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Alex Noel
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Les dépossessions romanesques : Relecture de la négativité dans le roman moderne québécois
Alex Noël
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Nouvelles études québécoises et Libre ac
- 22 Janvier 2024
- 9782760648562
Le roman québécois a souvent détenu un statut problématique aux yeux de la critique, comme si, pour être pleinement romanesque, il lui manquait sans cesse une composante jugée essentielle : la maturité, l'amour ou encore l'aventure. Certains avancent même que, contrairement au roman européen, à partir duquel on l'a beaucoup lu, il n'y aurait pas de transformation du personnage dans le roman écrit au Québec. Or se pourrait-il que celle-ci, pourtant souvent annoncée mais évitée, soit liée à autre chose qu'à l'ascension sociale propre au réalisme français ? Qu'elle ne soit pas un idéal à atteindre, mais bien une étape dans un processus de dépossession et que l'enjeu des oeuvres serait alors de raconter la façon dont les personnages lui résistent ? C'est l'hypothèse qu'avance l'auteur du présent ouvrage, qui s'attache à relire par ce biais la façon dont certains romans modernes québécois expriment leur négativité. L'analyse, qui s'appuie principalement sur les oeuvres d'Anne Hébert, de Gabrielle Roy et de Réjean Ducharme, montre également que la dépossession revêt une dimension formelle en devenant elle-même romanesque.
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Les écrits. No. 129. Août 2010
Madeleine Gagnon, Monique Proulx, Denise Desautels, Kraxi, Bernard Noël, Bertrand Rouby, Jean-philippe Gagnon, Alex I-le
- Les écrits de l´Académie des lettres du Québec
- 14 Octobre 2015
- 9782924558140
La littérature n'est jamais aussi présente que lorsqu'elle se projette dans un avenir incertain... Madeleine Gagnon et Monique Proulx ouvrent ce numéro par les textes des conférences qu'elles ont lus à la 38e Rencontre québécoise internationale des écrivains qui portait sur le futur. Les auteurs réunis dans cette édition emboîtent le pas: Denise Desautels, Kraxi (Marcel Bélanger), Bernard Noël, Bertrand Rouby, Jean-Philippe Gagnon, Alexis Lussier, Alain Fleischer, Nathalie Stephens, Nicolas Pesquès, Roland Bourneuf, Renaud Longchamps, Jean-Claude Brochu, Claudine Bertrand et Danielle Fournier. Explorant les relations entre l'inquiétude, l'émerveillement et l'horreur, les oeuvres de l'artiste David Moore, reproduites dans ce numéro, font écho aux textes tendus vers l'inconnu.
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Est-Ouest
Gabrielle Roy, Alex Noel, Charlotte Biron
- Atelier 10
- Nouveau Projet
- 7 Septembre 2016
- 9782897592547
Dans ce reportage littéraire publié au début des années 1940, Gabrielle Roy nous présente Montréal d'est en ouest, en remontant trois grandes artères de la ville: les rues Notre-Dame, Sainte-Catherine et Sherbrooke.
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Revue Liberté 318 - Encombrement médiatique
Rosalie Lavoie, Jean Pichette, Rabea N''Dehe, Maxime Ouellet, Vanessa Molina, Maïté Snauwaert, Alex Noel, Marwan Andal
- Collectif Liberté
- 21 Novembre 2017
- 9782924414347
Chaque jour, des torrents de nouvelles nous tombent dessus. Chaque minute, des trombes de données saturent notre environnement. On parlait beaucoup des pluies acides dans les années 1980... les informations qui pleuvent désormais en temps réel (mais qu'est-ce alors que le temps irréel ?) ont un pouvoir dissolvant infiniment plus grand. L'émiettement de la réalité, sa réduction en lambeaux de toutes sortes, a fini par nous faire croire qu'en traquant les moindres recoins du réel, en le serrant jusque dans ses manifestations les plus anodines, nous pourrions enfin nous approcher de sa vérité. En manque perpétuel de « nouvelles », nous empilons pêle-mêle les pièces détachées d'une actualité toujours dépassée, grisés par un meurtre sordide, une défaite du CH, une baisse du taux de chômage, la naissance d'un bébé à deux têtes, un ouragan, un autre remède miracle (toujours en phase de développement, c'est bon pour les actions en bourses), un attentat terroriste à Madrid, le possible retour des Expos à Montréal, un accident de voiture, le premier bébé de l'année (en santé, celui-là), le dernier Tweet de Trump, la mort d'une rock star, la hausse infinitésimale du salaire minimum, le nouveau disque de Céline Dion, un vol dans une succursale de la Banque de Montréal (qui n'a heureusement pas fait de victimes), une autre étude confirmant les changements climatiques, le dépôt d'un projet de loi sur la refonte de l'aide sociale, le sauvetage de 43 Syriens rattrapés par une tempête sur une embarcation de fortune, une croissance plus forte que prévue, une autre hausse de la rémunération des médecins spécialistes, la sortie du iPhone 12, une autobiographie de Woody Allen, une autre défaite du CH, un autoportrait de Justin Trudeau avec une admiratrice, des prévisions de neige pour la fin de semaine, une vente de fermeture chez Sears, des tatouages sur le torse de Justin Bieber...
