Tout le mystère chrétien est présent dans l'Eucharistie. Mais comment comprendre cette institution en profondeur, sans verser dans un ritualisme formel ?
On a souvent dit que le christianisme s'appuyait d'abord sur un événement fondateur, celui de Jésus de Nazareth, mort et ressuscité. Or, la célébration de l'Eucharistie représente précisément le moment et le lieu où l'événement pascal de Jésus se fait institution, tout en demeurant l'événement personnel de Jésus. Comme l'avait souligné naguère le père de Lubac : « Si l'Église fait l'Eucharistie, l'Eucharistie fait l'Église. »
Chaque célébration eucharistique a pour but de faire de l'assemblée présente le Corps de l'Église, qui est le Corps du Christ.
Il s'agit donc ici d'expliquer ce qui est en jeu dans ce sacrement, afin d'aider les chrétiens qui ne sont pas théologiens de métier à mieux la comprendre, et surtout à mieux en vivre.
Théologien, jésuite, le père Bernard Sesboüé a publié de nombreux ouvrages dont, chez Salvator, L'homme, merveille de Dieu (2015), Jésus, voici l'Homme (2016) et L'Église et la liberté (2019).
Aux lendemains du concile Vatican II, les exposés de la foi chrétienne ont abondé. Les ouvrages, qui revisitaient le Credo à la lumière des débats conciliaires, s'adressaient à un public baigné par une culture encore fortement christianisée.À l'aube du XXIe siècle, alors que la culture ambiante a largement perdu ses références judéo-chrétiennes, un exposé de la foi catholique ne peut plus se contenter de "mettre au goût du jour" les formulations de la foi sans d'abord en "mettre en examen" les principales affirmations.C'est à cette tâche que s'attelle Bernard Sesboüé dans cet ouvrage. Sans simplification mais dans un vocabulaire compréhensible par tous, il affronte toutes les questions, toutes les objections et toutes les accusations d'une société sécularisée en proie au doute et au soupçon. Ensuite et ensuite seulement, il développe dans un style fluide et délié un exposé dense, cohérent et organique de la foi catholique reçue des Apôtres.Éminent théologien, Bernard Sesboüé nous donne là un ouvrage de référence, indispensable aussi bien pour les incroyants qui souhaitent penser la foi catholique en toute connaissance de cause, que pour les croyants qui veulent progresser dans l'intelligence de leur foi afin de mieux la vivre.
Dans son livre Comment Jésus est devenu Dieu, Frédéric Lenoir exprime ses convictions sur l'identité de la personne de Jésus de Nazareth. Pourquoi lui répondre" ? Parce qu'il donne à penser que l'Eglise avait finalement décidé de la divinité du Christ au IVe siècle sous la pression des empereurs romains. Selon ce livre toujours, "les évangiles laissent planer un doute sur l'identité de cet homme hors du commun"... Une mise au point sur un sujet aussi important apparaît donc nécessaire, faite à la fois en historien et en croyant. En historien, parce que la thèse fondamentale de l'auteur n'est pas fondée au regard des données qui ont été l'objet d'une recherche considérable. Dès l'époque apostolique les chrétiens de la "grande Eglise" ont cru que Jésus de Nazareth était Fils de Dieu et donc Dieu au sens fort de ce terme. En croyant aussi, parce que si le Jésus de Frédéric Lenoir reste un personnage exceptionnel, celui-ci semble réduire la figure de Jésus et relègue au loin tout mystère. ? Les réponses solides et argumentées du théologien Bernard Sesboué.".
La foi chrétienne nous dit que Dieu s'est fait homme pour entrer en relation d'amitié avec nous.
Jésus est cet homme qui a cherché à se faire reconnaître comme Dieu dans son humanité. Il ne suffisait pas pour cela qu'il fût un vrai homme, partageant tout de notre condition humaine, il fallait qu'il fût aussi un homme vrai. Nous n'aurions pas pu le reconnaître dans sa véritable identité s'il s'était montré homme dans une médiocrité banale. Nous savons qu'il fut un homme rayonnant, on l'a même accusé d'être un séducteur.
