la propriété privée mais encore, ce qui en est indissociable, à une analyse de la situation politique française aujourd'hui.
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Au voleur ! anarchisme et philosophie : pour une nouvelle critique de la domination
Catherine Malabou
- PUF
- Hors collection
- 5 Janvier 2022
- 9782130825456
L'ouvrage débute par une définition précise des termes « anarchie » et « anarchisme » et de leur histoire, en même temps que par un tour d'horizon des enjeux politiques contemporains qui rendent nécessaire une nouvelle réflexion sur ces termes et leur potentiel émancipateur, trop vite enterré ou méprisé (les anarchistes sont des nihilistes, des terroristes, etc.). Catherine Malabou s'interroge sur la raison pour laquelle certains des philosophes les plus importants du XXe siècle ont élaboré des concepts d'anarchie décisifs pour comprendre la situation contemporaine de la pensée en matière d'éthique et de politique sans jamais toutefois se référer à l'anarchisme. Comme si l'anarchisme était quelque chose d'inavouable, qu'il faudrait cacher alors même qu'on lui Au fil de l'interprétation critique de chaque philosophe se dégagent les éléments d'une pensée du « non gouvernable », qui va bien au-delà d'un appel à la désobéissance ou d'une critique convenue du capitalisme. Le livre propose donc une réinterprétation de l'anarchisme.
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Les nouveaux blessés ; de Freud à la neurologie, penser les traumatismes contemporains
Catherine Malabou
- PUF
- Quadrige
- 6 Septembre 2017
- 9782130801849
L'ouvrage développe une confrontation serrée entre psychanalyse et neurologie sur la question des blessures psychiques. Freud n'a jamais considéré les malades cérébraux comme relevant de la thérapie psychanalytique. La raison en est que, selon lui, les traumatismes (accidents, catastrophes, maladies, viols, névroses de guerre) ont toujours un sens et leurs effets peuvent être expliqués à partir du passé psychique des individus. Qu'en est-il des nouveaux blessés ? Des individus frappés tout d'un coup par le trauma et qui souffrent de dommages ne pouvant être interprétés à partir d'une histoire préexistante ? La notion d'événement psychique est au centre de l'ouvrage : l'explique-t-on à partir de la sexualité ou de la cérébralité ? Loin de mener une guerre fratricide, psychanalyse et neurologie devraient entamer un dialogue fructueux pour réinventer la clinique du trauma. C'est dans cette direction que s'engage la « neuro-psychanalyse » aujourd'hui (Sacks, Damasio, Solms). Tiendra-t-elle ses promesses ? La réponse est tout autant philosophique que scientifique.
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La chambre du milieu ; de Hegel aux neurosciences
Catherine Malabou
- Hermann
- 16 Septembre 2009
- 9782705675912
Une chambre est un espace d'intimité et de tranquillité, accommodé pour le confort et l'agrément, le sommeil, la détente, le désir. Elle est le cadre habituel de la rêverie, de la prière, de la sexualité, de la récupération de la santé. Mais la chambre est aussi un lieu public, une assemblée (chambre haute, chambre basse, chambre des lords...), l'endroit où l'on débat, le coeur de la politique. C'est entre l'intimité et la publicité de la chambre, ouvrant un nouvel espace, entre les deux, une nouvelle chambre, que se déploie la méditation philosophique. La philosophie habite la chambre du milieu. Les textes qui dessinent ici l'architecture de cette chambre rassemblent les grandes étapes d'une aventure de pensée qui commence avec la dialectique, se poursuit avec la déconstruction, se prolonge avec les recherches actuelles sur le cerveau et la plasticité neuronale. À la fin du XXe siècle, le cerveau n'apparaît plus comme un organe dénué de fonction symbolique. Il devient le lieu même de la subjectivité. Quelles conséquences cette prise en compte d'un nouvel objet a-telle rétrospectivement sur les discours qui l'ignoraient ? En quoi la conscience de notre cerveau change-t-elle nos façons de lire et de comprendre une réalité qui prend de ce fait une nouvelle ampleur ? Les problèmes abordés ici différence, négativité, genres et sexes, régénération, membres fantôme esquissent le nouveau corps, biologique et politique, qui vient se loger dans la chambre.
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Métamorphoses de l'intelligence ; que faire de leur cerveau bleu ?
Catherine Malabou
- PUF
- Hors collection
- 30 Août 2017
- 9782130799016
L'ouvrage présente une histoire critique de la notion d'intelligence telle qu'elle émerge du champ de la psychologie expérimentale au tournant du XIXe siècle. Le premier moment est consacré aux tests d'intelligence jusqu'à la recherche plus contemporaine d'un « gène de l'intelligence ». Le deuxième moment étudie la révolution biologique « épigénétique » entamée au début du XXIe siècle. Les scientifiques analysent le développement de l'individu à partir de la plasticité du cerveau, qui dépend en grande partie des influences du milieu. L'intelligence apparaît alors comme une construction, sociale autant que biologique, et non comme une donnée génétique quantifiable. Le dernier moment s'attache à dégager le futur de l'intelligence entre Intelligence artificielle, enseignement à distance et concept d'intelligence collective. La question centrale est de savoir si, libérée de la gangue eugéniste, l'intelligence n'est pas immédiatement confisquée par les machines capables de simuler sa plasticité. En réponse au précédent ouvrage de Catherine Malabou Que faire de notre cerveau ? (2004) et en référence au projet Blue Brain de simulation intégrale d'un cerveau humain par l'ordinateur, la question alors posée est : Que faire de leur cerveau bleu ?