Tout est là, tout le temps. On se tient au courant. Il faut être de son temps. Il faut être informé. La vitalité de notre démocratie en dépend. Après tout, l'espace public de débat et la liberté d'expression ont été conquis de haute lutte. Un legs des Lumières toujours menacé qu'il nous faut veiller à préserver.
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Georg Christoph Lichtenberg connaît bien les Lumières. Il en est un enfant. Jusqu'à sa mort, en 1799, il ne cessera de jeter ses pensées dans des cahiers qui en accueilleront finalement environ 8000. Dans le cahier D, à la 474e entrée, il écrit : « Efforce-toi de ne pas être de ton temps ». Nous sommes quelque part entre 1773 et 1775. Les Lumières ont suffisamment éclairé le monde pour qu'un esprit comme le sien ait compris que la raison n'épuise pas la réalité. Ce qui n'empêche pas cet écrivain, qui est aussi le dix-septième enfant d'un pasteur allemand, d'être passionné de physique, de mathématiques, de sciences naturelles.
« Efforce-toi de ne pas être de ton temps. » Il ne faut pas l'être pour exhumer aujourd'hui un tel aphorisme. Mais peut-on l'être vraiment à une époque qui tue le temps ? Un siècle (moins des poussières) après cet appel de Lichtenberg, Nietzsche décrivait le journaliste comme le « maître de l'instant ». Formule qui témoigne encore une fois de l'acuité de son regard prophétique. S'il n'a évidemment jamais vu la grand-messe quotidienne de l'info télévisée à laquelle tous communiaient hier encore, Nietzsche saisit déjà, en 1872, qu'un tremblement de terre est en train de ruiner un rapport au temps jusque-là incapable à ses yeux de saisir le présent. Mais la destruction des idoles est depuis passée par là : nous sommes sortis des vérités campées dans l'éternité. Nous sommes de plain-pied dans l'actualité, dans un présentisme, comme le disent certains historiens, qui bousculent tout ce qu'on pouvait penser de la réalité. Qui, plus fondamentalement, remet peut-être en cause l'idée qu'il soit même possible de penser le monde dans lequel nous vivons.
Les médias sont en crise. Une crise économique, entend-on le plus souvent, d'abord liée à un modèle d'affaires périmé. Quand les revenus publicitaires se retrouvent massivement dans les filets de quelques gigantesques prédateurs des réseaux sociaux, il n'en reste plus beaucoup pour les médias « traditionnels », au premier chef la presse écrite. Cela apparaît difficilement contestable, en effet. Mais à trop regarder la crise par ce bout de la lorgnette, on manque peut-être l'essentiel. Et si les « maîtres de l'instant » étaient, en partie du moins, les artisans de leur propre malheur ? À les en croire, l'information ne circule jamais assez vite ; aussi le virage numérique apparaît-il comme une bouée de sauvetage, précisément parce qu'il permet de rejoindre partout et rapidement ceux et celles qui veulent être informés. Les médias nourrissent ainsi une dynamique d'immédiateté qui, comme l'indique bien le terme, valorise ce qui est ou se rapproche de l'immédiat. Des médias contre la médiation, en somme, qui scient la branche sur laquelle ils se sont construits.