Il a pu oser cette parole : « Qui de vous me convaincra de péché ? », alors que ses adversaires étaient à l'affût pour le prendre en faute sur des détails de l'observation de la loi. Il s'agit ici de décrire le comportement humain de Jésus pour en montrer l'excellence unique.
Jésus réalise parfaitement la vocation de l'homme, et à travers l'homme il se révèle comme le Fils de Dieu.
Jésuite, le père Bernard Sesboüé est un des grands théologiens contemporains, professeur émérite au Centre Sèvres à Paris. Auteur de livres faisant la part belle à la recherche fondamentale (comme son Histoire des dogmes, Desclée), mais également de livres plus vulgarisés (comme Jésus-Christ, Seigneur et Fils de Dieu), il a obtenu le Prix des libraires religieux pour son livre entretien avec Marc Leboucher, La théologie au XXe siècle et l'avenir de la foi (DDB).
Son ouvrage L'homme, merveille de Dieu (Salvator, 2015) a reçu le Prix Siloé-Pèlerin.
Comment le croyant peut-il se représenter la personne de l'Esprit dans le concert de la Trinité ? Celui-ci n'est qu'à peine le partenaire d'une prière dans la liturgie, qui ramène tout au Père, tout en faisant la concession de certaines prières adressées au Fils. Les prières de l'Eglise adressées à l'Esprit sont tardives : Veni Creator Spiritus ! ou Veni Sancte Spiritus ! Cette difficulté est révélatrice d'un problème théologique. L'Esprit Saint est révélé et enseigné comme la troisième " personne " de la Trinité. Mais si nous voyons bien en quoi le Père et le Fils peuvent être des " personnes ", des partenaires vivants de notre foi et de notre prière, nous nous trouvons démunis à l'égard de l'Esprit. Que dit-on vraiment quand on affirme que l'Esprit est une personne ?
Lorsque le Père Sesboüé donnait la première édition de ce livre, il y a près de vingt ans, il comblait une relative lacune de la recherche christologique qui s'était orientée massivement vers un retour à l'Écriture. Sans contester les bénéfices de cette recherche, le Père Sesboüé souhaitait parcourir la tradition dogmatique, et en particulier l'enseignement des conciles, pour y retrouver Jésus-Christ dans la tradition de l'Église.Ce faisant, il donne une interprétation actuelle des grandes affirmations doctrinales des trois premiers siècles et des formulations dogmatiques des conciles de Nicée, Éphèse, Chalcédoine I et II.Dans une dernière partie, il risque une proposition théologique personnelle qui tient compte à la fois des données de la tradition et de la recherche d'aujourd'hui. Il essaie en effet de dire l'identité de Jésus en respectant le relief de son événement.Ce travail garde aujourd'hui une parfaite actualité. Bernard Sesboüé l'a d'ailleurs complété, dans cette même collection, par les deux tomes de Jésus-Christ, l'unique médiateur. Cette édition, corrigée et mise à jour, remet à la disposition des lecteurs la pierre angulaire de l'oeuvre christologique de Bernard Sesboüé.Une collection de référence en christologie sous la direction de Monseigneur Doré.