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Ontologie de l'accident ; essai sur la plasticité destructrice
Catherine Malabou
- Editions Léo Scheer
- Variations
- 20 Août 2014
- 9782756104904
En conséquence de graves traumatismes, parfois pour un rien, l'histoire du sujet bifurque et un personnage nouveau, sans précédent, cohabite avec l'ancien. Un personnage méconnaissable, dont le présent ne provient d'aucun passé, dont le futur n'a pas d'avenir. Un monstre dont aucune anomalie génétique ne permet d'expliquer l'apparition. Une improvisation existentielle. De cette impossibilité du retour de l'identité blessée sur elle-même, une forme surgit, née de l'accident, née par accident. Quelle est cette forme ? Un visage ? Une allure ? Un profil psychologique ? Et quelle ontologie peut-elle en rendre compte, si l'ontologie est depuis toujours attachée à l'essentiel et reste aveugle à l'aléa des transformations ? Quelle histoire de l'être peut-elle expliquer le pouvoir plastique de la destruction, de la tendance explosive de l'existence qui menace secrètement chacun de nous ?
Poursuivant sa réflexion sur les chocs psychiques et cérébraux, Catherine Malabou nous invite ici à une aventure philosophique et littéraire, où Spinoza, Deleuze, Freud croisent Proust et Duras. -
Is contemporary continental philosophy making a break with Kant? The structures of knowledge, taken for granted since Kant?s Critique of Pure Reason, are now being called into question: the finitude of the subject, the phenomenal given, a priori synthesis. Relinquish the transcendental: such is the imperative of postcritical thinking in the 21st century.
Questions that we no longer thought it possible to ask now reemerge with renewed vigor: can Kant really maintain the difference between a priori and innate? Can he deduce, rather than impose, the categories, or justify the necessity of nature? Recent research into brain development aggravates these suspicions, which measure transcendental idealism against the thesis of a biological origin for cognitive processes.
In her important new book Catherine Malabou lays out Kant?s response to his posterity. True to its subject, the book evolves as an epigenesis ? the differentiated growth of the embryo ? for, as those who know how to read critical philosophy affirm, this is the very life of the transcendental and contains the promise of its transformation. -
The clitoris was absent in anatomy books, in paintings and sculptures, absent in spirit and even body; it has long been the organ of erased pleasure. We assume that this oversight has been repaired in our times: today, the clitoris is not forgotten but honoured. Conferences, books, manifestos, works of art are all devoted to it. The autonomy of clitoral jouissance is recognized. The boundaries of feminism have also moved: queer, intersex and trans approaches claim that the clitoris is perhaps no longer the exclusive preserve of the woman. And yet, there remains a wounded space. Because genital mutilation is still common practice. Because millions of women are still denied pleasure. The clitoris continues to mark the enigmatic space of the feminine. Constrained by the extreme difficulty and the extreme urgency of returning to this scorched earth, it is time to give voice to an organ of pleasure which has still not become an organ of thought.
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Many contemporary philosophers - including Michel Foucault, Jacques Derrida, and Giorgio Agamben - ascribe an ethical or political value to anarchy, but none ever called themselves an "anarchist." It is as if anarchism were unmentionable and had to be concealed, even though its critique of domination and of government is poached by the philosophers. Stop Thief! calls out the plundering of anarchism by philosophy. It's a call that is all the more resonant today as the planetary demand for an alternative political realm raises a deafening cry. It also alerts us to a new philosophical awakening. Catherine Malabou proposes to answer the cry by re-elaborating a concept of anarchy articulated around a notion of the "non-governable" far beyond an inciting of disobedience or common critiques of capitalism. Anarchism is the only way out, the only pathway that allows us to question the legitimacy of political domination and thereby wfree up the confidence that we need if we are to survive.
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La plasticité au soir de l'écriture
Catherine Malabou
- Editions Léo Scheer
- Variations
- 20 Août 2014
- 9782756104645
La plasticité au soir de l'écriture est un manifeste particulièrement éclairant pour qui tente de comprendre l'un des mouvements directeurs de la philosophie française de ces cinquante dernières années. Dans cette autobiographie intellectuelle, Catherine Malabou revient sur l'héritage de la déconstruction en partant du motif fondamental de la pensée de Jacques Derrida, l'écriture. À travers une confrontation de cette pensée avec celles de Hegel et de Heidegger, elle montre comment le concept de plasticité tend aujourd'hui à se substituer aux schèmes du graphe et de la trace. Le dialogue entre « graphique » et « plastique » qui se noue alors s'étend à différentes disciplines et met au jour, de l'anthropologie à la neurobiologie, des enjeux théoriques décisifs.
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Il est temps de proposer une autre lecture de Heidegger. Il est temps de situer enfin le vif de sa pensée : la transformation originaire. La question de l'être abrite en effet celle du change : changement, échange, convertibilité, substitution. De la métaphysique à l'autre pensée, l'être n'est rien - que sa mutabilité.
Qu'est-ce qui vient avec le change et comment allons-nous nous transformer maintenant que l'histoire est terminée ? Dans quelles métamorphoses, quelles migrations, quelles révolutions sommes-nous engagés ? À l'heure des façonnements de soi dans l'ordre sexuel, biologique, politique, à l'heure de la plasticité identitaire, ces questions trouvent toute leur actualité fantastique. Une vision entièrement neuve de la différence peut alors prendre forme.