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À force de penser les médias comme simple lieu de circulation de l'information, on finit par oublier qu'ils sont le fruit historique de la création d'un espace public de débat porté par un idéal, soit permettre à la société de se prendre en main, en quelque sorte, d'assumer qu'elle est le fruit de son propre travail. Les Lumières ont un sens parce qu'elles permettent d'éclairer un parcours qui n'est jamais donné d'avance, certes, mais qui peut se tracer en dégageant un horizon qui est d'abord un horizon de pensée. Cela signifie qu'on évalue, qu'on interroge, qu'on critique, qu'on sous-pèse, qu'on défriche un espace à la fois physique et mental. Simple reconnaissance du fait que la réalité humaine n'est pas de l'ordre du fait, de l'objectivité, mais de la pratique, qui suppose toujours déjà une présence, un sujet, une subjectivité à l'oeuvre dans le monde.
Les médias, ou les médias dits « sérieux », outrés, à juste titre, par les « faits alternatifs » et autres bêtises trumpiennes, réaffirment qu'ils ont un rôle essentiel à jouer en démocratie et qu'ils entendent bien s'y tenir. Fort bien. Mais pourquoi ressortir le vieux disque usé du professionnalisme qui passerait par l'objectivité et la vérification des faits, comme si c'était là l'alpha et l'oméga d'une pratique, osons encore une fois le rappeler, qui s'est construite comme un idéalisme en acte, dans le dessein de transformer le monde en contribuant à le penser plutôt qu'en s'inclinant servilement devant lui ?
Dans sa Critique de la raison cynique, Peter Sloterdijk rappelait, en 1983, que le mouvement des Lumières a introduit « un filtre contre l'inondation [...] de la conscience individuelle par une infinité d'informations d'un même niveau, équivalentes et indifférentes, venant des sources les plus diverses ». Plutôt que de se perdre dans les détails, il s'agissait de se donner les moyens de ressaisir par la pensée une histoire qui s'écrit. Mais ce rationalisme, dont Lichtenberg voyait déjà l'étroitesse dans sa prétention à la toute-puissance, a fini par reconduire ce qu'il combattait, comme on le constate aujourd'hui. Dans les médias, cela se traduit par le recyclage du projet de saisir la réalité dans une perspective synthétique, globale, afin d'en faire la sommation empirique d'une infinité de faits reliés par une conjonction prétendument neutre, le « et ». On parle de ceci et de cela, on saisit l'immédiat jusque dans ses moindres singularités, sans contexte, sans avant, sans après, chaque fait étant emmuré dans un silence qui est la condition de sa saisie « objective » depuis une position d'extériorité. Ce dispositif de mise à plat de la réalité, où tout devient indifférent et interchangeable (d'où le cynisme si prégnant dans le milieu journalistique) se croit du coup immunisé contre le péril idéologique. Curieux aveuglement. C'est en avalisant le fétichisme des faits et la réification d'un monde du coup vidé de toute ouverture sur l'histoire qu'on croit échapper à l'idéologie. Que cela signifie-t-il, concrètement ? Qu'on ne peut, par exemple, faire des liens entre la croissance, célébrée dans les pages économiques, et les désastres environnementaux, traités quelques pages plus loin. Comme l'écrit encore Sloterdijk, les médias « englobent tout parce qu'ils n'appréhendent rien ; ils parlent de tout, ne disent rien de rien ».
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La circulation vertigineuse de l'information, rendue possible par la révolution numérique, accentue bien sûr de façon exponentielle la production de faits qui s'empilent partout dans l'espace médiatique. De là à conclure qu'il s'agirait essentiellement d'un effet des seules technologies de l'information, il n'y a qu'un pas... qu'il faut pourtant éviter de franchir. Il suffit pour s'en convaincre d'examiner de plus près l'idée maîtresse, celle de l'objectivité, ayant présidé à la professionnalisation du journalisme dans le premier quart du XXe siècle.