Cet essai sur la rédemption et le salut, publié en 1988, a rencontré un tel succès qu'il devenait nécessaire d'en présenter une nouvelle édition.Nombre de questions demeurent sur ce mystère central de la foi chrétienne : le salut chrétien est-il une oeuvre de vie ou une oeuvre de mort ? L'idée d'un Dieu vengeur qui exige la mort de son Fils pour satisfaire sa propre justice a été alimentée par la théologie et la prédication de ces derniers siècles. Elle habite encore les consciences. Qu'en est-il exactement ?Le salut des hommes, c'est-à-dire à la fois leur libération du mal et leur entrée dans une communauté pleine de vie avec Dieu et entre eux, est l'oeuvre de l'unique médiateur, Jésus, le Christ. Cette médiation s'accomplit selon deux mouvements croisés : l'un, descendant, allant de Dieu vers nous dans le Christ qui nous aime à en mourir ; l'autre, ascendant, allant de nous à Dieu par le Christ qui, Chef de l'humanité, aime le Père à en mourir. La mort reste le fait des hommes pécheurs, dont Jésus convertit l'oeuvre de mort en oeuvre de vie.Ce travail de mémoire doctrinale, si éclairant soit-il, ne peut suffire. Aussi, l'auteur propose-t-il, dans un second tome, un essai sur « l'histoire du salut », à travers les récits de l'Ancien et du Nouveau Testament. L'enquête menée dans la tradition est ainsi prolongée à partir d'une lecture nouvelle de l'Écriture, « âme de toute la théologie » selon Vatican II.Une collection de référence en christologie sous la direction de Monseigneur Doré.
En 1949, le théologien jésuite Yves de Montcheuil publiait l'ouvrage Aspects de l'Eglise, précurseur à bien des égards de Vatican II. En fidélité à cette démarche théologique, ce livre de Bernard Sesboué rassemble des études qui reviennent sur l'Eglise. II se situe dans le cadre de la réception du dernier Concile. Deux sections composent cet ensemble : une première expose quelques points de vue sur le mystère de l'Eglise, c'est-à-dire des données fondamentales de l'ecclésiologie ; la seconde revient sur des points très débattus depuis le dernier Concile, qui concernent sa structure et en particulier sa structure ministérielle. On y retrouve des questions comme le Canon des Ecritures, le statut de ceux qui sont considérés comme hors de l'Eglise, la question de l'autorité et de la parole ministérielle dans l'Eglise, l'avenir du diaconat, ministère appelé à être présent aux frontières... Autant de points sensibles dans le contexte de l'Eglise actuelle.
Originaire de Smyrne en Asie Mineure où il avait connu Polycarpe - lui-même disciple de Jean, le compagnon et apôtre de Jésus -, Irénée fut évêque de Lyon dans le dernier quart du IIe siècle. Pasteur très attentif aux besoins de son Église, il fut amené à faire également oeuvre de théologien pour aider les chrétiens à faire face aux défis à la fois intellectuels et religieux que représentaient les divers courants dits « gnostiques ». Au-delà de la grande influence d'Irénée sur l'Église ancienne, la redécouverte dont il fut l'objet au XXe siècle lui valut un regain d'actualité.Il ne faut toutefois pas s'y tromper, Irénée se situe à une grande distance culturelle de nous : dix-huit siècles ! Le grand intérêt de ce nouvel ouvrage de B. Sesboüé est précisément qu'il se présente d'abord comme une introduction à la lecture d'Irénée et une présentation de sa pensée. Il montre bien que, si cette dernière est avant tout d'ordre christologique, il s'agit, en fait, d'une christologie si essentielle qu'elle concentre - qu'elle « récapitule » - la totalité de la foi chrétienne. C'est bien dans ce terme même de récapitulation que la théologie irénéenne trouve son principe et c'est en référence à lui qu'elle se déploie comme une « théologie de l'histoire du salut ».Une collection de référence en christologie sous la direction de Monseigneur Doré.
Cet ouvrage de recherche est comme une application de l'Histoire des dogmes à un moment-clé de l'élaboration doctrinale du thème central de la foi chrétienne qu'est la Trinité. Il porte sur l'oeuvre de saint Basile ou Basile le Grand, archevêque de Césarée de Cappadoce entre 370 et 379 ; elle constitue la première réflexion proprement rationnelle, menée à partir d'une analyse du langage, sur le mystère des trois personnes en Dieu.L'étude présente tout d'abord une analyse serrée de la première oeuvre de Basile, le Contre Eunome, dirigée contre un éminent représentant de la seconde génération arienne et un champion de la dialectique hellénistique. Le grand Cappadocien y montre comment la Trinité des personnes ne représente pas une atteinte à l'unité divine, en faisant la découverte géniale de l'originalité de la notion de relation divine.L'enquête s'élargit ensuite à l'ensemble de l'oeuvre de Basile, en particulier sa correspondance et ses homélies, pour y discerner le rôle majeur que celui-ci a joué dans l'élaboration de la formule trinitaire, définitivement acquise en Orient dès 382 : une seule nature ou substance en trois personnes ou "hypostases".L'ouvrage s'achève par une réflexion plus générale sur la nature et la signification de la fonction théologique dans l'Église hier et aujourd'hui. Il intéressera, outre les historiens et les théologiens, les philosophes et les linguistes.