Formulée de façon particulièrement nette chez Walter Lippmann, dans The Public Opinion, en 1922, l'idée d'objectivité a contribué à donner à la pratique journalistique ses lettres de noblesse. Aux yeux de Lippmann, la complexité de la société du XXe siècle rend obsolète l'idéal d'un citoyen « compétent », apte à participer aux débats publics. Selon lui, le journalisme fait désormais face à un problème touchant le statut même de la connaissance. Dans l'introduction de son livre, intitulée « The World outside and the Pictures in our Heads », Lippmann se demande comment faire le pont entre la réalité et la représentation qu'on s'en fait. La science lui apparaît comme la seule façon d'atteindre la vérité, parce qu'elle seule peut représenter la réalité de façon objective ; il fait donc de cet idéal d'objectivité le socle d'une professionnalisation du journalisme, qui se présente ainsi comme un projet de connaissance.
En s'appuyant sur le savoir développé par des « experts », le journalisme participe à une redéfinition fondamentale de l'idée d'espace public qui s'était développée au XVIIIe siècle. Aux errances et stéréotypes de l'opinion publique, qui voit les simples opinions primer sur la vérité, Lippmann oppose le savoir des experts, réputés aptes à saisir les problèmes sociopolitiques dans toute leur complexité et à offrir des solutions. Dans cette perspective, le journaliste devient un intermédiaire entre le savoir objectif produit par ces experts et une opinion publique à laquelle il lui incombe de transmettre ce savoir. La professionnalisation du journalisme apparaît donc indissociable de celle du politique, pris en charge par des experts chargés de gérer les problèmes sociaux. L'idée de démocratie s'en trouve ainsi bouleversée. Étant donné que le peuple est réputé incapable de se gouverner lui-même, il devient inutile de former l'opinion publique à travers le débat public. C'est sur ce terreau que pourra se développer l'idée d'une « fin des idéologies », l'information devant s'opposer, par définition, à l'idéologie.
Bien sûr, ce que Lippmann avait identifié comme un problème épistémologique comprend une tout autre dimension. Bien plus qu'un simple projet de connaissance, la professionnalisation du journalisme apparaît comme un projet politique, ou plutôt comme un projet de prise en charge techno-scientifique de la réalité sociale. En clair, loin de favoriser le débat public, politique, dans lequel les finalités mêmes du vivre-ensemble pourraient être discutées, la professionnalisation du journalisme va favoriser la dépolitisation de l'espace public, ou de ce qui en tient désormais lieu. En subordonnant le travail des journalistes à la parole des experts, Lippmann promeut en quelque sorte une privatisation de l'espace public. Le débat public cédant la place à la transmission d'informations, rien d'étonnant à ce que le simple citoyen se sente de moins en moins concerné par les « affaires publiques », devenues des affaires d'« experts ». Cette désaffection à l'égard de l'espace public s'accompagnera d'ailleurs en retour d'un intérêt croissant pour les affaires privées. La publicisation de l'espace privé fait ainsi écho à la privatisation de l'espace public, dans un mouvement d'ensemble qui tend à brouiller la frontière entre les deux.
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Cette transformation de l'espace public-privé modifie en profondeur le statut de la parole. En clair, un nouveau régime discursif se met en place, qui tend à renvoyer les mots et les choses dans deux ordres de réalité complètement disjoints. C'est dans cette logique que les faits, ou les actes, comme l'écrit Karl Kraus, féroce critique autrichien des médias, peuvent « prendre la parole » et même se substituer à elle. La parole ne disparaît pas pour autant, mais elle se trouve en quelque sorte frappée d'insignifiance, sans portée réelle sur le monde. Comme le dit encore Kraus, en 1915, notre monde devient un « immense dépotoir de phrases ». S'il voulait « déjournaliser la langue », c'était donc pour lui permettre de retrouver sa place dans le monde et sa capacité à informer la réalité, au sens fort du terme, c'est-à-dire lui donner une forme.
La suite des choses, depuis un siècle, allait cependant emprunter une voie tout à fait opposée. Étrangement, c'est dans un livre publié dès 1890 que le déclin de la parole journalistique, et l'empilement des faits qui allait en résulter, a peut-être été le mieux décrit. Concluons donc avec des extraits de ce livre de Gabriel Tarde, Les lois de l'imitation, dont on ne sait trop s'il faut saluer le caractère visionnaire ou déplorer la description clinique, « neutre » (journalistique ?), de ce qu'il pressentait.
[...] On a pu observer que certains journaux donnent quotidiennement des courbes graphiques qui expriment les variations des diverses valeurs de la Bourse et autres changements utiles à connaître. Reléguées à la quatrième page, ces courbes tendent à envahir les autres, et bientôt peut-être, dans l'avenir à coup sûr, elles prendront les places d'honneur, quand, saturées de déclamations et de polémiques comme les esprits très lettrés commencent à l'être de littérature, les populations ne rechercheront plus dans les journaux que des avertissements précis, froids et multipliés. Les feuilles publiques alors deviendront socialement ce que sont vitalement les organes des sens. Chaque bureau de rédaction ne sera plus qu'un confluent de divers bureaux de statistique, à peu près comme la rétine est un faisceau de nerfs spéciaux apportant chacun son impression caractéristique, ou comme le tympan est un faisceau de nerfs acoustiques [...] Dans les civilisations naissantes et inférieures, telles que la nôtre (car nos neveux nous jugeront de haut, comme nous jugeons nos frères inférieurs), les journaux ne fournissent pas seulement à leur lecteur des informations propres à exciter la pensée; ils pensent pour lui, décident pour lui, il est formé et conduit par eux mécaniquement. Le signe certain du progrès de la civilisation chez une classe de lecteurs, c'est la part moindre faite aux phrases et la plus grande part réservées aux faits, aux chiffres, aux renseignements brefs et sûrs, dans le journal qui s'adresse à cette classe. L'idéal du genre, ce serait un journal sans article politique et tout plein de courbes graphiques, d'entrefilets secs et d'adresses. -
Spirale. No. 276, Été 2021
Louis-Daniel Godin, Stephane Martelly, Chloe Savoie-Bernard, Alex Noel, Fanie Demeule, Natasha Bissonauth, Martine Delva
- Spirale magazine culturel inc.
- 22 Septembre 2021
- 9782924359440
Qui sont nos héroïnes? Comme l'explique Chloé Savoie-Bernard, directrice du dossier « Héroïnes » de ce numéro de la revue Spirale: « nous avons souhaité revenir à cette figure qui engage à réfléchir aux exceptions, aux modèles, à celles qui forcent l'aspiration en se demandant à quel type d'émulation elles enjoignent ». Avec les contributions de Chloé Savoie-Bernard, Alex Noël, Fanie Demeule, Natasha Bissonauth, Martine Delvaux, Myriam Charles, Stéphane Martelly et Florence Ashley. Le portfolio visuel est, quant à lui, consacré à Nadège Grebmeier Forget, dont la présentation est signée par Didier Morelli, alors que Louis-Daniel Godin s'intéresse aux liens entre écologie et psychanalyse dans la rubrique « Psychanalyse du présent. Ce numéro contient également des critiques dédiées au récit, au roman, à l'essai, à la bande dessinée et au théâtre signées par Étienne Bergeron, Laurence Pelletier, Ginette Michaud, Sophie Drouin, Laurence Perron, Thara Charland, Nicolas Lévesque, Katrie Chagnon, Isabelle Décarie, Khalil Khalsi, Luba Markovskaia, Pierre Popovic, Emmanuel Dellile, Camille Toffoli et François Jardon-Gomez. (source : Spirale)
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Spirale. No. 272, Été 2020
Daoud Najm, Maxime Catellier, Alex Noel, Claudia Polledri, Khalil Khalsi, Agnes Devictor, Jean-Michel Frodon, Andre Habi
- Spirale magazine culturel inc.
- 2 Septembre 2020
- 9782924359365
L'édition estivale de la revue Spirale propose un dossier sur l'Iran : Iran Poésie / Image. Lisez-y une entrevue avec la photographe Anahita Ghabaian Etehadieh, un texte sur 24 Frames, dernière oeuvre, posthume, du cinéaste iranien Abbas Kiarostami, ainsi qu'un autre texte sur sa poésie. Retrouvez également un entretien avec Leili Anvar, spécialiste des littératures persanes, autour de la poésie et des images de la poésie persane. Le dossier se clôt par un portfolio de Leila Zelli, artiste multidisciplinaire. Aussi au sommaire : « On ne peut plus rien écrire » de Maxime Catelllier dans la rubrique Critique de la critique, Catherine Ocelot signe la lettre en ouverture de numéro, Daoud Najm parle de « ces temps étranges » en éditorial et plusieurs recensions critiques de roman ( Ténèbre, La clé USB, Mon ennemie Nelly), d'essais (Ninfa Dolorosa, Le venin dans la plume, White), de pièces de théâtre (Le Marteau et la Faucille, Autour du Lactume, Constitutions ! ) et une du Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec tome IX.