Cet ouvrage est le second tome de Jésus-Christ, l'unique médiateur, ouvrage fondamental dont le net succès a salué l'importance et la valeur.Le premier tome est constitué de deux parties, l'une de problématique générale et l'autre d'histoire doctrinale. Le tout s'arrêtait sur une transition, attente d'une suite. Le patient et nécessaire parcours des catégories du salut selon leur ordre d'émergence dans la tradition ne suffisait pas. Le théologien ne peut avoir terminé sa tâche avec une relecture du passé, si éclairante fût-elle. Il doit faire avancer la tradition dans une recherche toujours menée à frais nouveaux. Nombre de questions demeurent en effet au sujet de la rédemption et du salut, mystère central de la foi chrétienne. Elles tournent toutes autour de celle qui fait la préoccupation majeure de ce second tome : Jésus-Christ nous sauve et est le seul à nous sauver. Soit. Mais comment nous sauve-t-il ?Il s'agit ici d'une proposition. Ayant exploré l'histoire et la tradition chrétienne, le théologien trace à présent son propre itinéraire, et il invite le lecteur à l'y suivre. L'originalité de cette proposition est qu'elle s'exprime sous la forme d'une « sotériologie narrative » qui garde une ambition systématique. À partir d'une nouvelle lecture de l'Écriture, « âme de toute la théologie » selon Vatican II, il s'agit en effet de revivre la genèse de ces catégories de salut dont celle-ci témoigne. Un long parcours à travers les récits de l'Ancien et du Nouveau Testament essaie de recueillir les principaux ""effets de sens"" sotériologiques dont ils sont porteurs. Leur récurrence permet de dégager les liens de force qui s'expriment dans un certain nombre de catégories que l'ouvrage veut articuler à mesure qu'il avance. Et il est intéressant de confronter ces catégories à celles retenues par la tradition.Dans cet ouvrage, Bernard Sesboüé émet le voeu que, devant cette « sotériologie narrative » dont il lui fait « proposition », son lecteur puisse se dire : « C'est bien de moi qu'il s'agit en tout cela ».Une collection de référence en christologie sous la direction de Monseigneur Doré.
Ce tome IV est la conclusion de la publication. Il concerne principalement la foi, l'histoire et les fondements de son discours. Sept concepts fondamentaux et solidaires y sont la matière essentielle : la connaissance de Dieu, la parole de Dieu, la révélation, la foi elle-même, la tradition, l'Écriture et le magistère.
Cet ouvrage expose d'abord les fondements du discours dogmatique. Il s'attache ensuite aux Confessions de foi, et plus largement au développement des dogmes trinitaires et christologiques d'avant et d'après le concile de Nicée (325)
Cet ouvrage a pour champ d'exploration ce que la Révélation nous dit de l'homme. D'où son contenu : la création, le péché originel, la justification et la grâce, les fins dernières. Une grande nouveauté : les fondements doctrinaux de l'éthique chrétienne. La période de référence va du Ve au XVIIe siècle, en débordant en amont et en aval.
Cet ouvrage expose l'évolution des dogmes sur les sacrements, l'Église et la Vierge Marie. Il parcourt l'ensemble de la Tradition chrétienne des origines à nos jours. Mais son centre de gravité se situe dans le cadre historique du Moyen Âge et de la période moderne.