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Revue Liberté 325 - 60 ans de luttes et d'idées. 1. Une révolution fragile
Camille Toffoli, Véronique Dassas, Robert Lévesque, Jean-Louis Lorrie, Philippe Nemeh-Nombre, Alex Noel, Rach Nadon
- Collectif Liberté
- 16 Septembre 2019
- 9782924414552
Le soixantième anniversaire de Liberté nous apparaît comme un excellent prétexte pour faire, à notre manière, une radiographie du débat d'idées au Québec, tout en revisitant l'héritage intellectuel et littéraire qui s'est constitué dans nos pages, au fil du temps. Ce numéro, le premier de deux volumes, présente un aspect non définitif. Nous tentons de traduire un mouvement, d'amorcer un dialogue. Si, au départ, nous voulions réfléchir à la question des gains et des pertes, le déploiement des textes brouille largement ces catégories, en renégociant l'histoire suivant des axes multiples. Nous réinterrogeons et recontextualisons continuellement le lieu d'où l'on parle. Ainsi, la revue elle-même n'est pas le point focal des réflexions proposées ici, mais elle apparaît en quelque sorte comme une maison, comme un espace d'exception et de contagion, un lieu de relais, où les générations se succèdent. Toujours, nous nous posons cette question : comment l'habiter, cette maison, et avec qui ? Qui manque à l'appel, qui n'est pas encore arrivé ?
Quels combats ont abouti, et lesquels se sont enlisés, ont été abandonnés en cours de route ? Les paramètres de la lutte ont-ils changé et si oui, comment ? Ces questionnements sont à déployer autant sur le terrain de l'art que sur celui du politique. Si l'on regarde dans notre rétroviseur, on remarque que toutes les revendications exprimées à travers la société n'ont pas été considérées avec le même sérieux, au fil du temps. Comment éclairer ces angles morts ? Peut-être réussissons-nous somme toute mieux à faire résonner les voix, à faire parler les marges ? -
Moebius. No. 176, 2023
Nicholas Dawson, Alex Noel, Gerald Gaudet, Fiorella Boucher, Gabrielle Giasson-Dulude, Julien Guy-Beland, Denise Desaute
- Moebius
- 24 Janvier 2023
- 9782924781470
Afin de souligner son 45e anniversaire, la revue Moebius propose un numéro spécial articulé autour de sa rubrique la plus populaire, « Lettre à un écrivain·e vivant·e ». 15 auteur·ices ont répondu à l'invitation à la correspondance littéraire lancée par Alex Noël et Nicholas Dawson, à la direction du numéro. Ainsi, Gérald Gaudet écrit à Chloé Savoie-Bernard, Fiorella Boucher à Émilie Monet, Gabrielle Giasson-Dulude à Camille Readman Prud'homme, Julien Guy-Béland écrit à Paul B. Preciado, Sanna à Fatima Daas, Denise Desautels à Hyam Yared et Jean-Paul Daoust à Denise Desautels. Alors que Catherine Parent écrit à Claire Martin, Flavia Garcia écrit à Herta Müller et Louise Marois à Michael Delisle. Karianne Trudeau Beaunoyer adresse sa lettre à Cynthia Cruz, Justine Rutikara la sienne à Yara El-Ghadan et Caroline Dawson la sienne à Jennifer Bélanger. Également, Marie-Célie Agnant clôt sa résidence d'écriture « L'épopée interminable des siècles sans lumière » et Valérie Savard, directrice de la revue, lui offre une lettre revenant sur leur rencontre. Jeannot Clair adresse une missive à la nécessité de la révision linguistique et Nelly Desmarais se joint à virginie fauve pour cosigner une lettre à une écrivaine décédée, Anne-Marie Alonzo.
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Moebius. No. 179, 2023
Laura Doyle Pean, Alex Noel, Marilou Craft, Chloe Savoie-Bernard, Danus, Antoine Beauchamps, Eve Nadeau, Ismaelle Rose C
- Moebius
- 21 Décembre 2023
- 9782924781531
La revue de création littéraire Moebius invite des auteur·rices à écrire en s'inspirant de la citation-thème tirée de femme-rivière de Katherena Vermette (traduction de Rose Després), «Nous pouvons enfin laver nos blessures».
«nous pouvons enfin laver nos blessures». Le verdict tombe comme un soulagement, aussi minime soit-il, dans le recueil femme-rivière de Katherena Vermette. À moins qu'il s'agisse plutôt d'un espoir. Laver n'est pourtant pas guérir. Laver sa blessure est nécessaire pour qu'elle guérisse, pour qu'elle cicatrise. Il faut en retirer la terre et la roche, la rincer. C'est un geste préalable à la guérison. Le point de départ du processus. Combien d'années de poussière s'accumulent dans cet «enfin»? Et surtout, qu'a-t-il été nécessaire de faire pour arriver à les déloger?
Pour laver les blessures, encore faut-il avoir accès aux ressources qui permettent de le faire, à commencer par l'eau. Dans un monde blessé par le colonialisme, les violences étatiques et sexuelles, la crise écologique, trouver un instant de répit pour laver sa blessure ne va pas de soi. Trop souvent nous ne faisons que passer d'une blessure à une autre. Nous ajoutons une fatigue sur une fatigue, un chagrin sur un chagrin, une crise sur une autre.
L'inventaire de nos blessures collectives fut entamé dans le numéro double Depuis la crise(no 168-169, hiver 2021). Les blessures collectives demandent une guérison collective, et nous souhaitons ouvrir ici un espace pour penser ce qui suit, ce qui arrive lorsque nos blessures ne sont pas nettoyées, ce qui arrive à l'eau qui a servi à les laver. Est-ce que le texte la recueille? Quel rôle joue-t-il dans tout cela? Les vers permettent-ils de traverser cette zone grise entre le nettoyage et la cicatrisation, ou viennent-ils ronger les points de suture, gardant à jamais la plaie ouverte? -
Spirale. No. 286, Printemps 2024
Colin Zouvi, Catherine Mavrikakis, Matthew Moir, Cy Lecerf Maulpoix, Alex Noel, Nicole Brossard, Eve Tagny, Ginette Mich
- Spirale magazine culturel inc.
- 5 Juin 2024
- 9782924359648
Le dossier de ce numéro porte sur le jardin du cinéaste britannique Derek Jarman, décédé des suites du sida en 1994. Jardin cultivé, filmé et refilmé, jardin documenté et mis en récit dans ses journaux, jardin de rêve et d'écriture marqué par l'inachèvement, mais aussi jardin queer ou punk par excellence, l'oeuvre de Jarman nous invite à repenser le processus même de création comme un art de la mémoire dissidente, du mélange et de la transformation perpétuelle. Rassemblant des témoignages, des essais et des textes poétiques, ce dossier déploie le potentiel réflexif et créatif du « Jardin Jarman » tout en l'inscrivant dans une actualité des luttes pour les droits LGBTQ+.
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Yeux bleus, cheveux blonds, peau blanche en République dominicaine
Noel Alex S.
- Le Lys Bleu Éditions
- 5 Mars 2024
- 9791042218188
Monsieur Rodriguez, docteur en administration des affaires, entrepreneur et homme politique dominicain, nourrit une haine profonde envers les Haïtiens vivant en République dominicaine. Cette hostilité atteint son apogée lorsqu'il appelle à rétablir les pratiques de Trujillo, le dictateur qui avait exécuté des milliers de Haïtiens dans les années 40. Cependant, ce ressentiment cache un lourd secret qu'il devra bientôt révéler à sa famille, grâce à l'intervention d'un médecin interne haïtien après un accident de voiture. Quel est ce secret ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Noël Alex S. a été récompensé du deuxième prix du concours de poésie départemental - Nippes. Il a écrit "Yeux bleus, cheveux blonds, peau blanche en République dominicaine" en puisant dans ses expériences vécues pendant ses études de médecine générale. Cet ouvrage est le fruit de sa réflexion sur son parcours académique, marqué par les défis posés par l'hostilité et les préjugés de la majorité de la population dominicaine envers les Haïtiens.